Belgique

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Re: Belgique

Messagede bipbip » 13 Fév 2014, 02:18

Bruxelles : Programme de février 2014 au local Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles

Jeudi 13 février - 19h30 - Discussion
Discussion contre les rapports de domination de genre, classe, sexualité, race.
À l’occasion de la parution sous forme de brochure du texte d’Audre Lorde « Transformer le silence en paroles et actes », nous accueillons un compagnon pour discuter des différents rapports de domination et des formes de lutte à penser pour les affronter. Audre Lorde était une féministe américaine qui s’auto-définissait comme « Noire, lesbienne, poète et guerrière ». A travers ses textes elle met notamment en avant les différentes oppressions spécifiques vécues par les dites « minorités sociales » et l’importance d’acter celles-ci pour espérer les combattre. Pourtant, elle articule en permanence ses pensées sur les spécificités avec les alliances à trouver dans un combat contre toutes les formes de domination.
La brochure se trouve ou local ou sur internet.

Samedi 15 février - 16h - Discussion
Palestine : une prison à ciel ouvert
Suite à une brève expérience en Palestine, on propose un moment de réflexion sur la situation palestinienne. Rapide retour sur l’histoire, explication sur la situation actuelle, situation des prisonniers, perspective de lutte, lien par rapport à nos luttes...

Jeudi 27 février - 19h30 - Discussion
Foutaise !
La folie, la psychiatrie et la lutte contre toutes les prisons « Feu à toutes les prisons ! »,
aussitôt scandé ce slogan, des voix enragées (et parfois même de petites voix dans nos propres têtes) se lèvent pour crier : « et les violeurs ? Les assassins ? Les pédophiles ? Les psychopathes ? Les cannibales ? Etc. »
Pour répondre à ces questions, peut-être faudrait-il commencer par cerner ce dont elles témoignent (pourquoi un tel acharnement à nous opposer des situations qui représentent une infime partie des prisonnier.e.s ? ). Et pour ce faire, peut-être devrions-nous commencer par nous intéresser plus sérieusement, d’abord à la folie et ensuite au fonctionnement de la psychiatrie judiciaire en Belgique. Voilà donc deux axes de réflexion qui seront empruntés lors de cette discussion. « Foutaise, faisons taire les fous ! » s’insurgent déjà les malheureux partisans de l’appareil sécuritaire. Avant de forcer ces perfides à avaler chaque brique que nous aurons détruite, demandons-nous déjà ce que la folie peut enseigner à la lutte contre les prisons, à nos conceptions de l’être humain.e et enfin à notre idée de l’émancipation.
Petit exposé suivi d’une longue discussion.
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 26 Mar 2014, 14:26

Dimanche 30 mars 2014 14h, Mont des Arts, Bruxelles

Non à la marche anti-avortement

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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 06 Avr 2014, 12:38

Mercredi 9 avril

Procès NoBorder : Rassemblement de soutien
8h30, Palais de Justice, Place Poelaert, Bruxelles

Ce mercredi 9 avril démarre le procès en appel de 2 opposants à la politique migratoire actuelle. Ces deux manifestants ont été poursuivis suite à un rassemblement en septembre 2010 devant le centre fermé 127 bis, à l’occasion du camp No Border de Bruxelles dont les revendications étaient :
- Personne n’est illégal
- Ni frontières ni nations
- Les mêmes droits pour toutes et tous
- Liberté de circulation et d’installation
- Contre les systèmes capitalistes et autoritaires qui entraînent exil forcé, guerres et misères
Mais les revendications exprimées lors du camp n’étaient pas les bienvenues. L’Etat a intimidé et réprimé largement les activistes No Border afin de les faire taire. Il a notamment trouver deux militants et les a chargé envers et contre toute preuve probante. Leur simple présence sur les lieux leur a valu une condamnation à un an et six mois de prison avec sursis + de lourdes amendes
Ils ont fait appel de la décision en première instance afin de dénoncer cette attaque supplémentaire contre la liberté de manifestation et d’expression.
https://bxl.indymedia.org/spip.php?article3901



Bruxelles : Programme d’avril 2014 au local Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles

Mardi 15 avril à 19h30
Anarchistes en Biélorussie
Discussion
Plusieurs anarchistes de l’Anarchist Black Cross de Biélorussie ont décidé de sillonner l’Europe afin de partager des informations sur la situation actuelle du mouvement anarchiste en Biélorussie, ainsi que du contexte social en général.
Ça sera notamment l’occasion de parler de la répression à laquelle ils sont confrontés et d’avoir une discussion sur "L’antirépression et la solidarité au sein du mouvement anarchiste".
Une discussion ouverte donc sur comment on pense pouvoir faire face à la répression.

Jeudi 24 avril à 19h30
La révolution en Iran 1978-79
Discussion
Jusqu’au milieu de 1978, les manifestations de rue rassemblèrent surtout les étudiants. Mais, à partir du mois de mars, une série de grèves éclatèrent dans différentes villes. La population pauvre des villes, y compris les ouvriers d’usines et du bâtiment, s’y mit à son tour dans la seconde moitié de l’année. Le 9 février 1979, à la suite de l’attaque par la Garde impériale d’une base de l’armée de l’air dont un millier de militaires venaient de rallier la contestation, une insurrection se déclencha dans toute la ville de Téhéran. La foule prit d’assaut les dépôts d’armes, les bâtiments publics, les commissariats, les casernes, les uns après les autres. Des barricades surgirent un peu partout.
Un compagnon qui a vécu ces « bribes de liberté » avant la prise de pouvoir par les religieux, partagera ses expériences.

