Winston a écrit:
Du coup je comprends pourquoi, ton interrogation est mal comprise, et les reponses un peu "a coté" (fouillé dans l'histoire ca aide mais ca repond pas vraiment).
Si "l'expérience" autogestionnaire de l'Espagne de 1936-1939 est portée comme exemple par les libertaires ,
c'est en raison de son aspect novateur et répond en cela parfaitement au questionnement de Wilson .
A l'époque , et dans un contexte de guerre civile , il a fallu parer au plus pressé ,
à l'organisation de la société libertaire et ceci s'élabora dans l'improvisation que nécessitait la situation .
La particularité de la démarche libertaire dans un tel contexte , fût qu'elle permît de percevoir
le moment de la destruction des anciens rapports de subordination de celui de l'instauration concertée des nouveaux .
Les très nombreux militants aguerris au sein de la CNT et de la FAI , s'ils avaient des idées très arrêtées sur le communisme libertaire ,
il n'y eût pas "d' orientation éclairée" de type bolchévique .
L'organisation libertaire de la société ne fût pas statique . Tout au contraire , divers procédés furent mis en oeuvre .
Dans tel endroit , l'argent fut supprimé , dans tel autre il était maintenu ou dans tel autre il fût établi des bons pour la nourriture
et certains services mais ceci sous la responsabilité d'un comité révolutionnaire .
Alors , il me semble que cette "expérience" libertaire dessine parfaitement l'idée novatrice de ce que pourrait-être une société libertaire future ,
sans perdre de vue ( comme ce fût le cas en Espagne ) que celle-ci doit au préalable , se préparer , en s'inscrivant , partout où cela s'avère nécessaire ,
dans des actions collectives , sur le terrain syndical et autre forme de contestation face à un pouvoir omnipotent .
