Terre de liens, des fermes aux faibles impacts environnementaux
L'empreinte environnementale des fermes Terre de liens est faible du fait d'une absence de consommation d'intrants de synthèse, souligne une étude. Ces fermes contribuent à la préservation de la biodiversité et de la qualité de l'eau.
Alors que les Etats généraux de l'alimentation, lancés en juillet, visent à accompagner la transition agricole et écologique, le Commissariat général au développement durable (CGDD) dresse un bilan "prometteur" des fermes du réseau associatif et foncière Terre de liens. Né en 2003, le mouvement Terre de liens déploie une démarche "innovante", mobilisant la souscription de baux ruraux environnementaux et l'installation d'agriculteurs "en agriculture biologique et de proximité", souligne Laurence Monnoyer-Smith,commissaire générale au développement durable au ministère de la Transition écologique. Depuis sa création en 2006, la foncière a acheté 139 fermes (pour une surface de plus de 3.000 hectares), qu'elle loue à 206 fermiers liés par un bail rural environnemental.
Des fermes économes en énergie et en intrants
Dans son étude datée de juin 2017, le CGDD a évalué les performances environnementales de 27 fermes du réseau Terre de liens, et les a comparées à des fermes en conventionnel et en agriculture biologique. Le CGDD a utilisé l'outil de diagnostic agro-environnemental "Dialecte", développé par l'association d'ingénierie et de conseil Solagro, partenaire de Terre de liens. Les infrastructures agroécologiques, l'utilisation économe des intrants (azote, phosphore, produits phytosanitaires), la préservation des ressources en eau, la protection du sol, ou encore la biodiversité et la consommation de ressources ont fait l'objet de notations.
Résultats : les fermes Terre de liens préservent une part importante d'infrastructures agroécologiques sur leurs parcelles. Celles-ci représentent en moyenne 50% de la surface agricole utile (SAU) liées notamment à une grande part de prairies naturelles (contre 27% pour les fermes bio et 36% pour les fermes conventionnelles). La taille moyenne des parcelles est toutefois plus faible (3 ha) que pour l'échantillon des exploitations bio (6 ha) et l'échantillon des fermes conventionnelles (10 ha), précise le CGDD. Ces fermes se distinguent aussi par une grande diversité des productions végétales (note de 9/10, contre 8/10 pour les fermes bio et 7/10 pour les fermes conventionnelles).
Les fermes affichent également "de bons résultats" en matière de consommation d'énergie et d'économie d'intrants. La consommation totale d'énergie par ferme Terre de liens est 10 fois inférieures à celle des exploitations conventionnelles. "Le niveau très bas des énergies indirectes est lié à l'absence d'utilisation d'engrais chimique, mais aussi à la part élevée des prairies conduites de manière extensive", explique le Commissariat.
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