Islam, islamophobie et extrême-gauche

Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede abel chemoul » 02 Aoû 2015, 08:27

Guilluy n'est pas d'extrême-gauche et ses ouvrages ne traitent pas de l'islam mais de géographie politique et sociale (et de "République" aussi), je suis pas sûr de bien voir ce que le texte ci-dessus vient faire là, à part amalgamer PIR et Guilluy, surtout que la plupart des gens qui passent ici n'ont pas lu ses bouquins. Comme ils vont juste lire "guilluy=PIR" et le mot "identitaire" dans le chapô de l'article, ça règlera définitivement la question à leurs yeux alors que ses bouquins sont largement autre chose et largement plus que ça.
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede Pïérô » 11 Aoû 2015, 22:40

On peut penser que Guilluy est à mettre dans une même charrette, même s'il n'est pas d'extrême gauche, d'autant que parfois je ne vois pas ce qui différentie une partie de la social-démocratie traditionnelle de la social-démocratie radicale et donc de "l'extrême gauche".



Antiracisme et lutte contre l’homophobie : retour aux convergences

À l'heure où certains s'interrogent et s'inquiètent de la montée de « l'homonationalisme » (« Toutes les Folles ne sont pas au Front », clamait très récemment, non sans provocation, l'affiche de la Gay Pride de Metz) et où le Parti des Indigènes de la République peut très tranquillement affirmer que « les habitants des quartiers ne souhaitent pas politiser leur sexualité », il n'est pas inutile de rappeler les convergences qui eurent lieu, dans les années 1970, entre les mouvements antiracistes, anticapitalistes, féministes et partisans de la lutte contre l'homophobie. Nous avons pour ce faire traduit ce texte, paru il y a quelques semaines dans la Socialist Review, sous la plume de Noel Halifax, auteur de l'ouvrage Out, Proud & Fighting.

... http://www.revue-ballast.fr/retour-aux-convergences/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede bipbip » 25 Aoû 2015, 02:38

ET «DIEU» CRÉA L’«ISLAMOPHOBIE»…

« Il » avait déjà, objecteront les vrai(e)s croyant(e)s, « créé l’homme dans les plus admirables proportions[1] ». Cela dit, il aurait été bien bête de s’abstenir d’ajouter à son œuvre une amélioration aussi féconde. Georges Brassens notait justement que « la courbure des reins, ça c’est une trouvaille ! » Dans un registre (hélas) différent, l’« islamophobie » aussi…

... https://lignesdeforce.wordpress.com/201 ... bie/#_ftn5
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede bipbip » 10 Sep 2015, 14:21

Alternative Libertaire
La lutte antiraciste est une lutte sociale
extraits
Comment l’État et le capitalisme alimentent le racisme

En France, l’État entretient, délibérément ou non, le racisme et la xénophobie par la politique de fermeture des frontières qui présente les travailleuses et les travailleurs migrants comme un danger, et rejette une partie d’entre eux dans la clandestinité, le travail dissimulé et la prostitution.

Ce racisme et cette xénophobie sont prolongés et aggravés par la stigmatisation récurrente et le discrédit jeté sur les minorités censées menacer « l’identité nationale » (version FN-UMP) ou « la République » (version PS).

Actuellement, les agressions contre deux populations sont particulièrement remarquables : d’une part les populations musulmanes ou supposées musulmanes ; d’autres part les Roms. La hiérarchie engendrée par l’économie capitaliste joue également un rôle. Ainsi, la surreprésentation des minorités stigmatisées dans les catégories les plus pauvres du prolétariat contribue au racisme à leur égard. L’une nourrit l’autre, en un cercle vicieux.

L’héritage colonial et les politiques impérialistes restent des facteurs déterminants dans la diffusion des idées racistes et doivent être combattus comme tels. Face aux flux migratoires qui en sont une conséquence secondaire, les révolutionnaires ont la responsabilité de dénoncer les plans d’ajustements structurels, les politiques néocolonialistes et les guerres impérialistes qui répandent violence et misère au sein des peuples du Sud. Enfin, et même si pour le moment les conséquences n’en sont pas encore massives, la crise climatique va multiplier les mouvements de population. L’ensemble de ces phénomènes sont et seront utilisés par les classes sociales privilégiées pour diffuser le poison raciste, afin de diviser les classes, et une partie de ces dernières, intoxiquées par ce poison, peuvent alors se solidariser avec les premières, qui sont pourtant leurs oppresseurs.


Éviter les pièges identitaires, relativistes et religieux

A propos de l’islamophobie

La stigmatisation de la minorité musulmane en France est un fait. Cheval de bataille de l’extrême droite, elle est reprise par la classe politicienne pour flatter la peur de « l’islamisation » existant dans une population majoritairement chrétienne ou athée.

