La Guerre des Semences
Une infographie pour expliquer simplement les enjeux de la bataille qui se déroule autour des semences.
http://www.confederationpaysanne.fr/act ... 9aaskp5s16
« Sème ta résistance ! »
Pour le Réseau Semences Paysannes (RSP), la sélection et la conservation des semences doit retourner entre les mains des paysans et des paysannes.
En choisissant d’implanter au Village Emmaüs Lescar-Pau l’événement des rencontres internationales des semences paysannes : « Sème ta résistance ! », le RSP et BEDE (http://www.bede-asso.org/) ont décidé de construire une relation pérenne autour de la souveraineté alimentaire, de l’autonomie semencière et des savoir-faire associés aux semences paysannes. Ces engagements sont prônés par le Village Emmaüs Lescar-Pau dans sa Ferme alternative qui constitue un laboratoire de pratiques agricoles tournées vers l’agro-écologie. Il développe une activité engagée et soucieuse de s’inscrire dans une problématique de réappropriation de la terre : de la semence à la distribution en circuit de proximité. Dans ce contexte et en association avec les mouvements paysans du territoire et d’ailleurs, ce processus souhaite mettre en place une Maison des Semences Paysannes dans le Village d’Emmaüs Lescar-Pau à l’instar de celles existantes au sein du RSP. Cette dernière sera d’ailleurs inaugurée sur la ferme alternative lors de ces rencontres.
« Les semences paysannes nourrissent les peuples »
90% des paysans dans le monde utilisent encore les semences paysannes et produisent plus de 70% de la nourriture disponible. Ces paysans échangent ces semences et leurs plants qui sont libres de droits de propriété. Ils ressèment chaque année une partie de leur récolte qu’ils ont soigneusement sélectionnée.
Rustiques et peu exigeantes en intrants, elles possèdent une grande diversité génétique qui les rend adaptables aux terroirs, aux pratiques paysannes et au changement climatique. Cette diversité enrichit aussi notre alimentation en éléments nutritionnels indispensables à notre santé (oligoéléments, vitamines et antioxydants notamment). Les semences paysannes sont ainsi essentielles pour assurer la souveraineté alimentaire des peuples face aux multinationales et leurs énormes profits. D’elles dépendent les récoltes qui nourrissent les peuples du monde.
« Qui contrôle les semences contrôle les peuples »
Les semences, base de toute production agricole, sont le socle de la lutte pour la souveraineté alimentaire. Néanmoins, depuis plus de 100 ans, ces semences sont attaquées de toute part. D'un côté, les lois inspirées par les multinationales limitent de plus en plus l'utilisation que les paysans peuvent faire de leurs semences. De l'autre, ces grandes entreprises, en déposant des brevets à tour de bras, privatisent le vivant : elles hypothèquent les droits fondamentaux des paysans et s'approprient ce que nous mangeons. Concrètement, ces dernières années le processus s'est intensifié à travers la modification génétique des semences et les nouvelles « Lois de Monsanto ». En criminalisant les agriculteurs, lorsqu'ils utilisent leurs propres semences, imposent peu à peu des semences toxiques (OGM et dépendantes aux engrais et aux pesticides).
Cette biopiraterie à grande échelle a permis à trois multinationales de l'agrochimie de s'emparer de plus de la moitié du marché mondial des semences. Elles hypothèquent le droit à une alimentation de qualité pour tous. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire base de l'agriculture, est devenu une pratique criminelle.
A l'heure où des mouvements de révolte contre un système agro-industriel qui génère exploitation et mort, accaparement des terres, expulsion des paysans de leurs territoires et nombreuses intoxications alimentaires, se renforcent, il est important d'agir.
Revendications principales
. la reconnaissance de l'indispensable contribution passée, présente et future des agriculteurs et des jardiniers à la sélection, à la conservation et au renouvellement de la biodiversité cultivée
. le respect et la garantie du droit des paysans de réutiliser, d'échanger ou de vendre leurs semences paysannes
. le respect et la garantie des droits d'usage collectifs des paysans sur leurs semences
. a protection du vivant contre toute forme d'appropriation et l'interdiction du brevet sur les traits natifs
. le droit de produire et de consommer sans OGM
. la garantie d'un contrôle public de la qualité et de la mise en marché des semences; indépendant de l'industrie semencière et agrochimique.
