D'accord consciemment tu peux te choisir des repéres, des valeurs.
Mais pour moi, les choses se jouent au niveau inconscient, de l'imaginaire.
J'ai des doutes sur le fait de pouvoir oublier quoique ce soit, au niveau des inconscients, sur une génération.
J'ai des doutes sur l'efficacité d'une lutte contre "une partie de soi-même", inconsciente, même si cette partie on l'a pas choisie.
Je crois en une acceptation de ce qui m'a été imposé dans mon éducation comme faisant partie de mon identité (je ne peux pas jeter une partie de ma mémoire à la poubelle). Puis y rajouter des expériences, expérimentations nouvelles qui inflèchissent certains travers, ou qui ouvrent d'autres possibles, ou qui changent le regard sur le passé (les valeurs tout ça...). En ce sens, le regard critique anarchiste permet de participer au changement de regard sur le passé...(Mais ce regard critique crée aussi une pression très forte sur l'individu, une pression culpabilisante, inefficace sur plein de niveaux. Il manque souvent le regard bienveillant sur soi même et sur les autres.)
Sur le sentiment d'inexistance, j'ai surement éxagéré, mais je pense quand même que de se sentir relier à son passé, à ses semblables, à la nature, à l'univers, permet de sentir ou est sa place dans le mouvement général, d'être plus à l'écoute et surement de mieux sentir les changements collectifs possibles.
Bien sur, on peut trouver cette reconnaissance sociale dans des groupes anarchistes, mais la dépendance est alors très forte.