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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Béatrice » 07 Mar 2012, 15:59

DjurDjura a écrit:
Et si je' n'interesse personne avec le cinquantenaire de la liberation de mon pays natal explique moi pourquoi certains hommes politiques et des nostalgiques de l'Algérie Française font barrage à toutes ces manifestations , peur de la vérité ??



Et bien moi sur ce forum , non seulement cela m'intéresse mais en plus ce qui me révolte le plus , c'est le "laisser sous silence" des prises de position sur le sujet des
diverses organisations politiques de "gauche" dans son ensemble , mais pas que !
Vivant dans la région PACA depuis plus de 17 ans , je peux attester qu'il est courant de côtoyer dans cette région ces nostalgiques de cette "Algérie française" qui l'expriment
du reste sans complexe et qui plus est , ne cachent pas pour la très grande majorité d'entre eux , leur affinité pour le FN
Estrosi en est leur porte-voix : COLLUSION !
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede digger » 07 Mar 2012, 18:45

Idem, Djurdjura .
C'est le genre d'infos qui passent souvent inaperçues et elles sont les bienvenues.
Et te biles pas pour quelques interventions déplacées. Mandrin 27 est sans doute éminemment sympathique mais il a des idées sur tout et a surtout des idées.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede DjurDjura » 07 Mar 2012, 19:21

pas de soucis les amis, j'avais bien compris :)
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Béatrice » 09 Mar 2012, 18:19

Une déclaration qui vient conforter les "justes" inquiétudes et condamnations précédentes ( ainsi que celles formulées par DjurDjura ) :

1962-2012
Les historiens doivent pouvoir travailler sans subir de pressions des politiques
+ Lettre de Gilbert Meynier au préfet du Gard, en soutien au colloque de Nîmes du 10 et 11 mars 2012

lundi 5 mars 2012

Un colloque historique à caractère universitaire consacré à l’histoire de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre d’Algérie doit avoir lieu à Nîmes dans les locaux du conseil général du Gard les 10 et 11 mars – en voici la présentation. Une petite dizaine d’historiens et deux anciens militants du FLN en France partageront leurs réflexions, si toutefois le colloque n’est pas interdit par les pouvoirs publics.

En effet, il s’est trouvé une association activiste de pieds-noirs proche de l’extrême droite, l’Union Syndicale de Défense des Intérêts des Français Repliés d’Algérie (Usdifra), pour qualifier cette réunion de “colloque de la désinformation”, et annoncer son intention de mobiliser ses troupes pour manifester à Nîmes le 10 mars, de façon à en obtenir l’interdiction.

Un scénario semblable s’est déroulé début février à Nice où Christian Estrosi, maire de Nice, avait manifesté « sa totale désapprobation » de l’organisation par la LDH d’un colloque consacré à la question “pourquoi la fin de cette guerre a-t-elle été si tragique ?” Il avait demandé à la LDH de surseoir à sa tenue. Le colloque de Nice s’étant déroulé dans un local privé, le maire n’a pu l’interdire, et la réunion s’est passée de façon quasi-normale [1].

Le refus de l’Etat d’apporter son soutien au colloque de Nîmes est symptomatique de l’opération séduction de l’UMP en direction de la frange la plus droitière de l’électorat pied-noir, influente sur le pourtour méditerranéen. « C’est totalement stupide, le colloque de Nîmes est organisé par des associations ayant un état d’esprit serein visant à ne pas rejouer éternellement la guerre » déplore l’historienne Sylvie Thénault qui doit intervenir au colloque. Pour Gilbert Meynier, autre intervenant, l’attitude de l’Etat « procède de la tentative de se concilier un lobby électoral, celui des thuriféraires de l’Algérie française, que Nicolas Sarkozy essaie de ramener à lui ».

Le colloque pourra-t-il se tenir ? La préfecture du Gard indique qu’elle se prononcera « dans les jours précédant le colloque sur une éventuelle interdiction si les forces de police estimaient ne pas être en mesure d’assurer la sécurité publique ». S’il devait être interdit, ce serait un cas sans précédent de censure de la recherche historique.

Nous reprenons ci-dessous la lettre adressée par Marc Laffineur au coordonnateur du collectif d’associations locales et de syndicats qui organise le colloque de Nîmes, puis celle de Christian Estrosi à la LDH, suivies par un entretien récent où Gilles Manceron aborde ces questions. Et nous terminons par une lettre de soutien au colloque que l’historien Gilbert Meynier a adressée au préfet du Gard.


http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4887
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Mandrin27 » 11 Mar 2012, 14:14

VIVA SAPATA.
C'est justement parce que le passé veut toujours être au présent que chacun est obligé de vivre à cause de cette misère, par ceux qui désirent la faire revivre. Lui donner l'occasion d'y consacrer quelques lignes de mémoire, suffit amplement, obliger à vivre avec au présent et d'y donner une dimension nationale, c'est une forme bien connue de l'avancement du progrès et d'un avenir encore plus serein.

