C.I.R.A, Marseille

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 03 Mai 2016, 18:05

jeudi 5 mai 2016 à 16 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du CIRA
Nestor Makhno par Jean-Marc Leclercq

On connaît très mal la révolution bolchevique de 1917, que l’on résume généralement en un conflit entre communistes et tsaristes. La réalité est toute autre et bien plus riche et complexe.

En terre ukrainienne, entre tradition cosaque et expérience autogestionnaire, un groupe de paysans, guidés par un surprenant autodidacte, Nestor Makhno, va mener une aventure hors du commun. Au milieu de la tourmente du début des années 1920, dans un conflit qui vit l’immense steppe traversée par quelques six armées, naîtra puis mourra, une région libre et fière, porteuse d’espoir, préfigurant les mouvements libertaires modernes, de la Révolution espagnole à l’actuel Rojava kurde.

Jean-Marc Leclercq (JoMo) est un musicien (rock, musique slave...) polyglotte. Avec le groupe Libertarios, il a enregistré un album en espéranto et réalisé le premier record de concert multilingue (22 chansons en 22 langues). Il est l’auteur d’un guide de conversation français-gascon, du roman Ucraïna dans cette même langue et d’un dictionnaire de rimes occitanes.

Cette conférence a lieu dans le cadre du congrès d’espéranto « Marseille porte de l’Euroméditerranée » qui se tiendra à Marseille du 5 au 8 mai 2016. Tous les détails sont disponibles à cette adresse :
http://kongreso2016.esperanto-france.org/?lang=fr

Organisé par Espéranto France, Espéranto Provence et Espéranto Marseille, le congrès « Marseille porte de l’Euroméditerranée » propose un riche programme qui intègre toutes les facettes de l’espéranto. Le congrès est à la fois un lieu d’échanges entre espérantophones et une source d’information et de réflexion sur les aspects linguistiques du pourtour méditerranéen. Il inclut des conférences, des événements culturels et des visites de Marseille et de ses environs. Il attirera de nombreux espérantophones de France et d’autres pays méditerranéens. Il sera également ouvert sur la ville et ses habitants, en leur proposant des opportunités de découvrir la langue équitable espéranto.

Le CIRA accueille chaque semaine les cours d’espéranto organisés par Espéranto Marseille.

P.-S.

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 03 Juin 2016, 18:01

samedi 4 juin 2016 à 17 h

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Trois figures de l’antimilitarisme et de l’anarchisme non-violent
par Lou Marin

« À bas les armes, à bas les marteaux ! » : trois figures de l’antimilitarisme et de l’anarchisme non-violent après la Première Guerre mondiale aux Pays-Bas et en Allemagne : Clara Wichmann, Gustav Landauer, Fritz Oerter
par Lou Marin

« Vive la défaite militaire ! » Les ouvriers et les militant-e-s de langue allemande ont pu profiter de cette situation à deux reprises au XXe siècle. Après la défaite de la Première Guerre mondiale, en Allemagne et aux Pays-Bas, un fort mouvement antimilitariste ainsi qu’une tendance non-violente dans l’anarchisme se sont développés au sein du mouvement révolutionnaire.

Lou Marin est membre du Cercle libertaire non-violent de Marseille (CLNM). Il nous présentera trois figures de ce mouvement dont il a traduit une partie des textes les plus représentatifs.

Clara Wichmann
(1885-1922) est née à Hambourg, mais a fait des études de droit à Utrecht aux Pays-Bas. Elle s’engage dans le mouvement pour les droits des femmes et milite dans l’important courant antimilitariste libertaire du mouvement ouvrier hollandais initié par Domela F. Nieuwenhuis. Elle fait campagne contre le système pénitentiaire et propose dans ses écrits, indépendamment de Gandhi, les principes d’un anarchisme non-violent.

Gustav Landauer (1870-1919) est devenu l’une des principales figures intellectuelles du mouvement libertaire allemand en tant que rédacteur du journal Le Socialiste. Au sein du mouvement ouvrier, il prône la fondation de coopératives et de communautés. Dans La Révolution (1907), il a redécouvert Étienne de La Boétie et son mécanisme de renversement de la tyrannie par le refus de la soutenir. Après la chute sans effusion de sang du roi de Bavière, il soutient en avril 1919 la première République (anarchiste) des Conseils de Bavière à Munich. Le 1er mai 1919, il est sauvagement assassiné par l’armée et les corps francs.

