Maison de la Grève
Le mardi 30 novembre à 18H00, une grande soirée de débat, discussion, réflexion se tiendra à la Maison de la Grève de Rennes. Suite à la présentation d’autres expériences de mise en place de lieux collectifs au service de la lutte (Bourses du travail, LKP, occupation de la Banque Nationale à Barcelone...), toutes les personnes, groupes ou organisations seront invitées à réfléchir ensemble sur ce que nous voulons faire de la Maison de la Grève, et sur les modes de fonctionnement dont nous devrons nous doter pour y parvenir.
La création successive de l’AGI (l’Assemblée Générale Interprofessionnelle), de la Maison de la Grève et de la Coordination régionale des AGI résulte du pari que nous pouvons nous organiser et nous coordonner pour renverser le rapport de force en notre faveur face aux patrons et au gouvernement, grâce au travail commun de toutes les personnes et organisations. La Maison de la Grève est un outil réappropriable par tous, et tous ceux voulant participer à son élaboration y sont les bienvenues.
Plus d’infos document en p.j. :
http://www.rennes-info.org/IMG/pdf/4_pa ... finale.pdf
La maison de la grève a été expulsée !
La maison de la grève a été expulsée ce matin vers 6 h 30, sur l'ordre de la mairie de Rennes. Une dizaine de personnes serait actuellement au commissariat, et il a été impossible de récupérer le moindre matériel.
Ne laissons pas passer cette opération de basse oeuvre de la misérable mairie dite socialiste !
Rendez-vous à 11 h dans le hall B de l'université de Rennes 2 pour organiser la suite.
Rassemblement ce soir à partir de 17 h place de la mairie.
Faites circuler l'info !
Coup de force de la mairie de Rennes contre le mouvement social
Ce 2 décembre, les forces de l’ordre ont évacué la Maison de la grève, à Rennes. Ces locaux, appartenant à la Ville, étaient occupés depuis un mois par des salariés, précaires, étudiants, syndiqués ou non. Leur objectif : prolonger le mouvement de résistance contre la réforme des retraites. En faisant vivre, localement, un lieu où s’inventent concrètement d’autres solidarités.
« Police ! » : c’est le mot d’ordre qui a surpris dans leur sommeil, à 6h jeudi matin, les 13 occupants de la Maison de la Grève, à Rennes. Direction : le poste (pour 4 heures) pour non-présentation de leurs papiers d’identité. La police municipale est arrivée plus tard en renfort. Flanquée des services de la Ville, chargés de nettoyer les lieux. D’ailleurs, ils avaient l’air étonné, les services, de trouver l’endroit plutôt propre et bien tenu.
Inventée dans la foulée du mouvement des retraites, la Maison de la grève est à la fois un lieu et une idée. Celle de poursuivre, coûte que coûte, la lutte sociale. Avec l’envie de rassembler bien plus largement que les seuls syndicats. « Il y a ce désir, cet impératif de croiser les salariés du public et du privé, les précaires, les syndiqués et ceux qui ne le sont pas », explique Gabriel, salarié syndiqué. Lassés de se retrouver dans la rue, les membres de ce collectif autonome et hétéroclite – qui s’est donné le nom d’« Assemblée générale interprofessionnelle » (AGI) – demandent un lieu. Ne l’obtiennent pas. Et décident donc d’en choisir un : l’ancien local de la CFDT, toujours branché sur les réseaux d’eau et d’électricité, et situé non loin du centre-ville. Nous sommes fin octobre.
De grosses pertes matérielles
Un mois plus tard, ils se font virer manu militari, sur ordre du maire PS Daniel Delaveau. Appelés en urgence par les squatteurs, au petit matin, une cinquantaine de soutiens sont venus assister, impuissants, au vidage des lieux. « Ils sont en train de nous appauvrir, grave », se désolent les habitants de la Maison en voyant passer devant eux une énorme benne. « Ils vont en mettre une partie à la déchetterie, et une autre aux objets trouvés. Mais nous n’avons pas de titre de propriété... ça va être difficile de retrouver le matos. » Le matos, c’est notamment la Caisse de grève (1.500 euros), restée sur place. Des vélos, des outils de bricolages, du matériel informatique...
C’est qu’en un mois de squat, les habitants de la Maison n’ont pas chômé. En plus des débats et échanges politiques quotidiens qui animent les lieux, sont installés un atelier vélo, un espace informatique, un espace bricolage, un atelier sérigraphie et... une cuisine ! Une cantine publique, ouverte deux à quatre fois par semaine, accueille une cinquantaine de personnes autour d’un bon repas fait maison. « Des gens très différents, qui ne se seraient jamais croisés, se retrouvaient là, à discuter », témoigne une jeune habituée.