Mais comme nous le disons, chacun est libre de penser et chacun est libre de faire du misérabilisme, nos parents ont déjà vécu 39-45 et ont été clairs, pensez-y sans en faire l’apogée, nous nous sommes battus à cause d'une minorité (le pouvoir, parce que Hitler pouvait largement être écrasé dès le commencement de ce que le pouvoir savait) qui a su largement nous récompenser. Et aujourd'hui, c'est grâce à la mémoire que nos situations sociales sont catastrophiques : Ha Oui, qu'est-ce que cela a changé en Algérie, comme en France, c'est pareil. Non, alors va voir là-bas, tu comprendras ce qu'est le progrès.

Moi, je ne suis pas pour faire une commémoration, pour ceux qui le désirent c'est pour faire passer le message aux gamins : Plus jamais çà. Parce que si c'est pour leur dire, grâce à çà nous sommes dans un progrès social, je ne le pense pas. Au même titre que les résidus de la bombe atomique à Caen, aller visiter et voir ce type de matériel laisse largement la place à la mémoire pour laisser comprendre comment il peut être réglé un conflit humain.

Tu vois, certains évolues, d'autre sont scotchés à la valeur d'une mémoire qui n'est largement plus dans ce qu'ils vivent au quotidien et qui ne l'a jamais été. Pour moi pas photo, je vis au présent certes, à cause d'un passé, sans l'ignorer, mais je ne prône rien qui ne sert l'avenir concret et surtout pas vers des concepts qui ne rien apportés aux progrès humains. Les révolutions et qu'est-ce qu'elles ont apporté à l'avenir si ce n'est que de renforcer les pouvoirs aristocratiques. Demain la révolution devra être pour servir l'avenir et non subir l'avenir. Le 50ème Anniversaire sert qui et quoi ? Comme le 14 juillet ? Alors oui une pensée sans plus.

C'est mon point de vu et sans aucun misérabilisme pour essayer de coopter des compatissants. La guerre demain est bien plus importante et sans concept du passé sinon nos aristocrates pourraient éventuellement se préparer à résister et nous courons droit aux mêmes effets du passé, pour l'avenir. Est-ce que les nuances entre savoir analyser le contemporain et de ceux qui veulent absolument le faire par tout moyen, le passé et l'avenir des faits ... peuvent être considérés comme l'évolution ... C'est mon point de vue d'une culture latine de combats pour l'évolution humaine et non d'avilir l'humain, se comprend t-on mieux sur ces images.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede SchwàrzLucks » 11 Mar 2012, 14:59

Mandrin27 a écrit:
Tu vois, certains évolues, d'autre sont scotchés à la valeur d'une mémoire qui n'est largement plus dans ce qu'ils vivent au quotidien et qui ne l'a jamais été. Pour moi pas photo, je vis au présent certes, à cause d'un passé, sans l'ignorer, mais je ne prône rien qui ne sert l'avenir concret et surtout pas vers des concepts qui ne rien apportés aux progrès humains. Les révolutions et qu'est-ce qu'elles ont apporté à l'avenir si ce n'est que de renforcer les pouvoirs aristocratiques. Demain la révolution devra être pour servir l'avenir et non subir l'avenir. Le 50ème Anniversaire sert qui et quoi ? Comme le 14 juillet ? Alors oui une pensée sans plus.

C'est mon point de vu et sans aucun misérabilisme pour essayer de coopter des compatissants. La guerre demain est bien plus importante et sans concept du passé sinon nos aristocrates pourraient éventuellement se préparer à résister et nous courons droit aux mêmes effets du passé, pour l'avenir. Est-ce que les nuances entre savoir analyser le contemporain et de ceux qui veulent absolument le faire par tout moyen, le passé et l'avenir des faits ... peuvent être considérés comme l'évolution ... C'est mon point de vue d'une culture latine de combats pour l'évolution humaine et non d'avilir l'humain, se comprend t-on mieux sur ces images.


??? Rien compris. Désolé de te le dire, mais essaie de faire plus simple, tu te compliques la vie et ça nuit à la compréhension de tes propos.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede DjurDjura » 12 Mar 2012, 12:39

Mandrin27 a écrit:VIVA SAPATA.
C'est justement parce que le passé veut toujours être au présent que chacun est obligé de vivre à cause de cette misère, par ceux qui désirent la faire revivre. Lui donner l'occasion d'y consacrer quelques lignes de mémoire, suffit amplement, obliger à vivre avec au présent et d'y donner une dimension nationale, c'est une forme bien connue de l'avancement du progrès et d'un avenir encore plus serein.

