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Messagede L'autre facteur » 01 Aoû 2008, 18:43

Le débat sur l'organisation est assez récurent sur le forum, et compte tenu qu'il est vieux comme l'anarchisme, voici un texte de malatesta sur le sujet (auteur que j'aime bien). Le texte à plus d'un siècle et il n'a pris que quelques toutes petites rides :) .


http://kropot.free.fr/Malatesta-organisation.htm
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ORGANISATION REVOLUTIONNAIRE ET REVOLUTION SOCIALE

Messagede Paul Anton » 24 Aoû 2008, 17:36

ORGANISATION REVOLUTIONNAIRE ET REVOLUTION SOCIALE


COMMUNISME ANARCHISTE

Nous sommes "communistes" au sens non vulgaire et non caricatural, à l'inverse de ce qui apparaît à tout bout de champ dans les pages de livres d’histoire et des médias ("régime communiste", "Etat communiste", "parti communiste", etc.). Le véritable communisme est d’essence anarchiste : antiétatique (affirmation de la disparition de l’Etat) et anti-autoritaire. Cela signifie la commune libre et l'association des individus. Quand les opprimés et les exploités décident ensemble, dans les assemblées générales, comment ils vivent et ce qu'ils font pour s’entraider. Quand ils utilisent et mettent en commun par la collectivisation et la socialisation tous les biens et les produits de la terre, selon les mots du poète anarchiste du XVIIIème siècle, Sylvain Maréchal : "On utilise la lumière du soleil qui brille pour tous." Malheureusement, en 1917, le sens de ce terme a été détourné et dénaturé par les bolcheviks, devenant ensuite la risée du reste du monde.

ASSEMBLEES GENERALES, PIERRE ANGULAIRE DE LA SOCIETE LIBRE

Nous sommes "communistes" dans nos idées, dans le but pour lequel nous œuvrons ; nous le sommes également dans notre lutte même. Nous sommes convaincus que, seules, les assemblées générales des usines, des services et des habitants de quartiers ou de localités doivent décider comment organiser les grèves (ou les révoltes), les manifestations et les réunions ; comment résister face à la répression des forces coercitives du système. Elles doivent décider, elles-mêmes, sans les représentants autoproclamés des partis, des syndicats, des députés ou des juges. C’est-à-dire rejeter toute forme de bureaucratie. De telles assemblées générales souveraines sont un gage de succès dans la lutte actuelle, mais aussi un prototype, voire une pierre angulaire de la société libre.
Anarchistes, si vous êtes pour les assemblées générales, puisque vous y voyez une pierre angulaire de la société libre, pourquoi considérez-vous nécessaire la création de "l'organisation anarchiste ouvrière ?" A quoi servent de telles assemblées, pourrait se demander alors le lecteur.
Commençons par le simple constat que les assemblées générales sont très rares dans la Russie contemporaine. La lutte est menée et conduite, ici, le plus souvent par les politiciens des partis et les bureaucrates syndicaux. Leur comité syndical décide de tous les aspects de la grève. Les ouvriers ne se réunissent que pour confirmer les décisions déjà prises par ce comité syndical. D’après eux, la masse, "incompétente", n'est pas capable de s’organiser par elle-même – leur opinion est, hélas, devenue banale. Brisons cette triste tradition coûte que coûte ! C’est pour cela qu’il est d'une importance vitale d’unir les exploités et les opprimés qui défendent le principe de souveraineté des assemblées générales.
Cependant, ces assemblées générales seules ne suffisent pas à ce jour, ce d’autant plus qu’elles ne se réunissent que lorsqu’une grève sérieuse éclate. Le pouvoir se manifeste très vite par les représentants des partis et des syndicats. Ceux-ci arrivent à prendre toutes les décisions sur la conduite de la lutte. Ce sont eux qui parlent, délibèrent et négocient avec les patrons et les autorités pour conclure des alliances sur les dos des travailleurs... Les exploités et les opprimés ne deviennent donc que des figurants, comme toujours sous le capitalisme. Outre ce phénomène, les masses "abdiquent" parfois même leur souveraineté, confiant le soin de penser et de décider aux petits chefs improvisés et aux bureaucrates syndicaux.
Pourquoi ces choses se passent-elles ainsi ?
Les assemblées générales sont généralement un lieu où se prennent les décisions, mais elles ne sont pas une fin en soi. On peut prendre des décisions très différentes, dans cette agora, qui sont contradictoires, voire incompatibles avec les intérêts des exploités et des opprimés en lutte. La forme est fondamentale, le contenu aussi, comme leur harmonie. Car le contenu des décisions est déterminé par ceux qui y participent par leurs besoins, leurs désirs, leurs idées et leurs convictions. Tout ceci dépend d'eux.
Bien sûr, l'homme est un être social (c’est sa spécifié biologique, si on veut). Son comportement est évidemment structuré par de multiples rapports qui peuvent impulser une profonde entraide et la solidarité. Mais les millénaires d’autorité, de domination et de propriété ont gravement déteint sur sa personnalité. Grâce à des vecteurs idéologiques (concurrence à outrance, poursuite d’avantages privés, égoïsme bestial, conformisme plat et consumérisme pervers), le capitalisme a largement contribué à aller dans cette direction. De plus, aujourd’hui, une fraction significative des exploités et des opprimés est prête à échanger sa liberté contre du confort, à se contenter des miettes acquises au prix d'efforts minimaux et, autant que possible, sans recourir à la lutte. Elle ne veut en aucun cas rompre avec le capitalisme.
Par conséquent, si nous voulons que les assemblées générales restent un lieu libre et indépendant, pour que les exploités et les opprimés soient maîtres de leur lutte et de leur destinée, tous les partisans de ce choix doivent s'unir résolument afin de le défendre. Pour mener à bien cette ambition, nous avons besoin d’une organisation révolutionnaire qui unit dans ses rangs les opprimés et les exploités qui veulent lutter consciemment pour le triomphe de la liberté, de la solidarité et de l'acratie. Si, à présent, peu de personnes rejoignent cette organisation révolutionnaire, nous sommes persuadés que nos idées convaincront tôt ou tard, dans un premier temps, une fraction significative des exploités et des opprimés.