Une autre façon de vivre ensemble
« C’était très organisé, insiste un jeune homme. Pour la cantine, il y avait un tableau, tous les jours, qui disait qui faisait quoi. Chacun, et tout le monde, passait manger un bon repas pour un prix libre. Pas plus de 3 euros. Les denrées étaient données par les paysans du coin. Ou déposées par des soutiens. » Dans un de leurs communiqués, les habitants de la Maison écrivent que « cette démarche d’entraide participait pleinement à la volonté de créer, dès maintenant, un front politique de contestation, capable d’inventer d’autres relations – aux autres, à la politique, à la subsistance, etc. – et d’aider à penser et rendre désirable un dépassement des rapports purement économiques ». C’est cette force là qui, selon eux, fait peur aux élus rennais.
Qui répondent simplement, dans un communiqué publié ce matin sur le site info35, que « depuis plusieurs semaines, sous l’appellation "Maison de la grève", un groupe occupait illégalement des locaux destinés par la Ville à des associations, liées notamment à l’accompagnement de l’urgence sociale. La Ville de Rennes avait clairement mis ces personnes devant leurs responsabilités. Conformément à l’ordonnance rendue par le Président du Tribunal de grande instance, la Ville a demandé l’évacuation de ce squat, qui a été opérée par les forces de police ce jeudi matin. » Les activités menées par les occupants (repas bon marché, aide aux chômeurs à faire valoir leurs droits, soutien aux piquets de grèves dans les entreprises alentours, etc.) ne semblent pas avoir retenu l’attention de monsieur le Maire. Quant à l’éventualité d’une opposition durable au sarkozysme... elle semble ne l’avoir pas même effleuré.
Nolwenn Weiler
L’UL CNT 35 condamne fermement l’expulsion de la Maison de la grève.
L’Union Locale de la Confédération Nationale du Travail d’Ille et Vilaine dénonce l’expulsion de la Maison de la grève et la politique répressive et anti-populaire de la Mairie et de la Préfecture.
Le 2 décembre 2010, vers 6h30 une douzaine d’occupants de la Maison de la grève ont été expulsés des anciens locaux de la CFDT rue de la barbotière. Ces locaux étaient occupés depuis le dernier mouvement social contre la réforme des retraites. Ce lieu ouvert pour permettre des rencontres et accueillir des événements militants, festifs, brassait et mélangeait des populations différentes. En proposant des activités variées (restauration solidaire, ateliers de récupération, débats, etc) et un lieu de réflexion collective la Maison de la grève avait en quelques semaines obtenu un beau succès.
Nous ne pouvons que déplorer qu’un lieu de militantisme permettant le développement d’expériences communes soit pris pour cible par la Mairie et les chiens de gardes de la Préfecture.
Ceux- ci ont violemment empêché les gens de la Maison de récupérer leur matériel, sono, canapés, matériels militants et la caisse de grève qui a été arbitrairement saisi et détruit.
Nous dénonçons l’attitude de la Mairie de Rennes qui non contente de ne faire des efforts face à la crise du logement que sous la pression militante (cf les actions du DAL 35) se permet allègrement d’expulser.
Les prétextes concernant cette expulsion comme pour toutes les autres sont malhonnêtes. La Mairie n’a que faire des questions d’insalubrité.
La dérive sécuritaire de la Mairie via la multiplication des brigades en tout genre sur Rennes, ou encore la prolifération des caméras de surveillances, passe aussi par des coups de force comme celui du 2 décembre 2010. Le Parti Socialiste, qu’on se le dise, est donc bien le garant de l’ordre bourgeois.
Il est pourtant criant que la ville de Rennes a besoin d’un lieu militant qui serait une bourse du travail mais la ville de Rennes préfère développer des projets d’hôtels de luxe à Saint-Georges et de centre de congrès dans le quartier Saint Anne, destiné à chasser les classes populaires de ce quartier du centre .
La municipalité de Rennes veut vivre en intelligence avec les gros commerçants et les capitalistes !
UL-CNT35
HERMITAGE (L') 8 décembre 2010, 12h09 (Actualisé le 8 décembre 2010, 14h42). Article lu 1253 fois.
Maison de la grève : 300 kg de nourriture jetés à la benne
Auteur : Nicolas AuffrayRéagir : 9Partager :
Lors de l'évacuation de la Maison de la grève, jeudi 2 décembre (photo C.S.).