Fritz Oerter
(1869-1935), lithographe et libraire, a grandi à Fürth en Allemagne. Il appartenait à l’aile non-violente de la Freie Arbeiter-Union Deutschlands (FAUD, Union libre des ouvriers allemands), syndicat anarchosyndicaliste de l’après-guerre et il fut rédacteur de son hebdomadaire Le Syndicaliste. Il a été le témoin de la grève générale contre le putsch de Kapp et de la défaite de l’Armée rouge de la Ruhr en 1920. Oerter fut l’un des premiers anarchistes allemands à avoir été lucide sur l’incompatibilité entre les buts du communisme anarchiste et ceux du communisme bolchevique autant dans leurs formes d’organisation que dans leurs luttes. Dans le courant anarchiste et anarchosyndicaliste de la République de Weimar en plein désarroi et parcouru par de nombreux conflits, Oerter resta impartial et respecté par tous.

Ouvrages concernant ces trois personnages disponibles à la bibliothèque du CIRA :
Textes choisis (Antimilitarisme et violence, La fin et les moyens, La cruauté escorte le crime et la punition, Les fondements philosophiques du socialisme) par Clara Wichmann. Les Éditions Libertaires, 2016.
L’anarchisme au pays des provos : constantes, organisations et force critique des libertaires hollandais par Thom Holterman. Atelier de création libertaire, 2015.
La communauté par le retrait et autres essais par Gustav Landauer. Éditions du Sandre, 2008.
La Révolution suivi de Les Révolutions contre les prophètes par Gustav Landauer. Sulliver, 2006.
Violence ou non-violence ? par Fritz Oerter. Atelier de création libertaire, 2015.

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Entrée libre

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 30 Sep 2016, 16:42

samedi 1er octobre 2016 à MARSEILLE à 17 h

De sueur et de sang : mouvements sociaux, résistances populaires et lutte armée dans l’Argentine de Perón (1943-1976)
causerie par Guillaume de Gracia

L’Argentine fut une autre grande terre de l’Anarchie avec l’Espagne, l’Italie ou la France. Cette présence libertaire, si elle a intéressé nombre de chercheurs (surtout dans les cercles hispanophones et anglophones), semble pourtant se stopper net dans leurs écrits avec l’arrivée au pouvoir de Juan Domingo Perón via un pronunciamiento (un coup d’État) et du péronisme. Pourtant, la véritable subculture libertaire qui s’est créée après 60 ans de présence massive du mouvement anarchiste dans le monde ouvrier argentin, rejaillit fréquemment dans l’histoire du pays, notamment, au cours des trente années que se propose d’étudier ce livre. Sur le modèle de l’« histoire par le bas », rendue célèbre notamment par les travaux de l’historien américain Howard Zinn, cet ouvrage tente de restituer la multitude complexe des mouvements de soutien et d’opposition au péronisme, des résistances populaires et du mouvement ouvrier aux guérillas. De 1943 (l’arrivée au pouvoir de Perón) jusqu’au coup d’État de la junte des militaires dirigée par Jorge Rafael Videla en 1976, c’est une histoire complexe, foisonnante et singulière que l’on pourra lire, entre syndicalisme, expériences d’autogestion, grèves, révoltes urbaines, guérilla, répression et récupération de certains mouvements.

De sueur et de sang : mouvements sociaux, résistances populaires et lutte armée dans l’Argentine de Perón (1943-1976) par Guillaume de Gracia. Syllepse, 2016. 288 pages. (Coyoacán). 15 euros. Cet ouvrage sera disponible au CIRA le jour de la causerie.

http://www.millebabords.org/IMG/pdf/causerie_gdg.pdf
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 10 Nov 2016, 18:35

samedi 12 novembre 2016 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Charla (causerie) avec projection de photos
80 ans après, deux livres donnent la parole aux acteurs de la révolution sociale espagnole
par les Giménologues

Invitation du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
(entrée libre)

En 2004, quelques libertaires se proposaient de publier le tapuscrit des souvenirs d’Antoine Gimenez, Bruno Salvadori de son vrai nom, un Italien exilé à Marseille qui s’était engagé fin juillet 1936 sur le front d’Aragon dans le très peu connu Groupe international de la colonne Durruti. L’intérêt passionné suscité par la richesse exceptionnelle du récit de Gimenez donna naissance à l’entreprise collective, les Giménologues, qui aboutira deux ans plus tard à la parution chez l’Insomniaque des Fils de la nuit : souvenirs de la guerre d’Espagne, accompagnés d’un appareil de notes conséquent.

