C.I.R.A, Marseille

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 28 Sep 2014, 23:50

Le samedi 4 octobre 2014
à 17 heures, le CIRA - Marseille (Centre international de recherches sur l’anarchisme) invite à une conférence de

Charles Macdonald :

ANTHROPOLOGIE DE L’ANARCHIE ET ANARCHISME

Les ethnologues ont pu observer depuis longtemps des communautés qui ne suivaient pas les règles qui sont celles des sociétés modernes, mais ceux-ci, et les sciences sociales en général, n’ont pas su en tirer les conséquences théoriques qui auraient permis de mieux comprendre l’histoire et le fonctionnement des collectivités humaines.

Ces petites communautés marginales exhibent des traits paradoxaux. Au contraire de nos sociétés fondées sur l’inégalité, la compétition, l’échange et le pouvoir conduisant à l’État, ces communautés sont strictement égalitaires, non compétitives, pratiquent le partage, ne connaissent aucune forme de pouvoir personnel ou institutionnel. Elles sont aussi, fréquemment, non violentes. L’existence de telles communautés est un état ancien qu’il est possible de considérer comme analogue à celui qu’a connu l’ensemble de l’humanité pendant les neuf dixièmes de son existence terrestre.

Or ces communautés, pour marginales et minoritaires qu’elles soient aujourd’hui, contiennent les principes mêmes de la forme anarchique fondamentale de notre moralité humaine. Leurs principes sont toujours à l’œuvre même dans les sociétés capitalistes et industrielles modernes et inspirent toujours les mouvements anarchistes, en nom ou en esprit, qui mettent ces principes en œuvre.

Théoriquement l’existence de sociétés « anarchiques » et les concepts qui les expliquent (l’exposé sera consacré en grande partie à définir ces concepts) renouvellent la problématique des sciences sociales et permettent de beaucoup mieux comprendre la vie politique contemporaine. La démocratie ou le nationalisme par exemple s’expliquent facilement sur cette base anthropologique.

Charles Macdonald, Directeur de Recherche émérite au CNRS, a publié de nombreux ouvrages et articles sur des groupes ethniques de l’Asie du Sud-Est. Depuis plusieurs années il se consacre à l’élaboration d’une théorie anthropologique qui met en avant des principes explicatifs relevant de la pensée anarchiste. Il a publié à ce sujet une série d’articles en anglais (certains traduits en espagnol et en grec) dans des ouvrages collectifs et des revues spécialisés (notamment dans l’ouvrage Anarchic Solidarity, coordonné par T. Gibson et K. Sillander, Yale University, 2011 et dans The Character of Human Insitutions, M. Egan ed., Transaction Pulbishers, 2014.

Il a prononcé une série de conférences en français dans le cadre de l’Université Populaire du Pays d’Aix et ces conférences sont consultables sur le site

http://anarchogregaire.wordpress.com/
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 08 Nov 2014, 11:42

Ce samedi 8 novembre 2014 à 17 heures

Au local du CIRA (50 rue Consolat, 13001 Marseille - entrée libre)

Des contestations de l’école à l’école de la contestation

ar Grégory Chambat

Parce qu’elle est une institution ambiguë, traversée par de nombreuses contradictions, entre domination et émancipation, l’école est l’objet de multiples controverses et polémiques. La récurrence même de ces débats nous dit déjà peut-être quelque chose de leur stérilité. Une chose en tout cas est à peu près certaine, ils éclairent rarement les pratiques et le quotidien de celles et ceux qui y vivent, souvent confronté(e)s à d’autres défis.

Ne devrions-nous pas plutôt, en renvoyant dos-à-dos les tentations réactionnaires et les adaptations du système éducatif à l’air du temps, tracer des perspectives en pensant à la fois « contre » l’École et pour une autre éducation, en mettant les combats et les expériences d’hier et d’aujourd’hui au service des luttes sociales et pédagogiques de demain.

Quel autre regard sur l’école, quelle esquisse de ce que pourrait être, aujourd’hui, une pédagogie subversive et émancipatrice pouvons-nous (ré)inventer à la suite de celles et ceux qui, depuis plus de 200 ans contestent l’école pour mieux la transformer ?

Ce projet s’inscrit dans une histoire collective, dans des réflexions et des expérimentations qui ont traversé l’histoire scolaire qui est aussi l’histoire de sa contestation. Une histoire populaire, méconnue et marginalisée parce qu’elle s’inscrit dans le combat des dominés contre les dominants.

« L’école de la contestation », c’est donc une école « contre », engagée et révoltée contre les inégalités et leur légitimation, contre les dominations et leur perpétuation. Mais c’est aussi une école « pour » : l’émancipation, qu’elle se fixe comme horizon, se conçoit comme une lutte pour se libérer des aliénations et des dominations, celles qui oppriment tout autant les « éduqués » que les « éducateurs ».