On a longtemps dit que les attaques contre l’islam étaient une façon détournée de faire du racisme anti-arabe. C’est une réalité mais, depuis quelques années, s’y ajoute le fait que les musulmans sont stigmatisés spécifiquement (dégradation de mosquées par des groupes d’extrême droite, agression de femmes voilées,...). Ce qui donne à penser qu’il y a là une dimension non de persécution – on n’en est pas là – mais de stigmatisation d’une minorité religieuse, considérée comme non compatible avec « l’identité nationale », et constituant donc une forme d’ « ennemi de l’intérieur ».

Pour caractériser ce phénomène, le terme d’islamophobie est désormais largement utilisé dans les médias et tend à se banaliser, et il serait vain de mener un combat d’arrière-garde pour en imposer un autre. Il faut cependant l’utiliser avec prudence, car il est porteur d’ambiguïtés dont certains religieux cherchent à jouer :
- celui de faire taire la critique antireligieuse au nom de l’antiracisme ;
- celui de voir dans tout acte raciste un acte antireligieux ;
- pour résumer, celui d’enfermer une catégorie de la population dans une identité religieuse.

Il faut donc être vigilant, et limiter l’utilisation du mot « islamophobie » aux cas avérés de stigmatisation de la minorité musulmane (sans distinction de la couleur de peau). Le reste du temps, on parlera classiquement de racisme. Nous critiquerons toutes les religions, sans en épargner aucune. Cette critique tiendra évidemment compte des spécificités de chaque oppression religieuse et des stratégies d’aliénation spécifiques de chaque religion et système de superstition.

Contre la réhabilitation des religions

Pour un mouvement social laïc.

Défendre la laïcité, donc la liberté de culte, ne signifie pas faire la promotion des religions ni renvoyer chacun-e à une identité religieuse supposée. Il peut exister des mouvements d’émancipation au sein des différentes religions mais il n’en demeure pas moins que les institutions religieuses, par leurs formes hiérarchiques, leurs discours dogmatiques et leurs règles normatives, sont de puissants facteurs d’aliénation.

Quand nous dénonçons l’antisémitisme ou l’islamophobie, nous ne défendons pas le judaïsme ou l’islam mais nous défendons des personnes discriminées en raison de leur religion supposée l’islam mais nous défendons des personnes discriminées en raison de leur religion supposée.

Pour regrouper largement les travailleuses et les travailleurs dans la défense de leurs intérêts de classe, le mouvement social se doit d’être laïc. Si des mouvements d’émancipation au sein des différentes religions veulent joindre leurs forces au mouvement social, cela doit se faire sur des bases claires impliquant la séparation, dans le cadre commun, du politique et du religieux.

Dénoncer les discriminations religieuses et défendre la liberté de culte ne doit bien sûr pas nous amener à délaisser notre critique radicale des religions. C’est bien parce que nous respectons les choix individuels et parce que nous défendons l’égalité des droits que nous dénonçons l’oppression et les persécutions.

La critique des religions menée par Alternative libertaire n’implique pas l’athéisme de chacun-e de ses membres. L’adhésion résulte d’un accord d’ensemble avec le Manifeste pour une Alternative libertaire, qui indique clairement que « les religions comptent parmi les principaux vecteurs des aliénations », mais il n’est pas question de contrôler les éventuelles croyances des serait un dangereux dévoiement de l’antiracisme.

A propos du « racisme anti-Blancs »

Depuis 2005, la droite et l’extrême droite font campagne contre le racisme « anti-Blancs », espérant susciter une réaction communautariste au sein de la population majoritaire. Il s’agit d’une imposture visant à faire croire que la domination de la culture « blanche » républicaine est menacée.

En effet, pour faire système, le racisme doit s’inscrire dans un rapport de domination où, aujourd’hui en Europe et dans ses colonies, les Blancs occupent toujours la place des dominants.

Certes, de telles manifestations de racisme peuvent exister subjectivement. Si quelqu’un se fait traiter de « sale Blanc », « sale toubab » ou « sale Français », ce n’est pas qu’il souffre d’hallucinations auditives. Il faut entendre son indignation plutôt que de la nier – sinon, il trouvera rapidement des oreilles complaisantes, à droite et à l’extrême droite ;

Mais il faut dire avec netteté qu’objectivement, ce racisme-là ne fait pas système, et qu’il n’est pas une question sociale. En Europe et dans ses colonies, personne ne souffre de discrimination au logement ou à l’emploi en raison de la couleur blanche de sa peau. Toutes les populations, y compris celles victimes elles-mêmes de racisme, peuvent développer des comportements racistes et xénophobes. Le fait d’être victime de racisme n’est pas une excuse pour développer à son tour des réflexes d’exclusion et de haine et doit être combattu comme tout comportement raciste.


Pour un antiracisme unifié

Certains cénacles du gauchisme universitaire ont tenté de mettre à la mode des termes tels que « féminisme blanc »,« antiracisme blanc », « mouvement ouvrier blanc ». Là encore, il s’agit d’une imposture.