Samedi 26 avril à 15h
Contre la Coupe du Monde au Brésil
Discussion
Il est prévu que la prochaine Coupe du Monde se passe au Brésil en juin 2014. Cependant, depuis quelques années, et plus largement depuis les émeutes de juin 2013 au Brésil, un gros mouvement social s’oppose à la réalisation de la coupe du monde dans le pays. La restructuration des villes pour rentrer dans le modèle de la FIFA, ou dans un modèle « touristique », a amené a une telle exclusion des populations les plus pauvres que plusieurs mouvements de révolte ont éclaté ces dernières années partout dans le pays.
Un compagnon vient présenter quelques films documentaires et animer une discussion. Après il y aura une bouffe. Dans quelques villes, des caisses de solidarité se sont formées pour se préparer face à la répression pendant la coupe du monde. L’argent récolté pendant cette tournée sera envoyé à l’Anarchist Black Cross de Rio de Janeiro et servira à payer des amendes et des cautions pour les personnes arrêtées, le coût des procès en justice et les besoins des personnes éventuellement en prison.

http://infokiosques.net/spip.php?article1104
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 05 Mai 2014, 14:17

Mardi 6 mai 2014

Projection-débat "Ne vivons plus comme des esclaves", en présence du réalisateur

à 20h, Au Botanique, rue royale 236, 1210 Bruxelles

Image


Venu des catacombes grecques de l'Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicit...aires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d'occupation et d'autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés.
Un grand bol d'air frais, d'enthousiasme et d'utopies en marche, venu de la mer Égée.
Un film de Yannis Youlountas (France/Grèce, 2013, 1h29)



Dimanche 11 mai à 14h

Le Réseau Bruxellois de Collectifs de Chômeurs organise une
Marche contre les chasses aux chômeurs/ses et pour le changement de politiques

Départ devant l’ONEM Bxl – Gare du Midi (Pl. Marcel Broodthaers 4 – 1060 Bxl).
◾ Retrait des mesures anti-chômeurs/ses
◾ Non aux exclusions et aux sanctions
◾ Pour un changement de politiques

Image

http://www.tousensemble.be/actions/



Bruxelles : Programme de mai 2014 au local Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles

Jeudi 8 mai à 19h30
Les Chevaux de Dieu
Film
Dans un bidonville proche de Casablanca, une famille pauvre tente de survivre, avec un père dépressif et une mère écrasée par les tâches quotidiennes. Tarek, le plus jeune des enfants, est sous la protection de Hamid, son aîné, petit caïd du quartier qui s’embrouille régulièrement avec les flics. Un autre frère est sous les drapeaux, et le quatrième est quasi autiste. Au cours d’un séjour en prison, Hamid est gagné à la cause des islamistes radicaux. Le film montre comment au milieu de tant de misère, de désespoir et de rage, les islamistes œuvrent méthodiquement afin de gagner et de former des nouveaux recrutes.

Jeudi 22 mai à 19h30
Bruxelles : laboratoire du pouvoir
Discussion
Changer l’environnement pour changer l’homme. Voilà le vieux rêve que chérit l’architecte. Cette illusion sous-jacente se manifeste dans quasi n’importe quelle application architecturale. Une ligne droite part de la prison qui devait déshabituer l’homme de ses inclinations criminelles jusqu’aux gares hypermodernes qui sont supposées entraîner l’homme dans la circulation marchande toujours plus rapide, efficace et harmonisée. Ces transformations de l’environnement humain représentent une constante, même si leur vitesse semble aujourd’hui s’accélérer sans relâche.
Lors de cette discussion, nous tenterons de décortiquer la métropole-en-devenir de Bruxelles. Jeter un regard critique sur les nombreuses transformations spatiales et dresser une esquisse analytique des rapports sociaux qui à la fois en sont à la base et sont influencés par elles. Quelque part, une autopsie des projets que le pouvoir est en train de développer et qui modifient et modifieront considérablement l’espace dans lequel nous survivons et luttons. Enfin, nous espérons, à partir de nos idées et de notre combativité pour la liberté et la révolution sociale, distiller à travers cette autopsie quelques pistes qui pourraient indiquer de possibles perspectives d’attaque.
Nous conseillons la lecture du texte « Autopsie d’une ville » dans le numéro 3 de la revue Salto, disponible au local.

Un mardi sur deux
Point mé-t(h)é-o
A la lumière d’une météo imprévisible, ce moment voudrait offrir de l’espace pour partager, discuter et approfondir de manière informelle des thèmes et événements actuels d’ici et d’ailleurs, lutte sociale et initiatives anarchistes.
Autour d’une tisane, on voudrait prendre l’initiative de réfléchir ensemble, en petit groupe, de cadrer des choses dans leurs contexte et les lier afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure.
Amène ta curiosité et ton esprit critique.
Un mardi sur deux, à 18h pendant les permanences du mardi.
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 14 Juin 2014, 12:11

Samedi 14 juin à Saint-Gille

Manifête "LOGEMENTS pour tous ! MAINTENANT !"

Le samedi 14 juin 2014, de 10 à 19 heures, nous organiserons sur le carré de Moscou (place Marie Janson) à Saint-Gilles une mobilisation manifestive !

Plusieurs activités seront proposées aux visiteurs :
• exposition de photos sur les conditions de mal-logement
• témoignages d’habitants
• débat sur l’encadrement des loyers
• chasse aux logements vides
• murs d’expression "dessine-moi un logement"
• activités pour enfants (contes, grimage, château gonflable).

Infos et pétition sur http://www.plateformelogement.be


Image


La plateforme logement est un regroupement d’associations et de syndicats. Ensemble, nous essayons de faire entendre la voix de tous les mal-logés qui ne parviennent pas à faire respecter leur droit au logement décent et abordable. Nos objectifs sont de porter la voix des nombreux Bruxellois mal-logés, de sensibiliser le grand public et d’interpeller le monde politique sur l’urgence d’agir efficacement pour améliorer l’accès au logement dans la Région bruxelloise.

Elle est le lieu de revendication du réseau associatif et militant qui exige que le droit au logement (art.23 de la constitution) devienne enfin une réalité à Bruxelles !

http://www.plateformelogement.be/fr/



Jeudi 26 juin

Anarchisme et lutte sociale en Amérique du Sud
Discussion à l’occasion de la parution de Contrabando
à 19h30, Acrata, rue de la Grande Ile 32, 1000 Bruxelles

À l’occasion de la parution de la publication Contrabando au printemps dernier, une revue sur l’anarchisme et la lutte sociale en Amérique du Sud, nous esquisserons les contextes actuels, mais aussi historiques, dans lesquels ces luttes sociales se développent. Tout comme la revue a voulu donner des échos à la vague insurrectionnelle déferlant depuis un an sur le Brésil à travers un dossier spécial, on propose aussi de parler sur ce qui est en train se passer là-bas. Depuis 2013, les conflits ont continué à couver au Brésil et plus la Coupe du Monde approche, plus la température monte. Cette dynamique assez vaste aura certainement des conséquences pour les luttes en cours sur l’ensemble du continent et ailleurs.
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Re: Belgique

