PROPOS SUR LA PRECARITE

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede Flo » 03 Juil 2012, 09:34

:gratte: :confus:
"On est des précaires recrutés pour accompagner des chômeurs"

Le marché du placement privé de chômeurs est-il en train de dérailler ? Certains jours, Laurent (tous les prénoms ont été modifiés), conseiller d'insertion professionnelle en région parisienne, n'est pas loin de le penser. "Je suis écœuré, ça atteint du jamais-vu", lâche-t-il, après être passé par de nombreuses entreprises du secteur. Son employeur actuel, le cabinet Initiative, lui demande parfois de recevoir au même moment dans deux villes différentes d'Ile-de-France, d'éponger lui-même son bureau dans lequel l'eau s'est infiltrée après les nuits de pluie, ou de réparer l'électricité. D'autres employés ont dû payer de leur poche les factures de téléphone ou monter eux-mêmes les meubles.

Entre toutes ces tâches, Laurent tente de faire son job : remotiver des chômeurs éloignés de l'emploi et, si possible, leur retrouver un travail. "Sauf qu'avec 100 demandeurs d'emploi à suivre et 35 heures dans une semaine, je ne vois pas comment je peux leur proposer un rendez-vous d'une heure chacun." Tout cela en contrat de professionnalisation, pour à peine plus de 1 800 euros brut par mois, un salaire parmi les plus bas du secteur.

"ENTRETIENS DANS DES APPARTEMENTS"

L'histoire d'Initiative se confond avec celle de beaucoup d'autres opérateurs privés de placement (OPP), le nom donné à ces entreprises qui font du placement des chômeurs un business. Basée à Gap (Hautes-Alpes), cette petite entreprise remporte en février un gros marché de Pôle emploi en Ile-de-France et doit ouvrir seize agences en trente jours, à près de 700 kilomètres de son siège.

"Nous passions les entretiens dans des appartements", se souvient une conseillère, qui a été licenciée avant la fin de sa période d'essai. "J'ai été recrutée uniquement par mail, je n'ai jamais passé d'entretien", assure Marie, également licenciée depuis. Entre les départs volontaires et les licenciements, près de dix personnes, sur la trentaine recrutée en février, ont quitté l'entreprise, estiment les salariés interrogés par Le Monde – Franz Rubichon, le gérant d'Initiative, ayant refusé de répondre sur ce point.

Le partenaire d'Initiative pour ce nouveau marché, l'école de commerce niçoise Esccom, a jeté l'éponge juste après avoir commencé les prestations. "Il y avait un vrai décalage entre le cahier des charges et le fonctionnement de terrain", répond, par mail, Jean-Pierre Buccino, son responsable de la formation continue. Sans compter, ajoute-t-il, "une certitude côté charges fixes et une incertitude côté recettes", la rémunération de l'entreprise étant dépendante des flux de chômeurs envoyés par Pôle emploi. Après ce départ, Pôle emploi envoie son directeur qualité contrôler certains sites parisiens. "Il était effaré par nos conditions de travail. Il s'est étonné qu'on puisse être payé aussi peu", affirme Marie. Mais rien n'a changé.

"Nous sommes parfaitement en mesure de répondre aux demandes de Pôle emploi", défend pourtant le gérant d'Initiative, qui admet tout juste "avoir pris du retard en Ile-de-France en raison de la difficulté de trouver et d'aménager des locaux satisfaisants". Il réfute que les contrats de professionnalisation lui permettent de bénéficier de larges exonérations de cotisations sociales: "Nous les utilisons parce qu'ils permettent de financer des formations bien plus lourdes que pour des contrats classiques."

Pourtant, Pôle emploi impose à tous les prestataires que les conseillers recrutés aient trois ans d'expérience... La direction de Pôle emploi affirme de son côté n'avoir pour l'instant aucune critique à adresser à Initiative. "Nous ne vérifions pas la nature des contrats de travail, ils peuvent très bien recruter en contrat de professionnalisation", explique-t-on. Face au départ d'Esccom, remplacé depuis par un sous-traitant, Pôle emploi avoue également son impuissance.

