GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

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Messagede bipbip » 16 Sep 2017, 15:08

La rentrée des GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Prenons un peu des nouvelles des fameux GAFAM avec l’ami Gee qui nous synthétise les derniers exploits de ces entreprises aux pouvoirs de plus en plus larges et inquiétants… malheureusement, les quelques anecdotes racontées ici sont tirées de faits réels (les sources sont données après la BD).

https://framablog.org/2017/09/08/la-rentree-des-gafam/
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 06 Déc 2017, 00:46

Comment Facebook achète la presse française

TF1, Le Figaro, Le Parisien, Le Monde... Depuis 2016, Facebook verse des millions d'euros à plusieurs grands médias français pour produire des contenus vidéo sur son réseau social. Une pratique qui pose la question de la dépendance des rédactions et ouvre la voie à un système à deux vitesses pénalisant les « petits médias ».

... http://www.revolutionpermanente.fr/Comm ... -francaise
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 14:23

Ce que l’Origine du monde dit de nos libertés

Justice. Le réseau social Facebook etait poursuivi, jeudi, à Paris, pour avoir censuré, en 2011, le compte d’un internaute qui avait publié l’image du célèbre tableau de Gustave Courbet.

Facebook peut-il imposer à la France sa vision de la liberté d’expression ? Et le géant américain du Net a-t-il des comptes à rendre à la justice de l’Hexagone ? Mine de rien, derrière le vernis du célèbre tableau de Gustave Courbet l’Origine du monde, ce sont de lourdes questions que va devoir trancher la quatrième chambre du tribunal de grande instance de Paris, ce jeudi après-midi. Le réseau social fondé par Mark Zuckerberg y est poursuivi pour censure après avoir fermé le compte d’un internaute français, Frédéric Durand-Baïssas. Ce professeur des écoles parisien de 59 ans, père de trois enfants et féru d’art, avait eu le tort de publier sur son compte, en février 2011, une image du chef-d’œuvre de Courbet, qui représente le sexe et le torse d’une femme nue, allongée sur le dos. « En fait, il s’agissait d’un lien vers deux documentaires d’Arte sur l’histoire du tableau, que j’avais trouvés très intéressants. J’utilisais le réseau pour ça, à l’époque : partager mes découvertes sur des expos, des artistes de rue, écrire de petits commentaires… », raconte le passionné, à mille lieues d’imaginer, alors, que cette publication allait lui valoir une quelconque réprimande.

... https://humanite.fr/ce-que-lorigine-du- ... tes-649754
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 06 Fév 2018, 11:39

Contourner, démanteler Google ? Vers un internet libre et autogéré

La pieuvre Google (et autres géants du web)

Google fait parti des dits « géants du web », et à juste titre : l’ogre Alphabet, conglomérat de sociétés précédemment détenues par la société Google créé en 2015, est valorisé à hauteur de 555 milliard de dollars. Un nombre impressionnant de nos activités sur internet dépendent de Google : le moteur de recherche, le mail, Youtube, nos téléphones avec Android, Waze, Chrome, les Google documents, Google Maps, etc. En France, 90% des internautes utilisent le moteur de recherche Google. Le ministre danois des Affaires étrangères envisage même de passer à une diplomatie qui mette Google sur le même plan que les Etats : « Dans le futur, nos relations bilatérales avec Google seront aussi importantes que celles que nous avons avec la Grèce ».1

La plupart de ces services sont gratuits. Le modèle économique est connu : la gratuité permet d’attirer largement le grand public, de l’habituer à une offre qui devient incontournable, et de se financer par la publicité ou l’offre de produits « premium » ou destinés aux entreprises. Mais il faut aussi ajouter un autre aspect qui prend de plus en plus de place, et qu’on pourrait résumer par la formule « si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit ». Il s’agit du « big data », cette rentabilisation de l’énorme quantité de données qui sont collectées sur les utilisateurs·trices. Les données récoltées via Google sont par exemple revendues à Amazon pour mieux cibler les client·e·s. La même logique s’applique à d’autres géants comme Facebook.

La défense principale des entreprises est qu’il s’agirait simplement d’un libre choix contre un service. La méfiance est pourtant légitime. On apprenait par exemple en novembre 2017 que Google collecte les données de géolocalisation des smartphones Android même lorsque le service de géolocalisation est désactivé2 (officiellement, ils ont arrêté depuis…).