Traduit en italien, en castillan et bientôt en anglais, cet ouvrage donna lieu à des rencontres entre les Giménologues et des rescapés de cette épopée espagnole. Tant et si bien qu’une nouvelle édition revue et enrichie vient de paraître chez Libertalia, préfacée par l’historien François Godicheau (coffret contenant 2 livres et un CD-Rom, 1000 pages, 22 euros), et qu’un nouvel ouvrage vient de voir le jour à L’Insomniaque : ¡ A Zaragoza o al charco ! : Aragon 1936-1938 : récit de protagonistes libertaires (447 pages, 20 euros).

Dans ce dernier, les Giménologues se penchent cette fois sur le vécu des miliciens et miliciennes combattant les troupes franquistes au sud de l’Ebre, face à Belchite, au sein de la colonne d’Antonio Ortiz, anarchiste dont le parcours est bien moins connu que celui de Durruti.

Fidèles à leur méthode (redonner la parole aux témoins tout en reliant questions singulières et questions collectives), ils rassemblent dans ¡A Zaragoza o al charco ! les témoignages d’ouvriers et de paysans, ou de leurs enfants, engagés corps et âmes dans une existence digne d’être vécue.

Il s’agit d’Engracia, fille de Florentino Galván, membre du Conseil d’Aragon, de Petra Gracia, jeune libertaire de Saragosse (et future mère du théoricien anarchiste Tomás Ibáñez), d’Emilio Marco, milicien de la colonne Ortiz, d’Hélios, fils de Juan Peñalver, centurion d’Emilio, d’Isidro Benet, milicien de la colonne Durruti et son fils César, et d’Antoine, fils de Manolo Valiña, homme d’action de la CNT-FAI.

Maintenant, ils ont quasiment tous disparu, et cet ouvrage leur rend un vibrant hommage.

Leurs récits forment la matrice chronologique et événementielle, développée et recoupée à partir de documents puisés dans les centres d’archives (IIHS d’Amsterdam, Archivo Histórico Nacional de Salamanque, archives policières et judiciaires), dans la presse des années 30 (La Vanguardia, Solidaridad Obrera…), dans les écrits d’auteurs libertaires (A. Paz, L. Mercier-Vega, R. Rufat, G. Leval, V. Richards…), et dans ceux d’historiens sérieux tels B. Bolloten, F. Godicheau et Chris Ealham.

Pour dégager toujours plus cette histoire de la chape de plomb qui s’est abattue sur elle, les Giménologues reviennent en fin d’ouvrage sur deux questions essentielles : celle de la mise en pratique du sueño igualitario [rêve égalitaire] en Aragon, et celle de la violence révolutionnaire, objet d’une polémique toujours actuelle en Catalogne, incriminant tout particulièrement de jeunes anarchistes des Ateneos, accusés de terrorisme et jetés en prison.

Recensions parues dans la presse :
http://gimenologues.org/spip.php?article671

Émission diffusée par Radio libertaire le 22 mai 2016 :
http://gimenologues.org/spip.php?article664

Annonce giménologique : http://gimenologues.org/spip.php?article690

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 02 Déc 2016, 18:54

samedi 3 décembre 2016 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Chroniques de Gaza
par Sarah Katz et Pierre Stambul

La Bande de Gaza n’est pas située sur la lune. Elle commence à 60 kilomètres de Tel-Aviv, la ville occidentale, vitrine de l’occupant. Qui se soucie des deux millions de Palestinien-ne-s enfermé-e-s depuis dix ans sur un minuscule territoire ? Pas la grande majorité des médias qui ignorent la bande de Gaza et contribuent souvent à la diffamer : « terroristes », « intégristes », « liste noire »…

Comment est-il possible qu’après trois grands massacres (Plomb Durci 2008-2009, Piliers de la Défense 2012, Bordure Protectrice 2014) qui ont tué plus de 4 000 personnes, en ont laissé handicapées plusieurs milliers, ont rendu inhabitables des quartiers ou des villages en provoquant l’exode de toute la population et ont pulvérisé en priorité l’appareil productif pour tenter de transformer définitivement les Gazaouis en assistés, tout continue comme avant ? Le blocus de Gaza est un crime ignoble. Gaza est une société normale dans une situation totalement anormale.
Nous avons pu séjourner à Gaza du 23 mai au 9 juin 2016 dans le cadre de la deuxième mission « Éducation et partage solidaire ». Notre tâche essentielle a été de recueillir un maximum d’informations et de témoignages dans tous les domaines : la vie quotidienne, les associations, les partis politiques, la religion, les agriculteurs, les pêcheurs, la société civile, la jeunesse, les Bédouins, le système éducatif… Auprès de nos amis proches, nous avons recensé les besoins les plus urgents en matière de collaboration ou de solidarité.