Le relativisme des valeurs et des luttes émancipatrices sont une impasse qui sert les intérêts des pouvoirs en place, des clergés et du patriarcat. En France, si la majorité de la population est blanche, il n’y a pas d’organisations délibérément « blanches », hormis à l’extrême droite.

L’utilisation de cette formule conduit à racialiser la question sociale et à diviser le monde selon des frontières identitaires. Elle n’a d’autre but que de dissuader les gens de couleur de rejoindre le mouvement social. Elle se fracasse heureusement sur la réalité de classe : en France, le mouvement social est très bigarré, qu’il s’agisse du syndicalisme ouvrier, des organisations de mal-logé.e.s, du féminisme... Le problème est que, dans les mouvements sociaux, les rôles de coordination et de représentation publique sont, eux, trop peu bigarrés. C’est ce problème que le mouvement social doit résoudre.

Face aux logiques diviseuses et centrifuges, il faut des luttes fédératrices. Le combat antiraciste doit se préoccuper en priorité de l’auto-organisation de l’ensemble des victimes du racisme, mais aussi s’adresser à l’ensemble des classes populaires quelle que soit la couleur de leur peau.

On peut, dans le cadre de l’analyse générale, se pencher sur les caractères spécifiques de tel ou tel racisme (la négrophobie, l’islamophobie, la romophobie, la sinophobie, l’antisémitisme, etc.). Mais il faut se garder de segmenter de la sorte la propagande ou les revendications. Si on cède à cette segmentation, on prend le risque de hiérarchiser et de mettre les victimes en concurrence.

On ne peut que récuser l’assimiliationnisme, cette politique qui réclame l’abandon total par les minorités de leur culture pour se conformer à une « identité nationale » artificiellement prédéfinie et uniformisée. L’assimilationnisme encourage la culpabilisation, les malaises identitaires et l’intériorisation de la domination. Il est aussi une arme de l’ordre social, en justifiant la précarité par un supposé « manque d’adaptation à la société française ».

Il faut au contraire que s’épanouisse une société multiculturelle, dont la laïcité sera le bouclier – une laïcité authentique, pas la laïcité dévoyée par l’extrême droite pour en faire une arme d’invisibilisation des musulman.e.s dans l’espace public.

En défendant la liberté culturelle, on ne défend pas le multiculturalisme à l’anglo-saxonne, assignant chacun à des communautés destinées à vivre séparément, ni la défense acritique des cultures, dont toutes peuvent comprendre des éléments d’oppression incompatibles avec les exigences éthiques et politiques du communisme libertaire.

Mais contre le « devoir d’intervention » pour émanciper les gens de l’extérieur, nous prônons la possibilité de changer pour chacune et chacun.


Une stratégie antiraciste d’émancipation

1. Par les luttes sociales

Les mouvements sociaux (syndicats, comités de mal-logé.e.s, associations de quartiers...) sont les principaux instruments de changement de la société, d’action sur la réalité, et donc un outil pour faire reculer le racisme.

Une grève, une campagne militante (féministe, pour le droit au logement...) ne portent certes pas d’étiquette « antiraciste » explicite. Mais, de façon implicite, ils font reculer les méfiances et les haines.
- par leur caractère de classe (qui relativise les divisions identitaires) ;
- parce qu’ils font naître des rapprochements, de nouvelles solidarités ;
- parce qu’ils encouragent la volonté émancipatrice de leurs acteurs et actrices ;
- et surtout parce qu’ils occupent le terrain social, au détriment des identitaires de tous bords.

Le racisme et le repli identitaire prospèrent sur le recul des mouvements sociaux. La démobilisation, la perte des solidarités de classe, la confrontation solitaire à la précarité rendent l’individu plus réceptif aux discours identitaires et religieux.

Enfin, d’un point de vue général, la question des luttes antiracistes renvoient à un combat contre une forme d’inégalités entre les humain-e-. De ce point de vue, les luttes antiracistes, les luttes contre la domination de genre et celles contre la domination de classe sont porteuses d’une même logique. C’est en construisant au sein des luttes sociales des ponts entre toutes ces luttes que notre combat se renforcera.

Cela signifie qu’au sein de chaque « front » nous devons porter le combat contre les autres formes d’inégalités. C’est cette convergence qui permettra de dépasser les contradictions portées par chaque lutte prise isolément.

Les organisations spécifiques sont également une composante essentielle de la lutte antira­ciste. Elles assurent la permanence de cette lutte et la liaison sur cette question entre les différentes composantes du mouvement social. Elles sont parties intégrantes du Front social de l’égalité et de la solidarité.