Mais comme nous le disons, chacun est libre de penser et chacun est libre de faire du misérabilisme, nos parents ont déjà vécu 39-45 et ont été clairs, pensez-y sans en faire l’apogée, nous nous sommes battus à cause d'une minorité (le pouvoir, parce que Hitler pouvait largement être écrasé dès le commencement de ce que le pouvoir savait) qui a su largement nous récompenser. Et aujourd'hui, c'est grâce à la mémoire que nos situations sociales sont catastrophiques : Ha Oui, qu'est-ce que cela a changé en Algérie, comme en France, c'est pareil. Non, alors va voir là-bas, tu comprendras ce qu'est le progrès.

Moi, je ne suis pas pour faire une commémoration, pour ceux qui le désirent c'est pour faire passer le message aux gamins : Plus jamais çà. Parce que si c'est pour leur dire, grâce à çà nous sommes dans un progrès social, je ne le pense pas. Au même titre que les résidus de la bombe atomique à Caen, aller visiter et voir ce type de matériel laisse largement la place à la mémoire pour laisser comprendre comment il peut être réglé un conflit humain.

Tu vois, certains évolues, d'autre sont scotchés à la valeur d'une mémoire qui n'est largement plus dans ce qu'ils vivent au quotidien et qui ne l'a jamais été. Pour moi pas photo, je vis au présent certes, à cause d'un passé, sans l'ignorer, mais je ne prône rien qui ne sert l'avenir concret et surtout pas vers des concepts qui ne rien apportés aux progrès humains. Les révolutions et qu'est-ce qu'elles ont apporté à l'avenir si ce n'est que de renforcer les pouvoirs aristocratiques. Demain la révolution devra être pour servir l'avenir et non subir l'avenir. Le 50ème Anniversaire sert qui et quoi ? Comme le 14 juillet ? Alors oui une pensée sans plus.

C'est mon point de vu et sans aucun misérabilisme pour essayer de coopter des compatissants. La guerre demain est bien plus importante et sans concept du passé sinon nos aristocrates pourraient éventuellement se préparer à résister et nous courons droit aux mêmes effets du passé, pour l'avenir. Est-ce que les nuances entre savoir analyser le contemporain et de ceux qui veulent absolument le faire par tout moyen, le passé et l'avenir des faits ... peuvent être considérés comme l'évolution ... C'est mon point de vue d'une culture latine de combats pour l'évolution humaine et non d'avilir l'humain, se comprend t-on mieux sur ces images.



ton discours est un peu théroque pour moi !! ce que j'ai pu en comprendre c'est que tu te fous de cette guerre, parce que tes parents t'ont parlé de 39 45 alors basta !! la guerre ya pas besoin d'y revenir.
Ben, détrompes toi, la guerre d'Algérie n'a été reconnu en France que tardivement, c'etait un vrai tabou d'en parler d'ailleurs plusieurs politiques dont des présidents ne parler que de période de pacification en Algérie pendant que là-bas des Algériens se faisaient torturés, massacrés et que malheureusement l'Oas à participé à rendre cette guerre horrible pour les Algériens comme pour certains Français qui soutenaient le Fln.
Alors que maintenant on puisse en parler assez librement, tu nous dis que ça sert à rien !! tout le monde à de droit de savoir la vérité sur cette guerre !! et feter le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie sert aussi à donner la parole aux historiens, aux témoins (des 2 cotés) pour comprendre et connaitre ou plutot reconnaitre la torture, les camps d'internements (qui comptaient des Algériens, mais aussi des Français engagés pour l'indépendance)

“pacification en Algérie”, par André Gazut

date de publication : samedi 10 mars 2012




Le choc de photographies de torture vues en novembre 1956 dans sa rédaction va bouleverser la vie d’un jeune reporter-photographe. Incorporé en Algérie à l’âge de vingt ans comme infirmier dans les parachutistes, André Gazut déserte. Obsédé par cette guerre qu’il s’est refusé de faire, il couvrira une quinzaine de conflits comme réalisateur.

En 1960, il entre à la Télévision suisse romande. Il a été le caméraman du documentaire Le Chagrin et la pitié de Marcel Ophüls en 1969. Réalisateur de nombreux reportages pour le magazine suisse Temps présent, en 2002 il réalise pour ARTE la Pacification en Algérie [1], un documentaire dénonçant la pratique de la torture par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, que vous pourrez voir ci-dessous en deux parties, accompagnées de commentaires extraits du dossier de presse [2] – une liste chronologique des intervenants peut aider à se repérer dans les deux vidéos.

