Pïérô a écrit:C'est le discour d'ATTAC pour exemple, d'une frange qui ne s'attaque pas aux fondements du capitalisme, mais à quelques facettes, là côté banques, comme un furoncle sur un corps sain, qui fait qu'il est laissé croire qu'il y aurait des responsabilités déconnectées d'une sphère qu'il ne faudrait pas constester.
ATTAC a une démarche classique de la social-démocratie. C'est une organisation qui ne s'attaque pas au capitalisme mais qui cherche à en vivre. La taxe Tobin qui en est à l'origine (même du nom de l'organisation) c'est la ponction des profits des rentiers. C'est tout l'inverse de celle du mutuellisme qui s'attaque aux mécanismes d'accumulation de capital ( émission monétaire, rente, intérêt, l'esclavage salarié) et, à la possession des moyens de productions, pour générer une redistribution naturelle et égale ( égalité imparfaite) du capital.
Pïérô a écrit:cheap a écrit:D'où le mutuellisme. " La synthèse du communisme et de la propriété".
Un capitalisme "humain", un capitalisme "social", un libéralisme éthique ?
"La synthèse du communisme et de la propriété" c'est une phrase de Proudhon. Je l'ai sortie parce que cela allait bien avec le message que je commentais.
Un capitalisme "humain", un capitalisme "social", un libéralisme éthique ? Non!
Pïérô a écrit:cheap a écrit:Si tu te dis "anarchiste", plutôt que social-démocrate, tu es libertarien versus social-démocrate (car il existe des libertariens ultra-libéraux), cheap ?
En fait, ni l'un ni l'autre. Les deux sont à éviter! Le premier car trop idéaliste et spéculatif sur le comportement humain dans un environnement d'usurier et le second par ce qu'il est trop spéculatif et idéaliste sur le comportement humain dans un environnement de politicien. La solution se trouverait selon le mutuellisme dans la véritable socialisation, et non l'étatisation et/ou de nationalisation (nature de l'Etat-Nation), des causes des monopoles étatiques ou financiers. Dit autrement, la socialisation et fédéralisation :
des banques sous forme de banques mutuelles et/ ou de crédit mutuels ( qui appartiennent à leurs utilisateurs), des fonctions utiles contrôlées actuellement par l'Etat comme par exemple la sécurité sociale. Les entreprises resteraient privées mais sous formes de coopératives et d'associations.
Mais il faut avouer qu'il n'y aura pas d'expropriation sous le modèle mutuelliste mais la mise en concurrence, cette fois à armes égales, entre entreprises capitalistes et entreprises coopératives via les banques mutuelles dont les taux d'intérêts seraient plus bas. Mais ça faudrait l'expliquer plus en détail. On assisterait donc à une disparition progressive des entreprises capitalistes par la puissance des crédits mutuels.
Je me relis et je vois que ce n'est pas assez complet pour comprendre. Des textes viendront. Quand, je ne sais pas mais ils viendront!