Si quelqu’un vous dit : « Les Palestiniens pensent que… », ne l’écoutez pas ! Vous constaterez que, dans cette cage, les avis, les réactions, les façons d’être ou de penser sont très diverses.
Si quelqu’un associe à Gaza le mot de terroriste, indignez-vous ! Ces stéréotypes sont criminels et contribuent à maintenir la cage fermée.

Sarah Katz a fait de nombreux séjours à Gaza dont un d’un an et demi (2012-2014).
Pierre Stambul est coprésident de l’Union juive française pour la paix.

Chroniques de Gaza : mai-juin 2016 par Sarah Katz et Pierre Stambul. Acratie, 2016. 93 pages. 10 euros. Ce livre sera disponible au CIRA le jour de la causerie.

P.-S.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 30 Déc 2016, 17:43

samedi 7 janvier 2017 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Marius Jacob : l’anar au grand cœur
Texte écrit et dit par Vincent Siano (Trac* de Beaumes-de-Venise)

Le 28 août 1954, Alexandre Marius Jacob se donne la mort, à l’âge de 75 ans.
Un geste pensé, réfléchi. Une décision inébranlable.
Insoumis face à la mort comme il l’a été toute la vie.
Une force de caractère n’obéissant qu’à sa conscience, même dans la plus féroce adversité.

Peut-il partir sans parler ? Sans se raconter ? « Quand Marius écoutait les informations à la radio, il disait toujours : Menteur ! Menteur ! », raconte Josette.
Lui faut-il un auditoire ? Il a près de lui Zézette et Négro.
Une chatte câline et un chien aveugle et sourd. Aurait-on mieux imaginé ?
Alors les paroles d’elles-mêmes affleurent pour dire une vie, une lutte, une mère.
Et l’amour des derniers jours.
Ainsi parle Marius Jacob.

Voleur au grand cœur (ajoute-t-on pour la romance). Celui qui fut (dit-on) le dernier des grands voleurs anarchistes.
Ainsi les mots remontent le temps et les espaces jusqu’à la Marseille de son enfance.
Marseille des pauvres, à la fin du XIXe siècle, où il embrasse l’idéal libertaire, l’ardeur révolutionnaire et l’action rebelle.

Mais le jeune Marius fait le pari, que pour défendre sa cause, mieux vaut s’attaquer directement aux coffres-forts, et pratiquer « la reprise individuelle » chez les riches parasites !

De coups d’éclats en cambriolages raffinés, le cerveau des « Travailleurs de la nuit » ne peut éviter l’arrestation, la condamnation, et la déportation au bagne de Guyane.

Libéré après 25 ans d’enfer, il adopte le métier de marchand ambulant avec sa mère (laquelle a contribué à sa libération). Il passe ainsi pour « un forçat régénéré » !

Cette ultime « tchatche » de Marius, nous l’imaginons et l’inventons à partir de la masse d’informations (essais et correspondances avec sa mère et ses amis) que nous procure le livre de 850 pages : Alexandre Marius Jacob, Écrits, édité par L’Insomniaque en 2004, ainsi que de la bibliographie d’Alain Sergent : Un anarchiste de la Belle époque, les Éditions Libertaires, Toulouse, 2005, et autres sources diverses.

On peut lire aussi les deux livres de Jean-Marc Delpech : Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur : portrait d’un anarchiste : (1879-1954), Atelier de création libertaire, 2008, 544 pages, 24 euros et Voleur et anarchiste : Alexandre Marius Jacob, Nada, 2015, 200 pages, 16 euros.

*Théâtre rural d’action culturelle (Beaumes-de-Venise, Vaucluse)

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 03 Fév 2017, 18:39

vendredi 3 février 2017 à 19 h

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Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
L’homme a-t-il un avenir ?
par Pierre Jouventin

Cette enquête sur notre espèce n’est pas idéologique mais naturaliste, pas comme d’habitude à notre gloire mais sans concession et souvent à charge. Elle s’appuie sur les découvertes récentes de la science, particulièrement en écologie, éthologie, évolution, génétique et préhistoire. Nous comprenons alors comment nous sommes devenus le seul singe chasseur coopératif, comment ce superprédateur conquérant et au cerveau hypertrophié a colonisé la Terre et avancé à marche forcée pour se retrouver dans une impasse. Les humains, comme tous les êtres vivants, sont restés en équilibre avec leur milieu naturel pendant plusieurs millions d’années, mais, depuis le néolithique soit seulement 10 000 ans, ils l’ont surexploité... Ce qui a provoqué l’explosion démographique actuelle : notre évolution a-t-elle récemment divergé et le train du progrès est-il en train de dérailler ? Pourquoi les malheurs de l’homme tranchent-t-ils avec la perfection des adaptations du monde vivant ? L’homme est-il devenu l’inadapté de la création, un animal raté ?