"LES PRIX ONT BAISSÉ DE PLUS DE 50 % DEPUIS 2005"

"Le cas Initiative est symptomatique d'un marché qui devient un véritable Far West", s'inquiètent Benoît Bermond et Olivier Febvre, représentants de l'Union régionale francilienne des organismes de formations (UROF), qui regroupe surtout les acteurs associatifs du marché. "Les prix ne cessent de baisser, estiment-ils. Des entreprises apparaissent sur le marché, remportent des appels d'offres, passent de 30 à 300 personnes, entrent en Bourse et finissent en liquidation. Tout cela en quelques années."

Deux grosses entreprises du secteur, CLAF et Assofac, sont actuellement placées en redressement judiciaire. "Les prix ont baissé de plus de 50 % depuis 2005. Il y un incroyable dumping social", assure de son côté Estelle Sauvat, directrice de Sodie, un gros cabinet qui a perdu bon nombre des derniers appels. Impossible de savoir combien a proposé Initiative pour remporter celui d'Ile-de-France. "Ces données sont confidentielles, mais nous éliminons systématiquement les offres anormalement basses", assure simplement la direction de Pôle emploi.

Au milieu, ce sont les salariés du secteur qui trinquent. De contrats précaires en contrats précaires, ils passent d'une entreprise à l'autre, en fonction de celle qui remporte le dernier appel d'offres de Pôle emploi. Même dans des entreprises importantes comme Sodie et Ingeus, la part de CDD dépasse les 30 %. "Il est très difficile de faire des CDI à cause de l'organisation de ce marché", justifie Estelle Sauvat.

"Nous sommes des précaires, recrutés pour accompagner des chômeurs", résume une conseillère, passée par plus de cinq entreprises différentes en deux ans. Après son licenciement de chez Initiative, Marie a rejoint une autre entreprise mais a été remerciée au bout de quinze jours : "La direction m'a expliqué que Pôle emploi n'envoyait pas assez de chômeurs."

Dans ces conditions, les dérives sont légion. Dans telle entreprise, il n'y avait plus d'argent pour payer les cartouches d'encre ou Internet. Une autre ne payait pas le chauffage. Pour faire rentrer l'argent à tout prix, certaines donnent pour consigne de faire signer aux chômeurs des attestations pour des entretiens qui n'ont pas eu lieu, mais qui sont la condition nécessaire au paiement par Pôle emploi. Il existe même des annonces d'entreprises recrutant sous le statut d'auto-entrepreneur.

Les chômeurs, eux, ont parfois bien du mal à suivre. A Initiative, certains d'entre eux ont changé près de quatre fois de conseiller en douze semaines. "Il n'y a aucun suivi à cause du turn-over des équipes, résume une ancienne de l'entreprise. De toute façon, le suivi des chômeurs n'est clairement pas la priorité." Pour "caser" tout le monde, les entretiens collectifs sont la norme. "Avec les conditions qu'ils proposent, les conseillers qu'ils recrutent ne sont pas tous au niveau", glisse Laurent.

LE MARCHÉ NE CESSE D'ATTISER LES CONVOITISES

Est-ce le résultat de ces dérives ? Les études se multiplient pour montrer que l'efficacité des OPP n'est pas au rendez-vous. Dernière en date, celle de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, publiée en janvier, montre que le taux d'emploi durable des demandeurs d'emplois suivis par le privé est inférieur de plus de trois points à ceux suivis par Pôle emploi. Le marché, énorme, ne cesse pourtant d'attiser les convoitises de plus en plus de cabinets : Pôle emploi a dépensé 372 millions d'euros pour les OPP en 2011. En 2012, de 100 000 à 300 000 chômeurs devraient être suivis par un de ces opérateurs.

Face aux dérives du système, la direction de Pôle emploi assure réfléchir à l'introduction de clauses sociales dans ses appels d'offres. "Mais le code des marchés publics est très strict, on ne peut pas exclure d'office un acteur, même si ses pratiques nous déplaisent", défend-on. Peu à peu, la durée des marchés s'allonge, afin de permettre aux entreprises de titulariser leurs équipes.