.................................................................. la suite sur le lien







http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4902
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Mandrin27 » 12 Mar 2012, 17:02

Pïérô a écrit:Mandrin27, je ne comprends pas très bien ces longues interventions pour dire quoi ? L'Histoire, la mémoire, c'est quand même important, surtout dans la dimension du réel, et non pas du travestissement, et dans une dimension qui amène à comprendre que ce sont les dynamiques de luttes qui permettent de faire changer le monde, même si dans le cas présent le résultat n'est pas à la hauteur des espérances des anarchistes révolutionnaires. Dans le cas présent la réappropriation d'une mémoire me semble important et il me semble que DjurDjura sait faire la part des choses entre la lutte anticolonialiste et le résultat. Là il est bien question dans le cadre du cinquantenaire de pouvoir parler de ces questions, que L'Etat français voudrait bien continuer à enterrer, comme l'Etat Algérien d'ailleurs sous les aspects révolutionnaires et socialistes autogestionnaires de la lutte.


Dans ta réponse tu as toute la vision de l'aboutissement des luttes passées, de la défense des causes passées et ce qu'elles ont produit au présent, la preuve de cette revendication de mémoire.Il faut revendiquer la mémoire d'un drame, pourquoi au présent, parce que le présent n'est pas à l'image de ce drame passé. Oui, pour la motivation mais ne pas vivre sur les cendres qui sont obligées de revendiquer. Demain, si je fais la révolution crois-moi, les esprits seront tellement marqués que nous n'aurons aucun mal à fêter le drame des aristocrates. Là le drame, c'est toujours celui qui induit la mémoire pour l’anniversaire de l'indépendance de sa lutte qui doit encore lutter pour éviter que les Etats oublient leurs forfaits, c'est la preuve qu'elle n'a pas abouti à l'espérance malgré les souffrances. Le présent n'est pas reprendre un passé et refaire différemment. Le présent doit puissamment faire l'avenir et le marquer : Preuves : Danton et Robespierre. Demain, ils seront des enfants à coté de ce qu'il faut faire pour puissamment marquer les mémoires de l'aristocratie et lui ôter l'envie d'avilir ou laisser avilir les peuples à défaut, elle enterre la mémoire comme elle le fait. Preuves que nos idées sont largement sur un passé qui n'a rien apporté à la réflexion des causes pour demain. Je pense à l'indépendance de l'Algérie et comment elle l'a obtenue mais pour quel présent ! Celui là ? Obligé de revendiquer pour ameuter ou faire une résurgence de la mémoire ? N'y a t-il pas réflexion sur le pourquoi de l'avilissement des peuples et comment il doit être radicalement révolutionnaire et non revendicateur. C'est cela le combat, pas revendiquer un passé ou une mémoire, ils n'ont a pas été assez puissants. C'est grandement agir pour faire connaitre la réponse d'avenir si les oreilles sont sourdes. C'est malheureux mais ce sont les seules voies. Alors pour qui ou pourquoi cette mémoire d’anniversaire ? Pour le présent ! Mais le présent c'est ce combat qu'elle veut revendiquer. Est-ce que le combat de l'indépendance était le désir de ce présent ? Alors couper les têtes de vos représentants et ne revendiquer pas une mémoire anniversaire mais agissez pour elle, j'ai l'impression de lire uniquement des perturbateurs se servant d'une revendication pour obtenir une place au soleil.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Pïérô » 12 Mar 2012, 17:11

Je ne pige pas tout, et pense être comme beaucoup ici à me gratter la tète en lisant tes posts. Pour ce que je comprend, il faudrait regarder devant sans connaître et s'interesser au passé, ne pas avoir de mémoire ? Et bien je pense que ce serait jouer au funambule sans fil.
Et il me semble que le contenu de ce que j'avais mis auparavant, et que tu quotes ici, est d'ailleurs bien suffisant pour ne pas me lancer dans un type de réponse identique.
Et juste sur la fin de ton post, tu assènes quelque chose qui pourrait mal passer ici où il y a de nombreux-ses militant-es qui se bougent vraiment.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Mandrin27 » 16 Mar 2012, 01:10