Messagede bipbip » 24 Juin 2014, 01:01

Mardi 24 juin

Cycle non-éducation - 4e round

Ce mois de juin, tous les mardi soir à la BibLibre, ça parle d'éducation
libertaire, de manière informelle

Ce mardi 24 juin, suite des festivités sur le thème du contenu idéologique du savoir

Cette semaine, nous aimerions aborder la question de l'idéologie dans les rapports d'apprentissage, ou comment ne pas nier nos idées sans tomber dans la matraque doctrinale. Une école anarchiste doit-elle former de bons petits anarchistes, ou laisser à chacun la place pour choisir sa propre voie ? C'est peut-être plus facile à dire qu'à faire… Au-delà de belles formulations, c'est toujours depuis la pratique et pour nourrir nos pratiques que nous vous invitons à discuter mardi soir !
Pour lancer la discussion, nous vous proposons de regarder ensemble un documentaire sur une école anarchiste en Espagne : "Paideia, école libre. 15 ans d'éducation antiautoritaire" (56min).

RDV à 19h à la Biblibre au 131, av Buyl.

La BibLibre, bibliothèque libertaire, anticapitaliste, antiautoritaire,
est ouverte du lundi au vendredi, entre 12 et 14h
et le mardi entre 17 et 21h
131 avenue Buyl (Ixelles)
lignes 25, 71, 94 arrêt ULB



Mercredi 25 juin

Projection : "vivre l'utopie"

à 20h30 au caracole-neur 260 Chaussée de Louvain à Bouge, Namur

"En France, au Mexique ou au Canada, les auteurs du film ont retrouvé une trentaine de survivants des mouvements anarchistes qui voulurent inventer une nouvelle société dans l’Espagne d’avant-guerre. Soixante ans après, leur foi est demeurée intacte. "



Jeudi 26 juin

Rassemblement contre la criminalisation de la pauvreté

Suivant les exemples de Liège et de Charleroi et face à l’augmentation de la mendicité, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, a déclaré vouloir prendre cette décision « courageuse » : LA MENDICITÉ SERA INTERDITE EN CENTRE-VILLE DE NAMUR !

LA PAUVRETÉ NOUS CONCERNE TOUS !

20% des Belges les plus riches détiennent 61,3% du patrimoine,
20% des plus pauvres en détiennent 0,2%,
En Wallonie : 1 enfant sur 4 vit sous le seul de pauvreté,
1 offre d’emploi pour 40 demandeurs !

AUJOURD’HUI LES MENDIANTS ET DEMAIN ?

La pauvreté n’est pas une fatalité ! Elle est le résultat de politiques d’austérité et de l’incapacité de nos dirigeants de lutter efficacement contre les causes de la misère.

Cacher les mendiants ne détruit pas la pauvreté !

Crise de l’emploi et expulsion du chômage côté pile, répression des pauvres côté face : nous refusons cette politique créatrice de misère.

Rassemblement citoyen le jeudi 26 juin à 17h30 devant l’Hôtel de Ville, le jour du conseil communal.

Nous offrirons au bourgmestre un cadeau symbolisant sa politique hypocrite.

A l’initiative du PSL et de VEGA.

REJOIGNEZ-NOUS !

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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 13 Juil 2014, 14:11

Bruxelles : ouverture de « Voix des sans papiers » à Molenbeek

Les occupant.e.s, réuni.e.s sous le nom de Voix des sans-papiers, vous invitent à aller à leur rencontre et à les soutenir dans leur démarche politique.

Leur revendication : régularisation pour toutes et tous sans critères.

Adresse : Boulevard Léopold II 184C à Molenbeek (métro Ribaucourt).

Pour les contacter : voixsp [arobase] gmail.com. Une page Facebook sera bientôt créée.

Les besoins les plus urgents :
• des visites médicales et des médicaments. Il y a des personnes malades (problèmes de diabète et de coeur), des enfants, des personnes qui voudraient se faire visiter. Si vous êtes médecin, n’hésitez pas à passer à l’occupation, si vous connaissez des docteurs, partagez l’info.
• des matelas et des couettes (de plus en plus de personnes s’unissent à l’occupation).
• des chaussures et des vêtements pour enfants. Chaussures : filles 36/37, 37/38 et 39/40. Garçons : 26 et 34/35. Vêtements : filles entre 11 et 14 ans. Garçon : pantalons 10 ans (taille 140).
• des jouets et des livres pour enfants (garçons et filles de 3 à 14 ans).

http://fr.squat.net/2014/07/10/bruxelle ... more-29227



Bruxelles : Programme de juillet-août 2014 au local Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles

Permanences pendant l’été :
chaque mardi de 17h30 à 20h
chaque jeudi de 17h à 21h
donc, pas le samedi !

Jeudi 17 juillet - projection
I compagni (« Les camarades ») /1963 - Italie - sous-titré en français
Turin, fin du 19e siècle. Quand un ouvrier épuisé par les longues journées de travail est écrasé par la machinerie de l’usine de textile, les ouvriers décident d’aller parler au directeur, mais cela ne mène à rien. Ils décident alors d’entrer en lutte. Leur grève explorera des chemins inattendus avec l’arrivée d’un camarade d’une autre ville, venu pour soutenir la grève.

Point mé-t(h)é-o
Un mardi sur deux, a 18h pendant les permanences
A la lumière d’une météo imprévisible, ce moment voudrait offrir de l’espace pour partager, discuter et approfondir de manière informelle des thèmes et événements actuels d’ici et d’ailleurs, la lutte sociale et des initiatives anarchistes. Autour d’une tisane, on voudrait prendre l’initiative de réfléchir ensemble, en petit groupe, de cadrer des choses dans leurs contextes et les lier afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure.
Amène ta curiosité et ton esprit critique.

Le premier mardi du mois, la causerie prendra comme point de départ les nouvelles des initiatives et luttes anarchistes internationales.