Cette surpuissance quasi monopolistique permet notamment à Google d’abuser de sa position dominante. La commission européenne a par exemple infligé l’an dernier une amende record de 2,42 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne afin de favoriser son comparateur de prix « Google Shopping ».

Une entreprise comme Google pose aussi de nombreux problèmes nouveaux en termes de fiscalité : son activité beaucoup moins palpable se prête particulièrement à «l’optimisation fiscale». Ainsi les revenus publicitaires dégagés en France par Google sont simplement déclarés en Irlande, où les impôts sont nettement plus faibles (dumping fiscal). Face à la complexité des preuves nécessaires, et à la puissance des avocats de Google, le fisc français a perdu un procès sur ce sujet en juillet 2017.

Les projets de réformes de la fiscalité pour récupérer le manque à gagner sont régulièrement appelés «taxe Google».3

À l’heure de son vingtième anniversaire, Google se retrouve dans l’œil du cyclone, et fait l’objet de plus en plus de critiques. La petite startup dont le slogan des débuts était «Don’t be evil» est devenue pour beaucoup un symbole de plus du capitalisme.

... http://www.anti-k.org/2018/02/04/contou ... -autogere/
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 24 Mar 2018, 12:57

Évitement fiscal. Les profits record des Gafam dans le viseur de l’Europe

La Commission européenne a proposé, hier, une nouvelle taxe sur les géants du Net, alors que jamais encore Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft n’avaient gagné autant d’argent : près de 530 milliards d’euros en un an pour les cinq cumulés.

«Nous avons assez attendu », a lancé Pierre Moscovici. Le commissaire européen a dévoilé, hier, deux directives – l’une comportant une mesure de court terme et l’autre à plus long terme – dans le but de taxer des géants du Net. Dans un premier temps, la Commission européenne propose une taxe de 3 % sur les revenus (et non les bénéfices sur lesquels il y a de bien trop nombreuses mesures dérogatoires) de ces multinationales, selon le pays de résidence de leurs utilisateurs. « Nos règles mises en place avant l’existence d’Internet ne permettent pas d’imposer les entreprises numériques opérant en Europe », a justifié Pierre Moscovici. Cela ne concernerait que les entreprises dont le chiffre d’affaires mondial dépasse les 750 millions d’euros, histoire de ne pas toucher aux sacro-saintes start-up européennes… Au total, entre 120 et 150 entreprises devraient être affectées : la moitié seront américaines, un bon tiers européennes et le reste asiatiques, essentiellement chinoises, précise-t-on à la Commission. « S’ils veulent que le secteur du numérique paie sa juste part d’impôt, les gouvernements européens doivent résister à la tentation de se focaliser uniquement sur des gains à court terme, et plutôt conjuguer leurs efforts pour mener à bien les réformes fondamentales présentées dans les propositions à long terme de la Commission », alerte Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam. Car si cette taxe peut faire rentrer quelques recettes, elle ne s’attaque en rien aux stratégies d’évasion fiscale des multinationales. L’une d’entre elles étant l’établissement de leur siège social dans des pays qui appliquent un faible taux d’imposition sur les sociétés et qui leur permet de ne pas payer d’impôts dans les pays où elles réalisent leurs bénéfices. C’est d’ailleurs le cœur de la seconde directive présentée hier, puisqu’il s’agit d’ajouter dans la définition de l’impôt sur les sociétés la présence numérique, autrement dit d’adapter la notion fiscale « d’établissement stable ». Un manque qui avait permis à Google d’échapper à un redressement fiscal l’année dernière.

... https://humanite.fr/evitement-fiscal-le ... ope-652486
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 30 Mar 2018, 22:09

Gafam. Apple accentue sa pression sur ses sous-traitants

Pour accroître ses marges, Apple pressure toujours plus ses prestataires, ce qui entraîne bien des abus et met les ouvriers chinois en danger.