Pour en savoir plus, téléchargez le programme grand public ici http://www.semencespaysannes.org/images ... ressed.pdf
Dossier de presse disponible ici http://www.semencespaysannes.org/images ... vf_cor.pdf.
http://latelelibre.fr/reportages/doc-la ... s-graines/Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? Dans un avenir très proche, les agriculteurs n’auront peut être plus le droit de replanter leurs propres graines. En Europe, une loi émerge pour contrôler l’utilisation des semences agricoles… Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation.
L’histoire que nous révélons dans ce documentaire, c’est celle d’une guerre silencieuse, méconnue et dont l’enjeu est pourtant crucial : notre indépendance alimentaire.
« La Guerre des Graines »
Un film de Stenka Quillet et Clément Montfort
Une production ON Y VA ! media
avec la participation de France Télévisions
du CNC et de TV5 MONDE
avec l’aide de Nova Spot
Diffusion en Full HD sur LaTéléLibre
De l’Inde à Bruxelles, en passant par les campagnes françaises et l’Ile du Spitzberg à 1000 kms du Pôle Nord, Stenka Quillet et Clément Montfort enquêtent sur cette Guerre des Graines qui menace plus d’un milliard d’agriculteurs sur la planète.
Les réalisateurs rencontrent des paysans qui doutent, des militants qui tentent d’alerter les opinions publiques et des politiques qui discutent les futures lois. Monsanto, leader sur le marché des semences leur ouvre exceptionnellement la porte de la plus grande usine en Europe.
« L'expansion de l'agrobusiness a conduit, entre autres problèmes, à la perte de la biodiversité des cultures et à la quasi-disparition de variétés adaptées aux conditions locales, aux coutumes, etc. On estime que 90 % des variétés locales ont aujourd'hui disparu. Les graines sont le patrimoine de l'humanité car elles sont l'héritage accumulé de centaines de générations d'agriculteurs anonymes qui, patiemment, ont sélectionné les meilleures variétés, les plus adaptées aux conditions du pays.
Avec cette campagne de financement participatif, nous avons l'intention de récupérer et de sauvegarder les variétés locales de céréales, menacées d'extinction. Pour ce faire, nous voulons utiliser les terres abandonnées par le gouvernement de l'Andalousie à Somonte. Objectif minimal : semer 15 hectares ; objectif optimal : semer 50 hectares. Ce projet contribue également à stimuler l'emploi local, l'agriculture biologique et la souveraineté alimentaire.
Nous pensons que tout le monde peut et doit être intéressé par le renforcement de projets axés sur la récupération de la richesse du patrimoine génétique agricole en général, et celui de l'Andalousie dans le cas présent, par la classification, l'étude et la multiplication des bonnes semences locales destinées à l'agriculture biologique et par la promotion du partage de semences entre agriculteurs.
Nous croyons également qu'une telle initiative peut aider à créer des liens entre les zones rurales et urbaines, d'autant plus que de plus en plus de jeunes de la ville sont tentés de revenir sur les terres que leurs parents ou grands-parents avaient été contraint d'abandonner.
Les objectifs, à long terme, sont de promouvoir une consommation locale de la richesse créée localement, en renforçant l'extension des réseaux existants de production et de consommation, et de démontrer l'efficacité et la pertinence de la culture écologique. (...) »
La somme récupérée servira à :
- l'achat de semences certifiée écologique
- l'achat de combustible pour les tracteurs
- la location d'une moissonneuse-batteuse
Pour soutenir ce projet, possibilité de donner 5, 10, 30, 50, 100 euros sur la plateforme de crowfunding Goteo. Il reste un mois pour atteindre, au moins, le premier objectif de 3950 euros.
Retourner vers Débats de société
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 14 invités