Le problème étant que toutes ces interprétations sont souvent incapable de "sortir" d'une matrice idéologique pré-conçue.
Ce qui vaut autant pour "l'anarchisme".
Du coup l'important aujourd'hui, précisément dans la situation actuelle de faillite du capitalisme et de front uni partis réformistes/directions syndicales/gouvernement, c'est d'être capable de reconnaître quand des courants différents "poussent" dans le même sens, celui du débordement des syndicats, de la convergence des luttes, des ag interpro et avec les habitants, les quartiers, les chômeurs, les sanspap...de l'extension de la grève jusqu'à la grève générale reconductible...afin de trouver ce qui rassemble, le fil conducteur qui ciblera le capitalisme dans son ensemble.
Et là, à mon avis, on verra plus de similitudes entre anars "lutte de classe", syndicalistes révolutionnaires, syndicalistes radicaux, marxistes révolutionnaires (dont trots), voire certains militants PCF en rupture de banc, qu'entre anars lutte de classe et anars individualistes/ésotériques/insurectionnalistes...
Sur l'apport spécifique de Marx : tout ce qu'a dit Berckman (et d'autres) est exact. Sauf qu'il faut préciser que Marx le reconnaissait lui-même. Il faudrait retrouver la citation exacte, mais il y a un passage où il dit que sa seule originalité c'est d'avoir théoriser comme nécessaire la destruction de l'état bourgeois.
Sur ça, Joe :
Très vite le marxiste considère nul est non avenue, tout propos prononcer par celui qui n’a pas lu(ou mal) Marx ! On a vite fait de vous dire que vous avez mal lue la page 77 de « l’idéologie allemande », et de vous faire taire ainsi ! Les marxistes qui n’ont lu que des bouts de Marx, accepte très vîtes ce complexe, et ce soumettent devant les « spécialiste » ! Pourtant lire, intégré toute l’œuvre de Marx et de ses exégètes conséquent (comme lukacs), si vous êtes prolétaire, et tenue de travailler c’est une vie entière, très dure âpres de s’en dissocier quand l’on investit tant de temps le lire des textes aussi exigeant techniquement !
Oui, il y a ce risque, ce réflexe, mais il existe dans d'autres courants, le "dogmatisme n'est pas l'apanage des "marxistes".
Mais il y a quand même un problème qu'il faut soulever : la "théorie" est importante (même si elle ne remplacera jamais la révolte et la rage) parce que sans elle, on reste souvent à la surface des choses, et donc on reste soumis à l'idéologie dominante.
Ce que je lis ici, d'un certain nombre d'intervenants "ésotériques", individualistes... en réalité c'est du pur réformisme bisounours à base de "développement personnel", "d'éveil de la conscience"... qui est à la fois un discours totalement intégrable par le capitalisme, et un discours élitiste et prétentieux (je suis un "éveillé" quand tout le monde sera comme moi le monde changera), et en pratique du "repli sur soi" (ou sur ses quelques réseaux affinitaires).
L'autre travers, qu'on ne trouve pas ici, c'est celui d'un radicalisme verbal, mais qui au bout du compte est tout à fait intégrable cette fois au réformisme keynésien (économiste justement, qui ne veut pas rompre avec la logique du capital). Et là c'est tous le magma altermondialiste, bovétiste, écolo "anti-libéral", une partie du NPA...
C'est aussi pour aller "plus loin" que la théorie est importante, celle de Marx comme celle de Bakounine, castoriadis et d'autres.