NI PARTI NI GROUPE SPECIFIQUE IDEOLOGIQUE

Est-ce que ça signifie que les partisans du "communisme libre" doivent créer un parti politique pour lutter contre le capitalisme sous toutes ses formes ?
Le mot parti contient en lui-même ce que nous refusons. Il signifie ni plus ni moins qu’une "parti-e" du peuple agit pour défendre ses propres intérêts de classe. Un parti est formé par ceux qui prétendent aux postes de chefs afin d’être des représentants institués. Ceux-ci veulent que les exploités et les opprimés leur confient le rôle de conduire la lutte. Les membres d’un parti agissent toujours selon les instructions venues d'en haut, même quand, par exemple, ils agissent à la base en direction du milieu populaire. – "Confiez-nous la représentation de vos intérêts. Nous ferons alors…" disent-ils aux exploités et aux opprimés.
Peu importe de quel parti il s'agit, parlementaire, d'avant-garde ou les deux. Dans le premier cas, les dirigeants tentent de représenter les intérêts des différentes classes de la société en promettant tout et n’importe quoi, mais en ne satisfaisant exclusivement que les détenteurs de la richesse et du pouvoir. Dans le deuxième cas, les dirigeants s’autoproclament minorité éclairée du peuple, une élite naturelle qui n'est pas comprise et estimée par les maîtres du moment. Cependant, les objectifs et les tâches de ces partis sont toujours les mêmes : s'emparer du pouvoir, installer un gouvernement et abandonner continuellement, au final, les intérêts des exploités et des opprimés.
Nous n'avons pas l'intention de construire un parti politique. Nous ne voulons pas rester non plus un groupe idéologique de propagande qui se limite à la diffusion simple de nos idées, bien que nous soyons parfois forcés de commencer de cette manière. C'est trop peu pour nous de fréquenter la masse là où elle se trouve et de lui parler. Il est insuffisant pour nous d'aller aux meetings et aux assemblées générales des grévistes ou des habitants. Nous ne voulons certainement pas être un groupe idéologique qui produit des analyses, en synthétisant l'expérience de la lutte et en faisant la leçon aux frères de classe - guidés et dirigés de ses hauteurs scientifiques ou culturelles avec plus ou moins de morgue.
La théorie est morte sans la pratique. La conceptualisation pure dans une tour d`ivoire est impuissante sans une réelle confrontation dans le champ social, d’où l’on dégage l’enseignement de l’expérience. Des idées (a fortiori les nôtres, celles du "communisme-anarchiste") ne peuvent qu’avancer dans le monde que lorsqu’elles sont capables de générer une force sociale. Cela sous-entend, logiquement, que le mouvement social reprenne à son compte plusieurs de nos idées telles que l’acratie et l’action directe, avec l’idéal de liberté. Nous aspirons à ce que le mouvement social détruise ce système pour le remplacer par un nouveau.
La lutte contre le monde actuel de l’autorité, de la domination, de l’exploitation et de l'injustice commence en résistant contre chaque atteinte à notre vie et à notre liberté : des grèves pour l'augmentation du salaire, la diminution du temps de travail, la réduction de notre exploitation, par conséquent, et l’accroissement du temps libre, pour notre auto-développement ; des rassemblements contre la construction de maisons pour les riches et contre la replanification commerciale des quartiers où nous habitons ; de l'opposition à la construction et l'installation des industries produisant des énergies nuisibles à notre santé et à la nature. Autrement dit, elle commence par des actions au moyen desquelles les exploités et les opprimés défendent leurs droits et leurs intérêts de classe, jusqu`à pouvoir changer le système social.
Cela concerne avant tout la sphère du travail, qui nous asservit à chaque instant. C’est-à-dire dans la place que nous occupons au niveau du procès de fabrication, de production et de reproduction du capital (le lieu où nous vivons et où nous faisons nos études)... Notre absence de droits se trouve là où demeure le fondement de notre esclavage de tous les jours : l’extraction de la plus-value placée centralement dans l'immense mécanisme totalitaire de notre humiliation et de notre servitude. Nous passons la plupart de notre vie au travail, en vendant notre corps et notre cerveau pour un maigre salaire. Nous dépensons, ensuite, le reste du temps pour reprendre un peu d’haleine, nous détendre, bien dormir, nous mettre en "ordre relatif" et repartir afin d’être plus productifs et rentables. Nous sommes ravalés au rôle d'une machine qui est juste l’appendice d’autres machines de métal et de plastique. C'est précisément là où nous créons la plupart des biens indispensables pour la vie que nous dépendons totalement de n'importe quel caprice de nos maîtres (patron ou chef), qui usurpent les biens sociaux réalisés par nous-mêmes à leur seul profit… C'est pourquoi nous tentons de mettre la sphère du travail (l'entreprise ou le service où nous travaillons, l'école ou l'université où nous étudions) au centre de notre résistance contre le capital et l'Etat, qui nous oppriment, sans nier pour autant tous les autres aspects de la domination : le consumérisme, l’enfermement, la religion, la famille, etc.