Enseignant depuis 1995 à Mantes, en région parisienne, Grégory Chambat est membre du comité de rédaction de la revue N’Autre école et du collectif d’animation du site Questions de classe(s). Il est l’auteur de Pédagogie et révolution (2011), d’Apprendre à désobéir (2013) et de L’École des barricades (2014) aux éditions Libertalia.

http://www.questionsdeclasses.org/?5-no ... seille-des
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 05 Déc 2014, 11:55

Samedi 6 décembre à 17h

Rudolf Rocker ou la liberté par « en bas »
causerie animée par Charles Jacquier

Né à Mayence (Allemagne), et mort aux États-Unis en 1958, Rudolf Rocker (1873-1958) a été durant des décennies une des figures marquantes de l’anarchisme et de l’anarcho-syndicalisme au niveau international. Pourtant, il demeure encore peu connu en France. La récente publication du livre collectif Rudolf Rocker ou la liberté par en bas1 apporte au public francophone des éléments essentiels pour connaître sa vie et ses idées. En attendant, peut-être, de nouvelles traductions de ses œuvres, elle devrait inciter tous ceux qui sont soucieux de penser les conditions d’une véritable émancipation sociale à revenir à ses écrits déjà traduits en français2.
Dans le pays qui fut le berceau de la social-démocratie internationale et du marxisme de parti, dont on mesure chaque jour l’ampleur de l’échec historique, Rudolf Rocker démontre qu’une autre voie était possible, qu’il s’employa sa vie durant à explorer malgré des difficultés de tous ordres et les différents visages que prit la contre-révolution.
Il s’agira ici de rappeler quel fut son itinéraire en insistant sur deux aspects : sa contribution au mouvement anarcho-syndicaliste allemand et à l’Association internationale des travailleurs de Berlin, fondée en 1922, et sa critique du bolchevisme et de l’Union soviétique.

Alors que ce que l’on nomme par antiphrase le « débat d’idées » est de plus en plus dominé par des faussaires réactionnaires auxquels le « pluralisme » médiatique oppose quelques rares nostalgiques du « camp socialiste » et de « l’idée communiste », Lénine et Mao à la boutonnière, la lecture de Rudolf Rocker apporte une bouffée d’air frais et quelques idées claires sur les fondements de l’émancipation sociale, en particulier sur le fait que « la dictature est le moins adapté de tous les moyens pour donner naissance à une nouvelle communauté humaine ».

1 – À contretemps, « Rudolf Rocker ou la liberté par en bas », Les Éditions Libertaires et éditions Nada, 2014, 300 pages, 18 euros.
2 – En particulier : Théorie et pratique de l’anarcho-syndicalisme (Aden, 2011) ; Nationalisme et culture (Les Éditions Libertaires et éditions CNT-RP, 2008) ; Les soviets trahis par les bolcheviks (Spartacus, 1998).

Ces livres sont disponibles au CIRA.




Vendredi 12 décembre à 19h

Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)
causerie animée par Guillaume Davranche

Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914) raconte l’histoire de l’opposition ouvrière à la montée vers la guerre, et notamment celle de sa fraction antimilitariste et « antipatriote » la plus radicale, incarnée par la Fédération communiste anarchiste (FCA), qui menace ouvertement de « saboter la mobilisation ». Animée par de jeunes ouvriers révolutionnaires de la « génération de 1906 », cette organisation était jusqu’ici très mal connue, n’ayant fait l’objet d’aucune étude spécifique.
En suivant le fil rouge de la FCA, ce livre dévoile le contexte de l’avant-guerre, souvent éclipsé par le cataclysme de 1914, et explore le mouvement ouvrier d’alors : son organisation, ses passions, ses fractions, ses controverses, ses petites et ses grandes luttes.
Il fait le récit des grèves des PTT en 1909, du rail en 1910, du bâtiment en 1911, marquées par le sabotage des lignes de communication et par la « chasse au renard ». Il narre les grandes affaires : Ferrer, Aernoult-Rousset, Métivier, Bonnot. Il raconte l’enthousiasme de la FCA pour la Révolution mexicaine, six ans avant la Révolution russe. Il explique la force motrice qu’a représenté l’hebdomadaire La Guerre sociale, adoré puis renié par les révolutionnaires. Il aborde la résurgence de l’antisémitisme et de l’antimaçonnisme en 1911, et les affrontements du Quartier latin.
Le livre explore également une période négligée du syndicalisme révolutionnaire français, alors que l’âge « héroïque » de la CGT (1901-1908) est révolu et que, frappée par l’État, elle se déchire sur la stratégie à adopter. Il pointe la montée des femmes et de la « main d’œuvre étrangère » dans le débat syndical à cette époque. Enfin, dans un climat militariste et belliciste que l’on peine aujourd’hui à imaginer, il détaille la répression contre les syndicalistes et les anarchistes : le retour des « lois scélérates » de 1894, la menace du bagne militaire (« Biribi »), du Carnet B et du peloton d’exécution.

