Tout ça pour dire que le succès de la révolution de 1917 n'a rien à voir avec les idées bolchéviks et leur organisation autoritaire mais tout simplement le soutien du peuple qui a pris confiance et a tout intérêt à se révolter en 1917.
pour pinailler mais je crois qu'il y a quand même une importance à le dire : les bolcheviques on toujours dit ce que tu dit, seulement ils s'enorgueillissent d'avoir été choisi par le peuple comme les plus en adéquations avec ses aspiration .
Sinon, peut de personne (sur ce forum en tout cas je crois aucun même) pensent que le succès d'une révolution tient dans le fait du nombre de militants révolutionnaire . C'est bien la classe qui se soulève, qui prend les armes, qui occupe les outils de productions. A moins que je n'ai pas compris ou tu voulais en venir !
Par contre une classe est révolutionnaire quand elle arrive à s'unir et prendre conscience de sa force et de ses intérêts (elle se constitue donc ). Et puis il faut qu'elle arrive , dans un second temps , a entrainer d'autres classes (qui par le fait de leur position intermédiaires dans les rapports de productions) sont incapables de faire ce travail de constitution en tant que classe . Ce qui je pense rejoint un peu ce que tu écrit ?
Je ne vois donc pas seulement les militants révolutionnaires et le " peuple" mais plutôt une période de constitution en classe avec en son sein l’émergence de militants de classe . Les militants révolutionnaires sont des militants de classe qui choisissent consciemment la stratégie révolutionnaire et la diffuse en même temps qu'ils participent à la constitution de la classe (Organisations de: syndicats, coopératives .... luttes a différentes intensités : défense collective et individuelle jusqu'à l'occupation et la reprise des moyens de production en passant par les grèves et les grèves générales .) ce qui les amènes à proposer au sein de la classe des choix d'organisations en correspondance avec leur stratégie de changement social.
L'idée très partagée est que la Commune et la guerre d'espagne a été un échec face à la bourgeoisie parce qu'il n'y avait pas eu assez de discipline et de "dictature du prolétariat" pour vaincre la bourgeoisie.
Et pourtant le but du jeu n'est pas d'avoir une armée rouge ultra disciplinée et un état majors de la révolution ,c'est même contre productif et ça démontre une faiblesse collective plus qu'autre chose si on choisit cette voie là ! le but du jeu c'est d'avoir agit en amont (dans ce processus de constitution de la classe ) pour rendre la stratégie révolutionnaire hégémonique mais cela doit passer , je pense , par un vrai travail de propagande ......et d'organisation pour la formation (économique pour l'analyse des besoins a combler et la connaissance des tords que nous cause le capitalisme et historique pour tirer les bilans et accumuler les expériences) , la créations d'outils anticapitaliste (issus de l'expérience) pour la lutte et la reprise des outils de production /distribution ... et donc d'un tout qui améliore les capacités et la conscience gestionnaires de la classe . Bien sur je pense que cela ne peut venir que de l'intérieur de la classe et par elle même dans ses luttes, ses victoires, ses échecs et sa capacité a créer une culture et une organisation autonome.
Sinon je pense que dans l'urgence la classe peut devenir révolutionnaire mais elle agit en suivant et en élisant . Puis très vite elle subit la situation . N'est ce pas là la cause des echecs des révolutions sociales . Enfin c'est ce que tu te proposer d'ouvrir à l'étude et je met la charrue avant les boeufs !
Ah si , aussi pour les échecs des révolutions (ou l’échec à parvenir à la révolution) il y aussi les incapacités pour la classe à créer sa culture autonome face à l'idéologie dominante crée par le capital la bourgeoisie et l’État. les analyses issus de l’échec de la période révolutionnaire dans l'Europe de 19/20 ont aboutit a cette constatation : les luttes ouvrières ne suffisent pas pour que la classe se constitue et crée une culture propre. En effet, le processus d'accumulation des expériences est entravé par l'idéologie dominante ( besoin matériels de trouver un boulot et de le garder, création de besoin de consommations nouveaux , casse des collectifs de travail et de quartier, éloignement vers les périphérie et filialisation/sous traitance, développement de l'industrie culturelle de masse, institutionnalisation et délégation des rapports sociaux, nationalisme et racismes entretenue par la mise en concurrence des travailleurs ....) Des expériences de luttes et d'organisations ouvrière peuvent ne pas être coordonnée suffisamment et surtout ne pas passer d'une génération a une autre. alors que dans le même temps les tentatives révolutionnaires n'arrivent pas tout les 15 ans non plus. Le résultat produit c'est un manque flagrant de perspectives anticapitalistes (même réformistes !) et un suivisme, une délégation un consumérisme qui nourrit les bureaucratismes divers et leur donne le rôle de médiateurs sociaux. cela justifie pour moi un vrai travail de constitution de contre société pour gagner une autonomie culturelle et politique et dans le même temps construire les outils anticapitalistes.
Mais cela concerne plus la capacité de la classe à entamer un processus révolutionnaire (transformer une grève générale en insurrection, donner des perspectives anticapitaliste à une révolte ....)