PAS DE SYNDICAT SANS IDEOLOGIE

Quelqu'un pourrait nous suggérer d'entrer activement dans un syndicat ou d’en fonder un nouveau ? Nous devons répondre "non" !
Les syndicats ont émergé au XIXème siècle pour remplacer le plus souvent les associations des producteurs (les corps de métiers ou les unions), dissoutes et détruites par le capitalisme. En s'unissant dans les unions selon les professions, les ouvriers ont tenté de s’entraider dans le travail et la vie. Beaucoup de ces unions ont justement agi comme des sociétés de résistance en luttant pour l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail et la diminution du temps de travail. Ces ouvriers ont également agi souvent de manière révolutionnaire, en menant des grèves agitatrices ou des grèves générales. Ils ont aussi favorisé l’émergence d’une culture ouvrière qui s’opposait au capitalisme. Car elle proclamait clairement et ouvertement une finalité révolutionnaire.
Néanmoins, toutes les organisations syndicales, y compris même les plus révolutionnaires, ont toujours eu une faiblesse. Elles ont été conçues en partant des conditions matérielles des travailleurs dans la société existante. Certes, celles-ci étaient liées au contexte d’horrible misère des deux siècles précédents. Le capitalisme n’entendait satisfaire aucun besoin des travailleurs, jusqu’à ce qu’il fût mis au pied du mur, à savoir : la possibilité d’en finir avec lui. Toutefois, cette épreuve a été perdue par les travailleurs. Il s’est trouvé que le capitalisme, dans sa variante industrielle, s’est restructuré par l’avènement du fordisme et du taylorisme. Ces derniers se sont caractérisés par "une production impersonnelle de masse", fondée sur le découpage et le chronométrage des tâches (parcellisation), l’apparition des chaînes ou des lignes de montage, etc. En se passant d’un certain "savoir-faire technique" des ouvriers, les capitalistes pouvaient donc réduire les frais de production. Des produits standards ont commencé à envahir le marché, en stimulant le jeu de l’offre et de la demande. La bourgeoisie humaniste et progressiste (via l’Etat) a été capable d’accepter un certain nombre de revendications immédiates des ouvriers. Elle y a parfaitement trouvé son compte : le taux de productivité s’est intensifié au maximum tout en pressurant davantage la force de travail par une diminution du temps de travail ; la masse salariale s’est élevée, tout en conservant et en réalisant d’énormes gains. Le mieux-être des travailleurs n’a pas forcément engendré la destruction du système.
En ne restant que dans le cadre de ce dernier, au lieu de lutter pour une autre société, les syndicats se sont également ouverts aux opprimés et aux exploités possédant des convictions très différentes, qui ne voulaient pas nécessairement risquer une rupture avec le capitalisme et l’Etat, préférant même chercher des maîtres plus conciliants, comme les chefs des partis socialistes, puis les bolcheviks. En confiant la lutte pour leurs intérêts aux mains de ces aventuriers avides de pouvoir, les membres des syndicats se sont limités volontairement à la défense du niveau de vie : le pouvoir d’achat (si l’on préfère). Une dualité a ainsi émergé : la lutte politique aux partis et la lutte économique aux syndicats. Ces derniers se sont peu à peu réorganisés selon le même schéma de la représentation parlementaire. Une bureaucratie a grandi et est devenue omnipotente à l’intérieur des organisations syndicales. Ces membres ont été rabaissés à de simples figurants : payeurs de cotisations et exécutants de décisions prises par la bureaucratie. Finalement, les syndicats sont aujourd’hui des appareils idéologiques d’Etat, bien qu’ils s’en défendent, soi-disant, au moyen du neutralisme idéologique (même le syndicalisme- révolutionnaire).
Nous ne voulons pas de ce syndicalisme revendicatif qui négocie uniquement un meilleur taux de la valeur de la force de travail. Nous refusons de nous contenter de l'amélioration simple de notre situation d’esclave moderne. Nous n’acceptons pas que l’on parcellise, fragmente et cloisonne la lutte contre le système. L’idéologique, le politique, l’économique, le culturel… sont interdépendants, consubstantiels, voire dialectiquement et transversalement liés. Nous souhaitons vivre non seulement mieux, mais aussi autrement. Nous voulons juste être libres !

