Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede Pol@ck » 18 Fév 2010, 16:09

putain sans dec' renseignez vous sur la psychose et les schizophrénies avant de lâcher des trucs à gerber... un type qui découpe sa femme peut être un parfait névrosé bien sous tous rapports (y'a des névrosés en HP meuh bon c'est pas les mêmes maladies et ils sont beaucoup moins nombreux).

il est pas question de "délinquance" mais de dangerosité ...
désolé mais un père qui viole ses enfants par exemple, ou un type qui décapite sa voisine parce qu'elle fait trop de bruit, je les considère comme dangereux, et je vois pas comment ces gens peuvent être lâchés dans la nature, sachant très bien qu'ils vont récidiver ...
Si tu trouves que ça fait parti de la vie, et qu'on a rien à faire contre ça c'est très bien, maintenant le jour où un schizo te sautera dessus faudra pas te plaindre


parcequ'un violeur est psychotique ? obligatoirement ? un pédophile aussi ? un meurtrier aussi ? je crois que tu ne sais pas ce que c'est que les schizophrénies... t'en as rencontré beaucoup des malades mentaux ?
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede hocus » 18 Fév 2010, 17:16

+1 avec polack, sans compter que c'est typiquement la rhétorique sarkozy, genre :

sarkozy a écrit: Un mec qui découpe quelqu'un en morceau, le fait frire dans l'huile d'olive, le mange avec des épinards, et ensuite massacre tous ses voisins à la tronçonneuse, est-ce que vous trouvez ça normal ? Moi, je suis pas là pour laisser faire ça et offrir des fleurs à ce genre d'individus.


Bref. Oui, et tout à fait d'accord avec Polack, avant de faire des déclarations grandiloquentes sur les malades mentaux, il serait bien de se renseigner un minimum.
Modifié en dernier par hocus le 18 Fév 2010, 18:44, modifié 1 fois.
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede charlelem » 18 Fév 2010, 17:27

C'est vrai que comme plus aucun gouvernement ne veut mettre de l'argent dedans, le choix a été fait de criminaliser les "fous".
Un "fou" en prison revient moins cher que dans un hopital psychatrique.
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede RickRoll » 18 Fév 2010, 21:33

Pour le coup je suis du côté de Polack et contre Parpalhon et Tuxanar dans cette affaire...

Qu'est-ce que c'est que ces amalgames ? Les gens atteints de maladies psys sont des gens qui souffrent, et la grande majorité ne sont pas dangereux pour les autres.
on parle de quoi, quand on dit un type qui découpe ses gosses ? Un malade sur 10 000 ? On peut pas baser une gestion des maladies psychiatriques sur des exceptions.

Désolé de te contredire Parpalhon, les violeurs ne sont pas tous des malades. C'est même plutôt l'inverse. La réalité est très éloignée des Experts à Miami et des thrillers.

Le problème effectivement est de se donner les moyens de soigner (+1 charlelem). Ce qui est choquant dans ce topic c'est la volonté de nier la maladie psychiatrique de certaines personnes d'un côté, et de l'autre la criminalisation du malade avec comme seule solution proposée l'enfermement. Qu'on ne se méprise pas, je ne suis pas contre l'enfermement dans certains cas, mais qui ne sont pas la majorité des troubles psychiatriques (et encore, enfermement dans des conditions décentes).
En ce moment on retire les crédits aux HP, on diminue le nombre de lits disponibles, sans rien proposer en retour.

Apparté sur la ritaline : certains détracteurs du médoc pensent que ça détruit à long terme les récepteurs dopaminergiques (une neurohormone nécessaire au fonctionnement de notre cerveau) et provoquerait donc des déficits neuraux. Ce n'est pas prouvé par des études cliniques, cette idée vient du mode de fonctionnement de la ritaline. Ça reste néanmoins la seule solution pour traiter certains troubles du comportement de l'enfant (à voir si aux USA ce n'est pas sur-utilisé pour des enfants ne présentant pas de troubles du comportement, mais gênant leurs parents/instits).
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede berneri » 23 Fév 2010, 20:00

