La genèse de la CGA

Re: La genèse de la CGA

Messagede L'autre facteur » 03 Sep 2008, 16:27

On se connait vroum et j'ai de l'estime pour toi, mais là désolé mais tu nous racontes des histoires et tu réécris l'histoire de la FA. Je n'aime pas faire dans le registre "réglement de compte", mais tu abuses et je vais rectifier un certain nombre de choses, même si ça fait polémique.
Dans les années 90 le fonctionnement de la FA était remis en question par une partie importante de l'orga, je pense majoritaire, en tout cas de façon certaine dans les groupes actifs à l'époque dans la FA. La question de modifier le mode de prise de décision en faisait partie. Il faut savoir qu'il n'y a pas de vote pour (ce qui évite de compter et éventuellement de voir quelle position est majoritaire). Seul les votes contre et les abstentions étaient exprimés.
De souvenir, dans les groupes partisans au cours des années 90 -2002, à un degrés ou un autre, de revoir les modalités de prises de décisions (avec plusieurs options envisagés) : Perpignan, Toulouse, Lyon (4 groupes), Montpellier (2 groupes), Lille, un des deux groupes de Rennes, Louise Michel (paris), P.Besnard (paris), Bordeaux, Ardèche, Gard-Vaucluse, Nantes, Lorient, Bourges, Claash (à verrifier), Oléron (à verrifier), Le Mans, Poitiers, St Ethienne, Clermond-Ferrand, Tours. C'est de mémoire, alors j'en oubli probablement quelques uns, d'autant que certains groupes ne se sont pas exprimés. Mais juste en comptant ceux là, ça faisait bien déjà 200 personnes sur les 400 que comptait la FA à l'époque.
Alors affirmer que des minoritaires, n'acceptait pa d'être minoritaire et qu'il se sont heurtés à la réalité, c'est une falsification des événements (que j'espère basé sur la méconnaisance de l'histoire). Certes il y avait des groupes résolument opposés à ces modifications, mais il n'étaient pas si nombreux : Rouen, Besançon, les groupes individualiste de Paris (Maurice Joyeux et la Vache folle), Dijon. Sûrement deux ou trois autres petits groupes.
Il est vrai aussi, que les partisans des modifications des fonctionnements de la FA dans les années 90 se sont déchirés dans les années 2000-2002. Une des raisons à cela, c'est qu'il y eu deux méthodes.Ceux qui voulait y arriver en respectant les règles de fonctionnement de la FA, ceux qui préféraient un contournement. Perpignan et Toulouse (d'autres aussi) ont joué la partition des règles FA. Demande de congrès extraordinaire en 1996, demande à créer des CRE trimestriel au lieu des rencontres inter-groupes non statutaire. D'autres ont préféré le contournement pensant qu'avec l'unanimité, il n'y avait pas d'autre choix. Les rencontre inter-groupes en sont un exemple, l'unité du mouvement libertaire aussi.
Le résultat de ces deux méthodes différentes, à produit un truc assez paradoxal, c'est que les groupes qui avaient jouer le contournement et l'informel, au moment de la crise se sont accroché à l'outil FA pour qu'il n'explose pas. Toutes les remises en questions sur le fonctionnement ont disparus et ils ont fait corp à l'orga telle qu'elle était.


Alors dire qu'aujourd'hui plus personne ne revendique ces changements, c'est un peu court. Evidemment, il y a moins de monde qui le revendique, après autant de départs. Mais j'ai trouvé ça fou à l'époque, et ça me surprend encore aujourd'hui que ça n'ai pas posé plus de question et de problèmes politiques que ça à la FA, de voir autant de groupes qui avaient construit la FA pendant des années partir. De plus, il y a des groupes qui sont toujours à la FA et qui se sont positionnés pour un abandon de l'unanimité. Il y a même des texte au BI, cherche un peu dans tes archives :wink: Maintenant après deux vagues de départ (110 personnes) et pas mal de départ individuel par la petite porte, il est logique que ce débat soit entéré pour un bon moment à la FA. Mais si c'est un reflexe de protection de l'outil qui est comprehensible, je pense que ça ne fait avancer la FA, et pas non plus notre mouvement compte tenu de la place qu'occupe encore la FA aujourd'hui.
Et si je ne te demande pas d'être critique publiquement vis à vis de la FA, n'en rajoute pas trop sur le mode de tout est parfais, la dernière fois que tu me l'as faites (c'était en janvier 2004), 6 mois plus tard 60 personnes quittaient la FA. Et depuis je t'ai connu plus mesuré là dessus.
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Messagede arvn d » 03 Sep 2008, 17:50