"En Grande-Bretagne, les marchés durent quatre ou sept ans et sont reconduits tant que les prestataires sont efficaces. Pôle emploi devrait arrêter d'être aussi tatillon sur les moyens et mesurer plutôt notre performance selon le placement. Je ne connais pas, par exemple, le taux de placement de mes concurrents. Impossible de savoir si je suis meilleur qu'eux", défend Bénédicte Guesné, directrice France d'Ingeus, une multinationale du placement de chômeurs.

Les dirigeants de l'UROF plaident eux pour une rupture totale avec "la logique des appels qui ne peut qu'entraîner des dérives sur un service relevant pourtant de l'intérêt général". En attendant, Laurent s'accroche à son contrat. "Je vois bien que cela va mal pour Initiative mais il me manque quelques trimestres pour ma retraite."

Lire aussi : Pôle emploi ne sera pas concerné par les "efforts d'effectifs"

Jean-Baptiste Chastand

http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html

"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
Avatar de l’utilisateur-trice
Flo
 
Messages: 347
Enregistré le: 28 Mai 2012, 00:43

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 07 Sep 2012, 20:09

Le niveau de vie des Français a chuté en 2010
fr info
6 commentaires
Une étude de l'Insee révèle qu'après une relative stabilité en 2009, le niveau de vie de la population dans l'hexagone a baissé en 2010. La pauvreté a progressé, en particulier chez les plus jeunes, seuls les ménages les plus aisés sont épargnés. En 2010, 8,6 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté.

19.270 euros par an, soit 1.610 euros par mois : c'est le revenu médian d'un ménage en France, avec un montant qui a chuté de 0,5% par rapport à 2009. Un tel recul remonte, selon ce rapport de l'Insee, à 2004. Si vous vous trouvez dessus, vous entrez dans la catégorie des "plus riches", et au-dessous, dans la catégorie qui souffre le plus de cette baisse du niveau de vie.

Entre les deux extrémités de la fourchette, l'écart est notable : les 10% des revenus les plus modestes ont un niveau de vie 3,5 fois moins élevé que les 10% de la tranche supérieure. En 2010, 8,6 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté, évalué à moins de 964 euros par mois.

Les moins de 18 ans plus touchés

Le taux de pauvreté des moins de 18 ans est celui qui a le plus progressé : il gagne 1,9 point pour atteindre 19,6%. "Les enfants contribuent ainsi pour près des deux tiers (63%) à l'augmentation du nombre de personnes pauvres", explique l'Insee.

Le calcul du niveau de vie médian ne doit pas être confondu avec le revenu ou le salaire moyens, puisque le chiffre est calculé de la manière suivante : le montant des revenus du ménage divisé par le nombre de personnes qui le composent ( et en comptant que les enfants du ménage consomment moins).

Niveau de vie en hausse pour les ménages les plus riches

Paradoxe : en dépit d'un contexte de reprise économique en 2010, pratiquement toutes les catégories populaires ont ressenti cette baisse. Seuls les plus riches tirent leur épingle du jeu : le niveau de vie des cinq personnes les plus aisées est reparti à la hausse (+ 1,3%).

En face, le taux de pauvreté, en hausse constante selon l'Insee, atteint 14,1% en 2010, et gagne ainsi 0,6 points, touchant ainsi son plus haut niveau depuis 1997.

Image
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 15 Sep 2012, 09:01

Les inégalités en Europe
fr info
La sortie du hors-série "Les inégalités en France" (Alternatives économiques Poche) est l'occasion de voir si on retrouve les même phénomènes dans les autres pays de l'UE.
C'est le cas pour l'accélération des écarts de niveau de vie, les différences de salaires hommes/femmes et le chômage des jeunes : en France comme en Europe on leur propose en priorité des emplois CDD ou précaires.

Des exemples européens sur le site de l'Observatoire des inégalités :
http://www.inegalites.fr/spip.php?rubri ... _groupe=19
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 24 Sep 2012, 08:38

François Chérèque dit-il vrai sur les CDD ?
fr info
Le secrétaire général de la CFDT affirme que le CDD moyen en France est actuellement égal ou inférieur à une semaine. Vrai ou faux ? Réponse ici.