Guillaume Davranche (né en 1977) est journaliste et chercheur indépendant en histoire sociale. Il a codirigé le Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone, dit le « Maitron des anarchistes ». Cette œuvre collective réalisée sous les auspices du CNRS et de l’université Paris-I a paru le 1er mai 2014 aux éditions de l’Atelier.

Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914) par Guillaume Davranche. L’Insomniaque : Libertalia, 2014. 544 pages. 20 euros.

Ce livre est disponible au CIRA.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 26 Déc 2014, 17:44

samedi 10 janvier 2015 à 17h

Invitation du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Le « Maitron » des anarchistes
présenté par Gérard Leidet, Thierry Bertrand et Françoise Fontanelli

La collection du « Maitron », célèbre dictionnaire biographique du mouvement ouvrier propose un nouveau volume consacré aux anarchistes.
Son fondateur, Jean Maitron fut le premier historien en France du mouvement libertaire.

Fruit d’un travail collectif initié par Claude Pennetier (chercheur au CNRS, directeur du « Maitron »), ce dictionnaire de 528 pages a pour ambition de célébrer un siècle et demi de lutte en redonnant leur place aux principaux acteurs du mouvement libertaire : les militantes et les militants.

Cinq cents biographies, dont soixante sont illustrées, ont été retenues pour le dictionnaire papier, avec le souci de respecter la diversité du mouvement libertaire.

L’équipe des rédacteurs a souhaité dépasser les frontières hexagonales en intégrant les biographies de militants suisses, belges, québécois, de ceux partis pour les États-Unis ou de militants dont l’impact ou le rôle en France furent très importants (Michel Bakounine, Max Nettlau).

À ce dictionnaire papier s’ajoutent plus de 2 500 biographies consultables sur Internet.

Gérard Leidet de l’association Provence, mémoire et mouvement ouvrier (Promémo) sera présent pour parler du « Maitron » en général, alors que Thierry Bertrand, du CIRA, et Françoise Fontanelli présenteront le « Maitron » des anarchistes en illustrant leur causerie de plusieurs biographies de militantes et militants des Bouches-du-Rhône.

Les anarchistes : dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone. Éditions de l’Atelier, 2014. 527 pages. (Collection Jean Maitron). 50 euros.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 13 Mar 2015, 00:58

Samedi 14 mars à 17h

De l’éducation nationale à une alternative éducative, une causerie dans tous ses états

par Erwan Redon, Nicolas Sonnet, Marie-Claude Labourin et Vincent Reyes

Nous sommes des éducateurs-trices en tout genre, attachéEs aux services publics. Depuis quelques années nous tentons d’améliorer un système déficient. L’année scolaire 2013-2014, nous avons souhaité une nouvelle fois nous faire entendre sur la surcharge des classes, le manque d’ATSEM, la réforme des rythmes scolaires, l’empêchement fait aux pédagogies actives, le refus d’ouverture d’une 6e classe, l’absence de travail coéducatif... Suite à de nouvelles pressions hiérarchiques, tant sur les enseignantEs que sur les parents, en l’absence d’engagement fort des enseignantEs et des responsables académiques, nous avons adopté l’idée d’investir notre temps dans la création en dehors du service d’État : non seulement une autre école aux dimensions plus humaines tant sur le plan du nombre d’enfants à accueillir que sur la pédagogie mise en oeuvre, mais aussi l’invention d’un espace d’éducation continue.

Cette décision nous donne accès à des libertés qui nous étaient refusées, pour agir sur des sujets, paradoxalement encouragés aussi par l’État (coéducation, liberté pédagogique…).

À travers l’association Micro école Bricabrac-Espaces Éducatifs, il s’agit de promouvoir par tous moyens, des formes d’expérimentations scientifiques, techniques, environnementales, artistiques et sociales permettant à tout individu une éducation permanente, dans un cadre démocratique et attentif à ses conditions de vie individuelles et collectives.