D’une part, il s’agit d’organisations d’envergure nationale, comme la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, la Cimade, la FASTI, le GISTI ou RESF : ces organisations ont une audience et mènent des mobilisations qui en font des champs d’intervention parti­culièrement importants. Sans nourrir aucune illusion sur ces organisations, ni sur les ar­rières pensées politiciennes qui peuvent agiter leurs directions nationales, leur renforce­ment et leur autonomie sont des points d’appui à ne pas négliger pour lutter contre le ra­cisme et développer l’égalité.

D’autre part, il s’agit également d’une foule d’organisations locales, de comités locaux d’organisations nationales, de comités de soutien aux Rroms, aux sans-papiers, etc. Elles sont des relais de terrain cruciaux pour développer un discours et des pratiques de lutte contre le racisme.

L’investissement militant dans ces organisations est nécessaire pour que nos actions et nos actes soient en cohérence avec nos analyses et notre discours. Sans un tel investissement, nous ne pouvons pas vérifier la validité de nos analyses et de nos théories.

2. En promouvant les travailleuses et les travailleurs racisé.e.s dans les mouvements sociaux

Il peut y avoir une approche de classe de la notion de « discrimination positive ».

Qu’il y ait des mécanismes pour favoriser l’accès des « minorités visibles » aux postes de pouvoir de la bourgeoisie et de la République, ce n’est pas le problème du prolétariat : c’est un problème interne à la bourgeoisie, qui peut chercher à promouvoir la diversité en son sein pour asseoir sa légitimité ;

En revanche, on peut se poser la question pour ce qui concerne les organisations du mouvement social. En effet, le syndicalisme ouvrier est bigarré, mais plus on « monte » dans les organisations, moins il l’est. C’est un problème.

Depuis des années, la CGT et certains SUD expérimentent des mécanismes pour encourager la montée des femmes dans leurs instances. Pourquoi des mécanismes analogues pour les personnes racisées devraient-ils être tabou ? AL ne prétend pas répondre à cette question à la place des organisations concernées, mais elle mérite d’être posée.

3. En réparant les traumatismes du passé

En octobre 2012, un appel cosigné par plusieurs personnalités (antiracistes, syndicalistes, politiques...) a tenté de lancer un « débat national sur les réparations liées à l’esclavage ».

Ce débat est légitime, dans la mesure où l’héritage historique détermine largement l’ordre social et international présent, mais à la condition qu’on évite deux écueils liés à la notion de « réparation » :
- la judiciarisation de l’action politique, qui ne peut mener qu’à l’impasse. Pour des faits aussi anciens, dont tous les acteurs et actrices ont disparu depuis longtemps, les procédures devant les tribunaux ont une chance infime d’aboutir.
- la justification, au nom d’exactions historiques, de revendications contemporaines. Les revendications légitimes sont autosuffisantes. Il n’y pas besoin, pour les promouvoir, de faire la généalogie des exactions commises entre peuples, au risque d’ouvrir une boîte de Pandore.

En résumé, la question des réparations peut constituer un argument moral, qui vienne en renfort d’une revendication légitime. Elle ne doit pas la fonder, ni la faire dévier dans une procédure judiciaire.

Le combat contre les inégalités héritées du passé, pour ce qui concerne le cas français, se traduit par des revendications à ce jour toujours insatisfaites :
- création d’infrastructures dans les départements d’outre-mer (Dom), toujours sous-équipés en services publics ; indépendance des Dom ;
- abrogation des accords de libre-échange qui assurent l’impérialisme occidental et asiatique sur l’Afrique, et la rivent au sous-développement ;
- liberté de circulation et d’installation des travailleurs et des travailleuses, contre le mythe de l’invasion ;
- Retrait des troupes étrangères qui occupent l’Afrique ou le Moyen-Orient, souvent sous des prétextes humanitaires. Ces retraits ne doivent cependant pas laisser les populations à la merci des forces réactionnaires en présence. Ils doivent s’effectuer de manière à permettre aux peuples de reprendre leur destin en main. Lorsque des forces progressistes locales existent, un soutien doit leur être apporté, y compris en armes lorsque ces forces le demandent pour combattre des armées réactionnaires, comme au Kurdistan syrien par exemple ;
- solidarité entre travailleurs du Nord et du Sud pour renverser leurs propres classes dirigeantes (qu’elles aient ou non profité, jadis, de l’esclavage et du colonialisme) ;
- abrogation de la soit-disant dette des pays anciennement colonisés et remboursement par tous les pays développés des sommes indûment extorquées à ces pays (par exemple à Haïti par la France).

4. Par la satisfaction de certaines revendications symboliques

Certes, le droit de vote pour les étrangères et les étrangers résidant en France n’est pas une revendication fondamentale, dans la mesure où la démocratie représentative est une escroquerie.

Mais pour pouvoir contester cette escroquerie et pouvoir s’abstenir aux élections, il faut disposer du droit de vote. Alternative libertaire y est donc favorable.