Vrai

Ce sont les chiffres de l'ACOSS, l'organisme collecteur des cotisations des URSAFF, qui permettent de valider la déclaration de François Chérèque.
L'ACOSS reçoit toutes les déclarations d'embauche en France (il y a en a des millions chaque années). Cette agence est donc idéalement placée pour faire des statistiques sur les salaires, l'emploi et donc les Contrats à durée déterminée.

CDD super courts

D'après les chiffres de 2011, sur 21 millions de contrats signés (hors intérim), il y avait 17,3 millions de CDD. Et sur ce nombre, 9,5 millions étaient inférieurs ou égaux à une semaine. Cela fait 54,9%. Plus de ma moitié. François Chérèque dit vrai. En allant plus loin, on s'aperçoit même que les CDD d'une journée représentent 31% des Contrats à durée déterminée.

Les CDD d'usage

Cette tendance s'est très fortement développée depuis le début du siècle. Selon l'ACOSS, entre 2000 et 2011, les CDD de moins d'une semaine, ont augmenté de 133%.
L'explication vient du développement des CDD d'usage dans les année 2000 dans certains secteurs d'activité qui peuvent se passer plus facilement des CDI. Alain Gubian, le directeur des statistiques de l'ACOSS, énumère les métiers concernés : "Le déménagement, l'hôtellerie restauration, les centres de vacances, le sport professionnel, les spectacles, l'action culturelle, l'audiovisuel, la production cinématographique, l'enseignement, l'information, les activités d'enquête et de sondages".

Hyper-précarisation

La crise n'a fait qu'amplifier le phénomène. Les entreprises ont des horizons extrêmement courts et incertains. Les CDD de plusieurs mois peuvent leur apparaitre comme trop longs. Alors, les CDD sont très courts et se renouvellent. Philippe Askenazy, économiste du travail au CNRS, explique : "Aujourd'hui, on a une classe de travailleurs qui sont en situation d'hyper-précarité, qui enchainent une semaine de travail au maximum, suivi d'un semaine de chômage, trois jours de travail, quatre jours de chômage [...] donc une hyper- précarité permanente qui se concentre sur des populations pas nécessairement peu qualifiées, mais souvent plus jeunes. La moyenne d'âge est [...] de l'ordre de 35 ans". Pour cette frange de salariés, la "flex-sécurité" est une notion bien lointaine...
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 15 Oct 2012, 09:56

À deux mois de l'hiver, le 115 est déjà noyé sous les appels
fr info
C'est un numéro d'urgence pour ceux qui dorment dans la rue. Mais il sonne déjà dans le vide, alors que l'hiver n'est pas arrivé. Quelque 75 % des appels à l'aide ne peuvent pas être traités, et ces situations d'urgence touchent de plus en plus des familles entières.

Image
Des sans-abris ont installé leur tente devant l'entrée d'un parking, entre l'opéra Bastille et la gare de Lyon à Paris © Maxppp Daniel Fouray

Les trois-quarts des personnes qui appellent le 115 n'ont pas de proposition d'hébergement d'urgence, dénonce la Fnars (Fédération nationale des associations de réinsertion sociale), qui gère un baromètre sur 37 départements. Une situation due au "déficit persistant de places" dans les structures "dénoncé depuis plusieurs années par les associations", relève le directeur général de la Fnars, Florent Gueguen. Mais il évoque aussi "un effet crise économique très clair, notamment avec les expulsions locatives." Avec pour conséquence, "des pics de déficits de places très inquiétants à la veille de l'hiver", poursuit-il. Trois-quarts d'heure d'attente avant d'avoir un interlocuteur et au bout du fil, trop souvent, un répondant qui n'a pas de solution à proposer.

La demande d'hébergements d'urgence est manifestement supérieure aux années passées, et les appels à l'aide viennent de plus en plus de familles, alors que le dispositif d'hébergement d'urgence, initialement destiné aux hommes seuls, n'est pas adapté à ces nouvelles demandes.
La Fnars tire la sonnette d'alarme et demande 15.000 places d'hébergement d'urgence supplémentaires sur cinq ans, prioritairement dans les zones tendues comme Paris, Lyon, Toulouse et la Provence-Alpes-Côte-d'Azyur.