J'ai répondu, malheureusement je n'y vois que certaines de mes réponses objectives, non agressives et au ton d'une vision qui s'exprime par rapport à l'égoïsme implicite des revendicateurs ayant des fonds à l'inverse de la révolution et de l'anarchie. Comme dans tout bon forum il y a le modérateur qui fixe ses lois et jamais il ne se pose les questions sur sa grandeur qui ne néglige pas d'éviter de reporter les peintures qui devraient lui indiquer le pourquoi de la désertification de ses pages. Quand tu attaques un combat il ne faut pas sous estimer l'intelligence de ceux qui te renvoient l'éclat du miroir que tu pensais mettre en vitrine, Les premiers rayons cohérents t'aveugle déjà, tu as l'avenir de cette marche, cette suite de chutes évitées dont tu es, crois-moi, unijambiste. Je n'ai que 17 ans et mes parents ne m'ont jamais parlé de la guerre de quelque nature qu'elle soit, ils ont, je pense, l'intelligence de l'avenir, d'autres ont l'amertume de leur vie qui mettent ou disent toujours que l'état dans lequel ils sont est la faute des autres. Je suis certes un enfant mais, toi qu'est-ce que tu es pour soutenir ce qui n'a pas lieu d'être comme étant une mémoire. Ce type de mémoire qu'est-ce qu'elle a donné à notre contemporain, RIEN pire encore, elle dévalue l'avenir. Si tu ne comprends pas c'est que quelque part, tu es déjà dépassé dans tes raisonnements ou que je suis trop petit pour comprendre, je préfère être encore petit car je ne me vois pas grandir avec ces revendications de mémoires qui ne m'apporteront rien pour mon avenir. Le combat c'est de voir l'avenir pas le passé. Quand j'aurai l'âge, tu pourras te dire, si c'était à refaire mais il sera trop tard, nos pensées seront déjà dans le futur dont tu n'y vois que des remémorations qui sont à l'image de ta revendication, sans intérêt humain. Pas nous ! Parle plutôt de modernisme pour l'Algérie et comment faire pour atteindre ce but, cela sert à ton peuple et aux enfants de l'Algérie. J'ai l'impression d'être obligé d'expliquer la réflexion sur le comportement de ces adultes. Enfin comme tous, revendique ta mémoire pendant que nous marchons sur une autre voie qui indéfectiblement sera autre que la tienne.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Pïérô » 16 Mar 2012, 16:14

Çà devient de plus en plus lourd et de plus en plus pénible ton film là.

Un communiqué du MRAP d'aujourd'hui qui peut participer à éclairer sur cette question d'importance sur la mémoire et la recherche de la vérité historique, même si je ne me retrouve pas beaucoup dans le titre et dans la recherche de réconciliation entre Etats

Un long chemin reste à parcourir pour la réconciliation Franco-Algérienne

Cinquante ans après la signature des Accords d’Evian : un long chemin reste à parcourir pour la réconciliation Franco-Algérienne

Les Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962 et devenus effectifs le 19, scellaient l’indépendance de l’Algérie après 8 ans d’un guerre meurtrière et 132 ans de violence coloniale.

Le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) y fit reconnaître les revendications de la lutte déclenchée aux premières heures de la « Toussaint » de 1954 pour l’indépendance nationale.

Peu après les milliers de morts faits par la répression coloniale à Sétif et Guelma en 1945, le déclenchement de la lutte pour l’indépendance du peuple algérien suit de près les premières décolonisations et amplifie le mouvement. En 1954, les Britanniques quittent l’Asie et les Hollandais, l’Indonésie. La France quitte l’Indochine après Dien-Bien-Phu et les accords de Genève du 21 juillet 1954. La conférence de Bandoeng, en Indonésie, du 17 au 24 avril 1955, réunit vingt-neuf délégués de pays d’Afrique et d’Asie, dont le FLN algérien, pour affirmer leur volonté d’indépendance : c’est le point de départ du Mouvement des non-alignés qui rejette les deux « super-puissances » que sont alors les Etats-Unis et l’Union Soviétique. C’est aussi le moment d’accélération des indépendances qui brisent les « empires ». En 1956, la France reconnaît l’indépendance de la Tunisie et du Maroc.

Parce que l’Algérie avait été une colonie de peuplement, le coût humain de sa décolonisation fut d’autant plus exorbitant. Un quart de la population rurale fut déplacé dans des “camps de regroupement” qui n’étaient autres que des camps d’internement, dans lesquels 20 000 personnes, d’après les estimations les plus basses, moururent de faim, d’épidémies, ou furent victimes d’ exécutions sommaires. La population algérienne continue aujourd’hui de subir les conséquences des essais nucléaires dans la région de Reggane, où des soldats français furent utilisés comme cobayes humains.

Le travail des historiens, de part et d’autre de la Méditerranée, restera très longtemps d’importance primordiale pour que soit compris et dit le lourd tribut humain d’une guerre de huit ans , que la France a longtemps appelé « évènements d’Algérie », et qui vit aussi le putsch OAS d’avril 1961 et ses actions terroristes contre l’indépendance algérienne au Sud et au Nord de la Méditerranée.