UNION OUVRIERE A FINALITE COMMUNISTE ANARCHISTE

L'organisation révolutionnaire que nous voulons construire n'est ni un parti et ni un syndicat. Elle est dans son mode d’organisation une union (ou association) ouvrière, rassemblant les travailleurs qui résistent contre l'exploitation et l'oppression de tous les jours, dans le cadre des revendications immédiates (énumérées précédemment), ces dernières n'étant pas une fin en soi. L’union ouvrière, ou plutôt "les sociétés ouvrières de résistance" - ne sont pas fondées uniquement que sur celles-ci. Elles sont seulement un moyen pour qu’ils prennent conscience de leur subjectivité (une classe en soi et pour soi), lorsqu’ils font preuve de solidarité et d’entraide pendant la lutte, lorsqu’ils en viennent à remettre en cause l’autorité, l’oppression, la propriété, l’inégalité, etc.
C’est seulement en défendant de front tous leurs droits, que les travailleurs pourront surmonter l’égoïsme, acquérir la dignité humaine en se réveillant de la léthargie séculaire et en se rendant compte aussi qu’il faut en finir entièrement avec le système capitaliste. C`est pourquoi nos sociétés ouvrières de résistance (professionnelles et interprofessionnelles) sont en même temps des organisations idéologiques dont la finalité est le "communisme-anarchiste".
Nous sommes donc pour l’union ouvrière qui regroupe les travailleurs pleinement conscients des principes du "communisme-anarchiste". C’est-à-dire qu’ils sont libres de toute forme de bureaucratie, de politicaillerie et d’arrivisme. Toutes leurs décisions sont prises dans les assemblées générales ou à l'échelle supérieure d'un niveau local par leurs mandatés. Ces derniers sont seulement la "voix" de ceux qui les ont désignés.
Ses unions ouvrières ont la vocation de réaliser un travail idéologique de propagande et culturel pour diffuser les principes et la finalité du "communisme-anarchiste", en paroles et en actes. Ces unions ouvrières doivent être en capacité de préparer, mener des grèves et autres actions contre le joug du capital et de l'Etat. Notre but est que les travailleurs s’imbibent des positions du "communisme-anarchiste", qu'ils commencent à penser et agir comme tel, indépendamment de nos unions ouvrières.
Alors, les assemblées générales créées par eux - aujourd’hui si rares et si instables - peuvent se transformer, dans le futur, en des structures régulières, constantes et permanentes issues de l'auto-organisation et de l'autogestion sur la base du communisme libre. Nous appellerons celles-ci les conseils, les soviets ou les assemblées populaires (selon les us et coutumes de chacun). Alors, en nous inspirant des idées et des principes du "communisme-anarchiste", nous, les exploités et les opprimés, irons au grand soir, à l'assaut ultime des bastions de ce vieux monde.

Vadim, du KRAS-AIT Moscou avec la collaboration de la CNT-AIT Caen.







KRAS-AIT
c/o V.Damier, ul.Dobroslobodskaya, d.15/17, str.2, kw.40.
105066 Moscow
RUSSIA
E-mail: comanar@mail.ru
Web: http://www.kras.fatal.ru

CNT-AIT
BP 2010
14089 Caen cedex
htpp://cnt.ait.caen.free.fr
cnt.ait.caen@free.fr

Paul Anton
 

Organisation formelle/informelle

Messagede chaperon rouge » 03 Mar 2009, 22:18

Bonjour, je voudrais en savoir plus sur l'organisation anarchiste informelle et l'organisation formelle et les critiques qui sont faites d'une part et de l'autre. Les débats c'est plutôt foutoires, je préfèrerais des textes qui synthèse bien (non-interminable svp) si vous pouvez m'en donner en référence, merci.
GUERRE À LA GUERRE, À BAS TOUTES LES ARMÉES
chaperon rouge
 
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Re: Organisation formelle/informelle

Messagede Berckman » 05 Mar 2009, 14:52

Salut
je ne connais pas de "textes de synthèses".
Il y a qqs textes par contre qui traitent de cette question, mais pas de manière exhaustive, et pas nécessairement uniquement en terme d'organisation anarchiste.
"La tyrannie de l'absence de structure" Jo Freeman
Si tu lis l'anglais :
http://www.wsm.ie/story/1027 (sur le courant insurrectionaliste, mais qui traite donc aussi de la question de l'organisation informelle).