Prochaines dates :
Mardi 8 juillet
Mardi 20 juillet
Mardi 12 août
Mardi 26 août

Dans la bibliothèque...
Louis Mercier Vega / La chevachée anonyme
Ce roman dessine les récits de plusieurs anarchistes qui, suite à la guerre civile en Espagne et avec la Deuxième Guerre Mondiale à l’horizon, tentent d’arriver dans des lieux plus sûrs. Comme réfugiés, sans-papiers, clandestins, insoumis, déserteurs, … ils recherchent tous, mais pas simplement chacun pour soi, la maille dans le filet pour échapper aux États où triomphe la réaction et qui sont sur le pied de guerre. Une histoire qui t’amène depuis les frontières européennes au continent de l’Amérique Latine, une histoire d’ingéniosité, d’audace, de solidarité internationale et de « camaraderie » sur base d’idées partagées. Un livre incontournable.

http://infokiosques.net/spip.php?article1125
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 29 Juil 2014, 13:47

Caracole Neur
Lieu autogéré à Namur
au 260 chaussée de louvain.
Site : http://caracole.noblogs.org/

Projection “Illégal” Le 30 juillet à 20h30

Synopsis:
“Tania et Ivan, son fils de 14 ans, sont russes et vivent clandestinement en Belgique depuis huit ans. Sans cesse sur le qui-vive, Tania redoute les contrôles de police jusqu’au jour où elle est arrêtée.
La mère et le fils sont séparés. Tania est placée dans un centre de rétention. Elle fera tout pour retrouver son fils mais n’échappera pas pour autant aux menaces d’expulsion.”
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Re: Belgique

Messagede bipbip » 17 Aoû 2014, 12:06

Ce dimanche 17 aout

Manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien « End the blockade on Gaza »
14h, Gare du Nord, Bruxelles

Image

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article4986
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Re: Belgique

Messagede bipbip » 21 Aoû 2014, 13:01

Namur, mercredi 27 août

Dans le cadre de la semaine des prisoniers anarchistes (http://bxl.indymedia.org/spip.php?article4984) nous vous invitons à la projection de 2 documentaires au Caracole-neur.

à 20h30, Caracole-Neur, 260 Chaussée de louvain, Namur

En juin 2008, un module d’isolement ouvrait dans la prison de Bruges, Belgique. C’était la réponse de l’État face aux multiples rébellions, évasions et émeutes qui avaient echauffée bien des coeurs à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison. Le quartier de haute sécurité (QHS) : dix cellules individuelles contenant le strict minimum, deux cachots, une quarantaine de matons et des ‘blouses blanches’ — médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers. Le but : briser les détenus récalcitrants. L’État y impose un régime sévère, utilisant la torture physique et mentale, administrant drogues légales et injections. Les détenus y sont enfermés de quelques mois à un an (voire plus) pour briser tout esprit rebelle, faire avaler les fables du ‘bon chemin’ et de la bonne conduite et éviter les rébellions possiblement contagieuses en écartant les soi-disant meneurs.
Nous voulons rappeler la résistance de l’intérieur que ce lieu infect a connu depuis ses débuts et, à la fois, encourager une lutte contre l’isolement, partie intégrante d’une lutte plus globale contre la prison et les différentes formes d’oppression et de privation de liberté. Une lutte qui ne se réduit pas à demander des améliorations du régime pénitentiaire, qui ne demande rien à un État mettant tout en oeuvre pour maintenir les rapports sociaux d’oppression et éteindre les feux de la révolte.
Aujourd’hui, la résistance dans les prisons se situe toujours sur le fil du rasoir. Le désir de liberté ne se laisse pas facilement contrecarrer. Des évasions toujours plus violentes sont la réponse aux mesures de sécurité croissantes, la violence contre les matons répond à l’arrogance de ceux qui se cachent derrière la toute-puissance de leurs syndicats. Une violence qui se dirige clairement contre l’oppresseur et qui reste, après tout, relative dans le contexte de l’enfermement et des humiliations quotidiennes.
Le court-métrage esquisse le module d’isolement dans la prison de Bruges, dans le contexte de la révolte à l’intérieur et à l’extérieur des prisons.

Disregarding the law est un court documentaire abordant la question de la répression en Biélorussie.


Image


http://bxl.indymedia.org/spip.php?article4985
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 05 Sep 2014, 01:54

Programme des projections du mois de septembre au Caracole-Neur à Namur

Nous avons le plaisir de vous inviter chaque mercredi à 20h30 au Caracole-
Neur, 260 Chaussée de louvain à Namur, pour des projections de qualité!

Mercredi 10 Septembre :
Zéro de conduite


Les vacances se terminent et il est temps pour quelques garçons de revenir au
collège, un lieu sans joie où les professeurs, des adultes obtus, leur
infligent des punitions sévères et les privent de liberté et de créativité.
Quatre d'entre eux, punis avec un « zéro » de conduite, décident de se
rebeller, avec la complicité d'un nouveau surveillant, Huguet (Jean Dasté),
plus proche de la mentalité des jeunes que de celle, rigide, des autres
adultes.


Mercredi 17 Septembre :
Le Sel de la terre


Dans les années 50, dans une ville du Nouveau Mexique, la communauté mexicaine
se révolte : les hommes exigent des salaires égaux à celui des blancs et des
conditions de travail décentes, et se mettent en grève, tandis que les femmes
se battent pour l’installation de l’eau courante dans les maisons, afin
qu’elles n’aient plus à couper du bois pour se chauffer.
Mais les autorités locales finissent par interdire aux hommes de continuer les
piquets de grève. Les femmes prennent alors la relève, d’abord en solidarité
avec les hommes, puis pour se défendre face au machisme qu’elles doivent
affronter tous les jours.

Réalisé en 1953 par des personnes sur les listes noires du maccartysme, le
film ne put sortir qu’en 1965. Tourné avec des mineurs ayant réellement
participé à une grève.


Mercredi 24 Septembre :
Tongues Untied


C’est à travers la poésie, le témoignage personnel, le slam et la performance
que Tongues Untied décrit l’homophobie et le racisme auxquels sont confrontés
les noirs gays. « Mon combat m’a permis de dépasser ce sentiment de honte et
la stigmatisation liée à mon identité d’homme gay noir. Maintenant que j’ai
franchi cet obstacle, ils ne peuvent plus m’atteindre » ( Marlon T. Riggs).