Derrière les ors et le design luxueux des nouveaux iPhone qui s’arrachent par containers entiers en Occident, triment des millions d’ouvriers. Employés par des grands industriels taïwanais (Foxconn, Pegatron, Catcher Technology…), ce sont majoritairement des Chinois, le plus souvent de jeunes hommes, mais la part des femmes augmente progressivement, qui triment dans des usines de la taille de véritables villes, pouvant accueillir des centaines de milliers d’ouvriers sur les chaînes de montage. Ainsi, sans disposer en propre d’un seul site de production industriel, Apple peut mobiliser des millions d’ouvriers, faire pression sur leur paye et leur temps de travail, et continuer à remplir son trésor de guerre au chaud, dans les paradis fiscaux, qui approche des 250 milliards d’euros en ce début d’année 2018.

... https://humanite.fr/gafam-apple-accentu ... nts-652668
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 05 Avr 2018, 14:08

Libertés fondamentales

Face au pillage de nos données personnelles, la guerre est ouverte entre le Parlement européen et les géants du Net

Données partagées sur Facebook, pistage via des cookies ou grâce à la géolocalisation de votre smartphone… les informations que nous laissons sur Internet sont de plus en plus nombreuses et sensibles. Pendant qu’en France, certains députés veulent faire des données personnelles un patrimoine à monétiser, le Parlement européen souhaite au contraire mieux les protéger. Un nouveau texte sur la protection de ces données intimes est en discussion à Bruxelles et soumis à un intense lobbying des géants du Net. Un règlement européen doit entrer en vigueur en mai. Quel sont les enjeux ? Ces règlements peuvent-ils mieux nous protéger ?

... https://www.bastamag.net/Face-au-pillag ... e-entre-le
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 07 Avr 2018, 23:25

Intelligence artificielle au service de la guerre

Google : Les employés contre le partenariat de leur entreprise et le Pentagone

Quelques milliers d’employés de la firme google se sont fermement opposés au partenariat entre Google et le Pentagone, redoutant l’utilisation de l’intelligence artificielle développée par l’entreprise à des fins militaires.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Goog ... -Pentagone
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 22 Avr 2018, 09:08

Action de groupe contre les GAFAM

Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) nous font payer leurs services avec nos libertés.

Notre liberté de conscience, les laissant accéder aux détails de notre esprit pour nous manipuler de façon individualisée et automatisée. Notre vie privée et notre intimité, sans laquelle nous ne pouvons plus nous construire nous-mêmes.

Ce contrat est illicite : en démocratie, personne ne peut vendre ses libertés fondamentales. Ainsi, le droit interdit désormais qu'un service soit rémunéré par des données personnelles.

Pour récupérer nos libertés, le 25 mai, La Quadrature du Net engagera une action collective contre chacun des GAFAM.


Rejoindre la procédure : https://gafam.laquadrature.net/
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 03 Mai 2018, 14:04

Les GAFA et la loi de la valeur

Nous sommes d' accord pour dire que les GAFA ne créent pas de valeur tant qu'ils se positionnent comme une médiation qui n' a pas plus d' importance que la publicité. Encore que cette médiation est bien particulière du simple fait que sa ramification pénètre partout1 pour prélever de l'information en temps réel, dont les GAFA font ensuite commerce. Nous pouvons dire que l'informatisation de la société est l' infrastructure sur laquelle se greffe celle des GAFA; que cet ensemble forme « la nouvelle économie ».

Il en résulte que les GAFA se présentent, comme les nouveaux donneurs d' ordre du capital , ils s'apparentent en cela au capital financier qu'ils semblent menacer du simple fait de leur capacité à accumuler de l' argent très rapidement. Cette masse d' argent, si elle reste en jachère va tendre à se dévaloriser, ce n' est certes pas l'objectif des GAFA, et nous verrons que le trésor de la nouvelle économie ne tardera pas à s'insérer dans le capitalisme historique et à en changer la donne. Il faut entendre par donne la capacité des GAFA à devenir des donneurs d'ordre, des gestionnaires en amont du capital productif de plus-value. L'argent accumulé des GAFA devra inévitablement être investi pour ne pas se dévaloriser, c'est ce qu'ils font, pour élargir et asseoir un peu plus leur situation monopolistique. En mai 2016, Apple annonçait vouloir investir 911 millions d' euros dans l' industrie de pointe sur les 228 milliards d' euros2 de liquidités dont il dispose.

