
D'un "état" (fédéral) transitoire ? , j'ai plutôt titré : la "transition révolutionnaire"
nous construirons un monde horizontal, basé sur le pacte fédéral et la libre association,
Il faudra les combattre. Et qui pourra les combattre ? Des communes librement fédérées, ou bien un "pouvoir" coordonné (même fédéral), défendant une nouvelle légalité, c'est à dire, même si le mot est choquant, un "état" (fédéral) transitoire ?
"comment" ça pourrait se passer
Donc il y a régulièrement dans l'histoire des situations de double pouvoir : un mouvement social, insurectionnel, qui s'organise dans les luttes à partir des grèves, des occupations, des conseils de travailleurs et un pouvoir "légal" décrédibilisé mais qui conserve la main mise sur l'armée, la police, le pognon des riches.
Il faudrait attaquer "l'idéologie étatique" et quand plus personne ne partagera cette idéologie, l'état disparaîtra !
Attendre la fin de "l'idéologie de l'état", c'est dès à présent borner la lutte révolutionnaire à la diffusion propagandiste, à l'écriture, à la bataille culturelle
Les moyens conditionnant la fin, si l'on met en place des moyens inappropriés pour atteindre l'objectif souhaité, on aboutira logiquement à autre chose. non ?
La lutte armée peut se faire sur des principes anarchistes, surtout à l'heure actuelle où il n'y aura pas de "batailles" mais une guérilla urbaine et campagnarde. Des petits groupes autonomes et coordonnés seront bien plus efficaces. Le sabotage devant être la priorité. L'insurrection qui vient développe des points de vue intéressants sur le sujet. Mais bon ça doit être de la soupe toto...
Cela te semble étonnant , alors l'histoire de l'action des masses dans les révolutions contemporaines risque de te surprendre .
Disparition de la monarchie en 1789 , du tsarisme en février 1917 , dissolution de l'état bourgeois en juillet 1936 , du stalinisme en 1989 . A chaque fois l'état en place a disparu sous le coup de leur action directe et de maniére innatendue , sans nul besoin de généraux révolutionnaires et autres pouvoir de transition . Ces derniers font plutôt partie de l'arsenal de de la réaction .
luco a écrit:En 36, en Espagne l'état bourgeois disparaît si peu, qu'en réalité ce sont les anars qui vont y participer. Peu à peu, ce pouvoir républicain bourgeois, minoritaire, va reconquérir avec l'appui des stals tout ce qu'il avait perdu au début de l'insurrection des milices libertaires. Jusqu'à devenir quasi hégémonique... puis perdre. Puis ce sera le triomphe de Franco qui n'est rien d'autre que le retour de la bourgeoisie au pouvoir (plus le clergé et la noblesse vieillissante).
Il faut être un peu rigoureux, si l'état bourgeois avait disparu en 36, alors l'espagne serait libertaire aujourd'hui et le monde entier peut-être.
Et il n'y avait tellement pas besoin de "généraux révolutionnaire" que l'une des figures les plus connues des anarchistes de l'époque, fut ... un "général" révolutionnaire : Durutti.
Toute ta démonstration Bajotierra, c'est de la bouillie idéologique qui ne repose absolument sur RIEN. C'est l'anarchisme version Pimprenelle et Nicolas. Désolé.
Il faut savoir que les comités qui dirrigeaient les villes avant que le gouvernement caballero soit constitué, n'étaient pas élus mais c'étaient les dirigeants syndicaux et politiques locaux (style LKP)
Ils fonctionnaient d'une manière que certains qualifieraient dans le mouvement anar actuel d'autoritaire : coercition, exécutions sommaires, tribunaux populaires, applications de décisions prises en petits comités et pas en démocratie directe...
Et ces contre-pouvoirs faisaient disparaître petit à petit l'Etat bourgeois. Après, ça a évolué différemment à cause de choix politiques des dirigeants révolutionnaires.
Il y a eu et il y aura besoin, à mon avis, de Elies Domotas ou de Durrutis en période révolutionnaire.
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