Cette revendication du droit de vote des étrangers est surtout intéressante dans la mesure où elle entre dans une logique de totale égalité des droits entre tous et toutes, et qu’elle permet de dissocier la citoyenneté de la nationalité, en la liant au lieu de vie plus qu’à l’origine. Autrement dit, un Malien qui vit et travaille en Seine-Saint-Denis est plus légitime qu’un Français vivant à New York pour s’impliquer dans la vie politique du pays, attendu que la liberté de circulation de travail et d’installation doit s’accompagner d’une égalité des droits de toutes les personnes vivant sur le même territoire.

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... -une-lutte
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 22 Sep 2015, 20:39

La critique de l'islam n'a rien à voir avec du "racisme". La gauche révolutionnaire va mourir de cette surenchère ridicule qui vise à assimiler toute minorité à une minorité forcément "opprimée".
L'islam c'est de la merde, comme toutes les religions. Et sa critique est légitime : critique de son idéologie, mais aussi de celles et ceux qui la portent ouvertement ou pas (PIR etc.), donc certains croyants, certains courants... Il n'y a aucune raison d'être "solidaires" en bloc des musulmans, des croyants.
Tout ce bla bla "anti-colonial", c'est du paternalisme obsessionnel.

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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 09 Oct 2015, 20:32

Tiens, la clownerie anti-islamophobie n'est pas encore terminée :
Sans cautionner les propos de l’imam, nous nous positionnons contre l’instrumentalisation raciste et islamophobe qui en est faite. Notons que depuis quelques temps déjà Adsav nous livre les récits les plus fantaisistes concernant la vie de quartiers qu’ils ne connaissent pas.

Ces discours nient purement et simplement l’existence et les vécus de personnes qui ne sont pas issues d’une culture blanche. Il nous semble nécessaire de remettre en question cette hégémonie culturelle afin que chaque personne puisse vivre dignement, quelle que soit son origine et son lieu de vie.


http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article138

Les fafs s'en prennent à l'Islam taré de Brest, dont j'ai posté un exemple de délire proprement totalitaire juste au-dessus... et l'antifascisme "new wave" vient "se positionner contre l'instrumentalisation raciste et islamophobe" !

A qui la faute ? Qui alimente le rejet de l'Islam ? Rachid Abou Houdeyfa se démerde très bien tout seul.

A quand une manif' pour s'opposer à une dénonciation de la Fraternité Saint Pie X ?

Pour qui roulent les Antifascistes Brestois ?
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede Pti'Mat » 18 Oct 2015, 12:46

Tu compares l'Islam (avec toute la diversité que ça comprend) à la Fraternité Saint Pie X (qui n'est qu'une toute petite partie du catholicisme traditionaliste, elle-même petite sous-partie du catholicisme et elle même petite sous-partie du christianisme)... D'un côté tu prends une religion entière en faisant le parallèle avec de l'autre côté ce qui n'est qu'un petit courant sectaire du catholicisme... C'est à cause de raccourcis maladroit comme ça que les anti-islamophobes ont pris du galon, donc t'étonnes pas.

Comparons déjà ce qui est comparable et peut-être qu'on pourra revenir sur des bases plus sereines.
"Il n'y a pas un domaine de l'activité humaine où la classe ouvrière ne se suffise pas"
Le pouvoir au syndicat, le contrôle aux travailleurs-euses !

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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 18 Oct 2015, 16:48

On est bien d'accord, sur la qualification d'Abou Houdeifa. Et pas d'accord sur le reste : je ne compare pas l'islam (que j'emmerde quand même par ailleurs) et l'islamisme. C'est plutôt toi qui passe de juste critique d'Abou Houdeifa à "discrimination envers tous les musulmans".

La manif en question s'en prend à un courant radical islamiste tout comme nous avons pu participé à des manifs contre des courants tradis réacs type Saint-Pie.

Sauf que quand il s'agit de fachos islamistes, les antifas "new wave" volent à leur secours.

Vous pouvez habiller de théories fumeuses cette étonnant réalité, les faits demeurent.

Comme je le dis dans un autre fil, je viens de voir les images de la dernière manif' BDS 34 où les manifestants scandent joyeusement "allah wakbar" "des armes pour Hamas" "des armes pour Jihad".

On connaît les images des manifs "anti-islamophobie" qui ont suivi les assassinats de Charlie. L'extrême-gauche béate, libertaires compris, était là au milieu de trou du culs qui arboraient des drapeaux turcs, maghrébins et même Bosniaques et des pancartes "Touche pas à mon prophète".

Le concept d'islamophobie manipulé par les islamistes radicaux a formidablement réussi. Il fonctionne comme un piège pour interdire toute critique et même attirer des franges de l'anti-racisme et de l'anti-fascisme.

Hier, ceux qui critiquaient l'URSS étaient des vipères lubriques et des hitléro-trotskystes.