Sinon, ben je suis précisément en train d'écrire là dessus (pas une "synthèse" mais un point de vue sur l'organisation qui trait cette question) mais bon tu voulais qqc de court, ça fait déjà l'équivalent de 40 pages A5 et je suis loin d'avoir fini.
:)
On en avait déjà causé dans fil "théorie" autour justement du texte "la tyrannie de l'absence de structure"...
Berckman
 

La convergence concrète avec les anarchistes

Messagede barcelone 36 » 18 Juin 2011, 16:41

Ce texte issu de la réflexion de plusieurs militants a servi de base d'introduction au débat en séance plénière sur la stratégie et les axes d'intervention de la Fédération anarchiste lors de son 68e Congrès à Corbigny. Il nous a semblé important de le publier ici :

LA CONVERGENCE CONCRETE AVEC LES ANARCHISTES

Une situation objectivement favorable à l’anarchisme, mais…

Avec l’effondrement du bloc soviétique, le recul du stalinisme et du communisme autoritaire devait nous libérer la voie. Mais c’est la contre-offensive libérale (ou néo-libérale) qui l’a emporté, avec ses trois corollaires : la droitisation de la social-démocratie, l’impasse de l’écologisme partidaire et le développement du post-fascisme (en Italie d’abord avec Gianfranco Fini, en France ensuite avec Marine Le Pen). Parallèlement, le mécontentement populaire n’a jamais été aussi fort, non seulement dans la France de Sarkozy, mais aussi dans la Grèce ou l’Espagne dirigées par des socialistes, au Portugal et actuellement au Royaume-Uni.

Pour autant, le mouvement anarchiste et singulièrement la Fédération anarchiste restent faibles, et ne se développent pas. Alors que le mouvement social français a été défait en 2010, et que les révoltes grondent autour de la Méditerranée, la question de la convergence des luttes pour la révolution reste non résolue. Les acteurs du mouvement social anticapitaliste recherchent plus ou moins confusément cette issue où un puissant mouvement fédérateur submergerait un système économique intolérable et une organisation politique discréditée. Les élections cantonales en France de mars 2011 confirme en outre que le premier parti est celui des absentionnistes. Il est désormais à peine nécessaire de démontrer la corruption et l’impasse des partis politiques dont le peuple français est majoritairement convaincu.

Les alternatives décousues

Toutes ces aspirations nécessitent une stratégie qui structure la convergence des individus et des organisations sociales, syndicales, politiques, associatives ou informelles, désespérés de l'impuissance à grouper les diversités oeuvrant pour une société post-capitaliste et autogestionnaire.

A ce jour et en France, les réponses apportées n’ont pas été satisfaisantes. En 2010, le champ syndical a montré une fois de plus ses divisions profondes. A part certains secteurs, il a renoncé à son ambition historique de valoriser l'unité dans le monde du travail. Des organisations politiques ont tenté de rassembler sur des bases idéologiques hétéroclites, mais leurs efforts ont fait long feu.

D'autres encore, dans le cadre du mouvement altermondialiste, par l'intermédiaire de Forums sociaux, internationaux ou locaux, essaient de travailler au "mouvement des mouvements", opposé au capitalisme néo-libéral.

Ces divers types de réponses, auxquels nous nous associons parfois (forums sociaux, syndicalisme), sont des éléments d'une problématique de la convergence. Les "micro-résistances", aujourd'hui si valorisées, sont à la fois le constat d'un échec à pouvoir rassembler plus largement, et la reconnaissance que nos réalisations ne pourraient être que des contre-pouvoirs locaux.

Les anarchistes doivent avoir pour ambition, et stratégie, de participer encore à ces efforts mais en proposant une autre direction : la convergence des groupements autogestionnaires à l'échelle des territoires, celui de la commune sans oublier le lien fédéral. Ce qui implique l'usage du décloisonnement sectoriel ou géographique, l'acceptation de la diversité organisationnelle, et la conscience qu’il s’agit d’une construction à partir des capacités et volontés réelles des acteurs tels qu’ils sont et non tels que nous aimerions qu’ils soient.

