Dorhinell a écrit:La question du comment se pose donc. Historiquement, on peut se baser sur la Commune : les habitants de Paris capables de se battre étaient, je crois, mobilisés d'office. Si on considère que la révolution sera approuvée par la majorité des gens, ce qui est le minimum pour une révolution, on peut se dire que les gens décideront d'eux mêmes de s'organiser pour défendre... Parce que j'aime pas cette notion d'incorporation forcée dans l'armée, c'est quand même assez peu anarchiste.
Pour ma part je suis contre l'incorporation forcée dans l'armée. Par contre, il faudra forcément être armés, entraînés, etc. Quelque chose qui a pas mal fait défaut pendant la guerre d'Espagne par exemple.
Dorhinell a écrit:Empêcher les stals, trostkos, et autre maos de prendre le pouvoir, ça doit pas être bien compliqué, dans le cadre d'une révolution radicale (révolution non réformiste et petitàpetitste, quoi). Les gens, brusquement, se retrouvent sans chef. Deux solutions : soit ils préfèrent avoir un chef -et hélas, c'est pas si rare-, soit il veulent la liberté. La révolution doit garder son intégrité : pas de massacre des stals, de diffamation des trostkos... À mon sens, il faut plutôt que les gens comprennent, par les AGs, les réunions, les rassemblements, qu'être libre c'est quand même pas si mal, que l'homme peut être son propre chef. Là, on aura fait un pas énorme quand les gens auront compris ça... Et que ce soit dans le cadre d'une révolution ou pas.
Non, les gens ne se retrouvent pas brusquement sans chefs. Il y a toujours eu des leaders, que ces derniers l'aient choisi ou non. Makhno, Durruti, Malatesta,... Ce sont des leaders, qu'on le veuille ou non. Il-les ont un poids dans la détermination du devenir de la révolution, une influence sur ce que vont penser et faire les gens.
Sur l'intégrité de la révolution, c'est très facile de dire "il faut tuer personne". Ça n'est malheureusement jamais arrivé, une révolution radicale sans morts. Les stals (qui n'existent quasiment plus, donc ce n'est pas vraiment eux que je crains) et les trotskistes ne sont pas aussi angélique et n'hésiteront probablement pas devant des exécutions sommaires. Le rapport de force si conflit il y a, sera en notre défaveur si nous raisonnons en termes d'affrontement de courants politiques, car nous sommes moins nombreux-euses.
Effectivement c'est au travers la lutte que les gens s'éduquent.
1 - empêcher une contre révolution de nous exterminer. Il y aura toujours des gens qui voudront revenir en arrière et qui nous combattrons les armes à la main.
2 - vaincre l'ennemi extérieur qui ne manquera pas de venir en aide au "pouvoir légitime"
3 - en empêchant les stals et trotskards de prendre le pouvoir
4 - le tout en gardant le côté autogestionnaire et libertaire des AG et des entreprises et sans recréer d'État centralisé.
1 - alors il nous faudra nous battre nous aussi les armes à la main. il y aura des emprisonnements des contre-révolutionnaires ou des exécutions. Il serait illusoire de penser que la seule discussion résoudrait ces problèmes.
2 - Si la révolution ne s'étend pas au monde entier, elle est vouée à l'échec. Car nous serions obligé-es de nous armer pour faire face à l'ennemi extérieur, à constituer une armée de métier pour ne pas nous faire écraser... Et après cela, soit la révolution est écrasée par les pays ennemis, soit elle se change en dictature. Dans tous les cas elle rate.
3 - ça, comme je l'ai dit plus haut, ce sera très difficile si nous sommes seul-es à penser qu'il faut détruire l'Etat. C'est pourquoi être organisé-es pour être efficaces, faire une propagande efficiente, acquérir des réflexes militants etc est très important. Ainsi, nos idées seront partagées plus facilement, et ce sera une partie importante de la population qui partagera nos idées.
4 - idem que point 3.