J'ai bien aimé la contribution de JPD.
Je pense que les questions comme la reconversion et la nature et les objectifs de la production, sont des questions importantes et peut-être aujourd'hui assez facile à aborder dans la société , sensibilisée aux problèmes d'environnement.
Evidemment il faut populariser la remise en cause de la propriété des moyens de production et l'Etat qui la défend et qui l'exerce dans certains secteurs. Cela passe par des propositions pour partir du quotidien, d'aujourd'hui.
L'exercice de l'autogestion dans le cadre de la lutte, des outils de lutte ( syndicat, comité de grève, ...) peut permettre d'envisager son exercice dans celui de la production, et , à mon avis, il faudrait que les structures type coopératives autogérées, soit soutenues et en lien permanent (organique ou pas) avec les organisations de lutte contre le capitalisme. D'une part dans un but de non - intégration (cf mutuelles), d'autre part dans un but d'analyse et d'ajustement des moyens et des stratégies de la lutte contre le capital.
Enfin je crois que les arguments faciles du type "il faut une revolution globale" sans envisager les moyens d'y parvenir à partir de la réalité quotidienne , etc... doivent être écartés, c'est aussi parfois un paravent radical pour justifier son inaction par du tout ou rien donc rien comme disait Léo d'une autre manière.
Le recours à la réappropriation des "savoir-faire" agricoles, la relocalisation de la production, c bien mais ce n'est pas tout, les soins hospitaliers ne peuvents par exemple se faire dans ce type de demarches et ils me semblent tout aussi important que la production agricole.
(si le chirurgien n'a pas le scalpel (metallurgie), stérile et emballé (production de tissu et de matériel de stérilisation), s'il n'a pas de matériel radio(), de médicaments( produits pétroliers) , prothèses (idem), éléctricité, etc..., ..... ,.... le patient ne pourra peut-être pas être soigné et ou sauvé)...
Multiplier les espaces de democratie directe et d'autogestion voilà qui est souhaitable mais à mon avis il faut une architecture qui soutiennent ces expériences d'outils de luttes ou de productions. Cette architecture est contenue pour moi dans le projet communiste libertaire. Il faut aussi il me semble un espace de mutualisation d'analyse et de critique ou les participants à ces différentes expériences puissent analyser et ressourcer leurs pratiques, et les placer dans le cadre d'une dynamique révolutionnaire.
Je ne sais si j'ai été clair dans ce contenu, je retravaille ça, ma conviction est que l'on ne peut faire une revolution sociale qu'à partir de ce qui existe déjà dans l'ancienne société. En ce sens je pense qu'il faut construire la nouvelle société dans l'ancienne, ce qui implique effectivement un affrontement à un moment donné. La question du pouvoir et de sa nature est inévitable comme le soulignait Léo.
Parmi ce qui est indispensable à la vie de la collectivité, il faudrait bien se garder aussi de ne pas detruire que ce que l'on sait remplacer... d'où l'importance d'avoir des pistes de reflexions et des experiences à partir d'aujourd'hui.
Pour ce qui concerne les échanges, le recensement des besoins, la distribution etc... le sujet est vaste mais il faudra bien y réfléchir. On ne peut aujourd'hui s'appuyer uniquement sur les propositions (succintes) de James Guillaume au 19ème ou d'autres au 20 ème, nous vivons dans une réalité qui est la nôtre et devons chercher des réponses libertaires d'aujourd'hui.
Pour ce qui est de l'interdiction des licenciements, c'est effectivement en terme de dynamique portée "par la base" ou pas que j'envisageais la participation ou non des libertaires afin d'apporter au débat la question de la socialisation des moyens de production ( privés et publics).