Et face à ces détresses qui débordent largement la saison hivernale, la fédération demande également à l'État de pérenniser les places d'hébergement ouvertes temporairement dans le cadre des plans hivernaux.

En Seine-Saint-Denis, le 115 est déjà débordé, alors que l'hiver n'a pas commencé - Reportage de Julie Marie-Leconte

commentaires
Hiver 1954 ! C'était un excellent film qui retraçait la lutte, acharnée, de l'Abbé Pierre ... Tout le monde l'a vu et ensuite, tout le monde s'en est rentré chez lui, bien au chaud avec l'impression d'avoir fait une bonne action. Chaque année des gens meurent dans la rue et chaque année les politiques, toutes tendances confondues se précipitent sur les plateaux télé et radio pour s'insurger contre avec la phrase bateau : "plus jamais ça" ... mais rien ne change vraiment depuis 1954, ou si peu. J'ai personnellement discuté avec des gens (réfugiés kosovars) qui sont installés "provisoirement" (ça fait déjà plusieurs années) dans l'hôtel formule 1 à deux pas de chez moi. L'hébergement est assuré par une ou plusieurs associations qui placent les gens dans ces hôtels, c'est en quelque sorte leur travail. Lorsque mon interlocuteur proposait lui-même à ces associations de payer de préférence un loyer dans un appartement, plutôt que de se faire payer 30 euros/jour pour plusieurs pièces (ils sont assez nombreux dans sa famille), de fait, demander à l'association de leur trouver un logement libre définitivement, l'association lui aurait répondue que ce qui est proposé est à 'prendre ou à laisser" et que, s'ils préféraient dormir dans la rue, c'était leur problème. En parallèle, il s'avère que des logements nombreux sont libres et inoccupés sur la commune, sans compter les bâtiments commerciaux, construits depuis belle lurette, chauffés et également inoccupés ... Cherchez l'erreur ! Au moment des élections présidentielles, le Front de Gauche préconisait la saisie administrative des locaux/logements inoccupés (c'est dans la loi depuis bien longtemps et il proposait son application dans son programme) afin de loger les gens qui attendent depuis des années un toit ... Les français ont préféré "le vote utile" qui aujourd'hui démontre dramatiquement ses limites ; et ça ne concerne pas seulement le logement.

Normal ? On a toute la gauche caviar aux manettes de l'état et à par voyager, parler dans le vide que fait-on pour nos SDF ? Rien! absolument rien! les pauvres la gauche s'en fiche complétement! seul pompiers et samu font de leurs mieux, c'est insupportable de voir des enfants dormir dehors dans la rue sous nos yeux. On ferai mieux de s'en occuper au lieu d'aller faire des ronds de jambes en Afrique et je ne sais ou encore. Français l'état te snob! Les mairies restent sur leurs popotins en attendant le printemps.. Je suis scandalisé.. et aussi révolté face à cette clique "gauchiste" qui augmente ses depenses afin de s'assurer sa réélection, sans mettre les mains dans le cambouis, celui de la vraie vie des gens en grande detresse! Même en Inde moins de gens dorment sous les ponts! J'ai franchement Honte!! agissons quoi!

C'est oublier que la droite était au pouvoir entre 1995 et 2012 et que la situation n'a fait que se dégrader pendant ce temps là (c'est précisé dans l'article). D'ailleurs, pour vraiment rire des mairies, sachez qu'ils s'agit de députés maires UMP qui ont parlé de compter les lits de prisons comme de places de logements sociaux, il n'y a pas un mois. Ne venez pas parler d'une gauche snob, qui n'est réellement au pouvoir que depuis 5 mois. La droite avait de quoi faire changer les choses, pourtant nous en sommes là. Agissons, oui. Mais se plaindre et se lamenter sur de faux prétextes, ça semble plus simple et moins couteux, j'ai l'impression.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 16 Oct 2012, 08:42

Les conditions d'accès aux soins des populations les plus fragiles en France se détériorent
fr info
Un rapport commandé par Médecins du monde affirme que 99% des patients qu'elle accueille vit sous le seuil de pauvreté.

