Je ne vois pas pourquoi ce sujet part en eau de boudin.
Que la conscience de classe soit malmenée est indéniable. Que sa renaissance soit un passage obligé pour la lutte des classes me paraît une évidence (A moins que la lutte des classes ne soit plus à l’ordre du jour ?)
Que ce sont des organisations révolutionnaires qui seront à l’origine de cette renaissance m’apparait comme toute aussi évident. Et les lieux de socialisation, y compris ceux qui transmettront la culture ouvrière, devront jouer dans ce domaine, un rôle important.
Après, la question du bricolage et du black, c’est à un autre niveau. Sans être d’accord sur la présentation d’Arthur, je trouve plutôt bien que des militants gardent à l’esprit et expriment la radicalité de leur démarche. On peut comprendre les intérêts particuliers à travailler au noir tout en disant (même maladroitement) que ces débrouilles individuelles ne sont pas la solution pour la classe ouvrière. Voir son intérêt particulier avant celui collectif est une vision à court terme, suicidaire à long terme. Parce que le black, tu le fais quand tu es jeune et que tu as assez d’énergie pour rallonger ta semaine de boulot. Ou quand t’es au chômage et que tu veux te faire des ronds au net, sans cotiser. C’est perdant/perdant. Parce que les bas salaires et le chômage ne sont pas des questions personnelles mais sociales, politiques. Ne pas comprendre çà, c’est être vaincu et tu te fais broyer seul dans ton coin.
La solidarité entre voisins est une chose, la solidarité de classe une autre. C’est comme le gars pas raciste parce qu’il s’entend bien avec son voisin étranger. Les autres étrangers, c’est une autre histoire. La solidarité, elle peut (doit) commencer dans le quartier, mais son aboutissement, sa raison d’être, elle est ailleurs. Il fut un temps où il y avait un chant qui s’appelait l’Internationale. C’est peut-être remplacé par Le Pâté de Maisons maintenant....