quico a écrit:Dans ces mémoires le sous commandant Marcos explique qu'au début ou il a établit des liens avec les indiens en vue de créer une dynamique de lutte, il a du laisser tomber toute sa réthorique marxiste pour s'adapter à leur culture de lutte et ainsi laisser tomber une sorte d'occidentalisme idéologique qui l'aurait condamner à rester en marge.
C'est très peu pertinent de faire du marxisme (et de l'anarchisme) une idéologie occidentaliste puisque des travailleurs s'organisent sur des bases de classe partout (ou presque) sur la planète. Parler d'occidentalisme implique de parler des "cultural studies" dont le concept émane, ainsi que du postmodernisme auquel ces études se rattachent. Hors il se fait que les cultural studies sont à la base une discipline universitaire qui elle est coupée de l'exploitation de la classe ouvrière. Si cette discipline est parfois intéressante, son champ de bataille est celui des idées qui découlent des conditions matérielles et des rapports de force entre les classes à un moment de l'histoire. Si des conservateurs et des réactionnaires de tout poil sont assez friands de ces "théories" ce n'est pas anodin au sens où elles sont compatibles avec l'exploitation - comme un certain antiracisme, un certian féminisme etc. Appréhender le capitalisme dans sa globalité avec cette grille de lecture et, pour résumer, avec tout ce qui relève du postmodernisme de Deleuze à Foucault et les autres, revient à tromper les exploités sur leur condition d'esclave moderne. Que le commandant Marcos ai dut abandonner sa réthorique "marxiste" n'invalide en rien la validité du marxisme comme théorie universelle et comme outil (potentiel) de luttes.