De ces tragiques années subsistent encore en France des mémoires blessées, celles des algériens immigrés, des appelés, des « pied-noir » et des « harkis ». Comme l’a souligné l’historien algérien Mohamed Harbi, « aujourd’hui, la controverse porte, entre autres sujets, sur la compréhension du fait colonial », transformé en « enjeu politique et législatif par des associations de rapatriés et de défense de l’OAS ». Ainsi en a-t-il été, en particulier, de la loi du 23 Février 2005 « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés », longtemps réclamée non seulement par les associations de rapatriés mais aussi, tout particulièrement, par l’ensemble des associations de Harkis qui avaient payé un lourd tribut à cette sanglante guerre. A la suite d’une vaste controverse, portant sur l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi - affirmant « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » - ce dernier fut abrogé, parce que reconnu de nature « réglementaire » par le Conseil constitutionnel. Une nouvelle loi « relative aux formations supplétives des forces armées » votée discrètement le 7 mars 2012, dispose que « les formations supplétives sont considérées comme faisant partie des forces armées. » Une façon de répondre aux attentes enfants de harkis qui sont désormais protégés en cas « de diffamation ou d’injure ».

Le MRAP condamne les hommages publics rendus dans certaines villes de France aux membres de l’OAS. Il réclame de longue date la reconnaissance comme « crime d’Etat » du 17 octobre 1961 et des journées meurtrières qui l’ont suivi, où des manifestants algériens furent jetés à la Seine par la police du préfet Maurice Papon.

Les séquelles des guerres coloniales sont l’une des causes du racisme actuel. Il serait temps, 50 ans après la signature des accords d’Evian, que la France reconnaisse les crimes dont l’Etat s’est rendu coupable avant et pendant la guerre d’Algérie


L'histoire coloniale, ce n'est pas que du passé, d'autant que cette dimension est encore présente dans différentes partie du monde, la Françafrique par exemple. D'ailleurs le discours de Guéant sur la différence entre civilisations prend bien ses racines dans un rapport différencialiste, rapport dans lequel c'est construit le colonialisme et l'idéologie coloniale. Et çà fonde aussi ce qu'on peut bien nommer le racisme d'Etat. Si l'on a pas les éléments en connaissance de l'Histoire, du colonialisme, des enjeux et de ce qui se rejoue encore même aujourd'hui dans les cités, et dans lesquelles les violences policières font régulièrement des morts dans une manifestation exacerbée de ce rapport, où à travers cela on réactive un inconscient collectif, et on cherche à créer un "ennemi intérieur", comment tu veux donner des armes à ton discours ?
On voit bien qu'il y a un enjeu là à travers une "commémoration" qui permet de se réapproprier une partie de l'Histoire, car il y a eu lutte de libération anticoloniale et que çà permet d'avancer des billes, et il me semble important d'en faire un élément de la confrontation qui se mène avec les tenants du "choc des civilisations" et autres racistes. Pour les révolutionnaires que nous sommes çà permet aussi au dela d'avancer des billes sur la question révolutionnaire car l'exploitation n'a pas disparue pour autant, et que le pouvoir en place doit être combattu en intègrant cela dans ce qui se passe dans cette région du monde en dynamique populaire et sociale.
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Pïérô » 16 Avr 2012, 13:21

Un entretien vidéo interessant sur la question,

"La transmission mémorielle", Olivier Lecour Grandmaison
Entretien vidéo réalisé par Ghislaine Marot et Hafida Sklaoui

http://www.ardemment.com/Artistes/Alger ... ourGr.html
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Messagede Massinissa » 08 Mai 2012, 10:27

l’autre 8 mai 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata...

l’autre 8 mai 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata...


date de publication : lundi 7 mai 2012





Il y a 67 ans : les massacres du 8 mai 1945 dans le Nord-Constantinois.

Kateb Yacine, collégien à l’époque, est témoin oculaire à Sétif :
« Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. » (lire la suite) http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article286

À Guelma, les milices préfigurent l’OAS – voir l’article de Jean-Pierre Peyroulou.
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2680



À Marseille un colloque, le 12 mai 2012, commémorera les événements.




La guerre d’Algérie a commencé à Sétif [1]

Le 8 mai, le Nord-Constantinois, délimité par les villes de Bougie, Sétif, Bône et Souk-Ahras et quadrillé par l’armée, s’apprête, à l’appel des AML [Amis du Manifeste et de la liberté ] et du PPA [Parti du peuple algérien de Messali Hadj], à célébrer la victoire des alliés. Les consignes sont claires : rappeler à la France et à ses alliés les revendications nationalistes, et ce par des manifestations pacifiques. Aucun ordre n’avait été donné en vue d’une insurrection. On ne comprendrait pas sans cela la limitation des événements aux régions de Sétif et de Guelma. Dès lors, pourquoi les émeutes et pourquoi les massacres ?

La guerre a indéniablement suscité des espoirs dans le renversement de l’ordre colonial. L’évolution internationale les conforte. Les nationalistes, PPA en tête, cherchent à précipiter les événements. De la dénonciation de la misère et de la corruption à la défense de l’islam, tout est mis en œuvre pour mobiliser. [...]