L’exigence des apprentissages se fera dans la continuité des temps éducatifs de la famille, des loisirs et de la vie scolaire, dans un espace de vie géré conjointement par les parents, les enfants, les enseignantEs et les personnes intéressées. Ayant écarté certains éléments bloquants dans l’Éducation nationale, nous nous confrontons cependant désormais à d’autres paramètres contraignants liés à l’organisation administrative de notre société et aux moyens que cette expérience nécessite.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 23 Mar 2015, 19:43

samedi 4 avril 2015 à 17h

Histoire mondiale de l’anarchisme
par Gaetano Manfredonia

L’anarchisme doit être considéré, avant toute chose, comme une forme de contestation radicale des conditions économiques et sociales – caractérisées par le développement conjoint des structures bureaucratiques de l’État moderne et du capitalisme industriel – qui se mettent progressivement en place au cours du XIXe siècle, d’abord en Europe, avant d’essaimer un peu partout dans le monde. Il existe, à cet égard, une corrélation étroite entre ce que les économistes appellent la première vague de la mondialisation – qui culmine avant la Guerre de 1914 – et la diffusion à l’échelle mondiale des idées et des pratiques anarchistes.

Même si l’implantation de l’anarchisme apparaît inégale tant dans l’espace que dans le temps, sa diffusion s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Ce courant, d’ailleurs, ne doit pas être considéré comme étant exclusivement une des manifestations de la culture occidentale, voire européenne. D’une part, l’Occident n’a pas le monopole de l’anti-autoritarisme, car d’autres traditions antiétatiques existent de par le monde, notamment en Asie ; d’autre part, les revendications anarchistes, dans la mesure où elles dénoncent aussi bien les formes traditionnelles de la domination et de l’exploitation que celles engendrées par l’essor du capitalisme industriel, comportent une dimension universelle indéniable, ce qui permet d’expliquer l’attrait qu’elles ont pu exercer et exercent encore au sein de nombreux pays étrangers à la culture occidentale.

De la Russie au Japon en passant par l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Argentine, Israël ou l’Égypte et bien d’autres pays encore, c’est l’histoire foisonnante des idées et des pratiques anarchistes que Gaetano Manfredonia présente dans son livre en une centaine de séquences de 1789 à nos jours. Ces récits, documentés et vivants, mettent en scène les acteurs et les penseurs qui en ont construit les étapes historiques majeures, dans leur contexte social et politique.

Histoire mondiale de l’anarchisme par Gaetano Manfredonia. Textuel, 2014. 288 pages. 45 euros.
Ce livre est disponible au CIRA.

P.-S.
http://cira.marseille.free.fr
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 20 Avr 2015, 16:50

Communiqué du CIRA :

GILBERT ROTH (1945-2015)
Il est mort dans son sommeil dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 ...

Gilbert
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/ligoure_2009.jpg


Gilbert Roth est né à Paris 14e le 3 juin 1945.

Il était fier d’avoir eu un grand-père anarchiste, le père de sa mère, l’Italien Attilio Cini (1868-1926).

Lui-même, découvre les idées anarchistes avant Mai 1968. Il commence à militer en 1969. Il a été membre de la FA (Fédération anarchiste) ainsi que de la CNT (Confédération nationale du travail), du COJRA (Commission d’organisation des journées de réflexion antiautoritaire) et de l’UPF (Union pacifiste de France).

Avec les libertaires présents, il s’investit dans l’animation de l’auberge du MIAJ (Mouvement indépendant des auberges de jeunesse) située près du métro Laumière dans le 19e arrondissement de Paris. Ce lieu était aussi un espace de convergences de luttes (notamment autour de l’insoumission à l’armée), de rencontres de divers groupes, individu-e-s et de débats.

Pendant une longue période, avec Helyette Bess, il a participé aux activités de la librairie anarchiste Le Jargon libre. Elle se trouvait rue de la Reine Blanche dans le 13e et a fonctionné de 1974 à 1984.

Il a eu une fille, Cécile. Plus tard, devenu malthusianiste convaincu, il part en Suisse pour se faire vasectomiser. À son retour, il milite auprès des compagnons pour qu’ils en fassent de même.

Après les arrestations de plusieurs membres des GARI (Groupes d’action révolutionnaires internationalistes) en 1974, il participe à diverses actions spectaculaires de solidarité : enlèvement de la statue en cire du Musée Grévin de Juan Carlos, attentat contre la statue de Saint Louis au Palais de Jutice, sabotage d’une course hippique à Auteuil...

Diverses activités rémunératrices ont ponctué ces années : électricien, chauffeur de taxi (surtout pour les camarades !), coursier, représentant en vin... Il a monté une SCOP (Société coopérative et participative) d’informatique et s’est investit dans le mouvement des coopératives. Son expérience dans le monde de la gestion d’entreprise se termina par un interdit bancaire de plusieurs années.