La tendance inverse va aussi se manifester et se manifeste déjà, des entreprises du secteurs industriel, passent des accords et des partenariats avec des start up afin d' éviter de perdre le contrôle de leur industrie. Waymo, la filiale de Google veut lancer une flotte de véhicule sans chauffeur par une commande de milliers de Chrysler Pacifica au groupe Fiat, Chrysler. de même entre Volvo et uber. Le numéro un mondial de l'ameublement Ikea va racheter la startup américaine TaskRabbit, qui permet de trouver dans son quartier un bricoleur amateur pour monter une étagère ou repeindre un mur. L' avionneur Boeing voulait s' associer avec un Gafa pour développer un satellite relayant l' internet haut débit, l' objectif étant de couvrir au moindre coût, les 70% du globe non couvert par le réseau à ce jour. D' autres comme SpaceX ou OneWeb, propose de déployer 4000 petits satellites en orbite basse. Au final Google c' est payé le fabricant de drones solaires Titan Aerospace3. Facebook, ne voulant pas rester sur la touche envisageait racheter un spécialiste des drônes Tech Crunch. Nous voyons que la « silicolonisation de la planète est en marche » comme une force de destruction/créatrice, qui sous des aspects « humanitaires » se présente au niveau politique comme une superstructure étatique mondiale, un trou noir absorbant et réifiant des pans entiers de l' économie mondiale.

La dite tertiairisation de l' industrie

Il y a un rapport fort intéressant4 qui parle de la tertiairisation de l'industrie, du fait justement que ces nouveaux donneurs d' ordre des services prennent le contrôle de la gestion des secteurs productifs et se comportent comme le capital usuraire en captant de la rente énorme pour un capital constant dérisoire, tout en s' appuyant sur ce qui s' appelle l' économie collaborative.

« Si les Gafa peuvent fournir du service universel, elles prélèvent des rentes massives et sans impôts. C’est un vrai problème pour l’ensemble des États où elles développent leurs activités. » (Les nouveaux rapports industrie/services à l’ère du numérique P26)

Nous retrouvons cette angoisse du capital historique dans de nombreux rapports. Le capital financier lui même s' en trouve affecté et cherche une porte de sortie. En effet le capitalisme qui extrait de la valeur (plus-value) se trouve en difficulté : d'une part par la loi qui le pousse constamment à innover (plus de productivité) pour compenser la baisse du taux de profit par la masse de profit. Pour y parvenir, il est contraint de passer sous le fourches caudines du capital de prêt (manque permanent de liquidités) pour combattre et écraser les concurrents. Le capital de prêt est borgne, il ne voit que l' argent qui doit rapporter de l' argent selon la formule ( A-A'). Les nouveaux venus dans l' arène du capital sont de la même espèce, et il ne pourra pas y avoir plusieurs sangsues sur un corps déjà intrinsèquement malade. Par intrinsèquement malade il faut entendre par la que le capital est son propre ennemi, parce qu'il doit constamment éliminer des forces de travail vivantes qui le font vivre. En somme sa destinée et d' éliminer le plus de force de travail pour rester sur le marché tout en sachant qu'il scie la branche sur laquelle il est assis.

... http://spartacus1918.canalblog.com/arch ... 25445.html
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 05 Mai 2018, 10:08

Pourquoi attaquer Google ?

Deuxième titan de l’Internet que nous attaquons, Google est plus subtil dans sa surveillance. La stratégie est différente de celle de Facebook mais tout autant contraire à nos libertés. Démystifions cela.

L’entreprise

Fondée il y a 20 ans par Larry Page et Sergueï Brin, créateurs du moteur de recherche Google, l’entreprise compte aujourd’hui 74 000 salariés et 90,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Son modèle économique n’est pas exclusivement basé sur la publicité, bien que ses revenus publicitaires représentent 86 % de son chiffre d’affaires.

Aujourd’hui, Google est une filiale d’Alphabet, la maison-mère d’un groupe implanté partout dans le monde1. Ses services se sont multipliés : gestion des e-mails avec Gmail, du calendrier avec Agenda, stockage et édition de documents avec Drive et Gsuite, mobile avec Android, publication de vidéos avec Youtube, etc.