Pierre Jouventin a été pendant quarante ans directeur de recherche en éthologie des oiseaux et mammifères au CNRS et pendant treize ans directeur d’un laboratoire CNRS de terrain en écologie des animaux sauvages. Avec ses collaborateurs, il a décrit cinq nouvelles espèces d’oiseaux, réalisé le premier suivi au monde d’un oiseau par satellite et obtenu la création de la plus grande réserve naturelle de notre pays. Il a effectué de multiples missions de longue durée, aussi bien en Antarctique qu’en forêt équatoriale. Il est l’auteur de deux cent trente communications scientifiques, de cinq films et de quatre essais : Les confessions d’un primate (Belin, 2001, réédité en 2016) ; Kamala, une louve dans ma famille (Flammarion, 2012) ; Trois prédateurs dans un salon (Belin, 2014) ; La face cachée de Darwin (Libre & Solidaire, 2014).

L’Homme, cet animal raté : histoire naturelle de notre espèce par Pierre Jouventin. Libre et solidaire, 2016. 232 pages. 21 euros. Ce livre est disponible au CIRA.

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 15 Juin 2017, 10:34

Samedi 17 juin 2017

Grande braderie du CIRA Marseille

Le samedi 17 juin, le Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (50 rue Consolat) organise une braderie de livres ainsi qu’un concert. C’est à partir de 14 heures et ça durera toute la journée. Ce sera le moment de venir placer un petit ’Vive l’anarchie’, avec ou sans barbe.

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 09 Juil 2017, 01:48

Le CIRA de Marseille s’agrandit ! Appel à la solidarité

Appel à la solidarité pour permettre au CIRA de stocker toutes ses archives actuelles et à venir

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 08 Sep 2017, 18:30

samedi 9 septembre 2017 à MARSEILLE

-17 h CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Un autre futur pour le Kurdistan ? : Municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique

par Pierre Bance

Dans la presse, chez les militants de gauche ou les politologues, on parle beaucoup des exploits des combattants et combattantes kurdes. Pourquoi réussissent-ils, là où les autres échouent ? Parce qu’au-delà de la défense de leur identité, une idée nouvelle leur fait espérer un autre futur : le confédéralisme démocratique. Et de cela, on ne parle pas.
Au début des années 2000, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) abandonne le marxisme-léninisme et son ambition de construire un État-nation kurde. Il adopte alors l’idée et la stratégie du confédéralisme démocratique pensé par son leader, Abdullah Öcalan, lui-même fortement influencé par le municipalisme libertaire du philosophe américain Murray Bookchin qui place l’écologie sociale comme moteur de la révolution. Les organisations de la société civile (associations, syndicats, coopératives, communautés ethniques et religieuses, partis…) se mettent en réseau sans que leur stratégie n’exclue la conquête de municipalités et l’élection de parlementaires. Le but est de marginaliser l’État et finir par le rendre inutile, tout comme le capitalisme. Le confédéralisme démocratique ne se limite pas au Kurdistan, il a une vocation universelle.
En Turquie, le PKK souhaitait abandonner la lutte armée pour se consacrer à la fédération, déjà bien engagée, des communautés kurdes dans le cadre d’une nouvelle constitution turque. Le processus de paix ayant été rompu en 2015 par le gouvernement turc, une lutte acharnée se poursuit sur les terrains militaire, social et politique.
Au Nord de la Syrie, le Rojava, sous contrôle du Parti de l’union démocratique (PYD), s’organise selon l’autonomie démocratique, phase préalable au confédéralisme démocratique. Un « gouvernement » appelé auto-administration démocratique assure la gestion de la région. Ce pouvoir se dissoudra-t-il dans la société civile confédérée ou maintiendra-t-il un État ? Dit autrement, le fédéralisme libertaire sera-t-il assez fort pour vaincre le fédéralisme politique mis en place et justifié par la conduite d’une guerre incertaine ?
Tout n’est pas parfait au Rojava, l’État n’a pas disparu, la démocratie directe est loin d’être générale, et le fédéralisme libertaire des communes auto-administrées balbutie. Cependant, trouve-t-on ailleurs une telle volonté radicale de changement dans un contexte politique, culturel et militaire si peu propice ? La révolution ne se fait pas en un jour, alors pourquoi douter que les Kurdes parviennent à construire un autre futur d’émancipation ? Leur expérience est un exemple, non un modèle, pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le mouvement social.