Aujourd'hui, ceux qui critiquent l'islamisme, sont des "islamophobes", donc des racistes, donc des fachos etc.
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede Pti'Mat » 18 Oct 2015, 18:54

Oui je suis d'accord. A l'exception que je n’emmerde pas l'Islam ni aucune religion, mais ca c'est un autre débat.
"Il n'y a pas un domaine de l'activité humaine où la classe ouvrière ne se suffise pas"
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 21 Oct 2015, 22:32

Il n'y a pas que la lutte "économique", concrète (grèves etc.).

Dans tout combat pour l'émancipation, tout combat politique, il y a une lutte sur le terrain des idées. Une lutte contre, qui démonte, une lutte pour, qui met en perspective un horizon désirable.

Sans être "idéaliste", il faut prendre les idées au sérieux. En tous cas, les militants socialistes et anarchistes compris, ont toujours pris les idées au sérieux et certains se sont même intéressés aux questions de pédagogie, d'enseignement...

Les religions n'échappent pas à cette évidence. Il n'y a rien "d'idéaliste" à mener une bataille d'idées contre les inepties utilitaristes des philosophes du libéralisme, pas plus qu'il n'est idéaliste de critiquer les inepties délirantes des religions. Et quand je dis DES religions, je ne les mets même pas sur le même plan : il y en a de plus débiles que d'autres. Entre des évangiles relativement incompréhensibles très peu prescriptifs et les manuels de Scientologie, il y a quand même de la marge, et sinon des différences de nature, des différences de degrés (tout comme il y a des différences de degrés entre la théorie sociale-démocrate figée en idéologie et les délires du national-socialisme.

Bref, si on "n'emmerde" pas les religions, c'est qu'on leur laisse le terrain libre (il faut par contre lutter contre les discriminations religieuses, c'est à dire pour l'égalité des croyants ou non croyants devant les lois. Ca tombe bien, c'est l'objet de la laïcité, et même l'objet de pays tous pourris comme les USA).

Droit de critique absolu, donc(et même devoir si on prend au sérieux l'émancipation des femmes, des homos, des prolos etc.)

Un exemple pour décomplexer les petits blancs révolutionnaires qui ont tellement honte de ne pas être issus d'une "minorité opprimée" et qui pour cette raison se sentent obligés de flatter, de côtoyer,de justifier les pires conneries issues de l'UOIF, des "quartiers", du PIR etc.

Les vidéos de Majid Oukacha, "apostat" de l'islam, certainement de droite (mais on va où on est accueilli n'est-ce pas, tellement la gauche et l'EG sont devenues des nids à béni-oui-oui).

https://www.youtube.com/channel/UCiU8hl ... jQ7qqXYxEg

Je vous poste celle-ci, que n'importe quelle personne qui se serait baladée sur les forums musulmans (ou d'intégristes cathos, ou de mabouls protestants, ou d'un guru extraterrestre) pourra authentifier : oui, ces questions angoissées foisonnent. Non, elles ne foisonnent pas sur des forums d'amateurs de ski sur gazon ou de peinture sur verre.



ici, pour les "incroyants" qui n'imaginent pas un tel niveau de débilité, les réponses d'un "savant de l'Islam" contemporain. Très écouté en France par ceux qui tout en condamnant le terrorisme (ce que fait le monsieur) se réfèrent à un soi-disant vrai islam certifié conforme puisque venant des pays du Golfe.
Bref, c'est le wahhabisme salafiste moins le terrorisme, ça n'en pas moins extrêmement préoccupant en terme de régression sociale, de fracture au sein des populations... (imaginez les cours de musique ou de dessin après ce genre de lavage de cerveau).
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede abel chemoul » 07 Nov 2015, 21:35

Un article d'AL, datant de mai 2004 et largement transposable aux interrogations qui se posent en France actuellement.
AL semble avoir légèrement changé de position entre temps sur la question du mouvement social nécessairement laïc.

Extrême gauche : « Unité d’action » avec les islamistes ?

Une possible « unité d’action » entre anticapitalistes et islamistes ? Cette idée saugrenue, qu’on pourrait croire extraite d’un édito du Figaro ou de Marianne, nous vient du SWP britannique et influence une partie de la LCR. Elle pourrait avoir des répercussions préoccupantes pour le mouvement social en général.

Les islamistes peuvent-ils être associés aux révolutionnaires dans un même front anti-impérialiste ? Ce débat, qui existe depuis une quinzaine d’années, aurait pu rester strictement interne au courant trotskiste international ; mais le fait que cette thèse soit portée par un de ses principaux partis, le Socialist Workers Party (SWP) britannique, et soit désormais défendue par plusieurs tendances de la LCR française, lui donne une répercussion préoccupante.