Excusez moi d'intervenir mais je me demandais si la question du mandatement collectif ou de groupe et la structuration en coordination de groupes ne constitue pas des raisons de la rupture avec la FA et des éléments fondateurs de la CGA.
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Messagede L'autre facteur » 03 Sep 2008, 18:20

Une raison de la rupture, non on peut pas dire ça. Si j'ai bien compris ta question, je te répondrais que ce qui est sûr c'est qu'en quittant la FA, il n'y a pas eu que l'unanimité qui a été remise en question et modifié. Mais tout un ensemble de choses qui ne nous satisfaisait pas à la FA. Dans les faits il y a effectivement des mandatements collectifs de groupes à la CGA. Il y aussi des espaces intermédiaires de décision entre deux congrès.
La CGA ne se revendique pas de la synthèse (sans être plate formiste pour autant), contrairement à la FA. Elle souhaite être un regroupement de groupes anarchistes sur des bases géographiques, impliqués dans les luttes sociales, et n'aspire pas à regrouper des adhésions individuelles. Voila, pour faire court, en espérant que ça réponde à ta question.
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Messagede Berckman » 03 Sep 2008, 18:32

Berkman, je n'ai pas dis que Toulouse et Perpignan étaient à l'origine du mal..., ce serait leur donner trop d'importance... :wink:

Je pense juste que dans ta présentation des choses, tu exonère à bon compte, et de manière affinitaire, "l'autre côté" du conflit.
Je pense aussi, qu'au regard des BI, il serait utile de regarder qui faisait dans l'attaque personnelle et l'insulte, et qui posait les problèmes politiques (qu'on soit où non d'accord avec l'approche en question). Je ne suis pas sur que la présentation que tu fais pour le coup (qui dépolitise un brin la question) tienne la route sur cette base...

En tout cas celà me donne un peu plus d'éclairage sur le positionnement de Montpelier...peu être trop "réactif" , là ou des anarchistes- communistes comme vers Tours ou Lyon, on ne se seraient pas laissé emporté comme çà, et certainement pas par Toulouse, fief d'un anarchisme identitaire et sectaire, et très "basique", et Perpignan, avec cette autre tradition plutôt très anarcho-syndicaliste...

Emporté, le terme est spécieux : tu fais comme si les groupes ne choisissaient pas en connaissance de cause. Et les groupes de Lyon, dans leur majorité, ont choisi en toute connaissance de cause, d'autant plus, justement, qu'à l'époque, ils avaient de fort désaccord avec les camarades de Toulouse et Perpignan.

...et les deux groupes casses-coudes qui ont passé du temps en interne à un espèce d'acharnement insuportable où tout devenait pretexte (et je t'avoue, que "les histoires belges", j'avais fini par laisser tomber...car c'était à ne plus y retrouver ses petits...) ont fini par se retrouver sur la sellette, jusqu'à la porte de sortie...

Les "histoires belges" dont tu parles, c'est
1/ le contournement de la décision d'un mandaté concernant un refus d'adhésion
2/ Les insultes violemment sexistes, nominales, envers une camarade et son compagnon, dans le bulletin intérieur (ça, c'est de la politique)
Alors, que certains camarades aient choisi de faire comme si de rien n'était, c'est une chose, mais présenter comme de l'acharnement le fait d'intervenir contre le harcèlement sexiste de camarades, c'en est une autre. Bien d'autres camarades et groupes que l'URSO, à l'époque, ont d'ailleurs soutenu la demande d'exclusion de l'auteur de ces propos sexistes.

la scission en grandes pompes...Et après se crée, d'un espace plutôt "fantasmagorique", un espace d'accueil pour les départs succéssifs...et sans qu'il y ai de fond politique véritablement ( c'est pas la scission ORA/FA par exemple...).