Briser le silence. Affirmer l’indiscible contre les siens et contre les
autres : aimer d’autres hommes noirs quand on est un homme noir. Comme un acte
révolutionnaire. Au rythme des slams d’Essex Hemphills, tisser la toile entre
la lutte pour les droits civiques et l’activisme SIDA. Agir. Se penser, se
danser, voguer et s’affranchir. SNAP. Que l’on soit Diva ou macho. SNAP. Un
récit biographique, poétique et musical exceptionnel entre documentaire et
performance.

http://wlibertaire.net/2014/09/programm ... cole-neur/
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Re: Belgique

Messagede Pïérô » 14 Sep 2014, 02:35

Bruxelles : programme de septembre 2014 au local Acrata
Acrata, rue de la Grande Ile 32 , 1000 Bruxelles

Permanences Acrata :
chaque mardi de 17h30 à 20h
chaque jeudi de 17h à 21h
chaque samedi de 14h à 18h

Jeudi 18 septembre – 19h30 - projection & discussion
"Return to Homs" (2013 - Syrie - sous-titré en anglais)

Depuis leur quartier à Homs, trois jeunes amis se jettent dans la bataille pour la liberté. Le pouvoir répondra avec des massacres, des bombardements et un siège étouffant de la ville.
Ce documentaire suit le parcours du soulèvement de Homs, vu à travers les images de vidéos tournées pendant trois ans par des activistes révolutionnaires.

Jeudi 25 septembre – 19h30 - projections & discussion
Solidarité avec la révolution syrienne

Suite au documentaire sur le siège de Homs, nous présentons une série de courts-métrages qui montrent quelques autres aspects de la révolution syrienne. Sur base de ces impressions, on voudrait lancer la discussion sur les thèmes et problématiques qui y sont abordés, comme l’auto-organisation, la contre-révolution, la révolution face à la guerre et au massacre, la lutte armée, l’élan subversif qui brûle les rapports sociaux existants, ...
Une compilation de textes venant de la Syrie/à propos de la Syrie est disponible au local et offre des références pour comprendre la révolution syrienne.

Point mé-t(h)é-o
A la lumière d’une météo imprévisible, ce moment voudrait offrir de l’espace pour partager, discuter et approfondir de manière informelle des thèmes et événements actuels d’ici et d’ailleurs, la lutte sociale et des initiatives anarchistes. Autour d’une tisane, on voudrait prendre l’initiative de réfléchir ensemble, en petit groupe, de cadrer des choses dans leurs contextes et les lier afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Amène ta curiosité et ton esprit critique.
Prochaines dates :
Mardi 23 septembre à 18h
Mardi 7 octobre à 18h
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Belgique

Messagede wlibertaire » 14 Sep 2014, 20:02

Namur: Policiers et fascistes au Caracole
Vu sur le site du secours-rouge
Lors d’un concert antifasciste ce 12 septembre, trois fascistes ont tenté de rentrer dans le squat Caracole à Namur. Ils ont été remballés rapidement. La police a débarqué un peu plus tard et a tenté de rentrer, ne pouvant se faire ils ont cassé une vitre et sont repartis.
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Re: Belgique

Messagede bipbip » 17 Oct 2014, 10:49

Samedi 18 octobre

Namur, manifestation contre les expulsions, contre la gentrification et ce sale monde de riches !


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Parce que tout les jours l’État et les flics traquent des proies à saisir, expulser ou enfermer.
Ils jettent dehors, été comme hiver, les locataires ne pouvant plus payer, les squatteurs ne voulant pas payer.
La police traque, arrête, enfonce les portes de ceux qui ne se soumettent plus, ou simplement ceux qui n’ont pas les bons papiers.

Parce que la bourgeoisie s’empare des villes à grands coups de projets immobiliers, de zoning et de centres commerciaux.
La ville, dans sa logique capitaliste, entame des projets inutiles, coûteux et destructeurs pour plaire au commerce et aux touristes.
Et dans le même temps ils votent des lois toujours plus sévères contre les pauvres, interdiction de mendier dans le centre par exemple, ou simplement de se réunir ou de manifester.

Multiplions les actes de résistance et de solidarité,
prenons la rue, pour gueuler notre rage !

Nous ne leurs demanderons jamais la permission d’exister, ni de manifester !
Partout on est chez nous !

Tous à Namur le samedi 18 octobre, 14h00 devant la gare !

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article5359

Le flyers en pdf : http://bxl.indymedia.org/IMG/pdf/fly18o ... page_1.pdf
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Re: Belgique

Messagede bipbip » 19 Oct 2014, 00:35

le Collectif Alternative Libertaire Bruxelles

« Redonner aux idées et aux pratiques anarchistes une visibilité »


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Fondé à Bruxelles en mars 2013 le Collectif Alternative Libertaire Bruxelles est l’une des organisations révolutionnaires les plus récentes en Belgique. Organisation Communiste libertaire, ses militants sont pourtant présents dans les luttes sociales depuis plusieurs années. Pour le blog d’AL Bruxelles nous avons interviewé l’un des militants à la base de la création du collectif. Pour nous, il revient sur le lancement d’une telle organisation, les moments marquant de l’histoire du Collectif et les projets futurs.

Pourquoi avoir lancé un Collectif Alternative Libertaire ?

D’abord, je tiens à préciser qu’il s’agit d’une expérience collective, d’une rencontre entre militant-e-s libertaires et anarcho-syndicalistes. Nous luttons de là où nous nous trouvons comme militant-e-s syndicaux, travailleurs-euses, étudiant-e-s, femmes, chômeurs-euses, précaires, etc. à la fois contre le capitalisme, l’exploitation et la destruction des acquis sociaux mais également en tant que syndicalistes libertaires, nous luttons pour la démocratie dans nos syndicats, pour le contrôle ouvrier contre la bureaucratie et le réformisme. C’est ce qui à la base nous rassemble tous et toutes, une certaine conception du syndicalisme de lutte, démocratique et autogestionnaire que nous essayons d’appliquer et de partager dans nos sections syndicales.

Pourquoi avoir lancé une organisation anarchiste ?

Parce que même si notre activité syndicale était à la base de notre action politique, nous ne l’envisagions pas en vase clos. Il existe fort heureusement de nombreuses formes de lutte en dehors des syndicats. Notamment un foisonnement d’expériences anarchistes avec lesquels nous avons beaucoup de liens. Mais en même temps, en tant que libertaires et même si nous avons un infini respect pour ceux et celles qui luttent, nous ne nous retrouvions pas dans leur conception à la fois pratique et théorique de l’anarchisme.