Si la piste a été explorée dès la fin des années 80, c’est en septembre 1994 qu’un des dirigeants du SWP, Chris Harman, a donné corps à cette théorie dans un article, « Le Prophète et le Prolétariat », publié dans un trimestriel du parti. Traduit en français, il a été reproduit dans un ouvrage, Islamisme et Révolution, par le groupe Socialisme par en bas, devenu en janvier dernier une tendance de la LCR. Cet article contient une longue analyse sur la nature de l’islamisme, et établit quelle attitude les révolutionnaires devraient avoir à son égard. « Par le passé, écrit Chris Harman, la gauche a commis deux erreurs face aux islamistes. La première a été de les considérer comme fascistes, avec lesquels rien de commun n’était possible. La seconde a été de les considérer comme des “progressistes” qu’il ne fallait pas critiquer. »

Harman propose de considérer la montée de l’islamisme pour ce qu’elle est : une réaction politique, sociale, et anti-impérialiste, davantage qu’un succès ex-nihilo des idées intégristes. Sans le dire ouvertement, le SWP considère que la gauche et l’extrême gauche laïques ont été battues dans les pays arabes, et que désormais la contestation sociale y est véhiculée par les « partis islamistes de masse » que sont par exemple le FIS (Front islamique du salut) en Algérie (en 1994, quand Harman écrit) et les Frères musulmans en Egypte [1]. « Loin d’être les agents directs de l’impérialisme, ces mouvements ont repris à leur compte des slogans anti-impérialistes qui ont considérablement gêné de très importants intérêts capitalistes nationaux et internationaux », explique-t-il.
Proposer une autre direction

Ce qui, selon Harman, peut intéresser les révolutionnaires dans le phénomène, c’est « le caractère contradictoire de l’islamisme [qui] provient de la base sociale de ses principaux cadres ». Aux attentes sociales des masses qui les suivent, les directions de ces partis n’ont en effet rien à offrir qu’une « utopie petite-bourgeoise » : l’établissement d’un État islamique, garantissant de fantasmatiques « vraies valeurs » musulmanes. Les révolutionnaires devraient donc exploiter cette contradiction et expliquer aux islamistes de base qu’ils se trompent de combat. Harman analyse que « les islamistes naissent de groupes sociaux très nombreux qui souffrent dans la société actuelle. Leurs sentiments de révolte pourraient être canalisés vers des objectifs progressistes, si une direction leur était offerte par une montée de luttes ouvrières. Même lorsque le niveau de luttes ne s’élève pas, beaucoup de ceux qui sont attirés par des versions radicales de l’islamisme peuvent être influencés par les socialistes ».

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Un militant du SWP

C’est d’autant plus vrai, toujours selon cette thèse, dans les pays occidentaux, où les islamistes n’ont aucune chance de devenir majoritaires. « Nous ne pouvons les considérer comme des alliés, lit-on dans le numéro du printemps 2004 de Socialisme international, un trimestriel édité par une tendance de la LCR. Mais nous voyons dans la brutalité du capitalisme et des puissances impérialistes l’ennemi principal. Puisque les mouvements islamistes ont surgi comme une réponse à cette domination impérialiste, nous pouvons nous trouver dans les mêmes luttes aux côtés de certains de ces mouvements, sans faire des concessions politiques. Dans ces luttes, il peut être possible de convaincre de jeunes islamistes que les idées révolutionnaires répondent infiniment mieux à leur besoin de lutter contre l’impérialisme. C’est pour cela que c’est une erreur grave, et malheureusement courante en France, d’exclure par principe toute organisation musulmane de la lutte contre l’impérialisme. »

On retrouve, dans la méthodologie, quelque chose de la conception du « front unique » avec la social-démocratie, définie par IIIe Internationale dans les années 20 : « Front unique par en haut seulement, jamais ; par en haut et par en bas, quelquefois ; par en bas, toujours. » L’enjeu était le même, travailler à détacher les militant(e)s socialistes de leurs chefs en démontrant dans l’action la supériorité des objectifs communistes.
Une théorie erronée

Cette thèse présente pourtant de graves travers, extrêmement dangereux pour les mouvements sociaux.

En premier lieu, comme nous l’écrivions le mois dernier [2], l’idée que le mouvement ouvrier puisse rééditer à son avantage aujourd’hui, avec certains islamistes, les axes d’alliance des années 50-60 avec les cathos de gauche, est obsolète. À l’époque les idées socialistes étaient montantes, et le catholicisme une puissance sur le déclin ; aujourd’hui le mouvement ouvrier, avec la crise du projet anticapitaliste, n’est plus dans ce rapport de force avec le prosélytisme conquérant des islamistes.

En deuxième lieu, l’unité d’action que théorise le SWP ne se fait même pas prioritairement avec d’éventuelles versions musulmanes des « cathos de gauche ». Elle se fait avec des islamistes qui présentent un caractère anti-impérialiste radical, et cela même s’ils sont réactionnaires, sexistes et anti-ouvriers (« la lutte des classes n’existe pas en islam » déclarait en 1990 le Syndicat islamique du travail, un syndicat jaune créé par le FIS algérien et aujourd’hui dissous).