Les alternatives à coudre

Nous ne partons pas de rien. Il y a eu récemment les coordinations locales inter-secteurs qui sont apparues au cours du mouvement sur les retraites sur la base d’un fonctionnement autogestionnaire, à partir d’assemblées générales souveraines et avec des pratiques d’action directe. Pour le moment, ces coordinations sont en veilleuse, après s'être dotées d'outils de coordination.

Il y a aussi les groupements les plus divers de type Amap qui, au-delà de leurs insuffisances, offrent l’intérêt de réfléchir à nouveau sur les modes de production et de consommation, de promouvoir de nouvelles pratiques à la limite de l’économie marchande (produits sains, agriculture biologique ou raisonnée, circuits courts, convivialité, démocratie directe…).

Il est réjouissant et fondamental de constater que ces mouvements sont largement nés en dehors du mouvement anarchiste, mais qu’ils en portent bon nombre de ses idées ou pratiques. Cela confirme que le projet sociétaire anarchiste n’est pas un dogme, mais qu’il est présent dans les aspirations des individus et des sociétés.

Les anarchistes sont nombreux à s'y engager, et sont confrontés à divers défis entremêlés comme :

le risque de la bureaucratisation (avec une possible multiplication des permanents, d’abord pour des motifs “techniques”, puis de plus en plus dans une position de contrôle sinon de défiance vis-à-vis de la base);

l’inféodation à des institutions officielles et administratives (via, notamment, la demande de subventions).

La présence résolue des anarchistes dans ces groupements est essentielle non seulement d’un point de vue stratégique mais également d’un point de vue humain car la désintégration sociale s'accélère.

Pour le moment, les groupements autogestionnaires ne font peur à personne. Mais s'ils s’étendent, et si ils gagnent les couches les plus défavorisées, ils menaceront bien des intérêts. Il faudra savoir résister et s’opposer encore plus nettement à ce moment-là. Il faut déjà s’y préparer, au moins dans les esprits. La présence anarchiste n’en est que plus souhaitable dans cette perspective.

Dépasser le clivage léniniste réforme ou révolution

C’est sur ces questions concrètes que doivent s’engager les anarchistes, sans avoir peur de se faire taxer de réformistes. L’opposition binaire entre réforme et révolution relève d’ailleurs d’une culture léniniste qui n’est pas la nôtre, mais qui, après mai 68, vu notre faiblesse, nos insuffisances et nos inclinaisons pour le romantisme révolutionnaire chez certains, nous ont trop éloigné du terrain concret. Le peuple et les classes travailleuses, qui n’ont jamais été aussi nombreuses dans le monde mais dont la conscience de classe reste faible, n’ont pas besoin de dogme ou de grands discours, mais de solidarité concrète à partir de laquelle se fondent, si possible, une réflexion et un débouché révolutionnaires.

Au cours de leur longue histoire, les anarchistes ont souvent contribué à mettre en oeuvre des outils facilitant la convergence. Ces outils, de l'Association Internationale des Travailleurs à la Fédération des Bourses du travail en France, des organisations syndicales aux groupements coopératistes ou mutuellistes, ont souligné une éthique libertaire d'entraide et de solidarité comme ferments nécessaires pour résister à l'injustice. Notre mémoire collective se souvient de ces participations souvent décisives, car ce fut aussi l'occasion de réaliser des groupements humains conformes à la société que nous appellons de nos voeux.

Toutes choses égales par ailleurs, la construction de la convergence de collectifs autogestionnaires au début du XXIe siècle représente un enjeu similaire à la construction du syndicalisme au début du XXe siècle. Le contexte n’est pas identique, mais les mêmes erreurs (purisme, dogmatisme, velléitarisme, insouciance) ne doivent pas être renouvelées vis-à-vis des dérives politiciennes et autoritaires qui se profilent.
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Re: 68è congrès de la FA

Messagede kuhing » 19 Juin 2011, 13:40

barcelone 36 a écrit:
Ce texte issu de la réflexion de plusieurs militants a servi de base d'introduction au débat en séance plénière sur la stratégie et les axes d'intervention de la Fédération anarchiste lors de son 68e Congrès à Corbigny. Il nous a semblé important de le publier ici :

LA CONVERGENCE CONCRETE AVEC LES ANARCHISTES


Toutes choses égales par ailleurs, la construction de la convergence de collectifs autogestionnaires au début du XXIe siècle représente un enjeu similaire à la construction du syndicalisme au début du XXe siècle. Le contexte n’est pas identique, mais les mêmes erreurs (purisme, dogmatisme, velléitarisme, insouciance) ne doivent pas être renouvelées vis-à-vis des dérives politiciennes et autoritaires qui se profilent.


Je trouve ce texte intéressant parce qu'il rejoint des problèmes que nous vivons localement dans notre intervention pratique mais aussi dans les relations avec certains camarades.
Je vais y apporter une contribution au vu de notre expérience.

Sur la faiblesse du mouvement anarchiste et la difficulté de regrouper

C'est je crois déjà une bonne chose que les personnes qui on rédigé ce texte se posent les questions en ces termes.