Pierre Bance, docteur d’État en droit, a été directeur des éditions Droit et Société de 1985 à 2008. Anarchiste et syndicaliste, ses derniers travaux sont publiés sur le site Autre futur.net (http://www.autrefutur.net/).
Un autre futur pour le Kurdistan ? : municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique par Pierre Bance. Noir et rouge, 2017. 399 pages. 20 euros. Ce livre sera disponible le jour de la causerie.

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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 05 Oct 2017, 12:23

Samedi 7 octobre 2017

Causerie Mensuelle du CIRA : Une histoire du siège de Paris (1870-1871) par Fred Morisse

Dans le cadre des causeries mensuelles du CIRA-Marseille, Fred Morisse viendra présenter son livre Un hiver de chien (Paris 1870-1871), sur l’histoire du siège de Paris. C’est le samedi 7 octobre dès 17 heures, et c’est au 50 rue Consolat.

Victor Hugo qualifia la période s’étirant de juillet 1870 à juin 1871 de « Terrible ». Elle commença par la déclaration de guerre de la France à la Prusse et s’acheva par l’écrasement de la Commune de Paris, la Semaine Sanglante, le massacre des ouvriers parisiens par l’armée française. « Le sol de Paris est inondé de sang et jonché de cadavres. Le spectacle est affreux. Il servira de leçon », déclara Adolphe Thiers. Entre temps, Napoléon III fut fait prisonnier par les Prussiens à Sedan, le Second Empire s’écroula, la Troisième République fut déclarée, la Prusse et ses alliés, vainqueurs, s’unifièrent pour créer une grande Allemagne et sacrèrent Guillaume empereur.

Et Paris vécut un siège effroyable de 5 mois. C’est cette époque méconnue de l’Histoire que Fred Morisse nous narre dans un Hiver de chien. Le froid terrible, la Seine gelée, les températures descendant jusqu’à -18°. Les maladies qui emportaient les plus faibles. Le manque de nourriture, les animaux de la ville qui payèrent un effroyable tribut à la guerre. Oiseaux, rats, chiens, chats, chevaux finirent en pâtés, en steaks, en entrecôtes… Les animaux des zoos, eux, régalèrent les fins palais de la population aisée des beaux quartiers.

Ce furent aussi les départs en ballons pour communiquer avec l’extérieur, le retour aléatoire des pigeons qui ramenaient sous leurs ailles des nouvelles de la province. Les civils qui s’engagèrent en masse dans la Garde nationale, les batailles autour de Paris pour rompre l’encerclement des armées allemandes, le bombardement de la ville. Le peu d’entrain du gouvernement dit de « la Défense nationale » à lutter contre l’ennemi, redoutant plus encore les ouvriers que les Prussiens. Les clubs politiques où l’on commença à crier à la trahison et à réclamer l’instauration de la Commune pour remplacer ce gouvernement. Un hiver de chien nous plonge aussi dans un Paris en partie disparu, alors en plein travaux haussmanniens.
Quartier populaire et ouvrier s’il en fut, quartier des tanneurs, des chiffonniers, des blanchisseurs, le 13e arrondissement sert de cadre à la trame du roman. La Butte-aux-Cailles, les Gobelins, la Glacière, et la Bièvre, dont les deux bras coulaient encore à ciel ouvert.

À travers le regard d’un bande de gosses et du chien Floréal, ce roman nous fait revivre le quotidien du peuple de Paris, et fera découvrir à celles et ceux qui la connaissent mal cette période de l’Histoire.

Membre de la maison d’édition Chant d’orties, peintre et illustrateur, Fred Morisse est aussi l’auteur de nouvelles et romans adulte et jeunesse s’inscrivant dans la lignée de la littérature sociale.

Un hiver de chien : (Paris 1870-1871) par Fred Morisse. Depeyrot, 2016. 516 pages. 22 euros. Ce livre sera disponible le jour de la causerie.