En troisième lieu, cette théorie est lourde de menaces contre le caractère laïc du mouvement social. Il est positif que des croyants participent à des luttes sociales, que des femmes voilées se syndiquent. Ils et elles agissent alors non pas en tant que croyant(e)s, mais en tant qu’exploité(e)s amené(e)s à en prendre conscience. C’est par ce biais que le mouvement ouvrier a toujours fait reculer l’influence des religions. Mais associer aux luttes sociales des organisations religieuses en tant que telles, c’est une dérive grave. C’est leur abdiquer la légitimité de représenter les gens non seulement en tant que croyants, mais y compris en tant qu’exploité(e)s.
Les conséquences pratiques

Non seulement cette théorie souffre de graves travers, mais l’expérience montre que le SWP n’arrive pas réellement à la mettre en œuvre, et qu’au bout du compte, il n’en reste que les aspects nuisibles.

Ainsi le SWP a-t-il, en vue des élections locales et européennes, formé en janvier une coalition électorale nommée Respect pour « Respect, égalité, socialisme, paix, environnement, communauté, trade-unions (syndicats) », intégrant des syndicalistes, des écologistes, des travaillistes en rupture de ban et la Muslim Association of Britain (Mab, Association des musulmans de Grande-Bretagne), affiliée aux Frères musulmans. Cette association islamiste, approchée via la coalition antiguerre Stop the War est censée « représenter la communauté musulmane immigrée ». En fait, la Mab est toute petite et essentiellement implantée dans l’immigration arabe, c’est-à-dire marginale dans une immigration dont l’énorme majorité, en Grande-Bretagne, est indo-pakistanaise.

On subodore qu’avec cette thèse, le SWP et certaines tendances de la LCR cherchent un biais pour s’adresser à l’immigration arabe et pakistanaise, qui forme une fraction importante du prolétariat, mais reste marginalisée dans le mouvement ouvrier. Une volonté qui serait louable si elle n’était entachée de l’imaginaire colonial qui assimile globalement musulmans, arabes et immigrés. Pour toucher les travailleur(se)s immigré(e)s, il faudrait donc militer davantage en direction des mosquées qu’en direction des entreprises ? Étrange politique.

Guillaume Davranche (AL Paris-Sud)
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 15 Nov 2015, 12:12

Quelques posts plus haut j'avais mis en lien le prêche de l'Imam de Brest qui apprend aux enfants que la musique c'est Sheitan, le diable.

Les "antifas nouveaux", crétins inutiles du fascisme religieux, avaient cru bon de voler au secours de ce taré sous prétexte de lutte contre le racisme, l'islamophobie et le fascisme (3 en 1, le package qui va bien).

Je pense que personne ici n'a pu manquer de remarquer le contenu du communiqué de l'Etat Islamique revendiquant les attentats de Paris :

"... le Bataclan où étaient rassemblés des centaines d’idolâtres dans une fête de perversité"


Traduction : des gens paisibles venus écouter de la musique dans un concert de rock. Tiens, ça me rappelle quelque chose :o ...

Le lien entre le trisomique imam de Brest et le terrorisme est évident : la même idéologie pathologique.

Mais les "antifas nouveaux" continueront à bêler à l'islamophobie et à défiler avec l'UOIF et cie.

D'ailleurs, ils ont déjà commencé à publier des communiqués vengeurs...
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Re: Islam, islamophobie et extrême-gauche

Messagede luco » 16 Nov 2015, 15:11

Encore une pièce dans la machine, en espérant qu'un jour ça finira par sonner comme une évidence : "l'islamophobie" n'existe pas. C'est un concept qui ne sert que les intérêts des islamistes radicaux, réactionnaires, ultracapitalistes et fascistes.

Et corollaire : la critique de l'islamisme n'a rien à voir avec le racisme :

Zineb El Rhazoui, titulaire d'un master en sociologie des religions, ancienne porte-parole de Ni Putes Ni Soumises, collaboratrice à Charlie Hebdo, menacée de mort par les islamistes, sur RMC :

"Il faudrait arrêter d'accepter que ces pleurnichards de la stigmatisation nous imposent leur standard.
En France, nous avons bien plus de musulmans dans ce pays que dans les organisations terroristes, il faudrait que nous arrêtions d'accepter que ces pleurnichards de la stigmatisation derrière leurs burqas ou leurs barbes nous imposent leur standard radicalisé comme étant le standard de toute une identité dans ce pays. Nous n'avons pas à céder à ça. On peut s'indigner que la messe soit donnée en latin mais on ne peut pas mettre notre nez dans ce qui se passe dans les mosquées. Tant que ce discours-là sera abandonné à l'extrême droite, tant que les formations politiques classiques continueront à penser qu'en dénonçant cela elles peuvent être taxées de racisme on continuera à rester dans ce désespoir-là."
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