On pourrait effectivement considérer les groupes ou collectifs anarchistes comme des lieux de rencontre , de discussion voire de convivialité.
C'est toujours agréable de rencontrer des gens qui partagent de près ou de loin des idées proches des siennes.

Mais cela va plus loin que ça.

Comme c'est précisé ou suggéré dans ce texte, la crise systémique du capitalisme est sans précédent à cause notamment de sa mondialisation et de son interdépendance.
Les léninisme et post-léninisme, niant la liberté individuelle, n'ont en rien apporté de réponse ,pire encore, ils ont abouti comme en URSS ou en Chine à un retour à un capitalisme encore plus sauvage.

Une troisième voie est donc nécessaire et le projet libertaire qui refuse de s'adapter à ce système qui n'est plus réformable, me parait être la seule issue.
Les anarchistes ont donc un rôle à part entière à jouer dans la situation sociale.
Il ne s'agit pas de s'ériger en déclencheur ou en direction d'un processus révolutionnaire ni de prescrire un schéma de société mais d'être suffisant présents au sein même de la population pour proposer une nouvelle façon de fonctionner qui s'imposera d'elle-même comme une évidence.

Alors pourquoi le mouvement anarchiste progresse peu dans son ensemble ?

Je crois qu'il faut faire une différence entre les idées anarchistes qui elles germent de plus en plus dans les consciences individuelles et collectives et leur transcription en terme de regroupements structurés et, ces réseaux coordonnés sont nécessaires.

Mon expérience m'indique qu'il s'agit avant tout d'une question de méthode.

Nous sommes partis sur ma région de rien.
Il ne s'agit pas ici de se vanter mais d'expliquer la façon que nous avons choisi pour regrouper parce qu'elle marche.
J'étais seul au départ et, quand ma situation personnelle me l'a permis, je me suis posé la question d'adhérer à une organisation existante.
Je les ai contactées quasiment toutes, mais quelque chose me retenait pour en intégrer une.

Outre l'obligation quelque part de se plier à un programme même large ou à un mode de fonctionnement organisationnel, ce qui est une contrainte en tant quel telle, c'est la méthode qui me paraissait éronnée .

Un regroupement anarchiste devait avant tout, pour moi, émerger de l'endroit même ou il serait et non de l'affiliation à une structure nationale existante , fut-elle souple et fédérative.
C'était, à mon avis, une garantie d'auto-contrôle.

J'ai eu la chance de trouver l'adresse d'une personne de ma ville qui avait signé un appel pour l'unité des libertaires et nous nous sommes rencontrés.
Elle n'assiste plus d'ailleurs à nos réunions depuis longtemps mais aujourd'hui , quatre ans plus tard, notre collectif se réunit régulièrement avec en moyenne douze personnes et nous avons mis en place un liste de diffusion internet qui en comporte un peu moins de 60 ( la copine du début y est inscrite )
Nous organisons des stages des conférences publiques et les militants des autres organisations nous connaissent maintenant bien.
Nous avons depuis peu un local à Nice et nous sommes en passe d'y mettre en place une librairie alternative et un café associatif autogéré.
Nous avons une petite radio internet en phase de réorganisation, elle devrait repartir d'ici quelques jours avec un camarade chargé de la programmation.

Tout ceci pour dire que cette méthode qui peut être considérée comme inverse à la façon traditionnelle de procéder lorsque l'on estime nécessaire de s'engager dans le mouvement anarchiste est beaucoup plus fructueuse que celle de prendre une carte à une organisation libertaire ou anarchiste existante qui sont d'ailleurs pour la quasi totalité issues de scissions.
Notre regroupement émerge au contraire d'une création.

Ensuite ce qui est dit sur l'ouverture à des idées qui ne sont pas dogmatiques en coule de source puisque ce sont les membres du collectif eux-mêmes qui en fabriquent l'orientation et chacun défend sa façon de voir les choses : il y a parmi nous des pacificistes et d'autres qui le sont moins par exemple.
Mais nous avons entre nous tous des bases d'accord minimales qui nous relient :

-Destruction du capitalisme
-Mise en commun des ressources naturelles et autogestion
-Liberté individuelle et collective
-suppression de l' Etat

Nous avons décidé de ne pas fonctionner à l' unanimité et quand un consensus n'est pas attend, le vote tranche.

Cette façon de fonctionner ne convient d'ailleurs à tout le monde et dernièrement un camarade rencontré il y a environ 6 mois dans une manif, ancien du groupe Louise Michel de Paris, et qui avait intégré notre collectif à décidé récemment d'en sortir.
Pour lui nous n'étions pas assez anarchistes.
Bien sur, lui l' était et, il préfère le rester seul .
Ceci dit il reste plus ou moins en contact et a même participé au deuxième stage de désobéissance civile que nous organisons ce week-end.
Il représente peut-être l'image qu'on l'on peut se faire de l'ancienne génération des membres de la Fédération Anarchiste.