« Travailleur de la nuit », il connut quelques séjours à l’ombre... Lors de son procès en juillet 1975, il a plusieurs témoins de « moralité » (May Picqueray, Léo Campion...). On l’accuse d’avoir fait un casse chez un notaire de Montmorency. La seule preuve qu’ont les policiers contre lui est la présence d’un pied de biche à son domicile. Léo Campion déclare :« Monsieur le président, j’ai, sur moi, tout ce qu’il faut pour commettre un viol, et pourtant je n’ai jamais commis de viol ! » Cette fois-là, il est relaché après un séjour de quatre mois de prison préventive.

En 1998, à la demande de René Bianco, il s’investit dans les activités du CIRA (Centre international de recherches sur l’anarchisme) de Marseille. Il met en place l’informatisation. Il lance les fameuses cuvées de vin dont les recettes contribueront en partie en 2011 à l’achat d’un local. Il demande à des dessinateurs connus de réaliser les étiquettes : Nicoulaud, Wolinski, Tardi, Pétillon, Soulas, Charmag et Babouse. Il est présent dans un grand nombre de salons du livre libertaire, de Lisbonne à Gand en passant par Toulouse, Florence ou Merlieux. Jusqu’à son décès, il occupe le poste de secrétaire du CIRA.

Il a écrit dans Cocherule (revue du MIAJ) et Le Réfractaire. Il a publié plusieurs articles dans les publications du CIRA (calendriers, brochures, livre) : Jacob, Reclus, Han Ryner, la propagande par le fait... Il a animé en 2006 un cycle de discussions intitulé Les quatre saisons de l’anarchisme.

En 2008, il est l’un des fondateurs du CIRA Limousin qui a organisé un colloque et des librairies champêtres.

Il fait des apparitions dans deux films Ni vieux ni traîtes de Pierre Carles et Georges Minangoy (2006) et De la propriété un court métrage de Till Roeskens (2008).

Il a toujours été un « accro » du bitume, scotché au volant de son véhicule. Il se posait souvent en courant d’air, entre deux colis de revues ou de bouquins à déposer, entre deux cartons de vin de gaillac, entre trois causes à soutenir !

C’est en se rendant à la Foire internationale du livre libertaire et alternatif de Gand (Belgique) que sa route s’est arrêtée. Il est mort dans son sommeil dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 chez un copain de Limoges. Malade et affaibli depuis plusieurs mois, il semble qu’il ne ne souhaitait pas connaître la nature de son mal et ne voulait pas finir ses jours dans un hôpital.

Des compagnon-ne-s de route (membres de centres de documentation libertaire)

Gilbert au stand du CIRA
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/ana ... -_2010.jpg

Pétition pour Gilbert
http://www.millebabords.org/IMG/png/pet ... ilbert.png

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 17 Sep 2015, 19:04

Samedi 19 septembre 2015

Causerie au Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (CIRA) avec Claude Guillon, auteur du livre "Comment peut-on être anarchiste" (Libertalia).

à 17h, 50, rue Consolat, 13001 Marseille.

Comment (et pourquoi) être un intellectuel anarchiste, dans un siècle qui se vante d’avoir écarté le spectre révolutionnaire, quitte à faire de l’« indignation » une valeur à la mode ?

C’est en militant et en écrivain que Claude Guillon tente de répondre à cette double question, dans les articles, tracts et « posts » de blog ici réunis.

Sans jamais céder à la démagogie, il veut contribuer à élaborer, dans la vie quotidienne et dans les luttes auxquelles il participe, une théorie anarchiste à la portée de toutes et de tous, une pensée critique libertaire, une philosophie pratique.

Sans égards pour les dogmes de la radicalité ou de l’anarchisme, et ceux qui les incarnent, il dialogue vivement avec les admirateurs de Noam Chomsky et les « casseurs » de Poitiers, ridiculise gentiment le père d’un anonyme célèbre (J. Coupat), et critique le goût déplorable des Femen pour la publicité, le mannequinat et les normes dominantes de la beauté. C’est néanmoins aux baudruches post-modernes qu’il réserve ses traits les plus acérés (Michel Onfray), ce qui nous vaut de belles pages polémiques, qui rappellent que de tout temps la critique et la satire servent le plaisir de la lecture.

L’on peut, et l’on doit, estime Guillon, être capable d’analyser aussi bien le nouveau dispositif international de « guerre mondiale dans un seul pays », justifié par la lutte « antiterroriste » (voir La Terrorisation démocratique, Libertalia, 2009), les normes corporelles imposées aux femmes et le danger de judiciarisation des conflits dans les relations affectives.

