Relance des mines

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Messagede La Mariposa » 10 Avr 2017, 03:12

Bonjour à tous,

Je me permets d'ouvrir ce sujet après la lecture d'un article qui a été posté il y a quelques jours dans le sujet "Projets miniers" de la partie "Luttes" du forum.
Je précise que ce sujet n'est absolument pas créé pour provoquer et lancer un débat qui pourrait dégénérer.
Je suis simplement curieux d’avoir votre avis d’une manière générale sur le retour des mines en France.

J’imagine que globalement dans les milieux anarchistes et libertaires on est plutôt contres par soucis écologique parce qu’à chaque fois qu’on entend parler des mines dans l’actualité, c’est quand il y a un accident ce qui ne contribue évidemment pas à donner une bonne image de l’industrie minière…
Toutefois, cette problématique m’intéresse. En effet, il y a tout de même une certaine contradiction dans le fait de vouloir protéger notre nature mais d’importer des métaux qui proviennent de pays comme la Chine où les lois environnementales sont très souples pour ne pas dire inexistantes.
Ca voudrait dire que la nature bretonne vaut plus que la nature chinoise ou africaine ? Puisque NOUS sommes les consommateurs, il me semble plus normal que ce soit NOTRE environnement qui subisse les possibles conséquences si accident il doit y avoir.

De même, peut-on moralement accepter que des mineurs soient exploités alors que l’on pourrait avoir nos propres mines en France où les mineurs auraient un code du travail bien plus respectueux ?
J’ai mon avis sur la question bien sûr mais je cherche simplement à entendre des points de vue, peut-être différents du mien, pour mieux comprendre ce qui motive ces luttes contre la relance de l’industrie minière.

Etant confronté tous les jours à des gens issus de l’industrie minière, je comprends bien que certains n’inspirent pas confiance et soient des personnages vénaux pour lesquels les conditions des travailleurs et de la population autour n’a que peu d’intérêt, j’en ai rencontrés quelques un. Mais il ne s’agit pas là d’une majorité...

En gros, pour résumer ce que je veux dire en une phrase : si l’on met de côté le discours de quelques moutons noirs du monde minier, qu’est ce qui s’oppose dans l’idéologie libertaire au retour des mines en France ? Si toutefois l’avis général est opposé à ce retour (mais vu qu’il y a un sujet « Projets miniers » dans la rubrique « Luttes », je suppose que l’avis général est plus opposant que partisan :wink: ).
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Re: Relance des mines

Messagede Pïérô » 11 Avr 2017, 20:54

C'est une réflexion qui me parait complètement pertinente.
C'est un peu comme pour les centrales nucléaires, on en veut pas à un endroit comme si l'on pouvait accepter qu'il en existe ailleurs.
Et si on arrête tout, on coupe le jus parce qu'on est actuellement dépendant de ces sources d'énergies et matières premières.
Alors on fait quoi ?
Comment on gère ce problème en lien avec un projet de société à construire qui ne consommera pas autant d'énergie et en terminera avec ces dangers ?
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Re: Relance des mines

Messagede La Mariposa » 11 Avr 2017, 23:33

Pïérô a écrit:C'est une réflexion qui me parait complètement pertinente.
C'est un peu comme pour les centrales nucléaires, on en veut pas à un endroit comme si l'on pouvait accepter qu'il en existe ailleurs.
Et si on arrête tout, on coupe le jus parce qu'on est actuellement dépendant de ces sources d'énergies et matières premières.
Alors on fait quoi ?
Comment on gère ce problème en lien avec un projet de société à construire qui ne consommera pas autant d'énergie et en terminera avec ces dangers ?


Exactement ! Je parle des mines en France parce que c'est le domaine que je connais le mieux mais c'est le même principe avec les centrales nucléaires.
On est tous d'accord pour dire qu'il faut diminuer notre consommation pour réduire justement la production de matières premières. Mais un tel changement, ça prend du temps pour s'opérer. Alors en attendant on fait quoi ? On reste avec l'hypocrisie du NIMBY ("Not In My Back Yard", "Pas dans mon jardin" en français) ?

