Slt. J'ouvre ce topic pour la raison suivante: Nous sommes tous ici ( enfin je crois) anticapitalistes, et à maintes reprises une critique libertaire du capitalisme comme exploitation économique de l'homme avec son valet l'état a eu lieu.
Mais si le capitalisme a su perdurer malgré ses crises continues, ce n'est pas simplement du au fait que la bourgeoisie et une partie de la population domine l'autre et entretient par la force cette domination, mais bien aussi parce que celle-ci a su intégrer la pensée capitaliste au cœur des fonctionnements et rapports humains, et dans les motivations ( par exemple matérielles) des individus.
Je pense que pour faire tomber un système, il faut aussi analyser ses points forts, afin de les contrer en montrant leurs limites.
Un exemple parmi tant d'autres: pour beaucoup de gens qui ont fait le parallèle au 20ème siècle Bloc capitaliste/ bloc socialiste, un des domaines les plus frappants était l'écart énorme dans la création et l'innovation technologique entre les deux systèmes.
Il est clair que cette "innovation technologique" n'est pas d'une utilité première, a su s'implanter en créant des besoins imaginaires au sein d'une population qui y a adhéré, à travers un mythe de la modernité et "du progrès" bien rodé par les médias avec un bourrage de crâne que l'on observe quotidiennement.
Je pense que dans une population très sensible à ce "bonheur matériel" par l'acquisition de biens nouveaux, le capitalisme a trouvé là un de ses points forts, qu'il faut démonter à la source même.
Beaucoup d'économistes ( et donc des capitalistes) disent que c'est la concurrence qui produit cette énergie et ce besoin d'innover, et donc le progrès matériel et technique, dans la motivation de faire du profit. Il y a donc croyance chez une grosse partie de la population que c'est le capitalisme qui crée les biens nécessaires et ceux à mon gout non nécessaires, et une assimilation production = capitalisme.
On doit démonter cette croyance à sa source, et également montrer que le système produit des besoins qui ne sont pas immédiats, pour ensuite y répondre inégalement en créant de l'inégalité sociale, en faisant de la propriété de biens un moyen d'ascension sociale et de domination ( parfois virtuelle) sur l'autre.
Je m'arrête là, il y a plein de choses à dire et ce n'est là qu'un exemple.