les individus doivent prendre conscience de leur exploitation
après ce'tte prise de conscience, l'action sera possible
nous qui sommes conscients, organisons nous ensemble, fédérons nous au-delà de nos sensibilités anarchistes
willio a écrit:Le problème d'un ravin, c'est qu'on ne peut pas s'entraîner à sauter, si on fait un trop petit saut on tombe...Je pense qu'il faut d'abord changer son état d'esprit, voir et penser la société autrement pour sortir le bon saut du premier coup. C'est désespérant de se retrouver en lutte avec des gens qui au final n'ont pas de vision et d'analyse globale des problèmes. C'est parfois assez hypocrite de s'associer avec eux parce qu'en fait on ne se bat pas vraiment pour la même chose.
scrash a écrit:Le problème c'est que la confiance (individuelle comme collective) s'acquière par des petits pas. Apparemment les études le confirment. Mais si je te saoulent avec les études dont je ne citent pas les sources, pensent à un bébé qui apprend à marcher. Il apprend en tombant, par des petits pas, parceque s'il essaie de sauter tout de suite, il va entretenir la peur...
Willio a écrit:Pourquoi une gay pride ?
Des revandications salariales c'est communautaire? bref.Willio a écrit:Je suis pour se regrouper, mais pas pour sortir des revendications communautaires.
la dépénalisation de l'homosexualité est un bonne chose, non?!*Et justement ces "avancées" m'interrogent un peu.
C'est désespérant de se retrouver en lutte avec des gens qui au final n'ont pas de vision et d'analyse globale des problèmes.C'est parfois assez hypocrite de s'associer avec eux parce qu'en fait on ne se bat pas vraiment pour la même chose.
je vois le rapport entre un drapeau national et celui là![]()
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sratch a écrit:Mais dans les luttes, y a pas trop de victoires...C'est pour ça que je serais pour les luttes symboliques, voire absurdes.
A ce qui parait, l'imaginaire aurait le même effet emotionnel que le réel, profitons en !
Plutôt que de ruminer le négatif, inventons le positifs !
scrash a écrit:attends j'espère qu'on se comprends , dans les petits pas je parlais des luttes, pas des lois ...
Vilaine bureaucrate a écrit:Willio a écrit:Pourquoi une gay pride ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parade_gaie
je vois le rapport entre un drapeau national et celui là![]()
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VB a écrit:Des revandications salariales c'est communautaire? bref.
parce que tu crois que l'anarchise resouds tout, moi je crois que c'est les gens concerné-e-s qui organisé-e-s avancent sur le sujet, je crois qu'ya des trucs spécifiques qui méritent des revandications spécifiques.
ou bien tu fais de l'incantation théorique et tu ne parles jamais de rien...
Ensuite libre a une personne ou un groupe type anars, de comprendre les revandications ou les mouvements, ou meme d'y apporter un plus, d'en faire parti, mais la position qui consiste a aller contre, ça me depasse. . .
1980’s – Le Danemark et la Suède créent le contrat de partenariat, « mariage » homosexuel.
la dépénalisation de l'homosexualité est un bonne chose, non?!*
"
30 juillet 1960 L’homosexualité est toujours considérée comme étant un "fléau social" ou une "maladie" qu’il fallait combattre en l’empêchant d’ être vu et d’ atteindre les mineurs. 1969 – Émeutes de Stonewall (2–4 juillet). Début du mouvement de libération gay.
1973 – L’American Psychiatric Association exclut l’homosexualité de la liste des psychopathologies.
4 août 1982 Dépénalisation de l’homosexualité en France. La majorité sexuelle est portée à 15 ans pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles.
"
bah non ça y parle patriarcat, hétéro patriarcat, ect... c'est assez global, anarcho compatible. ^^ . et complémentaire.
et des fois t'y apprends meme des trucs, si si ...
comme quoi?scrash a écrit:voire absurdes.
c'est une façon de montrer que ça existe... c'est un contre pied...Willio a écrit:Quel fierté d'être gay ?
Willio a écrit:Le rapport c'est qu'on montre la fierté ou la gloire qu'il y aurait à appartenir à une communauté nationale ou une communauté de préférence sexuelle.
Willio a écrit:faire de ce groupe un idéal et dans le pire des cas ayant une mission historique en est une autre.
ça dépends meme une lutte ratée, je veux dire completement ratée est util, pour ceux qui l'ont menée ou pas.. tu améliores ta pratique LOL! enfin tu vois ce que je veux dire...On s'enferme dans cette routine de lutte qui ne sont pas vaines en elle même mais dont la perspective globale est vaine.
hein?moi j'ai plutôt l'impression que ça glorifie le civisme et le suivisme par la même occasion.
Vilaine bureaucrate a écrit:c'est une façon de montrer que ça existe... c'est un contre pied...Willio a écrit:Quel fierté d'être gay ?
ya pas de communauté, c'est le drapeau de qui veut.. et le drapeau anars?