Sachant que même si l'on réduit un maximum notre consommation, il faudra toujours exploiter des mines : une voiture électrique nécessite plus de cuivre qu'une
voiture classique, les éoliennes contiennent également un grand nombre de métaux et de terres rares (je ne parle même pas des pc, tablettes, portables)...
Donc face à cette impasse, je ne comprends pas cette opposition de la population si ce n'est cet argument du NIMBY qui ne me semble tout de même pas très sérieux (même si c'est une réaction tout à fait compréhensible).
C'était justement l'objectif de ce sujet : je suppose qu'au sein de la communauté de ce forum, certains sont opposés à ce retour des mines et j'étais désireux de connaître pour quelles raisons et quelles alternatives ils proposaient.

Je suis moi-même dans le milieu des mines, alors autour de moi je n'entends que des caricatures au sujet des opposants tout comme quand je lis des articles contre le retour de l'industrie minière, eux aussi sont bourrés de caricatures.
N'ayant que l'avis des "pro-mines", j'aurai aimé entendre des avis construits de la part d'"anti-mines" ne serait-ce que pour développer mon esprit critique en entendant des avis divergents. :wink:
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Re: Relance des mines

Messagede Pïérô » 16 Avr 2017, 02:22

Il y a des éléments et des liens vers articles et textes ici :
viewtopic.php?f=73&t=9731
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 27 Avr 2017, 22:29

Transition énergétique

Après le nucléaire, comment l’Allemagne se prépare à une sortie du charbon

Depuis que l’Allemagne a définitivement décidé, après Fukushima, de sortir de l’énergie atomique à l’horizon 2022, cette politique est souvent décriée en France : elle aurait eu pour conséquence une augmentation du recours au charbon, extrêmement polluant. Pourtant, la part du charbon dans le mix énergétique allemand n’a pas augmenté depuis 2011. Elle reste en revanche très élevée, à 40 % de l’électricité produite. Mais les choses changent. Et le débat sur une sortie de ce combustible fossile, incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays, monte en puissance. Avec une question : quel avenir pour les 29 000 employés du secteur ?

... https://www.bastamag.net/Apres-le-nucle ... du-charbon
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 29 Avr 2017, 13:42

Le Salvador interdit les mines de métaux, une première mondiale

Le Salvador est devenu jeudi le premier pays au monde à interdire les mines de métaux sur son territoire, estimant qu’il s’agit d’une activité nuisible pour l’environnement et la santé publique.

« Aucune institution, norme, acte administratif ou résolution ne pourra autoriser la prospection, l’exploration, l’extraction ou le traitement de produits miniers métalliques au Salvador », selon la loi approuvée par le Parlement et publiée au Journal officiel.

Ce texte fait du petit pays d’Amérique centrale un pionnier dans la lutte contre l’activité minière et ses effets néfastes sur l’environnement et la population. Le Salvador « a fait quelque chose d’historique », avait alors salué l’ONG MiningWatch Canada.

« Une loi innovante »

« C’est une loi innovante mais surtout nécessaire face à une industrie qui n’apporte aucun bénéfice aux communautés mais plutôt une grave pollution aux sources d’eau, à l’environnement. Il faut célébrer cette loi », a réagi auprès le président de l’Unité écologique salvadorienne (UNES), Mauricio Sermeño.

En octobre 2016, le Salvador avait remporté un arbitrage face à Pacific Rim Cayman, filiale d’OceanaGold, qui réclamait au pays d’Amérique centrale 250 millions de dollars pour lui avoir refusé un permis d’exploitation pour raisons environnementales.

Au Guatemala voisin, les communautés rurales se battent contre les projets miniers des groupes canadien Goldcorp et américains Tahoe Resources et Kappes, Cassidy & Associates (KCA). Le Nicaragua a lui rejeté des projets d’exploitation minière du Canadien B2 Gold.

