Vendredi 4 novembre 2016 à 19h30
Projection débat « Nous, ouvriers » Film de Claire Feinstein et Gilles Perez
Organisé par le Group Salvador Segui de la Fédération anarchiste
Portrait en 3 épisodes de la classe ouvrière de 1945 à nos jours.
On a peine à l'imaginer. Ils sont pourtant des millions. Un peu plus de sept selon les dernières statistiques. Sept millions de corps qui se plient, de mains qui s'activent, de sueur, de cambouis, de gestes chaque jour mille et mille fois répétés. Les ouvriers représentent encore aujourd'hui un quart de la population active française. La France en bleu de chauffe et chaussures de sécurité travaille toujours. Quand les ouvriers du textile ou de la sidérurgie diminuent, ceux du tri, de l'emballage, de l'expédition ou les conducteurs- livreurs, eux, progressent.
Ils sont là et pourtant invisibles. Car ces hommes et ces femmes ont disparu de notre champ visuel. Il faut des fermetures d'usines et des vies qui s'écroulent pour que l'on redécouvre, étonnés, leur existence.
Au sortir de la Seconde guerre mondiale, ces travailleurs étaient pourtant acclamés comme des héros.
« Gueules noires » et métallos étaient alors les figures incontournables de la reconstruction et les fers de lance des plus grandes avancées sociales.
Comment une telle mutation a t-elle pu avoir lieu ?
Samedi 5 novembre 2016 à 16h30
Rencontre et débat autour du livre
« A Zaragoza o al charco ! Aragon 1936-1938 » Rencontre et débat avec Les Giménologues autour du livre
A Zaragoza o al charco ! Aragon 1936-1938. Récits de protagonistes libertaires
d'Antoine Gimenez, et les Giménologues (Editions L'Insomniaque)
Le 19 juillet 1936, Saragosse tombe aux mains des troupes franquistes soulevées contre la république espagnole. La chute de la « perle anarchiste » représente une terrible catastrophe pour le camp libertaire.
En Catalogne et en Aragon, des volontaires se mobilisent pour reprendre la ville - et, pour la plupart, l'offensive ne peut se dissocier de la mise en œuvre du communisme libertaire.
C'est ce que retrace cet ouvrage, ancré dans des récits d'hommes et de femmes engagés à divers titres dans ce processus à la fois militaire et révolutionnaire, que les anarchistes se retrouveront peu à peu seuls à poursuivre.
Chercheurs autodidactes mais extrêmement lettrés et méticuleux, les Giménologues ont rencontré ces rescapés - ou leurs enfants - dans la foulée d'un premier livre traitant de la révolution espagnole, Les Fils de la Nuit, élaboré autour des souvenirs d'Antoine Gimenez et également coédité par L'Insomniaque éditeur. Dans la continuité des Fils de la Nuit, les Giménologues tentent une nouvelle fois d'articuler les histoires particulières et l'analyse des questions collectives. Ils ont ajouté des développements de leur cru sur la nature du projet communiste libertaire, ainsi que sur la polémique, encore entretenue de nos jours, à propos d'une supposée cruauté spécifique des anarchistes espagnols.