Cher Alayn,
Bien évidemment, les membres de la CGA accusent la FA de les diaboliser...mais évitent certaines questions, notamment celle sur cette fameuse commission anarcha-féministe...
Je n'évite pas cette question, si c'est à moi que tu fais référence. J'en avais d'ailleurs déjà discuté avec un camarade de la FA, sur l'ancien forum simpsoncity. Tu fais une présentation des choses que je trouve tout à fait spécieuse. Et puisque tu veux effectivement remuer la merde, je doute qu'il n'en sorte autre chose que des mauvaises odeurs...
1/ Les membres de cette commission (antipatriarcat, pas anarcha-féministe) dont tu parles, n'ont jamais insulté nominalement des militants de l'organisation, ni dans les débats, ni dans le bulletin intérieur de l'organisation. Ce qui n'est pas le cas d'un certains nombre de personnes qui s'en sont pris violemment, nominalement et par écrit à des membres de la commission.
2/ La commission a été l'objet d'un traitement particulier dès sa mise en oeuvre : entre un camarade venu exprès au congrès nous demander de rajouter "et hommes et enfants" après chaque fois qu'il y avait l'expression "les femmes" dans un texte de positionnement antipatriarcal, entre la demande d'un contrôle préalable par l'organisation du 4 page fédéral (jamais énoncé pour aucun 4 page auparavant, le fonctionnement reposant sur la confiance, les camarades découvrant en général, au delà de la trame, le contenu du 4 pages après la parution), demande qui plus est énoncé par un camarade, qui plutot d'expliquer sa démarche (il est tombé sur un des textes, au comité de rédaction du ML, qui ne lui a pas plu, et plutôt que de le dire comme ça, il a fait campagne pour cette communication préalable, sous des prétextes de fonctionnement, en "inventant" une nouvelle procédure de contrôle préalable pour l'occasion).
Nous avions annoncé la trame au congrès, avant l'adoption de la campagne, et appelé à candidature pour écrire les articles. Personne n'a répondu à cet appel, mais il nous a été reproché de ne pas avoir communiqué les sujets avant le CR de rentrée. Alors que cela avait été fait au congrès (mais j'imagine que plus on répète un mensonge, plus ça passe)
Puis, refus du financement du 4 page par l'organisation. Enfin, campagne de dénigrement envers certains et certaines militant-e-s de la commission.
Le tout dans la continuité d'un climat délétère sur ces question (cf les "histoires Belges) depuis plusieurs années.
Pour éviter toute équivoque, je précise que l'idée d'un contrôle préalable de l'organisation sur le contenu du 4 page ne me choque pas en soi. Ce qui m'a paru profondémment inacceptable, c'est le "traitement d'exception" avec "invention d'une règle" pour le besoin du conflit, plutôt qu'entre camarades, les choses aient été dites simplement ("je suis tombé par hasard sur ce 4 page et il y a quelque chose qui me gène").
Le fond du conflit également, c'est l'autonomie des luttes féministes, et la question de la non mixité. Mais, plutôt que d'aborder la question sur le fond, c'est la forme qui a été évoqué, mais une forme exigée spécialement et exclusivement pour l'occasion.
Alors, oui, il y a eu un préalable, mais c'est pour moi celui de l'impossibilité de discuter sereinement du féminisme et de l'antipatriarcat dans l'orga.
Et à mon avis, même si elle n'est pas excusable (je le redis) l'agression découle quand même de çà. Non ?
ça, ce n'est pas pour moi, comme tu dis, le mode opératoire (similaire à celui des autres commission), mais le traitement d'une divergence politique par les attaques ad nominem, le dénigrement systématique du travail.
je pense que s'il n'y avait pas eu de volonté de résoudre le problème, il n'y aurait même pas eu de commission de résolution du conflit ! Non, ce qui s'est passé (c'est mon avis perso) c'est comme tu le dis, çà se passait dans un contexte particulier, tout était exacerbé, tout le monde était énervé et c'est la goutte qui a fait débordé le vase.