Claude Guillon est sans doute le seul, sous nos latitudes, à accorder une importance aussi grande à ce qu’il appelle le « corps critique », qu’il s’agisse de récuser le mythe masculin des « besoins sexuels » (qui justifient la prostitution), de défendre la perspective d’une utopie amoureuse ou de construire une « théorie du genre », qui semble effrayer tout le monde.

Comment peut-on être anarchiste ? D’abord en mettant à la disposition de toutes et tous une pensée – et une écriture ! – mordante, optimiste et jouissive.

L’auteur
Né en 1952, il a publié en 1982, Suicide, Mode d’emploi, une réflexion sur le droit à la mort. Vendu à plus de 100 000 exemplaires, le livre sera interdit neuf ans après sa parution. Spécialiste de la Révolution française et des libertés publiques, il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, parmi lesquels Deux enragés de la Révolution. Leclerc de Lyon et Pauline Léon (La Digitale, 1993) ; Je chante le corps critique (H&O, 2008) ; La Terrorisation démocratique (Libertalia, 2009).

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 06 Oct 2015, 18:16

samedi 10 octobre 2015 à MARSEILLE à 17 h

Histoires et actualité de l’éducation populaire

Causerie avec Hugues Lenoir

À l’exception de quelques expériences marginales, l’éducation populaire remonte au XIXe siècle. Elle fut toujours attachée aux progrès démocratiques des sociétés, aux libertés individuelles voire, pour une part de ses acteurs, à l’émancipation sociale. Plusieurs courants l’innervent depuis ses origines et les libertaires y furent toujours actifs. Cette causerie populaire, après avoir rappelé les sources et les valeurs de l’éduc’ pop’, les courants qui la composent et ses multiples facettes, pointera aussi ses dérives contemporaines. Puis, elle tentera de souligner l’importance pour les anarchistes de réinvestir ce champ afin d’en faire un lieu d’expression et d’expérimentation autogestion-naire et de contre-culture.

Hugues Lenoir, militant anarchiste et spécialiste de la pédagogie libertaire, est l’auteur de nombreux articles et d’une dizaine d’ouvrages sur ce thème. Il est enseignant-chercheur en sciences de l’éducation à l’université de Nanterre. Il est par ailleurs l’un des responsables de l’édition du Maitron des anarchistes.

Autogestion pédagogique et éducation populaire par Hugues Lenoir. Les Éditions Libertaires, 2014. 96 pages. 15 euros.
Madeleine Vernet par Hugues Lenoir. Éditions du Monde libertaire, 2014. 66 pages. (Graine d’ananar). 5 euros.
Une AMAP dans le 9-3 : une expérience d’éducation populaire en milieu libertaire par Hugues Lenoir. Les Éditions Libertaires, 2015. 135 pages. + 1 DVD (« Court-circuit »). 13 euros.
Les anarchistes individualistes et l’éducation : (1900-1914) par Perrine Gambart et Hugues Lenoir. Atelier de création libertaire, 2015. 67 pages. 8 euros.
Ces livres sont disponibles au CIRA.

P.-S.

cira.marseille chez gmail.com / http://cira.marseille.free.fr
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 24 Oct 2015, 11:11

mardi 27 octobre 2015

-20 h 30

Présentation du livre par Jean-Marc Delpech
Dénoncer l’espace carcéral : Des hommes et des bagnes 1907-1913 par le Dr Leon Collin
CIRA (Centre International de Recherche sur l’Anarchisme)

Quelques extraits seulement des notes du Dr Léon Collin ont paru dans la presse française de la Belle Époque et de l’entre- deux-guerres.
Les deux cahiers, qui relatent son expérience et que publient les éditions Libertalia en 2015, constituent pourtant un document historique fondamental et totalement inédit sur les prisons à ciel ouvert de la France coloniale, et sur les criminels que la métropole a cherché à éloigner. Muni d’un carnet et d’un appareil photographique, les simples souvenirs de voyage du jeune médecin se transforment progressivement en dénonciation alerte d’une réalité pénible à dire, à voir et à sentir.

De la Guyane (1907-1910) à la Nouvelle Calédonie (1910-1913), le bagne c’est la mort, la souffrance et l’échec de toute une politique répressive et carcérale. Des hommes et des bagnes offrent alors une vision d’ensemble unique en son genre du système éliminatoire français. Bien avant Albert Londres, et surtout à une époque où l’administration pénitentiaire règne en maître sur ces terres ultramarines, Léon Collin montre les existences des « hommes punis ». Des hommes... et des bagnes, une incroyable galerie de portraits, des célébrités (Manda, Ullmo, Soleilland, etc.), une foule d’anonymes aussi. Des espaces exotiques à couper le souffle. Mais, comme l’a écrit l’avocate Mireille Maroger en 1937 : « De ce paradis, les hommes ont fait un enfer ». De la création officielle du bagne en 1854 au dernier envoi de condamnés en 1938, ils furent plus de 100 000 à venir s’échouer sur ces terres de grande punition.