Ce qui nous déplaisait, c’était une certaine forme d’élitisme et de purisme. Par exemple, le fait de ne s’organiser que de manière affinitaire. Si bien qu’à Bruxelles, pour quelqu’un qui se sent anarchiste il est très difficile de s’immiscer dans ce milieu. Nous au contraire, ce que nous voulions en créant notre collectif, c’est redonner aux idées et aux pratiques anarchistes une visibilité. Nous voulions sortir de l’entre-soi et d’une certaine forme de complaisance pour l’illégalisme et pour les luttes en marge des mouvements sociaux. Nous voulions inscrire pleinement les pratiques libertaires dans les luttes sociales, sur les lieux de travail, dans les quartiers, etc. Nous pensons que c’est en sortant de l’isolement que l’on pourra au mieux faire connaitre les idées et les pratiques anarchistes trop souvent réduites à des clichés et à l’action minoritaire alors que lorsqu’on regarde la riche histoire des mouvements anarchistes, l’action de masse des anarchistes est la norme et non pas l’exception. Que l’on pense simplement à la CNT en Espagne dans les années 30, c’est 1,5 million de travailleurs. Ou même à la CGT française au 19ème et 20ème siècle où les anarchistes contribuèrent à rendre évident la grève générale.

Que signifie « donner un visage public » ?

C’est montrer qu’en tant qu’anarchistes nous pouvons travailler dans des luttes sociales, que nous pouvons être à l’initiative ou simplement partager nos pratiques pour rendre ces luttes plus démocratiques, et aussi en même temps contrer l’influence de ceux qui cherchent à les noyauter ou à les ralentir. Nous n’avons aucune ambition électorale, nous croyons en la lutte des classes et en l’auto-organisation. Il s’agit d’une croyance très forte chez les anarchistes. Les gens ne sont pas stupides, ils ont tout à fait conscience de l’exploitation et l’oppression qu’ils subissent et ils peuvent s’organiser pour lutter contre le capitalisme et les autres formes d’oppression. Pas besoin d’un parti ou d’une avant-garde pour les commander.

Mais on ne peut pas à la fois croire dans la capacité de l’action humaine et rester entre-soi et maudire les exploité-e-s jugé-e-s trop réformistes. Au contraire, il faut lutter ouvertement contre la résignation et contre l’idéologie dominante qui veut que d’autres choisissent à notre place, que ce soit des représentants ou des partis. Nous pensons que c’est dans et par la lutte que les gens deviennent révolutionnaires et que les mouvements sociaux peuvent se faire entendre et devenir une force de changement politique et social. Mais pour ça il faut avoir pignon sur rue.

L’invisibilité des anarchistes en Belgique ne s’explique pas par leur petit nombre (il et elles sont en réalité nombreux) mais par le manque d’organisation et par des conceptions individualistes. Toute forme d’organisation structurée est perçue comme autant de signe d’autoritarisme. Il y a beaucoup de tabous (organisation, programme, manifeste, etc), de mots proscrits de manière dogmatique sans que personne ne se pose réellement la question du bien fondé de ces tabous. Ce que nous disons c’est que si les anarchistes veulent redevenir une force de changement social, il faut s’organiser pour lutter « avec le peuple » pour reprendre l’idée de l’anarchiste Fernand Pelloutier. S’organiser, non pas au sein d’un parti, mais comme l’ont fait de nombreux anarchistes depuis des siècles au sein d’une organisation horizontale et appliquant la démocratie directe. C’est au nord du pays que les camarades anarchistes ont le mieux compris cela puisque ces dernières années on voit fleurir des collectifs anarchistes à Louvain ou au Gand par exemple.

Tu parlais de lutte des classes, les anarchistes se reconnaissent-ils dans cette conception ?

S’il est vrai qu’on voit souvent en Karl Marx le principal théoricien de la lutte des classes (le fait que dans les sociétés capitaliste ils y a une classe, la bourgeoisie – les patrons- qui exploitent une autre classe, les travailleurs – ceux qui ne possèdent rien si ce n’est leur force de travail) l’anarchisme a pourtant une longue tradition de la lutte des classes. On oublie souvent que des anarchistes de premier ordre comme Bakounine ou Carlo Cafiero on fait un travail important d’interprétation des écrits de Marx. Ce qu’ils reprochaient à Marx c’est sont autoritarisme, mais ça ne délégitime pas son analyse économique. D’ailleurs les anarchistes se nommaient eux-mêmes communistes libertaires en opposition à ce qu’ils appelaient les communistes autoritaires. Comme Marx, ils étaient d’accord sur le fait que le but était la révolution qui détruirait l’économie capitaliste et le salariat pour arriver à une société sans exploitation. Mais les anarchistes n’étaient pas d’accord sur les méthodes et les pratiques politiques, notamment sur le l’idée de l’absolue nécessité d’un parti avec une avant-garde éclairée ou la rupture entre la lutte économique et la lutte politique.

Notre conception de la lutte des classes passe donc par la lutte sociale. C’est à travers cette conception que nous développons notre action politique contrairement à certains partis dont toute la stratégie est basée sur des calculs électoraux et non pas sur la construction des mouvements sociaux. Pour eux, les élections sont l’objectif dont va dépendre toute action politique. Nous envisageons la gauche comme une force sociale qu’il s’agit de reconstruire après des décennies de néo-libéralisme. Cela passe par la construction de fronts anticapitalistes, de luttes sociales autonomes, l’indépendance syndicale… Pour eux, seul le résultat électoral compte. Or nous nous posons la question en d’autres termes, « comment lutter concrètement contre toutes politiques qui empirent nos conditions de vie ? »

Quelles-sont vos ’influences ?

Ce qui fait la richesse de la tradition anarchiste c’est sa diversité. Quand je disais que nous ne nous retrouvions pas dans le milieu anarchiste actuel, cela ne signifie pas par exemple que nous le rejetons, au contraire. Il y a énormément de pratiques qui mériteraient simplement d’être mieux connues. De la même manière, dans notre Collectif nous essayons de faire valoir cette diversité. Nous sommes influencés par de nombreux courants, notamment le communisme anti-léniniste, le communisme de conseils allemands et hollandais, le début de la révolution russe d’inspiration libertaire en 1917, l’insurrection de Kronstadt, la Maknovchina en Ukraine, l’autogestion espagnole en 1936, etc. qui s’opposèrent tous à l’autoritarisme de Lénine, Trotski, Staline et plus généralement des communistes autoritaires.