... http://www.ouest-france.fr/monde/ameriq ... le-4954073
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 17 Mai 2017, 20:46

Tarascon sur Ariège jeudi 18 mai 2017

PROJECTION DEBAT RELANCE MINIERE FRANCE et à Salau dans Couserans

L'association Stop Mine Salau organise une projection-débat avec un film documentaire d'investigation sur la relance minière en France avec un focus sur celle de Salau dans le Haut Couserans.

Film co réalisé par Eloïse Lebourg et Mathieu Soudais, produit par Médiacoop. Cette projection gratuite aura lieu le Jeudi 18 mai à 20h, à la salle de la Lyre à Tarascon.

C'est un film d'investigation sur le projet de réouverture de la mine de Salau et sur les pratiques des compagnies minières en France, suivi d'un débat avec les membres de l'association Stop Mine Salau.

La projection sera suivie d'un débat sur ce thème. Séance gratuite.

Image

https://www.stopminesalau.com/
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 15:52

En Ariège, le projet de mine de Salau conduit à un paradis fiscal

La société Variscan mines a obtenu un permis de recherche exclusif pour extraire du tungstène du sous-sol du hameau de Salau, en Ariège. Le projet inquiète à cause de la présence d’amiante et interroge car le financeur de l’opération, Juniper Capital Partners, est une société de capital-risque basée dans un paradis fiscal.

Le 11 février 2017, l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve et son secrétaire d’État à l’Industrie, Christophe Sirugue, ont accordé un permis exclusif de recherche minière à la société Variscan mines. Objet : débusquer du tungstène dans les sous-sols de Couflens-Salau, dans les Pyrénées ariégeoises. Ce faisant, ils ont lancé un signal en direction des prospecteurs de métaux précieux : la France doit redevenir un pays minier et tant pis si, comme dans ce dossier, le financement de l’opération implique la présence d’une société de capital-risque planquée dans un paradis fiscal. Tant pis aussi si la présence d’amiante avérée est mise en doute par des experts maison peu compétents pour parler de cette problématique. Et même s’il a demandé à Variscan une expertise indépendante sur le sujet, l’État nie ouvertement les cas de morts et de maladies pulmonaires contractées il y a plus de trente ans par d’anciens mineurs qui exploitaient, déjà, le tungstène de Salau.

Petit retour en arrière. Quand, à la fin des années 1950, des ingénieurs du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), l’établissement public compétent en matière de sols et sous-sols publics, déboulent dans le hameau de Salau, sur la commune de Coufflens, ce n’est pas pour contempler la splendeur sauvage des montagnes environnantes. Perdu aux confins de la haute vallée du Salat, à environ trois kilomètres de l’Espagne, le secteur de Salau est connu pour abriter du tungstène. Et nos compères vont donc flairer un gros filon qui s’étend sur un pan de montagne, entre 1.230 et 1.850 mètres d’altitude.

... https://reporterre.net/En-Ariege-le-pro ... dis-fiscal
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 13 Juin 2017, 08:10

Réunion d’information pour un camp climat en Allemagne cet été

Mardi 13 Juin 2017 – 19 h 30 à la COMMUNE D’ALIGRE, 3 rue d’Aligre, Paris 12e
Soirée d’information et de mobilisation ENDE GELÄNDE 2017

La prochaine Conférence Climat aura lieu en novembre 2017 à Bonn. A 100 km de là se trouvent de gigantesques mines de charbon brun, le plus polluant qui existe. La tenue de la COP sera une bonne occasion pour mettre le projecteur sur cette si peu surprenante coïncidence. Mais les militants du climat n’attendront pas la COP. Du 24 au 29 août, un camp climat se tiendra sur les lieux, organisera des actions de blocages comme cela a eu lieu les années précédentes. Nous présenterons des documents filmés sur ces mobilisations et envisagerons ensemble une participation collective.