Ce que Google sait de nous

Google soumet presque tous ses services à un corpus unique de « règles de confidentialité » qui prévoient que l’entreprise peut collecter :
◦ nom, photo, adresse e-mail et numéro de téléphone renseignés par les personnes ayant un compte Google ;
◦ identifiant de l’appareil ;
◦ informations sur l’utilisation des services (vidéos, images consultées, quand et comment) et l’historique de navigation ;
◦ les requêtes de recherches (sur Google search, Youtube, Maps, etc.) ;
◦ le numéro de téléphone des personnes appelées ou contactées par SMS, l’heure, la date et la durée des appels, ainsi que la liste des contacts ajoutés ;
◦ l’adresse IP depuis laquelle les services sont utilisés ;
◦la localisation des appareils, définie à partir de l’adresse IP, de signaux GPS, des points d’accès WiFi et des antennes-relais téléphoniques à proximité ;
◦ d’autres informations collectées par les partenaires de Google.

Google explique utiliser toutes ces données pour mieux cibler ses utilisateurs afin de leur proposer les publicités les plus à même de les convaincre, au bon moment. Comme nous l’avons vu avec Facebook, l’analyse en masse d’informations d’apparence anodines permet d’établir des corrélations censées cerner en détail l’intimité de chaque personne.

Même si Google permet de limiter l’interconnexion de certains types de données brutes (localisation, recherches effectuées et vidéos consultées), il ne laisse aucun contrôle sur tous les autres types de données. Surtout, il ne permet pas de bloquer l’analyse faite sur les données dérivées (nos profils), qui sont pourtant les plus sensibles, et que nous sommes contraints d’abandonner à Google pour utiliser ses services. L’accès aux services Google implique l’obligation de céder ces informations personnelles. Cet abandon résultant d’un consentement non-libre, l’analyse de ces données est illicite — c’est ce que nous attaquons.

La chimère du contrôle

Il ne faut pas se tromper sur le soi-disant contrôle que Google nous laisserait sur l’interconnexion de certains types de données (localisation, recherches, vidéos). Par défaut, Google récupère et croise une quantité monstrueuse de données. Il ne suffit pas que l’entreprise nous donne la possibilité de limiter certaines mesures pour que celles-ci deviennent licites. Qui a déjà activé les options limitant la collecte de données personnelles par Google ? L’entreprise tente de s’acheter une image en laissant à l’utilisateur, par un acte volontaire, cette possibilité, en sachant pertinemment que la majorité des utilisateur ne le feront pas. Le consentement est alors dérobé.

Heureusement, le règlement général sur la protection des données (RGPD) a parfaitement anticipé cette tentative de contourner notre volonté. Il prévoit précisément que, pour être valide, notre consentement doit être explicite : « il ne saurait dès lors y avoir de consentement en cas de silence, de cases cochées par défaut ou d’inactivité » (considérant 32). Or, les mesures de surveillance sur lesquelles Google feint de nous laisser un certain contrôle sont « acceptées » par défaut au moyen de cases précochées. Puisqu’elles ne reposent pas sur un consentement explicite, ces mesures sont illicites — nous l’attaquons aussi.

suite sur : La Quadrature du Net | Internet & Libertés

https://www.laquadrature.net/fr/attaquer_google

GAFAM - Action de groupe contre les GAFAM. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft)

https://gafam.laquadrature.net/


http://www.rennes-info.org/Pourquoi-attaquer-Google
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 13 Mai 2018, 20:57

Pourquoi attaquer Apple ?

Le troisième monstre qu’on attaque, c’est Apple. Il est bien différent de ses deux frères déjà traités ici (Google et Facebook), car il ne centre pas ses profits sur l’exploitation de nos données personnelles. Ce géant-là est avant tout un géant de la communication, il sait donc bien se donner une image d’élève modèle alors qu’il n’est pas irréprochable... ni inattaquable !

Contre l’emprise des GAFAM sur nos vies, allez dès maintenant sur https://gafam.laquadrature.net/ signer les plaintes collectives que nous déposerons le 25 mai devant la CNIL.

L’entreprise Apple

Apple, c’est 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et tout autant de réserve en trésorerie (pour comparer, le budget annuel de l’État français est d’environ 300 milliards). En bourse, l’ensemble des actions de l’entreprise vaudrait maintenant 1 000 milliards de dollars, ce qui en fait la première capitalisation boursière du monde.

