Mardi 17 octobre 2017
2e Assemblée de chômeuses, chômeurs et précaires Après le code du travail, le chômage
Une nouvelle réforme arrive : celle de l'assurance chômage. Prévue pour avril 2018, une fois les « ordonnances sur le licenciement » imposées, elle viendrait :
• Renforcer le discours et les mesures visant à stigmatiser les chômeuses et chômeurs en prévoyant toujours plus de contrôles.
• Compliquer le versement des allocations par l'accumulation d'étapes bureaucratiques digne des 12 travaux d'Astérix.
• Retirer des cotisations sociales le financement du chômage., ce qui permettra au gouvernement de décider seul des règles d'indemnisation.
Une offensive idéologique contre une caisse de solidarité
Certain.es d'entre nous s'entendent dire pendant les entretiens qu'il leur faut acquérir « le principe de réalité ». Mais qui est plus en prise avec la réalité que des gens qui doivent payer leurs loyers, charges, avec 3 francs 6 sous ? C'est bien une offensive idéologique qui voudrait que les chômeuses et chômeurs soient responsables de leurs conditions et de tous les problèmes économiques alors que c'est un choix des dirigeants de ne pas partager le travail.
L'assurance chômage est une caisse de solidarité entre travailleur.euse.s qui a été spolié par les patrons et le sera demain par l'état si la réforme passe.
Une assemblée pour partager et agir
Lors de la 1ère Assemblée du 5 octobre, nous avons fait le constat :
• Que les travailleur.euse.s subissent des attaques incessantes sur leurs conditions de travail.
• Des allersretours entre CAF, pôle emploi et boulot pour beaucoup d'entre nous.
• De la diversité des formes de précarité (emplois aidés, auto entrepreneuses, contractuels de la fonction publique, RSAiste, intérimaires, service civique, temps partiels imposés …)
• Que dans la mission de pôle emploi, le contrôle remplace l'accompagnement.
• Que les outils informatiques ne sont pas maîtrisés par tou.te.s les chômeur.euses alors que les services publics sont de plus en plus dématérialisés malgré la résistance des salarié.e.s contre cette logique.
• Qu'on pourrait parler de « droit de grève pour les chômeur.euses » et de « loi de licenciement » et non de « travail ».
• Que les conditions d'accueil (personnes debout, fermetures l'après midi..) sont déplorables.
• Que l'utilisation du service civique s'accentue, permettant d'embaucher en dehors des règles du code du travail.
Soyons nombreuses et nombreux à échanger pour se battre contre leurs politiques à la Prochaine Assemblée
MARDI 17 OCTOBRE A 14H
1 rue Delpech (metro Jean Jaures)
https://toulouse.demosphere.eu/rv/16156AG de lutte contre les ordonnances Macron3ème assemblée de lutte à Toulouse !
Continuons à nous retrouver et à discuter, c'est ensemble que nous sommes fort-es !
Nous sommes des personnes sans travail, en emploi précaire, à la fac, ou en préburn-out. Nous, nos proches, connaissent des galères de logement, de transport, de thunes.
La loi travail va encore fragiliser nos existences, par un durcissement de l'exploitation salariale. Les réformes qui l'accompagnent vont encore réduire l'accès à nos besoins les plus élémentaires : logement (décent), circulation, santé, éducation, alimentation.
Partant de nos conditions de vie, nous sentons le besoin de rejoindre le mouvement social et la lutte.
Nous nous reconnaissons rarement dans les cadres syndicaux ou partis politiques, mais nous voulons nous organiser.
Nous souhaitons créer des ponts entre les différentes personnes qui luttent ou veulent lutter contre la loi travail et son monde
La volonté de Macron est claire : casser nos droits sociaux, détruire le code du travail et les services publics -à part bien sûr le « service » de maintien de l'ordre et la machine à expulser. Pour cela il instaure un état d'urgence permanent, criminalise et réprime les luttes.
Il veut monter les gens qui travaillent contre ceux et celles au chômage ou au RSA ; les CDI contre les CDD, intérimaires et stagiaires ; les travailleur-euses régulier-es contre les sans-papiers. Ne nous laissons pas avoir.
Il veut monter les soi-disant « gentils manifestants » contre les soi-disant « casseurs ». Répondons par un soutien sans distinctions aux personnes touchées par la répression et les violences policières.
Il est nécessaire de faire front commun !
Nous avons bien conscience que les manifs à elles seules ne feront pas plier le gouvernement et le patronat. Nous devons nous retrouver pour élaborer d'autres moyens de lutte : déambulation festive, banquet solidaire, grève, blocus lycéen et étudiant, occupations, manif sauvage, fêtes libres, blocages économiques, actions, etc.
L'AG de lutte s'est déjà tenue par deux fois,
Continuons à nous retrouver et à discuter,
c'est ensemble que nous sommes fort-es !
AG de Lutte Mardi 17 octobre 2017, 18h
CSA : 25, rue des Martyrs de la Libération (quartier Grand Rond)
Manif Jeudi 19 octobre 11H30
https://toulouse.demosphere.eu/rv/16189