En fin de soirée, buffet partagé garni par les participants

Mardi 13 Juin 2017 – 19 h 30
à la COMMUNE D’ALIGRE, 3 rue d’Aligre, Paris 12ème
SOIREE DE DEBAT ET DE MOBILISATION
ENDE GELÄNDE 2017
Stop au charbon, protégeons le climat !tive.

https://paris-luttes.info/reunion-d-inf ... lande-8263
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 17 Juin 2017, 14:46

Les écologistes s’inquiètent des projets d’exploitation minière au fond des océans

39 ONG menés par Seas At Risk ont appelé vendredi 9 juin la communauté internationale à stopper les projets d’exploitation minière en eaux profondes. Cet appel intervient alors que s’achève à New York la Conférence des Nations Unies sur l’océan.

“Les écosystèmes marins profonds sont fragiles et vulnérables, et les impacts environnementaux de cette exploitation minière risquent d’être colossaux et irréversibles”, écrit Seas At Risk, “les impacts environnementaux de cette exploitation minière risquent d’être colossaux et irréversibles”. D’après l’ONG, les principaux risques des projets miniers proviennent de pollution toxique, de bruits sous-marins pouvant perturber la faune, et de la destruction des fonds marins.

... https://reporterre.net/Les-ecologistes- ... u-fond-des
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 22 Aoû 2017, 14:30

Ende Gelände 2017 ! Stop au charbon, protéger le climat !

Ende Gelände – Pour la Justice Climatique

du 24 au 29 août et du 4 au 5 novembre 2017 dans le bassin minier du Rhin

Image

Le charbon doit rester enterré si nous voulons enrayer le changement climatique. Mais l’Allemagne est le premier producteur mondial de charbon brun ! La classe politique et les grandes compagnies ne font rien, ce qui veut dire que la responsabilité de la sortie du charbon nous revient. En août, nous bloquerons des centrales et les isolerons de leur alimentation en charbon. Et quand les délégations se recontreront à Bonn en novembre pour la conférence de l’ONU sur le climat, nous retournerons dans les mines pour montrer où se font les véritables négociations sur le climat en Allemagne.

Nous disons « Ende Gelände » (« pas plus loin ») !

Les négociations internationales pour l’application de l’accord de Paris sur le climat auront lieu à Bonn à l’automne 2017 sous la présidence des îles Fidji. Mais la source de CO2 la plus polluante d’Europe se trouve juste à côté — le bassin minier du Rhin est rempli de centrales au charbon et de mines à ciel ouvert d’où le charbon brun est extrait.

L’Allemagne aime se présenter sur la scène internationale comme un modèle en matière de transition énergétique, alors même qu’elle est en train de retarder la fin de sa propre production de charbon. Nous savons pourtant que pour éviter les pires impacts de la hausse mondiale des températures, le charbon doit rester enterré ! Et ça doit commencer dès maintenant !

C’est pourquoi nous allons maintenant mettre des bâtons dans les roues de l’industrie minière, et combattre la crise climatique là où elle est déclenchée. Rejoignez-nous pour la prochaine action et dites : « Pas plus loin – arrêter le charbon, protéger le climat ! »

La justice climatique, tout de suite

Dans le bassin du Rhin, en Lusace et dans la région minière autour de Leipzig, des villages sont détruits par les pelleteuses, les forêts rasées et les habitants forcés de quitter leur maison. Les profits des compagnies d’énergie passent avant le climat, la culture et la nature. Les conséquences de cet échec politique sont maintenant reportées sur les employés et la population locale.

Les conséquences du changement climatique au niveau mondial sont devenues incalculables : les pays insulaires du Pacifique — dont les îles Fidji — sont menacés par la montée du niveau des mers et la fréquence des ouragans et des sécheresses augmente. Les conséquences du changement climatique sont déjà en train de détruire les modes de vie de nombreuses personnes dans les pays du Sud, et aggravent les conditions sociales, économiques et politiques dans de nombreux pays. Le changement climatique est donc l’un des nombreux facteurs qui poussent les gens à s’exiler.