VB a écrit:L'idéal, et le groupe: aucun rapport.
La mission historique: où ai je dit ça? Les gay et les lesbiennes ont une histoire, comme les femmes, on fait l'histoire des femmes.. pour autant ya pas de mission! juste des outils d'analyses..
hein?moi j'ai plutôt l'impression que ça glorifie le civisme et le suivisme par la même occasion.
C'est justement ce que je conteste. Pour moi l'intérêt des classes laborieuses n'est pas de moins travailler/gagner plus et en somme se faire un peu moins exploiter qu'avant. Leur intérêt c'est de bosser sans patron, d'organiser collectivement les rapports entre besoins et production, etc.
Tu dis que la lutte des classes est une réalité, d'accord, je ne nie pas que des gens (en tout cas la grande majorité des personnes conscientes de l'exploitation) pensent comme tu le dis, mais je trouve qu'il faut changer cette réalité, que cette manière de voir la lutte n'est pas pertinente et conduit au maintien des classes (avec seulement une légère action sur l'écart entre celles ci).
Arg, me parle pas de droit ! J'analyse et je dénonce les rapports sociaux en question, en les considérant en tant que tels. Mais j'y apporte une réponse qui tend à émanciper directement les individu-e-s de toutes les formes de domination.
C'est pourtant ce qui se ressent de nombreux mouvements. Pourquoi une gay pride ?
J'ai pas dit que se regrouper c'était se satisfaire de la situation. Je suis pour se regrouper, mais pas pour sortir des revendications communautaires.
Oui d'accord je me suis mal exprimé. On peut y apporter une réponse collective en effet, et ne pas détruire "le collectif" dans l'absolu. Ce que je voulais dire, c'était détruire les groupes sociaux antagonistes en terme d'intérêt (les classes quoi). Cette réponse peut être collective dans l'organisation mais individualiste dans le fait qu'elle veut que la lutte ne se fasse pas en tant que classe mais en tant qu'individu-e-s souhaitant s'en libérer.
Oui ce que tu dis n'est pas en soi du réformiste mais ça "sonne réformiste", c'est à dire que ça se rapproche d'une certaine idéologie qu'on fréquemment les réformistes, sans être du réformisme. Bref, c'est pas très important.
Que ça renforce la force collective je n'en doute pas, mais on a beau être fort-e-s, encore faut-il taper dans la bonne direction. Et justement ces "avancées" m'interrogent un peu. Les luttes ont obtenues des tas de ces "avancées" mais regardons nos vies et demandons nous si on se rapproche du but...ou pas. A quoi ont servies toutes les luttes dans l'éducation ? Au fait que ça se dégrade moins vite que prévu peut-être... je ne crois pas qu'on puisse s'en contenter et voir des victoires partout quand on ne fait que repousser une dégradation des conditions de vie. Le concept idéalisé de lutte des classes permet peut-être de galvaniser certaines personnes mais concrètement on se fait bien baiser.
Le problème d'un ravin, c'est qu'on ne peut pas s'entraîner à sauter, si on fait un trop petit saut on tombe...Je pense qu'il faut d'abord changer son état d'esprit, voir et penser la société autrement pour sortir le bon saut du premier coup. C'est désespérant de se retrouver en lutte avec des gens qui au final n'ont pas de vision et d'analyse globale des problèmes. C'est parfois assez hypocrite de s'associer avec eux parce qu'en fait on ne se bat pas vraiment pour la même chose.
Lol, ça dépend dans quel milieu social...Pourtant j'ai bien l'impression que quand tu parles aux gens de lutte des classes, ils croient que tu leur parles d'histoire et particulièrement d'histoire communiste, avec bien sûr tout ce qu'on peut associer facilement au communisme.
Lol, [mode provoc on] flgrant délit de libéralisme [mode provoc off]Il suffit de réfléchir un minimum pour voir qu'on est "dans son bon droit" (même si l'expression ne me convient pas).
Non c'est pas ce que je dis. Tout dépend de l'esprit dans lequel c'est fait. Se battre pour revendiquer une avancée pour un groupe est une chose, faire de ce groupe un idéal et dans le pire des cas ayant une mission historique en est une autre. Ce que je critique c'est lorsque la communauté devient une identité, une sorte de nouveau dieu... Des expressions comme "lutte des classes" ou "prolétariat" participent de cette création idéologique selon moi.
Berckman a écrit:Moins travailler = se faire moins exploiter par le patron. C'est une tendance revendicative du mouvement ouvrier qui exprime la lutte des classe
Gagner plus = reprendre autant que faire se peu de ce que le patron te vole. Idem
Leur intérêt c'est "de bosser sans patron, etc...", mais c'est AUSSI tout ce qui va, dès maintenant, dans ce sens : CQFD : bosser moins, gagner plus...