Dans la tradition anarchiste, le communisme libertaire est l’une des voix possibles, celle de l’anarchisme ouvrier et social, et c’est dans celle-ci que nous nous reconnaissons pleinement.

Ne nous perdons pas trop dans des considérations historiques et abstraites. Quelles sont vos modes d’action ?

Tout ce que nous faisons tend à montrer qu’ici et maintenant on peut lutter concrètement. On peut à la fois être immergé dans des luttes concrètes, sur nos lieux de travail, dans nos quartiers ou plus généralement dans la société et en même temps avoir un discours révolutionnaire et avoir des actions de masses tout en appliquant le principe d’autogestion. Nous appliquons les mots d’ordre des anarchistes sociaux, la lutte pour l’amélioration immédiate des conditions de vie et la révolution sociale et libertaire.

De cette réalité concrète, vécue par des millions d’entre-nous, nous entendons créer une nouvelle utopie et un autre monde. Nous sommes porteurs d’un projet politique révolutionnaire. Nous essayons de nous départir de cette fausse image de l’anarchiste casseur et antisocial pour au contraire, montrer que nous voulons construire un autre horizon. Un projet anticapitaliste bien-sur mais également féministe, antiraciste, anticolonialiste et internationaliste.

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Tu parlais plus haut de rompre avec les clichés dont sont affublés les anarchistes, qu’est ce que cela signifie ?

On caractérise souvent l’anarchisme de doux rêveurs détachés de la réalité du monde voire de « petits bourgeois » de manière condescendante par d’autres courants. Or nous ne nous reconnaissons pas dans cette caricature. Bien au contraire, nous avons le sentiment d’être pragmatiques et d’être bien conscients de la violence vécue par les classes populaires en Belgique. Beaucoup de nos militant-e-s sont eux-mêmes issus de ce qu’on appelle la classe ouvrière, des quartiers populaires de Bruxelles et de l’immigration de travail. Nous sommes pour la plupart fils et filles d’ouvriers. Et donc la preuve même que l’anarchisme social existe encore.

De la même manière, on a trop longtemps enfermé l’anarchisme dans une morale ou simple philosophie, naïve et individuelle. Si nous ne nions pas l’importante contribution éthique de l’anarchisme, nous considérons avant tout que l’anarchisme est une pratique politique qui découle de l’analyse des réalités matérielles de nos sociétés modernes. C’est donc une pratique de la lutte sociale et qui n’a de sens que collectivement.

Quel est la ligne politique d’Alternative Libertaire Bruxelles ?

Ce sont des mots d’ordre communistes libertaires relativement classiques parce qu’ils n’ont pas vieillis. C’est d’abord l’autogestion –décider ensemble quand et comment agir, tant pour les moyens que pour la forme – s’impliquer dans des luttes concrètes – que ce soit sur nos les lieux de travail, dans nos quartiers, lutter en tant que femmes, en tant que personnes issues de l’immigration et qui subissent le racisme. Cela passe également par des pratiques comme l’auto-organisation, la démocratie directe, les assemblée générales et plus généralement le fait de décider ensemble la manière et la forme dont devait prendre la lutte sociale. C’est d’ailleurs le premier sens de l’Action Directe développée par Emile Pouget (un grand anarchiste français), l’autogestion par et pour les exploités.

Par exemple nous mettons en avant que le racisme n’était pas uniquement le fait de la droite ou de l’extrême-droite. On vit dans une société qui a hérité des répertoires de pensée et des structures institutionnelles issues de la colonisation et de l’immigration de travail. C’est ce qu’on appelle le racisme structurelle qui essentialise et fantasme les populations issues de l’immigration. Le racisme est structurel et il est également reproduit par la gauche et malheureusement par la gauche révolutionnaire à travers notamment d’attitudes paternalistes ou anthropocentristes universalistes vis-à-vis notamment des musulman-e-s.

Il y a des situations de triples oppressions -de classe, de race et de genre – comme l’a montré le « black feminism » aux Etats-Unis. Les expériences des oppressions sont donc multiples et il faut pouvoir les penser en articulant ces trois dominations. Et c’est de l’intersection de ces trois dominations que nous pensons notre projet anticapitaliste. Nous refusons les erreurs racistes de la gauche elle-même. Nous ne prônons donc pas un anarchisme dogmatique, mais bien une pratique anarchiste qui se veut avant tout l’expérience révolutionnaire de la démocratie directe et de l’autogestion.

Il s’agit donc d’un combat sur tous les fronts ?

Effectivement, il s’agit d’une lutte complète. L’anticapitalisme est antiraciste, féministe, anticolonialiste et internationaliste.

De la même manière, puisque les Communistes Libertaires sont anti-autoritaires il est dans notre tradition politique de mener un combat antifasciste. Et le fascisme est justement un mode de gestion autoritaire du système capitaliste, c’est une réaction des classes dominantes face à la destruction de son propre système notamment en période de crise avec la diminution des sources de profits. Le fascisme c’est la défense du capitalisme national contre le capitalisme international. Les fascistes nous disent qu’un bon patron est un patron de la même nationalité. Nous répondons qu’il n’y a pas de bon patron, que le rôle du patron est d’exploiter les travailleurs-euses.

Il s’agit la des thèses de Daniel Guérin, grand théoricien du communisme libertaire ?

Daniel guérin a fait un travail remarquable de synthèse entre l’anarchisme et le communisme. Il est également connu pour son étude du fascisme. Dans les années 30, il est allé en Allemagne voir ce qu’était le fascisme. Il en est revenu avec une déduction très importante pour nous. Il s’agit de dire que la victoire du fascisme est avant tout due à la défaite de la gauche. C’est parce que la gauche n’a pas pu dans un moment de crise du capitalisme, s’ériger en une alternative crédible au capitalisme que le fascisme a gagné en Allemagne. A cause notamment de la social-démocratie qui fait croire aux travailleurs-euses qu’elle est une réponse au capitalisme, que l’on peut réformer le système capitaliste, le rendre moins inégalitaire. Ce qui est faux, on ne peut réformer le capitalisme et ce n’est pas souhaitable. L’essence du capitalisme c’est l’exploitation de la majorité des travailleurs-euses, on ne peut donc pas le réformer. On ne peut que le détruire.

