La désobéissance, un enjeu de société? Questionnaire

[Grouni.G]

Salut

Voilà, j'en suis au stade du questionnaire... certes très quantitatif mais, je l'espère, un peu qualitatif!
Donc, pour ceux et celles qui ne savent pas, je suis actuellement en train d'effectuer une recherche dans le cadre du master 2 recherche en sciences de l'éducation. J'ai décidé de mettre en place ce questionnaire afin de comprendre en quoi la désobéissance peut être un enjeu de société.
L'hypothèse questionne la désobéissance comme marge de manœuvre. Prend-elle forme au sein d’une institution? Comment s'inscrit-elle dans les actes du quotidien? Mon travail de recherche interroge les raisons qui nous pousse à obéir et à désobéir, étudier sa mise en œuvre, analyser les déterminants.

Alors, qu’est-ce que désobéir ? La désobéissance n’est pas une façon d’aller à l’encontre des lois mais un moyen de les questionner. Les désobéissants ne sont pas hors lois mais cherchent à les contourner, à les faire évoluer. La désobéissance est une façon de faire politique, d’être en capacité de faire bouger les lignes et de les questionner.
La désobéissance n'a pas toujours vocation à être "héroïque". Désobéir peut être un acte du quotidien, sous la forme de ruses, de détournements. La désobéissance en mode micro et masqué est peut-être le grand texte caché du monde du travail. Pour composer avec les multiples injonctions et contraintes institutionnelles, le ou la salarié-e désobéit souvent... mais ne le dit pas, ne le montre pas... Ce peut être également une façon, pour l'Homme, d'habiter la société.

Ce questionnaire a pour but de recueillir vos témoignages concernant vos engagements, la vision que vous avez de votre travail, de vos valeurs, comment pensez-vous habiter la société, ce que signifie pour vous les notions d'obéissance et de désobéissance.

Ce questionnaire est anonyme. Il vous demandera approximativement 30 à 45 minutes, 1 heure pour celles et ceux qui souhaitent écrire un peu plus...
Je vous remercie pour le temps que vous me donnez et pour l'attention que vous portez à ce questionnaire.

Donc, si vous acceptez de le faire:
https://docs.google.com/forms/d/1BY8L7u ... =send_form

Grouni.G

[Pïérô]

J'ai pris le temps de remplir le questionnaire.
C'est un peu long je trouve, et il y a pas mal de questions qui se recoupent
Pense à partager ensuite les résultats de ton investigation.

[Grouni.G]

Salut,

merci pour tes réponses.
C'est vrai qu'il est un peu long... j'ai pas réussit à faire moins! Désolée!
Certaines questions se recoupent, mais ne sont pas totalement similaires et ne sont pas placées aux mêmes endroits.
Pour le moment je me questionne. J'ai envoyé mon questionnaire à de nombreuses personnes pour autant, ce sont à 96% des travailleurs sociaux, à 93% des éducateurs-rices spécialisé-es qui m'ont répondu... anar ou pas.
L'intitulé leur plarle t'il plus à eux qu'aux autres???!!!

[Denis]

fait !

(je suis dans les 4% qui restent)

bah oui 30 minutes

moi c'est le terme "citoyen" qui me gène ..(rattachement à un état, à une nationalité ..)

[Grouni.G]

Salut,

Merci d'y avoir répondu.
Le terme citoyen s'est quelque peu imposé malgré moi...
Cherchant à toucher un maximum de personnes, j'ai dû y avoir recours. Bien que mon travail de recherche ne se cantonne pas à la désobéissance civile ou civique mais à la désobéissance comme outil au service de la lutte.
Cette question de citoyenneté a soulevé plusieurs réactions fortement intéressantes pour mon travail de recherche. Au final, je ne regrette pas.
Ce qui me questionne: 100% des personnes qui ont répondu à ce questionnaire sont pour la désobéissance, pour des raisons diverses, mais en général, elles le voient comme une lutte qui empêche un glissement vers un système autoritaire. Pour autant seul 3% la pratique! La raison principale évoquée: la peur. Alors, si tout le monde compte sur les autres, comment espérer changer ce système de domination?

Ce que je retiens, pour le moment, est que deux formes de désobéissance se dessinent.
D’une part, une désobéissance de long terme, fondée sur le fond. Elle questionne directement la société et les rapports dominants/dominés. Elle tente d’apporter une réponse à quelle place l’Homme peut-il se permettre de prendre afin de vivre en toute liberté. Elle est subversive, dans le sens où si nous nous référons à son origine latine (subvertere, renverser) elle appelle à un changement radical des systèmes préexistants de valeurs.
Le deuxième concept de désobéissance est plutôt, quant à lui, basé sur la forme et le court ou moyen terme. Il questionne les enjeux sociétaux, par le biais d’actions. Cette désobéissance est symbolique. Bien qu’elle puisse être subversive, elle tente principalement à, non pas changer radicalement le système, mais à, en quelque sorte, le réformer.

A plus.

[digger]

J'ai aussi répondu à ton questionnaire
Je trouve intéressant, et normal, que les personnes qui ont répondu ont cité la peur comme raison de ne pas pratiquer la désobéissance civile (cela est vrai pour d'autres formes d'action directe).
La raison en est qu'elle est très peu développée en France. (Je ne suis pas surpris par les 3%). La peur est normale considéré les risques. Et le fait même d'appeler à la désobéissance civile est illégal en France.
Toute forme d'action directe nécessite de se connaître et de connaître les participant-es. Ce qui est difficile à grande échelle et, à petite échelle, demande une formation de base fondée sur la confiance (en soi, aux autres). Il existe très peu de formations en France mais des contenus relativement élaborées dans certains milieux. C'est plus développé dans le monde anglo-saxon, mais ne concerne pas prioritairement la désobéissance civile mais d'autres formes d'actions directes. Peut-être une question de culture politique.
Bon courage pour décrypter tout cela.

[Exil_Social]

Repondu! Il est normal tout en traitant d'un sujet que l'on parle pas tant que ca, j'ai bien aimer y répondre.

Je peux le partager sur mon Facebook si tu souhaites.

[Grouni.G]

Oui oui, je veux bien! merci beaucoup!

[Exil_Social]

Voilà c'est fait, j'espère pour toi que les gens vont prendre la peine d'y jeter un œil