Ce n’est pas quelque chose que nous sommes prêts à accepter – nous voulons un monde juste dans lequel la vie de chacun vaut la peine d’être vécue !

« System change not climate change »

Nous ne pouvons pas réellement combattre le changement climatique ou obtenir la justice sociale au niveau mondial sans surmonter le capitalisme, son obsession de croissance et ses mécanismes d’exploitation. Tant que des géants de l’industrie énergétique tels que RWE, E.on, Vattenfall, EPH et EnBW continueront de contrôler la chaîne de production énergétique, ils l’utiliseront pour en tirer le plus de profits possibles.

Nous avons besoin d’une transformation de la production énergétique reposant sur la décentralisation et la démocratie directe dans laquelle les gens prennent eux-mêmes les décisions d’usage et de production. Nous avons besoin d’une profonde transformation sociale et économique afin que chacun puisse vivre une bonne vie !

Notre désobéissance est légitime

Nous devons agir maintenant pour s’assurer de l’application réelle de la limite à 1,5°C, qui est ardemment défendue par les pays du Sud. Nous allons donc nous opposer aux destructions dans le bassin minier où le charbon brun est extrait : nous ne pouvons pas attendre les résultats des conférences internationales sur le climat.

La justice climatique implique de mettre fin à l’extraction de charbon en Allemagne !

Nos actions de désobéissance civile ne sont peut-être pas légales, mais elles sont légitimes. Nous les annonçons publiquement car nous sommes convaincus que notre action est urgente et nécessaire, vu le danger que pose le changement climatique.
Nous faisons partie d’un mouvement mondial pour la justice climatique

Tout autour du monde, des gens se battent contre le capitalisme et ses énergies fossiles. Ils bloquent des centrales au charbon en Inde, des oléoducs aux Etats-Unis, des ports charbonnier en Australie, le fracking au Brésil et les forages pétroliers au Nigéria. Nos actions ces dernières années en Allemagne ont également montrées que nous pouvons accomplir beaucoup lorsque nous sommes unis et déterminés. En 2015, plus d’un millier de personnes ont bloqué la mine de Garzweiler dans le bassin du Rhin. En 2016, plusieurs milliers de personnes venues de nombreux pays ont bloqué l’infrastructure minière dans l’est de l’Allemagne.

En 2017, nous reviendrons dans le bassin du Rhin, dans une convergence encore plus grande ! De nombreux acteurs issus des différentes tendances de ce large mouvement participeront aux journées d’action du 24 au 29 août et monteront que la résistance au charbon prend de nombreuses formes : il y aura des initiatives locales, des organisations environnementales, des petits groupes d’action directe et des activistes climatiques venus de toute l’Europe, qui amorceront la sortie immédiate de l’ère du charbon.

Donc, en août et en novembre, nous dirons : Ende Gelände, fini le charbon ! Justice climatique, maintenant ! Organisez-vous, soyez créatifs et venez avec nous dans le bassin du Rhin.

... https://zad.nadir.org/spip.php?article4704
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Re: Relance des mines

Messagede Pïérô » 25 Aoû 2017, 01:03

Amazonie: Des millions d'hectares de forêt sacrifiés pour l'exploitation minière

Le président brésilien, Michel Temer, a décidé d’abroger le statut de réserve naturelle d’une zone de quatre millions d’hectares, située dans les états du Para et de l’Amapa, au nord du Brésil.

Cette zone de l’Amazonie pourra donc être exploitée à l’avenir par des entreprises minières.

Exploitation du potentiel minier

Un décret, publié hier au Journal officiel, met fin à cette réserve naturelle créée en 1984 qui permettait de réserver l’activité minière dans le territoire aux seules compagnies publiques. Les entreprises privées pourront aussi « exploiter le potentiel minier de la région », selon les propres termes du ministère des Mines et de l’Énergie.