Une des raisons de l’échec de la gauche révolutionnaire est due au fait qu’elle a emprunté le chemin du réformisme social-démocrate. On le voit assez bien aujourd’hui en Belgique où des partis prétendument révolutionnaires deviennent réformistes. Ils critiquent les banques, la finances, etc. et considèrent que par la réforme on peut aboutir au communisme. L’histoire prouve que ce chemin ne mène nulle part si ce n’est à la trahison.

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Comment la gauche révolutionnaire peut-elle redevenir une alternative anticapitaliste crédible à l’heure actuelle ?

Souvent lorsque l’on parle avec les gens, on nous rétorque que nos idées sont belles mais irréalisables. Malheureusement, c’est vrai, les gens ont raison d’être sceptiques. Comment peut-on faire croire au gens que l’on est une alternative crédible si la gauche révolutionnaire s’avère incapable d’être effectivement ici et maintenant une alternative ? A nouveau l’histoire s’avère intéressante. En effet, une des forces du mouvement ouvrier dans l’histoire est d’avoir été plus qu’un simple mouvement ou parti, mais bien de proposer un modèle de contre-société, de construire ici et maintenant une idée concrète de ce que pourrait être une société communiste. Cela passe par la mise en place de solidarités concrètes comme le furent les mutualités et les coopératives, des lieux d’expérimentation politiques, une contre-culture artistique et journalistique, etc.

Il s’agit donc de mener une lutte à la fois politique et culturelle qui met en pratiques les idéaux communistes et anarchistes. Malheureusement plus aucun parti révolutionnaire ne prend la peine de le faire. Ces partis prétendument révolutionnaires (à quelques exceptions près) ne sont plus que des partis bourgeois qui se présentent aux élections. Nous pensons donc qu’il faut pouvoir articuler les luttes défensives et les luttes offensives ou constructives afin de pouvoir saper les représentations et l’organisation de la société capitaliste. Pour nous, le seul mode de représentation est le pouvoir des travailleurs-euses, du peuple et cela passe par l’auto-organisation et la présence au cœur des luttes sociales.

Qu’est ce qui t’a particulièrement marqué en tant que militant ces derniers mois ?

D’abord la lutte contre les accords de libre échange entre les Etats-Unis et l’Europe qui vise à libéraliser encore plus l’économie et qui précarise les travailleurs-euses. C’est une lutte importante à plusieurs égards. D’une part, elle fait converger de nombreuses luttes. Travailleurs-euses, agrictulteurs-trices, jeunes, chômeurs, etc. C’est pour nous très important d’unifier nos luttes. Malgré les bureaucrates syndicaux, la tentative de blocage du sommet européen en décembre 2013 fut une relative victoire tant en terme de nombre qu’en terme de méthodes. Il faut maintenant pouvoir unifier les mouvements sociaux européens dans ce combat.

Un autre moment marquant fut les mobilisations antifascistes en mai dernier où l’on a pu allier antifascisme radical avec le blocage du meeting du Vlaams Belang (ou l’on a repoussé une attaque d’un groupe fasciste) et quelques semaines après une manifestation regroupant plus de 3000 personnes contre la présence de Marine Lepen à Bruxelles.

Ces deux moments nous ont prouvé que l’on pouvait allier mouvement de masse et actions radicales.

Comment envisages-tu les luttes pour les prochains mois ?

On n’a plus vu un gouvernement fédéral aussi à droite depuis Martens-Gol dans les années 80. Et encore, le gouvernement actuel est sans doute plus à droite avec la présence de la NV-A et de ministres proches de l’extrême-droite. On sait que ce gouvernement néolibéral va s’attaquer durement aux acquis sociaux des travailleurs-euses. Pensions, allocations d’insertion, criminalisation des travailleurs-euses sans-papiers, etc. L’accord de gouvernement montre clairement que ce gouvernement va prendre des mesures entièrement en faveurs des intérêts des patrons et appauvrir toujours plus les travailleurs-euses. Avec un gouvernement néo-conservateur et sécuritaire, la criminalisation de la résistance sociale risque d’être durcie comme dans d’autres pays. Il sera donc important de participer à l’élaboration de fronts anticapitalistes mais également soutenir les initiatives syndicales en opposition par rapport aux directions syndicales.

Profitant de ce climat explosif, le PS va sans doute essayer de se refaire une popularité électorale. Le PS va tenter de se positionner comme l’unique opposition de gauche. Mais les mouvements sociaux ne doivent pas tomber dans ce piège qui profiterait au PS. Le PS porte une immense responsabilité dans la victoire de la droite. Ces dernières décennies, le PS a participé, que se soit aux régions ou au fédéral, à la destruction des acquis sociaux tout en menant des politiques favorables aux capitalistes et non aux travailleurs-euses. De cette manière, il a ouvert un boulevard à la droite. C’est un élément qu’il ne faut pas oublier dans les futures luttes sociale, le PS même dans l’opposition, n’est plus du coté des travailleurs-euses.

Dans les syndicats, on réfléchi pour le moment à la stratégie à adopter face au gouvernement de droite. La tentation sera grande de faire alliance avec le PS. Or quelque soit le gouvernement au pouvoir, ce qu’il faut c’est que les syndicats redeviennent une puissance sociale indépendante, capable d’imposer par le rapport de force un programme politique et économique revendicatif.

Parmi les syndicalistes de base et les délégués, nombreux sont ceux et celles qui sont mécontent de la ligne politique adoptée par les directions syndicales, mais il faut se faire entendre, sortir du silence et s’organiser pour lutter à l’intérieur des syndicats. C’est déjà ce que certains essayent de faire. Mais il ne faut pas oublier, le PS n’est en aucun cas un allié, ni pour les syndicats, ni pour les mouvements sociaux.

Pour clôturer cette longue interview, aurais-tu quelques livres à conseiller pour les personnes qui se retrouve dans ce que tu viens de dire ?

Un bon ouvrage d’introduction au Communisme Libertaire reste « L’anarchisme » de Daniel Guérin. Je peux également citer « La révolution fut une belle aventure » de Paul Mattick, l’ « Abrégé du Capital » de Carlo Cafiero, « L’action directe » et d’autres écrits d’Emile Pouget. Sur le rapport entre le racisme et le féminisme, « Classer, dominer, Qui sont les « autres » ? » de Christine Delphy et « Black feminism. Anthologie du féminisme africain-américain » d’Elsa Dorlin. Et enfin « Hommage à la catalogne » récit de la guerre d’Espagne par George Orwell.

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