En France, près de trente mille personnes ont poussé la porte d'un des 21 centres de Médecins du monde pour une consultation médicale. Aujourd'hui, l'association est inquiète : près d'un tiers de ces patients ont un problème de santé qui aurait dû être traité plus tôt. Plus de 40% de ces patients souffrent d'une maladie qui suppose une prise en charge de plus de six mois. C'est-à-dire une pathologie lourde.

66% des mineurs accueillis vivent dans un logement précaire

L'association constate aussi qu'elle reçoit plus de mineurs : légalement, ils sont protégés, mais en réalité, la plupart d'entre eux ne disposent d'aucuns droits ouverts à l'assurance maladie. Parmi les 2.800 mineurs accueillis l'an dernier, plus de la moitié d'entre eux ont moins de sept ans. Leurs conditions de logement se dégradent : ils sont 12% à vivre dans la rue, 66% à habiter un logement précaire. La moitié des femmes enceintes, elles, présentent un retard de suivi de grossesse.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: PROPOS SUR LA PRECARITE

Messagede ivo » 08 Nov 2012, 10:15

Mère isolée avec enfants : nouveau visage de la pauvreté en France
fr info
Le Secours catholique rend son rapport annuel sur la pauvreté en France. Cette année, l'association porte un regard sur les dix dernières années écoulées. Selon elle, la grande pauvreté touche près de deux millions de personnes. Un chiffre en forte augmentation.


Fait marquant de ces dix dernières années : la grande pauvreté a fortement augmenté depuis 2001, +500.000 personnes entre 1999 et 2009. Depuis dix ans, l'association a accueilli chaque année près d'un million de personnes vivant en dessous de ce seuil de grande pauvreté.

L'autre évolution inquiétante soulignée par ce rapport, c'est l'augmentation de la pauvreté féminine. En 2001, le Secours catholique rencontrait autant de femmes que d'hommes. Dix ans plus tard le nombre de femmes accueillies atteint 57% des adultes en situation de pauvreté. Par ailleurs, une majorité des familles rencontrées sont monoparentales (58%).

Béatrice a 49 ans et est sans emploi. Elle vit à Périgueux et perçoit le RSA. 598 euros par mois. "Si on cumule toutes les charges fixes, il reste très peu de chose", explique cette mère d'une fille de 8 ans. Si elle cherche un emploi, elle est confrontée au problème de la garde d'enfant : "On me propose des temps partiels, les mercredi et les samedi. En gagnant 600 euros par mois, on ne peut pas se permettre de prendre quelqu'un pour gagner votre enfant."

Le témoignage de Béatrice, mère célibataire, qui vit avec 598 euros par mois

Dans son rapport annuel, le Secours catholique, souligne justement que le travail ne protège plus de la grande pauvreté car il devient de plus en plus précaire. Dans ses 2370 lieux d'accueil, l'organisme caritatif reçoit des personnes qui ont de plus en plus de mal à trouver des emplois durables. Par ailleurs, 80% des bénéficiaires ne disposent que des minimas sociaux et ont recours à l'aide alimentaire et aux boutiques solidaires de vêtements.

Revaloriser les minimas sociaux

Face à cette évolution, le Secours catholique propose quatre pistes d'évolution.

Faire de l'accompagnement des personnes en difficultés une priorité dans les lieux d'accueil publics (missions locales, pôle emploi) et dans les missions des travailleurs sociaux.
Revaloriser les minima sociaux qui ont pris beaucoup de retard par rapport aux besoins essentiels des familles.
Mieux cibler les aides aux familles et réduire les charges fixes qui pèsent sur les ménages les plus modestes s'impose (plafonnement des loyers, bouclier énergétique, réduction des coûts de transport)
Reconnaître le droit du travail pour les demandeurs d'asile.

Les mères seules sont de plus en plus confrontées à la grande pauvreté : reportage Cécilia Arbona
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Précédente

Retourner vers Débats de société

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 7 invités