Fondée en 1976, notamment par Steeve Jobs et bien avant l’avènement d’Internet, l’entreprise se centre sur la vente de ses propres ordinateurs, équipés de systèmes d’exploitation qu’elle développe elle-même.

En 1984, Apple annonce le lancement de son Macintosh au moyen d’une publicité vidéo réalisée par Ridley Scott, naïvement intitulée « 1984 » et posant l’entreprise en rempart contre une future société de surveillance (la vidéo originale est disponible sur YouTube, mais nous lui préférons le détournement qu’en ont fait nos amis de la Startuffe Nation !). Tout comme le slogan interne de Google, « Don’t be evil », la posture prise en 1984 par Apple n’est finalement qu’une sinistre anti-prophétie : l’entreprise jouera bien un rôle décisif dans la transformation des outils numériques en moyens d’enfermement et de contrôle.

Par la suite, Apple ne cessera d’ailleurs pas de briller par ses stratégies de communication aussi confuses qu’insidieuses : sa fameuse injonction « Think different » ne nous disant surtout pas « de quoi » il s’agirait penser différemment, elle nous demande surtout, en vérité, de penser différemment « de nous-même » (de notre singularité) pour « penser Apple » et nous fondre dans un « cool » finalement très commun.

En 2007, il y a à peine plus de 10 ans, sort l’iPhone. Ses ventes ont placé l’entreprise dans sa situation économique actuelle, représentant désormais 70% de son chiffre d’affaire (les 30% restants étant à peu près équitablement répartis entre les ventes d’iPad, de Mac et de services). Aujourd’hui, environ un smartphone sur cinq vendu dans le monde l’est par Apple.

Le modèle Apple

Le modèle économique d’Apple, centré sur la vente au public de ses seules machines, repose sur l’enfermement de ses clients : s’assurer que ceux-ci n’achèteront que du matériel Apple. Pour cela, l’entreprise entend garder tout contrôle sur l’utilisation que ses clients peuvent faire des produits qu’ils ont achetés.

Les systèmes d’exploitation livrés avec les machines Apple - iOS et Mac OS - sont ainsi de pures boites noires : leur code source est gardé secret, empêchant qu’on puisse prendre connaissance de leur fonctionnement pour l’adapter à nos besoins, en dehors du contrôle d’Apple.

Son App Store est aussi une parfaite illustration de cette prison dorée : Apple limite les logiciels téléchargeables selon ses propres critères, s’assurant que ses utilisateurs n’aient accès qu’à des services tiers « de qualité » - conformes à son modèle économique et à sa stratégie d’enfermement (Apple prenant au passage 30% du prix de vente des applications payantes, il a d’ailleurs tout intérêt à favoriser celles-ci).

Enfin, une fois que ses utilisateurs ont payé pour utiliser divers logiciels non-libres via l’App Store, il devient bien difficile pour eux, économiquement, de se tourner vers d’autres systèmes qu’Apple, où l’accès à certains de ces logiciels ne serait plus possible - et où l’argent dépensé pour les acheter serait perdu.

L’emprisonnement est parfait.

suite sur : La Quadrature du Net | Internet & Libertés
https://www.laquadrature.net/fr/att...

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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 19 Juil 2018, 10:55

Le top des amendes infligées par l’Union européenne à des entreprises pour abus de position dominante.

1- Google (2018): 4,34 milliards d’euros

Le géant américain a été condamné mercredi pour avoir profité depuis 2011 de la position dominante de son système d’exploitation pour smartphones et tablettes, Android, afin d’asseoir la suprématie de ses propres applications, en particulier son service de recherche en ligne, en obligeant les fabricants d’appareils mobiles à les installer.

2- Google (2017): 2,42 milliards

La firme de Mountain View avait déjà été condamnée pour avoir abusé à partir de 2008 de sa position archidominante dans la recherche sur internet afin de favoriser son service de comparaison de prix « Google Shopping » au détriment de ses concurrents. Google a fait appel.

3- Intel (2009): 1,06 milliard

Le fabricant de puces informatiques était accusé d’avoir mis en oeuvre entre 2002 et 2007 une stratégie destinée à exclure du marché son seul concurrent sérieux, AMD. L’abus consistait notamment en des rabais accordés aux fabricants d’ordinateurs pour qu’ils achètent auprès d’Intel la quasi-totalité de leurs processeurs. La justice européenne a décidé en septembre 2017 de réexaminer le cas.