Sur Internet : http://un-hiver-de-chien.blogspot.fr/

http://mars-infos.org/causerie-mensuell ... a-une-2595
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 17 Nov 2017, 18:40

samedi 18 novembre 2017

-17 h CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
La grève des ova­listes (Lyon, juin-juillet 1869)
par Claire Auzias et Annick Houel

Cette grève des ova­listes, ré­pu­tée pre­mière grande grève de femmes ou­vrières en France, est exem­plaire des en­jeux qui tra­versent l’his­toire des femmes et l’his­toire de la classe ou­vrière, deux his­toires ra­re­ment me­nées sur la même ligne de front, et dont la confis­ca­tion de la pa­role des femmes est le sym­bole.
Juin 1869 : 1 800 femmes sortent de leurs ate­liers lyon­nais et se mettent spon­ta­né­ment en grève. Elles sortent aus­si leurs malles puisque leur lieu de tra­vail est aus­si leur lieu de vie, et si c’est cette spec­ta­cu­laire oc­cu­pa­tion de la rue qui est mise en avant par la presse, ce n’est pour­tant pas ce que les mi­li­tants ou­vriers qui vont s’in­té­res­ser (en­fin) à elles vont re­te­nir.
Après plu­sieurs se­maines de grève, pos­sible grâce à la caisse de so­li­da­ri­té de l’AIT (As­so­cia­tion in­ter­na­tio­nale des tra­vailleurs) leur ad­hé­sion, de­man­dée en re­tour à cette AIT va être l’en­jeu des ri­va­li­tés toutes mas­cu­lines en son sein entre cou­rants mar­xiste et anar­chiste. C’est le cou­rant anar­chiste bien im­plan­té à Lyon au­tour de la fi­gure de Ba­kou­nine qui va l’em­por­ter : il va être le re­pré­sen­tant au cru­cial Congrès de Bâle, en sep­tembre 1869, des 8 000 ou­vrières qui ont ad­hé­ré.

Claire Au­zias a fait des études de so­cio­lo­gie et d’his­toire à l’uni­ver­si­té Lyon 2. Elle a consa­cré ses tra­vaux à l’his­toire de l’anar­chisme, des femmes et du fé­mi­nisme, et des Roms. Cha­cune de ces thé­ma­tiques a don­né lieu à des pu­bli­ca­tions. Elle a di­ri­gé les édi­tions Égré­gores et ac­tuel­le­ment ter­mine une his­toire so­ciale de Mai 68 à Lyon à pa­raître pro­chai­ne­ment.
An­nik Houel a été pro­fes­seure de psy­cho­lo­gie so­ciale à Lyon 2. Elle est membre d’un centre d’en­sei­gne­ments et de re­cherches fé­mi­nistes, le CLEF, re­bap­ti­sé Centre Louise La­bé, ain­si que du CA de l’ANEF, qui mi­lite pour la re­con­nais­sance des études fé­mi­nistes dans la re­cherche et à l’uni­ver­si­té. Elle a pu­blié di­vers ou­vrages dont le der­nier, Ri­va­li­tés fé­mi­nines au tra­vail : l’in­fluence de la re­la­tion mère-fille, a été édi­té en 2014 chez Odile Ja­cob.

La grève des ova­listes (Lyon, juin-juillet 1869) par Claire Auzias, Annick Houel.
Ate­lier de créa­tion li­ber­taire, 2016. 180 pages. 14 eu­ros. Ce livre se­ra dis­po­nible le jour de la cau­se­rie.

P.-S.
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Béatrice » 12 Jan 2018, 21:48

samedi 13 janvier 2018

-17 h CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Tri­mards, « pègre » et mau­vais garçons de Mai 68
par Claire Au­zias

Le livre de Claire Auzias pré­sente à la fois la pas­sion que fut Mai 68 en France, mais aus­si sa com­plexi­té, sans oc­cul­ter les di­vi­sions qui exis­taient dans l’ex­trême gauche. Le ta­bleau qu’elle nous pré­sente de ces « tri­mards » et autres mau­vais garçons, nous in­vite à sé­rieu­se­ment ré­vi­ser les lec­tures abs­traites et théo­riques sur la ré­vo­lu­tion. Ce tra­vail confirme qu’une autre his­toire est tou­jours pos­sible.

Tri­mards à Lyon, lou­lous à Gre­noble, zo­nards à Nantes, ka­tan­gais à Pa­ris ou Mou­ve­ment ré­vo­lu­tion­naire oc­tobre à Bor­deaux, pour l’au­teure ce lum­pen­pro­lé­ta­riat était l’autre face de la Ré­vo­lu­tion.