IMAGES
Lors de l'évacuation de la Maison de la grève, jeudi dernier, à Rennes, 300 kg de légumes bio et du pain, provenant de dons, ont été envoyés en déchetterie par les services de la ville de Rennes.
Jeudi 2 décembre au matin, la Maison de la grève, rue de la Barbotière, à Rennes, est vidée par les services de la mairie après l'évacuation du squat. La quasi-totalité de ce qui s'y trouve est alors chargée dans des camions-bennes et envoyé à Mat-Transit, une déchetterie de L'Hermitage. Parmi les meubles, réfrigérateurs, four industriel et autre matériel de sérigraphie, de la nourriture stockée depuis plusieurs semaines. Environ 300 kg de légumes bio (navets, carottes, pommes de terre...) et entre 5 et 10 kg de pain bio, le tout provenant de dons, sont entassés à L'Hermitage.
"UNE MONTAGNE DE MEUBLES ET DE BOUFFE"
"Tout était saccagé et écrasé, il y avait une montagne de meubles et de bouffe, c'était un tas d'ordure ", raconte Matthieu*, l'un des participants à la "cantine" de la Maison de la grève, qui est allé sur place quelques heures après l'évacuation. "Pour moi, c'était voulu et réfléchi. Ce que la mairie nous fait comprendre ainsi, c'est que maintenant, nous ne pouvons plus nous organiser. (…) Et c'est paradoxal de détruire la nourriture alors que c'est l'hiver, qu'il fait froid à l'approche de Noël et que nous voulions aussi nourrir les plus démunis."
A la Maison de la grève, le repas était à prix libre, avec un maximum de trois euros. Deux à quatre fois par semaine, plus de 70 personnes venaient manger dans les anciens locaux de la CFDT occupés illégalement. "C'était l'occasion d'avoir plus de contacts avec les gens rencontrés pendant le mouvement (contre la réforme des retraites, NDLR) en partageant un repas, un moment convivial et chaleureux", explique Matthieu.
"UN CRÈVE-CŒUR", POUR LE BOULANGER
Les légumes de saison étaient donnés par des fermes bio de la région rennaise. Maraîcher à Saint-Grégoire et président du groupement d'agriculteurs biologiques Agrobio 35, Jean-Paul Gabillard offrait deux fois par semaine les légumes qu'il ne vendait pas. Ils étaient "trop gros, un peu verreux, abîmés ou coupés" et auraient servi de compost. "C'est toujours embêtant de voir ça (la nourriture jetée, NDLR) alors que des gens crèvent la dalle à côté. Eux, à la limite, pouvaient la transformer", regrette le paysan. Il affirme également avoir rencontré "des gens qui veulent faire bouger les choses en ayant des idées et en mettant la main à la pâte".
Olivier Clisson, boulanger et paysan à Parthenay-de-Bretagne, donnait 10 kg de pain bio par semaine en soutien au projet. La décision de la mairie le chagrine. "C'était un don de ma part. Je fais mon pain à la main, je fais pousser le blé durant neuf mois. Savoir que c'est parti à la déchetterie est pour moi un crève-cœur. (...) C'est stupide qu'ils n'aient pas eu l'idée de redistribuer tout ça ou de le donner au Secours populaire ou aux Restos du cœur."
Contactée, la mairie ne souhaite pas faire de commentaires. Elle a fait évacuer le lieu pour, notamment, installer l'association Puzzle, qui prend en charge les sans-domicile-fixe.
*Prénom d'emprunt
Un évènement important est prévu SAMEDI 11 à 18h aux HALLES MARTENOT(place des Lices, à Rennes).
Ce serait bien qu'il y ait un maximum demonde pour discuter des perspectives à venir :
FAITES TOURNER L'INFO !
INVITATION POUR UN REPAS ET UNE DISCUSSION EN SOUTIEN
À LA MAISON DE LA GRÈVE,
SAMEDI 11 DÉCEMBRE, À PARTIR DE 18h,
AUX HALLES MARTENOT, SUR LA PLACE DES LICES.
Quelque chose de nouveau est en train de naître. Pour une fois un
mouvement social se transforme en autre chose que le retour à la normale
et la perspective désabusée des prochaines élections. Au plus loin de
nous, il y a les grèves qui commencent en Irlande, en Angleterre, en
Italie, au Portugal, en Allemagne, en Grèce, en Guadeloupe... Grèves
générales contre les plans d'austérité des gouvernements de droite et de
gauche ou grèves dans les facs. Une chose est sûre : partout la situation
est explosive.
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