Eviter tout dogmatisme

Il faut comme c'est précisé dans le texte "convergences" effectivement élargir notre champ d'action. Aller à la rencontre des gens qui cherchent des solutions et ne se dirigent pas spontanément automatiquement vers l'anarchisme.
IL faut que l'anarchisme dépasse cette étiquette d'idéalisme souvent ancrée dans les esprits pour devenir un projet crédible pour monsieur et madame "toulemonde".
C'est ce que nous essayons de faire et je crois que nous y arrivons chacun et chacune avec sa façon de faire .
kuhing
 

Re: La convergence concrète avec les anarchistes

Messagede Pïérô » 20 Juin 2011, 11:13

la question organisationnelle est justement la faiblesse du mouvement anarchiste et je ne partage donc pas ce que dit kuhing. Nous avons aussi connu sur Tours ce type de structure en groupes ou collectifs libertaires large, et encore aujourd’hui sous forme d’espace associatif autour d’outils ("Demain Le Grand Soir" : émission de radio, petit mensuel gratuit, site : http://demainlegrandsoir.org/), mais pour moi la force collective qui fédère au delà de la dimension locale est essentielle pour un mouvement révolutionnaire. Je pense aussi que l’absence de projet sociétaire est une autre faiblesse aussi. Il n’y a dans ce qui est décrit rien de bien nouveau pour le mouvement anarchiste qui souvent arrive à fédérer localement et dans des démarches très localistes alors que nous devrions déjà avoir construit des liens solides et organisationnels au moins à l’échelle européenne, sans parler de l’absence d’internationale réelle.

Ceci-dit, il me semble que ce texte soulève des pistes interessantes en une sorte de mouvement pouvant fédérer des groupement ou espaces collectifs actifs dans le domaine des luttes sociales et développant des espaces transverseaux en auto-organisation et d’autres actifs dans celui des alternatives en actes, avec une invitation aussi aux anarchistes à s’inscrire d’avantage dans ces domaines, et se fédérer d’avantage.
Mais au delà des intentions, je trouve que çà manque de développement et de rapport au concret, et si Barcelone36 a assisté aux débats introduits par ce texte, çà serait bien pour éclairer d'avantage qu'il puisse nous faire part justement de ce qui a pu être avancé.
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: La convergence concrète avec les anarchistes

Messagede barcelone 36 » 20 Juin 2011, 18:03

et si Barcelone36 a assisté aux débats introduits par ce texte, çà serait bien pour éclairer d'avantage qu'il puisse nous faire part justement de ce qui a pu être avancé.

et non malheureusement je ne fais que relayer...je n'étais pas au congrès :cry:

mais si des camarades passent par là...
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Re: organisation

Messagede bipbip » 01 Juil 2018, 16:25

Anarchisme social et organisation : une introduction

Le mouvement anarchiste, loin des idées reçues, a toujours accordé une place importante à l’organisation. Anarchisme social et organisation apporte un regard actuel sur le sujet, tout en mettant en valeur les acquis historiques du mouvement libertaire.

Écrit dans un contexte de développement des luttes populaires et de renouveau de l’anarchisme sur le continent sud-américain et sur le plan international depuis les années 90, ce texte apporte une réflexion utile au mouvement social comme au mouvement libertaire international, fondée sur l’expérience acquise au sein des mouvements populaires par des militantes et militants de la Fédération Anarchiste de Rio Janeiro

Nous reproduisons ici un extrait de l’introduction d’Anarchisme social et organisation.

... https://albruxelles.wordpress.com/2018/ ... roduction/


Anarchisme social et organisation – FARJ

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Sommaire
Introduction
Chapitre 1 – L’anarchisme social, la lutte des classe et les relations centre-périphéries
Chapitre 3 – La société de domination et d’exploitation : le Capitalisme et l’Etat
Chapitre 4 – Les objectifs finaux : la révolution sociale et le socialisme libertaire
Chapitres 5 et 6 – L’organisation et la force sociale Et Les mouvements sociaux et l’organisation populaire
Chapitres 7 et 8 – Pratique et insertion sociale
Chapitres 9, 10 et 11 – L’organisation spécifique anarchiste Production et reproduction de la théorie La propagande anarchiste Formation politique, relations extérieures et gestion des ressources
Chapitres 12 et 13 – L’organisation spécifique anarchiste Rapports entre l’organisation spécifique anarchiste et les mouvements sociaux La nécessité de la stratégie, de la tactique et du programme
Chapitre 14 – L’especifismo et les autres conceptions de l’organisation anarchiste

à lire en ligne : https://www.cga-rp.org/blog/2016/05/07/ ... tion-farj/
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