Cela se passait juste après que la camarade ai quitté la salle, suite à une "blague"(sic) sexiste, en plein débat tendu sur le féminisme et l'antipatriarcat. Suite aussi, je le répète à des insultes dans le BI dont les auteurs ont refusé de s'excuser. Mais aussi, la "commission de résolution des conflits" n'a non seulement pas réussi à "résoudre le conflit", n'a pas abouti à la condamnation de l'agression par l'orga (du fait du système de décision notamment).
Les modes opératoires, les formes de prises de décisions, etc...de la commission anarcha-féministe était aussi très discutables. Une frange de cette commission était quand même par son attitude remise en cause par bon nombre de congressistes. Là aussi, je suis un peu étonné qu'il y ait un gros silence à ce sujet.
-l'attitude des groupes scissionnaires mais çà serait pas de leur faute, ils sont blanc comme neige...
Je n'ai aucun problème de conscience avec le fait d'avoir défendu des idées politiques : je n'ai jamais attaqué personne nominalement, ni exigé qu'on soit d'accord avec les positions de la commission. Par contre, de pouvoir, dans une organisation où l'on est censé être camarade, discuter politique sans se faire insulter nominalement dans le BI de l'organisation, c'était la dernière limite que je me suis fixé. Par contre, de refuser un traitement d'exception pour une commission antipatriarcale, en totale rupture ave l'attitude envers les autres commission, oui j'assume.
Comme je ne suis pas un robot, et que mes camarades ne l'étaient pas non plus, nous sommes humains, et quand on se fait trainer dans le boue, on le prend rarement avec le sourire en tendant l'autre joue, à moins d'être chrétien-ne (et encore je doute que le précepte soit tant pratiqué...)
tu vois l'origine conflit dans l'attitude de la commission antipatrarcale, moi je vois l'origine du conflit dans le problème de fond concernant ces questions, dès qu'il s'agit de pousser la réflexion plus loin que la simple position de principe contre le sexisme, ou de la défense du droit à la contraception et à l'avortement (nécessaires, mais non suffisant pour se confronter à la réalité du système de domination masculine). La récurence des conflits sur ce sujet, à la FA, souligne d'ailleurs pour moi l'incapacité des fonctionnements à surmonter cette situation.
Ce que j'en retire aujourd'hui, c'est que ces question doivent être porté par l'ensemble de l'organisation, pas par une commission, parce que cela permet d'avoir une "caution" sur le sujet à bon compte sans que les camarades s'investissent sur la question, que cela accentue le fossé entre le niveau de réflexion des camarades, et que cela entretient une double attitude de "consomation/dénigrement" à distance....
Je ne pense pas que le fonctionnement de la FA favorise ce type de construction collective. C'est une des raisons qui fait que cet outil organisationnel ne me convient plus.
-la descente en flêche de la FA et finalement la faute aux groupes qui sont restés.(position de la CGA semble-t-il) + accessoirement les différences entre les stratégies d'AL et de la FA.(qui pourrait également, à mes yeux faire l'objet d'un topic spécifique intéressant). Y'a du pain sur la planche...
Personne ne "descend en flèche" la FA. Jusqu'à ce que tu reviennes sur ce sujet, en présentant une version spécieuse de la scission, peut tu me donner des éléments qui te permettent d'affirmer ce genre de chose ?
-l'attitude de la fameuse commission anarcha-féministe dans la "seconde scission" et dont bon nombre de membres de cette commission ont rejoints également la CGA ensuite. (cette question me tient à coeur personnellement au risque de remuer la merde...)
Il y a actuellement à la CGA 3 personnes qui étaient membres de cette commission. Un peu court pour déclarer que "bon nombre de membres de cette commission ont rejoints également la CGA ensuite". Non, des camarades ont arrêté de militer, dégoutté-e-s. D'autres sont resté-e-s défédérées. Mais toutes et tous ont quitté une orga qu'elles et ils avaient, pour certaines et certains, contribué à développer pendants des années (pendant 17 ans pour une camarade)