Ce sont les revendications historiques du mouvement ouvrier, à la base de la plupart des conflits sociaux.
Non, au contraire, je pense qu'elle ne permet pas de constuire une dynamique d'émancipation dans le réel concret, puisque elle brandit un idéal (société sans classe), sans proposer de moyens concrets d'avancer ici et maitenant vers la réalisation de cet idéal. Bref ce que tu proposes est une "émancipation intellectuelle", mais ce n'est pas parce qu'on pense la réalité autrement, qu'elle devient autrement. Les êtres humains ne vivent pas que d'idées, ils vivent d'abord des conditions matérielles dans lesquelles ils peuvent justement expérimenter une part plus ou moins grande de liberté individuelle. Et donc tout ce qui va dans le sens d'une émancipation, obtenu par l'action directe, est bonne à prendre (travailller moins, c'est bon à prendre immédiatement, c'est un peu de vie qui n'est pas spolié par le patron, etc...)
C'est pourtant ce qui se ressent de nombreux mouvements. Pourquoi une gay pride ?
Je pense que tu n'as pas saisi la dynamique de la "gay pride", la notion de "fierté" répond à la rhétorique massive, qui dans la société, considère honteux une sexualité "non straight", hétéro. Parler de fierté, c'est une manière de dire qu'il n'y a aucune honte à avoir. C'est une journée, qui s'incrit dans une stratégie de visibilisation de ce qui est invisibilisé. Après, qu'il y ai eu une récupération capitaliste de ces luttes, cela n'enlève rien au rôle politique qu'ont joué ces manifs dans la contestation de la norme hétéropatriarcale.
J'ai pas dit que se regrouper c'était se satisfaire de la situation. Je suis pour se regrouper, mais pas pour sortir des revendications communautaires.
Sur quelle base tu te regroupe ? Moi je pense qu'il est important de se regrouper à partir d'une situation commune, ce qui n'empêche pas du tout une lutte avec des personnes ayant une situation où une position différente dans le système de domination, mais permet au contraire une lutte commune sans que la parole des personnes directement concernées soit confisquée. C'est justement la condition de l'autonomie; cette possibilité d'une parole des exploité-e-s ou des dominé-e-s, à partir justement de la prise de conscience que leur situation n'est pas isolée, mais est au contraire liée à un système social...
Il n'y a pas d'opposition entre le fait que la lutte se fasse "en tant que classe" et en tant qu'individu dans la pensée libertaire, à mon sens, puisqu'à la différence des marxiste, c'est la classe réelle (composée d'individu bien réels) dont il est question, et pas d'un concept, qui aurait un "rôle historique" la dépassant.
Je pense que ça tape dans la bonne direction dès lors que cela n'est pas contradictoire avec une perspective "rupturiste".
C'est justement du fait du recul des luttes que l'hypothèse révolutionnaire est de plus en plus minoritaire. Les situations révolutionnaires correspondent aux moments les plus intenses de la lutte de classe.
Là encore on dirais que pour toi l'analyse globale des problèmes vient par la réflexion intellectuelle pure, spéculative. Moi je pense qu'elle émerge avant tout de l'expérience, du vécu, des luttes. Tu trouve déspérant de "se retrouver e lutte avec des gens qui au final n'ont pas de vision et d'analyse globale des problème" (sic), mais ce qui t'enfermes dans une telle vision "desespérante", c'est justement le fait de passer à côté de ce qui est profondémment révolutionnaire : cette capacité, dans une situation créée par la force collectie, qu'on les individus à changer, à remmettre à bas leurs certitudes de la veille, justement par la dynamique du mouvement collectif... Que le mouvement collectif n'ai pas commencé sur des bases qui remettent en cause de manière globale le fonctionnement de la société n'est pas en soi un problème, puisque c'est la dynamique collective, la dynamique de la lutte qui amènent cette remise en cause...
Lol, [mode provoc on] flgrant délit de libéralisme [mode provoc off]Il suffit de réfléchir un minimum pour voir qu'on est "dans son bon droit" (même si l'expression ne me convient pas).
Toutes les personnes qui parlent de la lutte des classes (même Marx) ne font pas de cette lutte un objectif (mais un constat) et visentau départ à son abolition, c'est à dire à une société sans classe et sans état. Contrairement à marx et aux marxistes (qui reprennent ici une conception hégélienne), les anarchistes n'assignent pas de mission historique au prolétariat.
L'équivalence que tu fais relève d'une lecture qui réduit la notion de lutte des classes à sa conception marxiste, voire marxiste stalinienne. C'est dommage.
Le prolétariat, ce sont celles et ceux qui ne possèdent ni ne contrôlent de moyens de production, et qui doivent vendre leur force de travail pour vivre. Ni plus ni moins.
Lsd a écrit:j'ai survolé votre discussion mais je ne vois pas le point de départ de celle-ci: Individu et société... c'était quoi le sujet ?
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