Parpalhon a écrit:il est pas question de "délinquance" mais de dangerosité ...
désolé mais un père qui viole ses enfants par exemple, ou un type qui décapite sa voisine parce qu'elle fait trop de bruit, je les considère comme dangereux, et je vois pas comment ces gens peuvent être lâchés dans la nature, sachant très bien qu'ils vont récidiver ...
Si tu trouves que ça fait parti de la vie, et qu'on a rien à faire contre ça c'est très bien, maintenant le jour où un schizo te sautera dessus faudra pas te plaindre :roll:

Moi aussi ça m'arrive d'avoir des envies de meurtre des fois, mais je sais contrôler mes pulsions et je bute pas le premier venu qui me fait chier ... seulement y a des gens qui vivent sur une autre planète, qui ont d'autres normes comportementales que celles que nous avons dans notre société, et ça peut pas coller ... eh oui c'est un peu du conformisme ça, mais c'est le moindre des mal quand même ..

Après je suis quand même totalement contre le système psychiatrique actuel ... mais je vois pas vraiment où est la solution ...

Ps : j'ai vu plus haut un commentaire sur la ritaline, j'ai pas trop bien compris le truc sur "y laisser des neurones" .. Faut arrêter de parler de trucs quand on connait pas ... La ritaline j'en ai pris et j'en prends encore, et sans ça j'aurai jamais pu passer mon bac ... et j'ai pas l'impression d'y "laisser des neurones" :gratte:


la criminalité est inférieure dans la population schizophrène à celle dans la population dite "normale"...
http://www.linternaute.com/sante/encycl ... enie.shtml

les questions sont celles
de la conscience de l'acte
de la responsabilité
de la folie du geste(et non de la personne)
de la pleine possesion de la conscience au moment du geste

les fourvoiements sont dûs à la prise en compte de cas médiatiques ou extremes....
et du fait que notre raison ne peut comprendre parfois la folie de certains mobiles....

bien malins qui peut donner des reponses simples à ces problèmes complexes...

lé prison n'est qu'une fausse reponse qui produit plus de problèmes qu'elles n'en resoud et s'ill vous plait arrêtez de prendre les malades mentaux en argument ....
un mafieu fera l'affaire, un patron delinquant, un crs qui expulse, un chauffard qui écrase, une mère mormon qui refuse une transfusion à son enfant, un soldat qui vise des gosses, un général qui donne l'ordre, un foctionnaire qu obéit aveuglément, ....
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede abel chemoul » 23 Fév 2010, 21:30

berneri a écrit:un mafieu fera l'affaire, un patron delinquant, un crs qui expulse, un chauffard qui écrase, une mère mormon qui refuse une transfusion à son enfant, un soldat qui vise des gosses, un général qui donne l'ordre, un foctionnaire qu obéit aveuglément, ....

.... un cédétiste qui signe une convention collective, un socialiste qui accepte un poste de ministre dans un gouvernement de droite, un libertaire qui appelle à voter Royale au deuxième tour, un militaire refusant de sauver le soldat Ryan...
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede skum » 17 Mar 2010, 03:31

une histoire de l’antipsychiatrie
Jacques Lesage de la Haye sur l’antipsychiatrie
http://www.intempestive.net/spip.php?article52
skum
 

Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede Nico37 » 18 Mai 2010, 22:32

[url=http://www.libelyon.fr/info/2010/05/le-premier-hopital-psychiatrique-carcéral-ouvre-aujourdhui.html?xtor=EPR-450206]Le premier hopital psychiatrique carcéral ouvre ce matin à Lyon 18.05.2010[/url]