4- Qualcomm (2018): 997 millions

Le fournisseur informatique américain a été condamné en janvier 2018 pour avoir versé « plusieurs milliards » de dollars à son client Apple entre 2011 et 2016, afin qu’il ne s’approvisionne pas auprès de ses rivaux.

5- Microsoft (2004): 497 millions

Le groupe informatique a écopé d’une lourde amende pour avoir refusé de fournir une documentation technique complète à ses concurrents afin qu’ils puissent concevoir des logiciels pleinement compatibles avec le système d’exploitation Windows. Il lui était également reproché de lier la vente de Windows avec son lecteur multimédia Windows Media Player, afin d’évincer la concurrence.


https://www.anti-k.org/2018/07/18/204468/
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 15 Aoû 2018, 18:43

Twitter condamné en France pour clauses « abusives » ou « illicites »

Plusieurs clauses figurant dans les conditions générales d’utilisation du réseau social ont été jugées illégales par le tribunal de grande instance de Paris.

La justice française a condamné le géant américain Twitter à modifier ses conditions générales d’utilisation, a annoncé mercredi 8 août l’UFC-Que choisir, qui avait assigné le réseau social en justice, jugeant certaines de ses clauses « abusives » ou « illicites ».

L’association de défense des consommateurs avait saisi le tribunal de grande instance (TGI) de Paris en 2014 « pour faire reconnaître le caractère abusif ou illicite » de 256 clauses contenues dans ses chapitres « conditions d’utilisation », « politique de confidentialité » et « règles de Twitter », a-t-elle expliqué dans un communiqué, diffusé sur son site Internet. Le jugement devra également être affiché sur la page d’accueil de Twitter, sous peine d’astreinte.

Twitter a également été condamné à verser à l’UFC-Que choisir 30 000 euros d’amende pour le préjudice moral porté à l’intérêt collectif. Une sanction financière que l’association juge « insignifiante pour le réseau qui a généré en 2017 un chiffre d’affaires mondial de 2,1 milliards de dollars (sans toutefois dégager de bénéfices) ». « Mais la condamnation a une portée gigantesque pour la protection des données personnelles des utilisateurs. Car bien que plusieurs des clauses contestées ne soient plus appliquées, la décision du tribunal interdit qu’elles ne réapparaissent à l’avenir », s’est félicitée l’association.

Cocher une case ne suffit pas

La décision du TGI de Paris garantit notamment aux utilisateurs que leurs photographies et Tweet ne pourront plus faire l’objet « d’une exploitation commerciale », par la publicité par exemple, s’ils n’ont pas donné leur accord.

... https://www.lemonde.fr/pixels/article/2 ... 08996.html
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Re: GAFAM ( Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)

Messagede bipbip » 15 Aoû 2018, 22:46

Désactiver l’historique des positions ne suffit pas à empêcher Google de savoir où vous êtes

Une enquête d’AP confirme que les applications Google continuent d’enregistrer la position des utilisateurs, à moins qu’ils ne désactivent aussi l’option « activité sur le Web et les applications ».

Des applications Google sur les appareils Android et les iPhone enregistrent votre position, même quand vous croyez leur avoir demandé de ne pas le faire. Une enquête d’Associated Press (AP), confirmée par des chercheurs en informatique de l’université de Princeton, vient confirmer les suspicions dont avait fait part une étudiante de l’université de Berkeley, K. Shankari, sur son blog en mai dernier.

D’après AP, refuser ou désactiver la conservation de l’historique de géolocalisation dans des applications Google (telles que Google Maps et Google Search) ne suffit pas à empêcher Google de conserver des coordonnées géographiques de l’utilisateur. Les journalistes d’AP ont en effet déterminé qu’en désactivant l’historique des positions de l’utilisateur, seul son parcours précis et quotidien est neutralisé.

Cela n’empêche pas Google de continuer à utiliser et à enregistrer ponctuellement la position approximative du smartphone à travers l’application Google concernée, par exemple pour lui proposer un bulletin météo, des recherches personnalisées, ou encore, à chaque fois qu’il ouvre l’application.

... https://www.lemonde.fr/pixels/article/2 ... 08996.html
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