de arvn d » 27 Déc 2008, 19:58
Ben déjà il y a une première chose:
Entre les écrits et leurs interprétations, il y a parfois un monde. Une mauvaise interprétation de Bonnano peut mener à une sorte de nihilisme (ce que j'avais reproché à une affiche qui ne souhaite que la destruction et vive le feu, tout ça tout ça).
Personnellement, je ne pense pas que j'ai le droit de distribuer des bons points et des mauvais points d'anarchisme, d'ailleurs, comme je l'ai écrit ailleurs, je tend vers l'anarchisme, c'est ce qui me motive, mais je ne prétend pas, comme certains, être anarchiste, avec le badge, la musique, les fringues qui vont avec. Ca m'emmerde autant que les punks à crète. Bon bref revenons au sujet.
Avec Bonnano, par exemple, je reste sur ma faim même si j'aime bien ça prose, de meilleur acabit que ses suiveurs.
Il n'y a pas de perspectives, autres que la joie dans la révolte, la révolution, c'est une sorte de critique totale, complète de la société capitaliste et de ses valeurs par les gestes autant que par la parole et les écrits, la destruction de ce monde mais au-delà, quels objectifs on se fixe, cette quête de pureté est comme un vertige.
Ce que l'on désigne ou que se réclame de l'"insurrectionnnisme" (je suis allé voir sur le lien que tu nous a filé, j'ai parcouru,et ils sont rigolos à en devenir triste) et qui s'éclate en brulantdes bagnoles de luxe ou en attaquant des magasins de fourrure, ben ça m'emmerde, et je les distingue grandement de ceux, que l'on désigne aujourd'hui sous le terme de Mouvance anar-autonome et qui luttent contre les CRA (entre autres). Pour moi on ne peut pas les mettre dans le même "panier". Et je serai toujours solidaire.
Après le mieux, c'est le dialogue, connaitre le fond, leurs espoirs, leurs désirs, ce qui les motivent et après peut-être que ce débat deviendra pertinent.