... http://www.20minutes.fr/planete/2121055 ... on-miniere
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 14:30

Les écologistes accusent le gouvernement brésilien de "brader l'Amazonie"

Un gouvernement accusé de brader le poumon de la Terre... Les écologistes accusent le gouvernement suite à l'ouverture à l'exploitation minière d'une grande partie de la forêt amazonienne.

L'ouverture à l'exploitation minière d'une gigantesque surface de forêt amazonienne de la taille du Danemark a déclenché des protestations au Brésil. Le décret présidentiel de mercredi 23 août 2017 a mis fin au statut de réserve d'une zone de près de quatre millions d'hectares de forêt situés entre les États du Para et Amapa (nord). Connue sous le nom de Renca, cette réserve, créée en 1984 pendant la dictature militaire, comprend, entre autres, neuf zones protégées en raison de la richesse de sa biodiversité, ainsi que des territoires des tribus indiennes Aparai, Wayana et Wajapi.

Une zone riche en minerais inexploités

Cette zone regorge d'importants gisements d'or, de fer, de cuivre ou de manganèse. Des minerais pratiquement inexploités jusqu'à présent, dans la mesure où le statut de réserve limitait cette activité à des entreprises publiques. La décision d'ouvrir l'extraction au privé s'inscrit dans la droite ligne des initiatives libérales du gouvernement Temer pour tenter de sortir le Brésil d'une récession historique. "L'idée initiale du décret c'est l'expansion économique, mais il peut avoir aussi un fort impact socio-environnemental", explique à l'AFP Ely Paiva, chercheur de la Fondation Getulio Vargas. Même si le texte du décret stipule que le changement de statut "ne remet pas en cause l'application de la loi concernant la protection de la flore et des territoires autochtones", les écologistes tirent la sonnette d'alarme.

Le président du Brésil accusé de corruption

Le président Temer a régulièrement été accusé de brader l'Amazonie au profit des lobbys de l'agro-business et au secteur minier. Il a notamment réduit la taille de zones d'autres réserves naturelles et donné son aval au gel de la cession de titres de propriété destinés à des Indiens d'Amazonie. Face aux critiques, le chef de l'État a tenu à réagir jeudi soir, 24 août 2017, affirmant dans un communiqué qu' "aucune réserve environnementale n'a été affectée par le décret", expliquant qu'il s'agit de la réorganisation d'une "réserve minière". Selon lui, le nouveau statut permettra d'encadrer l'exploitation pour éviter "les dégradations causées par les activités minières clandestines (...) pour favoriser un développement durable de l'Amazonie". Mais pour des ONG comme le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'ouverture de la réserve de Renca à l'exploitation minière privée risque de causer des dommages irréversibles pour l'environnement et les tribus indiennes de la région. "C'est une tragédie annoncée, qui peut entraîner la déforestation et la pollution des fleuves", déclare à l'AFP Mauricio Voidovic, directeur exécutif de WWF au Brésil.

"Brader l'Amazonie"

Mercredi 23 août, dès que le décret du président Temer a été publié au Journal Officiel, de nombreuses critiques ont fusé sur les réseaux sociaux, avec des mots-clés comme "SOS Amazonie" ou "Tous pour l'Amazonie". "C'est la pire attaque contre l'Amazonie des cinquante dernières années. Même la dictature militaire n'avait osé aller aussi loin", a fulminé le sénateur Randolfe Rodrigues, du parti de gauche Rede, qui a promis d'aller devant les tribunaux pour tenter d'annuler le décret. "Quelle honte, ils sont en train de brader notre Amazonie! Nous ne pouvons pas détruire les zones protégées au profit des intérêts privés", a-t-elle lancé sur Twitter.