PSYCHIATRIE - La première Unité d'hospitalisation spécialement aménagée (Uhsa) française ouvre ce matin à Lyon. Elle s'appellera unité Simone Veil, soignera des détenus atteints de troubles mentaux. Trois doivent arriver aujourd'hui selon nos informations. La structure montera ensuite en charge quotidiennement, pour remplir rapidement une première unité de vingt lits. Deux suivront ensuite pour atteindre 60 détenus malades, première étape d'un programme national prévoyant 19 Uhsa (dont 9 avant la fin 2012), pour plus de 700 lits. Ce matin, la première est inaugurée par un préavis de grève qui court jusqu'à vendredi, à l'appel de la CGT, FO et l'Unsa, qui ont prévu de distribuer des tracts devant le Vinatier...
L'Uhsa est construite au fond du parc de l'hôpital lyonnais. Un bâtiment en béton brut, relevé de motifs d'un métal dans lequel se reflète le parc hospitalier. De l'extérieur, des murs de six mètres, des barbelés : cela ressemble furieusement à une prison, gardée par 46 surveillants de l'administration pénitentiaire. Mais à l'intérieur, passée une grille et une "zone neutre", cela devient un territoire hospitalier, où le soin doit primer. Les portes s'ouvrent cependant à distance, commandées par les gardiens, qui peuvent intervenir à la demande des médecins, mais aussi décider de fouilles dans les cellules, rebaptisées chambres. Les patients seront là en tant que malades, mais ils continuent d'effectuer leur peine pendant leur séjour.

Des médecins s'inquiètent de la proximité entre pénitentiaire et sanitaire, du risque de confusion que cela comporte pour des malades, qui pourraient faire l'amalgame, ou s'engouffrer dans la brèche qu'offrent ces métiers aux statuts et objectifs différents. Le décret et la circulaire nécessaires à l'ouverture ont d'ailleurs fait l'objet de nombreuses tractations entre les cabinets des différents ministères concernés. Ces discussions ont entraîné le report de l'ouverture, prévue au départ il y a deux mois.

Des médecins et soignants craignent un retour des "gardiens de fous", se demande s'il s'agit d'une prison-hôpital ou d'un hôpital-prison. Ils relèvent que les Uhsa arrivent après des fermetures massives de lits en psychiatrie depuis trente ans. Moins soignés, de nombreux malades se retrouveraient en prison, qui n'a pas les moyens (ni l'objectif) de les soigner. On en retrouverait certains demain dans des Uhsa qui constituent du coup, ironie de l'histoire, un progrès humaniste par rapport à l'existant.

Mais des psychiatres se demandent quelle qualité de soin sera possible dans cet univers pénitentiaire. Quelle relations de confiance pourra se nouer. Pierre Lamothe, médecin chef qui dirigera le pôle "Santé mentale des détenus et psychiatrie légale", dont fait partie l'Uhsa, répond que l'hôpital sera "une bouffée d'oxygène" pour les détenus. "C'est plutôt pour les soignants, ajoute-t-il, que la réalité sera contraignante".

Le préavis de grève déposé par les organisations syndicales vise pour sa part un problème de prime (l'équipe soignante touchera une prime de 117 euros bruts au lieu des 234 promis à l'embauche), ainsi que d'organisation du travail - notamment la prise en compte du temps d'accès au plateau de soin dans le temps de travail.

Les détenus seront envoyés à l'Uhsa sur prescription du médecin de la prison dans laquelle ils séjournent, avec l'accord du chef de service de l'Unité Simone Veil. Ils pourront être internés d'office (dans ce cas le préfet signe un arrêté) ou être volontaire, ce qui constitue une nouveauté. Jusqu'à présent, on pouvait hospitaliser d'office un détenu malade, notamment lorsque l'on considère qu'il est dangereux, lorsqu'on ne parvenait plus à le contenir. Pour le reste, on soignait la souffrance psychique avec les moyens du bord, les soins ambulatoires ou (à la demande du directeur de la prison) au Service médico-psychiatrique régional, sorte d'hôpital de jour à l'intérieur de la prison. Il n'y avait pas d'hospitalisation possible dans un service extérieur, comme pour la médecine somatique, pour les détenus qui voulaient se faire soigner.

L'Uhsa soit être inaugurée vendredi, par Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot, en présence de Simone Veil, qui a donc donné son nom à l'unité. Un nouveau préavis de grève a été déposé pour ce jour-là par la CGT, à destination cette fois de l'ensemble du Vinatier.

Libération doit consacrer un long sujet, vendredi, à l'ouverture de ce premier hôpital carcéral.

Olivier BERTRAND
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Re: Psychiatrie : qu'en penser ? Qu'en faire ?

Messagede Meinhof » 24 Juil 2010, 13:22

Une deuxième "NUIT DE RESISTANCE" est prévue au VINATIER (69) le 24 septembre 2010.


J'y reviendrai.
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