Damned a écrit:La question de la propriété devra aussi être abordée...
Mais ne brulons pas les étapes.
Par rapport à la pénibilité de certaines taches...ces taches là dans ce nouveau système de valeurs trouveront t'elles toujours des individus pour les remplir ?
Même si on se base sur le volontariat, connaissant la nature humaine, au moins dans les débuts d'une nouvelle société (sans renouvellement achevé des mentalités) je doute que l'on trouve beaucoup de gens capable d'abnégation.
Le moindre temps d'implication est il suffisant ? Si il y a moins de temps d'implication, il y a donc moins de biens crées, donc cela nécessite plus d'individu sur ces taches précises, qui ne sont pas très attractives, du fait que les gens n'en tirent pas assez de "valeur" compte tenu de la pénibilité de la tache. (A pénibilité on peut substituer durée des études pour des taches qui nécessite un haut degré de connaissance ).
Comment convaincre les gens que 1), ce système va dans leur intérêt ? Même pour ceux qui trouvaient leur compte dans l'ancien système de valeur.
2) Ce système fonctionnera ? (Pas de pénuries, pas de gens susceptibles de profiter du système etc...).
Je n'ai pas la réponse, je la cherche aussi...
A mon avis, il faudrait chercher du coté du contrôle/régulation/ de la demande. Etant donné que c'est elle qui est sensée conditionner l'économie (Economie au sens pur, pas l'économie capitaliste). Eviter qu'il y ait une demande "matérialiste", "consumériste", ou "superflue". Mais comment éviter cette demande? Peut être en substituant la demande non satisfaite par des activités sociales... ( Bon ça fais assez marxiste mais pas totalement, ce n'est pas une économie planifiée à la soviétique que l'on cherche.)
Pour l'anarchisme, c'est un plan nouveau à explorer, car il y a commence à y avoir un peu de poussière sur nos classiques...Après je ne suis pas au courant d'étude ou d'ouvrage sur le sujet, si vous en connaissez, s'il vous plait partagez !
La réponse n'est pas si compliquée.
Elle se trouve dans l'augmentation considérable des forces productives qui aurait lieu en cas de suppression de la valeur marchande.
Je crois qu'il est important de rajouter "marchande" à "valeur" pour éviter toute confusion parce qu'il est évident que tout a une valeur absolue en tant que telle, celle qu'on lui accorde.
Les marxistes appellent ça "la valeur d'usage".
Sortir du cadre de la rentabilité et de la quête obligatoire de la plus-value financière qui régit le fonctionnement du système actuel va en effet permettre de produire suffisamment en fonction des besoins et aussi de produire mieux et propre.
En effet , l'état de la production actuelle telle qu'elle est alimentée est faite d'environ 70 % de choses inutiles dont le besoin est induit par cette science spécifique du capitalisme : le marketing.
Dans ces 70 % il y a aussi tout ce que l'on appelle la production à "obsolescence programmée" c'est à dire toutes les marchandises qui sont fabriquées avec une durée de vie sciemment limitée pour qu'elles se périment ou se cassent vite de façon à être à nouveau remplacée dans le but bien sur d'être à nouveau vendues.
Autour de ça il y a une quantité très grande d'énergie, physique ou intellectuelle, dépensée (gâchée) pour maintenir ce système en place.
Ce sont tous les fonctionnaires administratifs de l' Etat ou agents privés utilisés à la répression de ceux qui transgressent les lois du système : parmi eux il y a les policiers, les avocats, les juges, les services douaniers, les politiciens professionnels.
Pour faire tourner le système actuel il faut aussi toutes les personnes employées dans le secteur bancaire et financier.
Il faut enfin tous ceux dont l'occupation permanente est de trouver le moyen de vendre : les publicistes , les agents de marketing.
Tout cela fait beaucoup de monde qui ne serventt pour ainsi dire à rien de concret et d'utile ( tout en nous pourrissant la vie ).
Donc si on y réfléchit bien il y a dans le système actuel une très grande majorité de l'énergie disponible gaspillée non seulement à produire de l’inutile mais en plus du salissant , du polluant, du destructif ( armes ) avec toute la logistique nécessaire à réparer et essayer de nettoyer et de soigner ( très mal du reste )
En supprimer immédiatement l'outil indispensable pour que ce système puisse fonctionner, l'argent, la finalité de l'activité sociale n'est plus le profit financier ( par ailleurs aujourd'hui réalisé en très grande partie par des manipulations fictives ) mais la réponse réelle aux besoins de tous et de toutes.
Aller directement du producteur au consommateur ( qui sont d'ailleurs les mêmes personnes ) en shuntant tous les intermédiaires actuels qui contrôlent tout c qui se fait parce qu'il détiennent des capitaux.
Mais cette détention n'est qu'une organisation spécifique, qu'un système théorique et non pas une fatalité.
Il ne s'agit pas de revenir au troc mais bien d'organiser des échanges non-marchands qui font appel à l'essence même de ce que nous sommes : des êtres qui souhaitent avoir une vie sociale donc participer à son fonctionnement en créant ce pour quoi chacun à une capacité ou une aptitude.
A partir de là, la gestion coordonnée du territoire et de la production devra permettre de dépenser beaucoup moins d'efforts ( et qui n'est pas prêts à faire des efforts quand ils sont faits quand tout le monde y trouve justement son compte ? ) pour produire ce dont nous avons besoin et rien de plus. ( ceci étant à quantifier en commun - les moyens techniques et de communication le permettent déjà )
Enfin concernant la propriété privée, c'est avant tout celle des moyens de production ainsi que les ressources naturelles qu'il faut rendre à la collectivité. Maintenant on peut admettre que toute propriété privée peut être abolie à condition que la liberté d'usage soit possible pour tous et chacun.