... https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... ent_115806
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 31 Aoû 2017, 12:34

Brésil : le gouvernement conservateur ouvre la voie à la destruction de l’Amazonie

L’Amazonie ne sera plus un sanctuaire dédié à la biodiversité et à la sauvegarde d’un climat vivable. Le 23 août, le gouvernement brésilien de Michel Temer (droite) a publié un décret ouvrant la voie à l’exploitation minière par des compagnies privées d’une vaste zone de plus de 46 000 Km2, un territoire plus grand que la Suisse, au sein de la forêt amazonienne. Le site était pourtant classé réserve naturelle depuis trois décennies. « L’objectif est d’attirer de nouveaux investissements », argumente le gouvernement intérimaire en place depuis la destitution, il y a un an, de Dilma Roussef, la présidente élue démocratiquement.

... https://www.bastamag.net/Bresil-le-gouv ... ction-de-l
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Re: Relance des mines

Messagede bipbip » 02 Sep 2017, 15:47

L’or blanc de Guyane

Les aventuriers du développement

Au sud de la Guyane, au cœur de la forêt amazonienne, la multinationale canadienne Colombus Gold salive sur le site de la Montagne d’or. Jusqu’ici, l’État français tempérait les ardeurs des lobbies miniers, mais face à la crise… Et avec un prés’ de la Rép’ business-friendly… Faut voir.

Caché derrière ses lunettes noires, le téléphone à portée de main, un représentant du secteur aurifère exprime avec enthousiasme sa vision d’avenir : « Aujourd’hui on représente 4% du PIB guyanais. Avant l’arrivée de Colombus, on avait calculé qu’avec une centaine d’artisans, quatre ou cinq PME et une multinationale, on montait à 16%. C’est pour ça que nous voulons faire de la mine le premier secteur économique de Guyane. On peut y arriver en moins de dix ans. Et avec deux multinationales, aujourd’hui, c’est encore mieux ! » Le projet laisse rêveur. Composé à plus de 90% de forêts et miné durablement par sa dépendance à l’État français, le territoire ultramarin se laisse séduire par les promesses d’un développement rapide et agressif venues du secteur privé. Une tendance soutenue par la métropole.

Dès 2015, alors ministre de l’Économie, le futur président Macron s’était rendu sur le site de la Montagne d’or pour afficher sa sympathie pour le projet de la Colombus Gold. « Nous devons simplifier et accélérer l’instruction des permis miniers [1] », confiait à l’époque le fringant ministre. Bénéficiant de soutiens sur le sol français, dont le mentor de Macron, Jacques Attali, qui a siégé dans son conseil consultatif [lire encadré ci-dessous], la junior canadienne [2] est au centre de montages financiers complexes où l’on retrouve les principaux acteurs mondiaux du secteur : le groupe canadien Iamgold détient des parts de l’entreprise et la multinationale russe Nordgold est actionnaire majoritaire du site. Qualifiée de « plus grand projet aurifère jamais imaginé sur le sol français [3] », avec son permis de 190 km2 et sa fosse d’extraction de 400 mètres de profondeur, la concession permettrait d’extraire plus de 150 tonnes d’or dans les dix prochaines années : un pactole évalué à plusieurs milliards de dollars. Sur un territoire en crise, l’industriel canadien promet la création de quelques centaines d’emplois directs et indirects. Une offre que les gouvernants, locaux et nationaux, ne pourraient refuser…

Les expériences sud-américaines et africaines prouvent que le secteur minier ne participe jamais au développement local. Tant pis pour les ravages écologiques et sociaux qu’il engendre : dans la langue de bois technocratique, le projet de la Montagne d’or se présente en fer de lance d’une exploitation « durable et responsable ». Pourtant, même si l’on oublie les faibles retombées fiscales et la promesse d’emplois précaires et dangereux, ce projet menace également le peu d’autonomie dont jouit la Guyane. À la dépendance du département vis-à-vis de la métropole s’ajoutera bientôt celle du territoire face aux multinationales financiarisées. Que deviendra le petit millier d’emplois créés à la fin de la période de concession ? D’autant qu’une chute du cours de l’or, très volatil, pourrait pousser le sauveur canadien vers une sortie anticipée.

... http://cqfd-journal.org/Les-aventuriers ... eloppement
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