Voir l’affiche et le descriptif : http://www.millebabords.org/IMG/pdf/cau ... elpech.pdf
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 30 Oct 2015, 18:00


vendredi 6 novembre 2015


18 h 30

Théâtre Toursky, 16 promenade Léo Ferré, 13003

Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Exposition André Robèr
du 6 novembre à fin novembre

À l’occasion des 50 ans du CIRA, André Robèr expose ses œuvres au Théâtre Toursky pendant tout le mois de novembre.
Vous trouverez ci-joint l’invitation au vernissage de cette exposition le vendredi 6 novembre à 18h30.

Amicalement
L’équipe du CIRA

Image



dimanche 8 novembre 2015


-12 h Théâtre Toursky, Espace Léo Ferré, 16 passage Léo Ferré, 13003

Centre international de recherches sur l’anarchisme
Le CIRA fête ses 50 ans

de 12 h à 19 h

Image

http://www.millebabords.org/IMG/jpg/50a ... le2015.jpg

14 h – La rose etc. Manos Locas et compagnie

15 h – TRAC - Terres de Poilus

16 h 45 – Misé Babilha – Chœur féminin occitan

17 h 30 – ZYF - La chanson française au parfum manouche

Exposition André Robèr

Du 6 novembre à fin novembre 2015. Vernissage le 6 novembre 2015.

Centre international de recherches sur l’anarchisme
50 rue Consolat, 13001 Marseille

Permanences mardi, mercredi et jeudi de 15 heures à 18 heures 30 - Possibilité d’ouverture sur rendez-vous.
cira.marseille.free.fr - cira.marseille chez gmail.com
Téléphone : 09 50 51 10 89
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 03 Déc 2015, 12:17

samedi 5 décembre 2015

-17 h CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie au Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Asturies 1934 : l’autre révolution d’octobre
par Francisco Pallarés Aran

La crise des années 1930 qui touche l’ensemble du monde a aussi ses répercussions en Espagne. Mais paradoxalement, elle se traduit d’abord par un regain d’intérêt pour le parlementarisme (pourtant en crise dans le reste de l’Europe). Le roi Alphonse XIII, complètement discrédité doit abandonner le pouvoir. Le 14 avril 1931, la Seconde République espagnole est proclamée. Paysans, ouvriers, classes moyennes attendent avec espoir de profonds changements. Les réformes (c’est-à-dire l’amélioration des conditions d’existence) tant espérées tardent à se réaliser ; la déception n’en est que plus grande. À peine deux ans plus tard, une majorité conservatrice accède au pouvoir. Son chef, José María Gil-Robles (admirateur de Mussolini, de Dollfuss et d’Hitler), fait adopter des mesures autoritaires de plus en plus inquiétantes dans une Europe où les dictatures gagnent de jour en jour du terrain.

En octobre 1934 la direction du Parti socialiste d’alors appelle à la grève générale et au soulèvement dans toute l’Espagne. Mal préparé, mal coordonné, ce mouvement, accompagné parfois d’affrontements armés, échoue.

Par contre, au nord de l’Espagne, dans les Asturies, c’est une révolution sociale qui va secouer l’ensemble de la région minière. Sous le mot d’ordre de UHP (« ¡ Uníos hermanos proletarios ! », « Unissez-vous frères prolétaires ! »), armés de fusils, de bâtons de dynamite, de canons et de mitrailleuses, les mineurs asturiens de l’UGT et de la CNT vont instaurer une véritable Commune ouvrière.

Ils seront écrasés sans pitié par l’armée, la Légion étrangère et les supplétifs marocains dépêchés d’urgence d’Afrique. La résistance des mineurs et la répression qui s’ensuivirent résonnèrent profondément, en Espagne et au-delà.

Malgré cet échec, la Révolution des Asturies peut être considérée comme le prélude à la Révolution de 1936.

Francisco Pallarés Aran
a enseigné l’espagnol en lycée et à l’université. Il a publié des articles dans diverses revues et a participé à des ouvrages collectifs. Il est membre de la rédaction des Cahiers du CTDEE (Centre toulousain de documentation sur l’exil espagnol). Dans le n° 2 (2014), il a écrit un texte sur la révolte des Asturies. Les trois numéros parus de ces Cahiers seront disponibles au CIRA le jour de la causerie.