Chez les Européens, une peur réelle succède à l’angoisse diffuse. Malgré les changements, l’égalité avec les Algériens leur reste insupportable. Il leur faut coûte que coûte écarter cette alternative. Même la pâle menace de l’ordonnance du 7 mars 1944 [relative au statut des Français musulmans d’Algérie] les effraie. Leur seule réponse, c’est l’appel à la constitution de milices et à la répression. Ils trouvent une écoute chez Pierre-René Gazagne, chez le préfet de Constantine Lestrade Carbonnel et le sous-préfet de Guelma André Achiary, qui s’assignent pour but de « crever l’abcès ».

A Sétif, la violence commence lorsque les policiers veulent se saisir du drapeau du PPA, devenu depuis le drapeau algérien, et des banderoles réclamant la libération de Messali Hadj et l’indépendance. Elle s’étend au monde rural, où l’on assiste à une levée en masse des tribus. A Guelma, les arrestations et l’action des milices déclenchent les événements, incitant à la vengeance contre les colons des environs. Les civils européens et la police se livrent à des exécutions massives et à des représailles collectives. Pour empêcher toute enquête, ils rouvrent les charniers et incinèrent les cadavres dans les fours à chaux d’Héliopolis. Quant à l’armée, son action a fait dire à un spécialiste, Jean-Charles Jauffret, que son intervention « se rapproche plus des opérations de guerre en Europe que des guerres coloniales traditionnelles ».

Mohammed Harbi



Image



Marseille : commémoration des massacres du 8 mai 1945 en Algérie [2]

Conférence-débat organisée par l’Espace Franco-Algérien PACA
Samedi 12 mai 2012 de 13h à 17h

Maison de la Région – 61, Canebière, Marseille 1er
• Dalila AIT EL DJOUDI, Historienne : Le 8 mai rappel historique
• Gilles MANCERON, Historien : Les grandes dates oubliées de la colonisation algérienne
• Jean-Luc EINAUDI, Historien : Témoignage 17 octobre 1961
• Mehdi LALLAOUI, Réalisateur : Immigration, post colonialisme, les mouvements de lutte



La compagnie Mémoires vives rend hommage aux victimes :




Le 24 mai 2012, la compagnie donnera deux représentations à Gardanne (Bouches du Rhône) : à 14h30 et 20h30.


Notes

[1] Extrait de Mohammed Harbi : “la guerre d’Algérie a commencé à Sétif”.
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2676

[2] http://www.culture-13.fr/agenda/aut... .

http://www.culture-13.fr/agenda/autour-de-la-commemoration-du-8-mai-1945-en-algerie.html


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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede Massinissa » 23 Mai 2012, 09:35

pour la maire d’Aix-en-Provence, l’Algérie est toujours française


date de publication : mercredi 23 mai 2012




Quelques jours après l’annulation de l’exposition Camus, on apprend qu’une autre série d’événements culturels sur l’Algérie a été refusée par la mairie d’Aix-en-Provence.

La manifestation intitulée 50 ans après l’indépendance, l’Algérie ? devait se dérouler en divers lieux culturels aixois. Le prétexte invoqué par la maire, Maryse Joissains, était le risque de porter atteinte à l’ordre public dans la mesure où elle jugeait la manifestation "très pro-algérienne". Pour la mairie, "il était absolument hors de question de parler de l’Algérie, c’était même irresponsable d’évoquer ce sujet, d’autant que la commune compte une très importante communauté de rapatriés qu’il ne faut pas heurter" [1].

Parmi les spectacles annulés :

Il était une fois Germaine Tillion de Xavier Marchand...
Les rencontres sur l’Algérie ne plaisaient pas
à la mairie d’Aix


par Julien Danielides, La Provence, le 22 mai 2012 à 13h59


Les intervenants avaient été invités, le programme ficelé des semaines à l’avance. Fin mars 2012, plusieurs lieux culturels aixois avaient prévu d’organiser une manifestation culturelle autour de l’Algérie, cinquante ans après son indépendance. Le tout est finalement tombé aux oubliettes.

Sur le papier, tout roule. Et puis..., le hic.

À l’origine du projet, le théâtre du Bois de l’Aune qui, en partenariat avec Vitez, devait dérouler ses planches à Il était une fois Germaine Tillion : un spectacle mis en scène par Xavier Marchand, autour de la figure de la résistante et déportée de la Seconde Guerre mondiale qui avait ensuite mené un combat engagé contre la torture durant la guerre d’Algérie.
"Puis, le théâtre m’avait téléphoné pour un partenariat. L’idée était de prolonger la séance avec un film ; j’avais choisi “La Bataille d’Alger”, ainsi que “Rome plutôt que vous”, de Tariq Teguia, sur une Algérie plus contemporaine, explique Sabine Putorti, de l’Institut de l’image. J’ai proposé ensuite, un peu naïvement, à la Cité du livre si elle voulait se greffer à la manifestation, et Annie Terrier des Écritures croisées a répondu favorablement."
Le Cobiac (Coopération internationale pour le développement de la lecture et des bibliothèques) basé à la Méjanes s’ajoute à la liste des organisateurs.