Claire Au­zias a pu­blié « Un mai mi­neur » il y a trente ans, un titre hom­mage à De­leuze et Guat­ta­ri, ar­ticle dans le­quel elle conte ses « mé­moires d’une ré­vo­lu­tion­naire » (IRL, n° 77-78, prin­temps-été 1988, p. 8-26). Elle a aus­si pré­ci­sé quelques as­pects de son Mai 68 dans Claire l’en­ra­gée, un dia­logue avec Mim­mo Puc­cia­rel­li (ACL, 2006).

Ici, elle est his­to­rienne de ce qu’elle connaît si bien, grâce à une abon­dante do­cu­men­ta­tion in­édite. Son tra­vail sur l’his­toire montre que, en scé­no­gra­phie comme en lit­té­ra­ture, les éclai­rages peuvent se dé­pla­cer, se croi­ser, se ren­for­cer et s’illu­mi­ner à l’in­fi­ni.

Tri­mards : « pègre » et mau­vais garçons de Mai 68 par Claire Au­zias. Ate­lier de créa­tion li­ber­taire, 2017. 492 pages. 18 eu­ros.
Ce livre se­ra dis­po­nible au CIRA le jour de la cau­se­rie.

cira.marseille chez gmail.com / http://cira.marseille.free.fr/
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede Pïérô » 26 Jan 2018, 09:53

Samedi 27 janvier 2018 à 14h

Atelier de réflexion

Pour la deuxième année, Ronald Creagh, créateur du site raforum , membre du collectif de Réfractions, sociologue, historien et écrivain, anime au CIRA de Marseille un atelier consacré à la perception et l’affrontement des réalités sociales et culturelles actuelles d’un point de vue anarchiste.

Le prochain atelier aura lieu le samedi 27 janvier 2018 à 14h. :
Espèce d’individu !

Comment la globalisation capte les individus dans des formes de subjectivité collective : dans les grands événements - par exemple les catastrophes, mais aussi les insurrections - comme dans la vie quotidienne. Quelles conséquences en tirer pour une émancipation libertaire individuelle et collective ?
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Re: C.I.R.A, Marseille

Messagede bipbip » 16 Mar 2018, 20:48

Samedi 17 mars 2018 à 17h

Empreintes, l’histoire des frères Baudissard par Quebeuls
en compagnie d’Isabelle Felici

C’est une histoire d’assassins, de bandits, de voleurs, de guerre, de déserteurs, de paysans, de frères, de frontière, d’émigration et de montagne. Une histoire de montagne car elle va se dérouler presque exclusivement dans cet espace de relief qui sera, comme à de nombreuses époques, un refuge et un asile pour des réprouvés. Histoire d’émigration car on verra trois des frères quitter l’Italie pour venir travailler en France et l’un d’eux s’y installer. La frontière, ils en joueront et la franchiront à de nombreuses reprises, d’abord pour le travail, ensuite comme limite administrative leur permettant d’échapper momentanément à leurs poursuivants, quand les recherches se feront trop pressantes à leur encontre. L’histoire des quatre frères Baudissard, paysans d’origine, qui vont chacun jouer un rôle dans ce récit. En 1918, Pietro est âgé de 37 ans, Ernesto a 31 ans, Alessandro 26 et Luigi 19. Deux déserteront, les autres seront exemptés de service, Pietro comme soutien de famille, Ernesto car il est amputé d’un doigt.

Les guerres. L’une, colonialiste, va déraciner un des frères de ses montagnes et lui faire découvrir un autre univers, celui de l’Afrique, de la colonisation et de ses durs combats. Alessandro a 20 ans lorsqu’il part. L’autre, sera la Première Guerre mondiale. La désertion entraîne la suite de l’histoire, elle est punie de mort et les tribunaux militaires italiens l’appliquent généreusement, avec 750 exécutions répertoriées et 15 345 sentences de réclusion à perpétuité. Une prime est offerte pour la capture, mort ou vif, des déserteurs Baudissard. L’histoire de bandits, condamnés à mort par contumace qui dans leur fuite vont voler, cambrioler des personnes parfois du peuple, parfois des propriétaires, peut- être plus riches que d’autres mais pas tant, sans but politique affiché. Leur fuite sera parsemée de nombreux blessés et les rescapés le devront à la chance.

Empreintes : l’histoire des frères Baudissard, 1917-1920 : le gesta romanzesche di tre banditi alle porte di Torino : les bandits des Hautes-Alpes par Quebeuls. Éditions du Fournel, 2017. 184 pages. 22 euros.

http://www.millebabords.org/spip.php?article31412
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