P.-S.

cira.marseille chez gmail.com / http://cira.marseille.free.fr
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 02 Fév 2016, 17:39

vendredi 5 février 2016

-19 h CIRA, 50 rue Consolat - 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Alexandre Grothendieck, génie puis ennemi de la science
par Pierre Jouventin

Un personnage de roman à peu près inconnu des milieux libertaires et à la dimension mythique est mort en 2014 dans l’anonymat à Saint-Girons en Ariège à l’âge de 86 ans. Considéré comme le plus grand mathématicien de son époque et, par certains, de tous les temps, ses convictions pacifistes, antimilitaristes, antinucléaires, néomalthusiennes, anarchistes, détonnaient. Il a été un précurseur de la décroissance, de la simplicité volontaire et de l’écologie politique. Il était le fils d’Alexandre Shapiro (Alexandre Tanaroff), militant anarchiste célèbre condamné à mort à l’âge de 14 ans par le pouvoir tsariste, puis à nouveau par le pouvoir bolchévique, puis par le pouvoir nazi, puis par le pouvoir franquiste, mais qui sera capturé par la police de Vichy et mourra à Auschwitz en 1942.

En tapant sur un moteur de recherche Grothendieck puis Jouventin, vous pouvez lire sur Internet une courte biographie illustrée qui constitue une introduction à cet anarchiste incroyable que Pierre Jouventin, directeur de recherches au CNRS, a bien connu à Paris puis Montpellier.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 02 Avr 2016, 10:23

Le samedi 2 avril 2016 à 17 heures, le CIRA Marseille invite à une causerie sur

Les milieux libres anarchistes en France au début du XXe siècle :
l’expérience de « L’Essai » d’Aiglemont (Ardennes)


par Céline Beaudet et Nicolas Debon

Est-il nécessaire de dire que l’existence de lieux de vie collectifs remonte à bien longtemps ? Les milieux libres des années 1900, apparus au sein de groupes anarchistes, relèvent de cette nécessité et de ce désir d’échapper aux conditions de vie imposées par le capitalisme, en se regroupant pour travailler, habiter, vivre et lutter ensemble.

Les hommes et les femmes qui les créent expriment des attentes très variées, espérant parfois servir d’exemple, se mêlant souvent aux luttes et aux pratiques ouvrières d’entraide et sont traversés par une volonté insurrectionnelle d’en découdre avec l’ordre social. Au-delà des réflexions sur la production, le salariat et le travail, c’est toute la vie quotidienne qu’ils et elles remettent en cause.

En 1903, des anarchistes groupés autour de la personnalité charismatique de Fortuné Henry fondent, dans une clairière de la forêt des Ardennes, L’Essai, colonie libertaire d’Aiglemont. Selon les termes de son fondateur, l’Essai se veut le modèle d’une « société de Bonheur, de Justice et de Vérité ».

Céline Beaudet est l’auteure d’une thèse d’histoire intitulée « Vivre en anarchiste » : milieux libres et colonies dans le mouvement anarchiste français des années 1890 aux années 1930 (2012), Nicolas Debon a réalisé une bande dessinée sur Aiglemont, L’Essai.

CIRA - 50 rue Consolat 13001 Marseille

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 28 Avr 2016, 17:50

samedi 30 avril 2016 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du CIRA
Refuser de parvenir : idées et pratiques
par deux membres du collectif du CIRA de Lausanne

« Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir ! » Élisée Reclus.

Nous vivons aujourd’hui sous l’injonction de la réussite. Réussir, c’est se livrer corps et âme à la compétition pour se hisser au-dessus des autres. Certain·e·s, pourtant, refusent de gravir les échelons et de se compromettre avec le pouvoir.

Le refus de parvenir a été et reste largement pratiqué et discuté au sein du mouvement anarchiste, depuis Michel Bakounine, Élisée Reclus et Emma Goldman jusque dans les luttes actuelles, en passant par les syndicalistes révolutionnaires.

Ce recueil, qui compile contributions originales, entretiens actuels et traductions inédites, propose de découvrir différents aspects de ce principe radical d’insoumission.

Ont participé à ce recueil : André Panchaud, Grégory Chambat, Claire Auzias, Jean-Christophe Angaut, Gianpiero Bottinelli, Anne Steiner, Fanny K., Fredric Carlsson-Andersson, Attila Piskin, Gabriel Sidler, 70FPS, Bobar, Vialka , Zeppo & AbSTRAL ainsi que les collectifs T’Okup, Les Pires, Interfoto, CIRA Lausanne, CArPE-mit-Etc.

Des rencontres sur le sujet ont été organisées à Lausanne en 2013 et 2014.

Refuser de parvenir, idées et pratiques : recueil coordonné par le CIRA de Lausanne. CIRA : Nada, 2016. 300 pages. 20 euros. Ce livre est disponible au CIRA de Marseille.

P.-S.

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