Au final, c’est une manifestation sur trois jours, plutôt étoffée, qui prend forme : table-ronde intitulée "50 ans après l’indépendance, l’Algérie... ?" avec des intervenants algériens - le poète El Mahadi Acherchour, la journaliste Salima Ghezali, l’auteur Akram Bulkaid - autour de débats, de diffusion de films, de pièces, etc. Sur le papier, tout roule. Et puis..., le hic. "Comme d’habitude, la directrice de la Cité du livre avait son rendez-vous annuel avec Patricia Larnaudie, l’élue à la culture, pour valider la programmation. Et le lendemain, nous avons été prévenus par un mail laconique, venant du secrétariat de la Cité du livre, signalant que ces soirées n’avaient pas été validées par la municipalité, se concluant par “ Il faut annuler”", raconte Annie Terrier, des Écritures croisées.

Maryse Joissains évoque une "atteinte à l’ordre public"

Devant la nouvelle, les différents protagonistes accusent le coup. Et puis écrivent à Patricia Larnaudie pour pouvoir en discuter. "Nous n’avons pas eu de réponse." Début avril, Jean-Louis Jouanaud, président des Écritures croisées, prend sa plume pour s’adresser directement au maire, Maryse Joissains : "Nous renouvelons par la présente notre volonté expresse de vous rencontrer pour parler de ce qui commence à apparaître comme la censure grave d’une élue sur un sujet qui concerne l’ensemble des lecteurs et électeurs d’Aix-en-Provence, écrit-il. Nous nous tenons à votre entière disposition – aux jour et heure de votre choix – pour vous présenter l’ensemble du dispositif culturel que nous souhaitions et souhaitons toujours mettre en place avec l’ensemble de nos partenaires autour du cinquantenaire de la fin de la Guerre d’Algérie et de l’évolution de ce pays sur cette assez longue période."

Cette fois-ci, la députée-maire UMP répond - signalant qu’elle valide la décision de son adjointe, "lui faisant confiance". Elle précise à La Provence que "cette manifestation aurait pu porter atteinte à l’ordre public parce qu’elle était très pro-algérienne et que la mémoire sur ces événements n’est pas tout à fait apaisée..."

"Nous sommes en période d’élection, poursuit Sabine Putorti, j’avais décidé de laisser tomber. Je ne suis pas dans une attitude militante. Mais ce que je déplore, c’est qu’il n’y ait pas de dialogue. J’aimerais qu’on nous fasse confiance... Je ne suis pas vraiment fâchée, mais je trouve ça dommage : ces débats, ces films sont de bons supports qui peuvent aider à réconcilier." Pour le coup, c’est raté.

Julien Danielides



Notes


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[1] Marsactu : http://www.marsactu.fr/culture-2013...
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Re: Paris veut «modérer» le 50naire de l'indépendance algéri

Messagede DjurDjura » 15 Juin 2012, 11:48

ALGERIE :
50 ans après !


Un système politique militarisé, une démocratie de façade et une corruption généralisée.

« Parti unique et institutions politiques pluralistes sont en réalité, pour l'essentiel, contrôlés ou orientés par le bras politique de l'armée, c'est-à-dire par la police politique communément appelée la Sécurité Militaire. C'est pourquoi toutes les transformations politiques annoncées, quels que soient leurs impacts sur la scène et dans la vie politique n'organisent pas l'alternance et ne constituent pas une transition vers la démocratie. », Madjid BenchicH.

Intervenants :
- Gilbert MEYNIER : Historien, professeur émérite de l'Université Nancy II, spécialiste de l'Algérie et auteur de nombreuses publications sur l’Algérie dont la dernière est « L’Algérie au cœur du Maghreb classique », la Découverte 2010 ;

- Madjid BENCHIKH, ancien doyen de la faculté de droit de l'Université d'Alger, professeur émérite en droit international de l’université Cergy-Pontoise, et auteur notamment du livre « Algérie : un système politique militarisé », L’Harmattan, 2003;

- Lahouari ADDI, Professeur de sociologie politique à l’IEP de Lyon et auteur de nombreux ouvrages sur l’Algérie dont le dernier : « Chroniques d’une expérience postcoloniale de modernisation », Barzach (Alger), février 2012 ;

- Youcef ZIREM, Écrivain, journaliste et poète algérien et auteur notamment du livre «Algérie : la guerre des ombres, les non-dits d’une tragédie» , GRIP-Complexe, (Bruxelles), 2002.

Mardi 26 juin à 19h00
Entrée libre


Mairie du 3e
215, rue Duguesclin (Lyon 3è)
(Métro B Place Guichard, Tram T1 Palais de justice)


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