La CGA n'est pas "un espace d'acceuil pour départ successif", et le fait que la majorité des camarades n'ai jamais milité à la FA auparavant le montre, si besoin est. Pour le reste, notre projet organisationnel, nous le construisons ensemble, et il transparait dans notre participation aux luttes et nos positionnements politiques. Ta présentation dépolitise volontairement les raisons de la scissions, et pourtant, elles sont éminemment politiques : fonctionnement, contrôle des mandats, conception du militantisme anarchiste...
Alors, bien sur, il y a de la route à faire, mais je crois que sur ce point, on est tous et toutes dans le même bateau.


la supposée agression (elles sont où les preuves formelles de çà ?)
ça c'est trop fort ! Une telle bonne fois me laisse pantoi. Nan t'as raison, il ne s'est rien passé. Plusieurs camarades se sont interposé, dont un invité international. Même l'agresseur a reconnu à demi-mot.
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Messagede happilhaouer » 03 Sep 2008, 18:46

La CGA est communiste libertaire, reconnais la lutte des classes, non?
Ca fait quand meme une balaise différence
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Messagede L'autre facteur » 03 Sep 2008, 19:43

Oui effectivement.

Au delà des enguelades et des conflits, je pense que la CGA est une des tentatives de reformulation organisationnelle anarchistes correspondant à la période politique de l'après chute de l'URSS. Dis comme ça, ça fait prétentieux, mais je vais tenter de m'expliquer. Le mouvement libertaire a eu un regain dans les années 90, à partir de l'opposition à la guerre du golfe. Ce regain dans une période de disparition de l'URSS et du mythe communiste autoritaire, et de discalification de la social démocratie (PS en France). C'était une période où dans le mouvement anarchiste on pensait qu'on avait un boulevard devant nous. Et il y a eu des avancés et un petit développement dans une période propice politiquement (CIP 1994, zapatisme 1994, grève de 95, mouvement sans-papiers 96, chomeurs 97...). A chaque fois les anarchistes comptait dans le developpement de ces luttes et dans la critique du pouvoir et du capitalisme.J'ai expliqué plus haut que les attentes militantes des groupes implantés dans leurs villes en province, et actif dans les luttes sociales, étaient plus forte en terme d'outils organisationnels pour peser dans les luttes et la société.
Et la FA n'arrivait pas à évoluer de ce point de vue. Pour moi, la FA s'est construite comme une organisation non-organisation. Ca vient du contexte de sa création. En regroupant toute les tendances avec l'unanimité pour éviter la prédominance d'une sur les autres et l'autonomie maximale des groupes pour pallier à l'immobilisme du fédéral, elle ne pouvait pas être adapté à uee période où l'anarchisme de reprise de l'offensive, qui implique de faire des choix stratégiques, tactiques, de trancher des débats et des orientations vis à vis de l'actualité, et cela nationalement pour être lisible et donner des perspectives.
Pour moi la FA a eu une fonction "historique" entre 1945 et la chute du mur, et son architecture à même été adapté à cette période. Elle a permis de conserver l'idéologie et la culture anarchiste en assurant la transmission générationnelle, à une période où l'anarchisme était sur la défensive par rapport au marxisme prédominant dans les courants révolutionnaires. Ce bloc anarchiste un peu immobile fait surement que même si c'est pas le top, il y a en France un mouvement anarchiste organisé non négligeable encore aujourd'hui. De ce point de vue, dans des pays où il n'y a pas eu ça, le mouvement est en bien moins bonne forme (Je pense à l'angleterre par exemple, où à l'allemagne).
Le hic, c'est qu'aujourd'hui on a besoin et il est possible d'avoir plus qu'un passage de temoin à la prochaine génération. Pour ça il faut d'autres outils et une autre culture militante. D'ailleurs AL est aussi une tentative, même si elle est moins encrée dans une affirmation anarchiste.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede vroum » 03 Sep 2008, 22:31

Oui, la FA des années 90 je ne l'ai pas connue, j'ai participé à la vie fédérale et aux congrès depuis celui de Perpignan en 2000 et depuis je n'ai jamais eu le sentiment loin de là d'une volonté majoritaire pour le vote, maintenant dans les années 90 peut-être qu'une majorité de la FA voulait redéfinir le mode décisionnel mais je ne pense pas que tous les groupes qui étaient dans cette démarche souhaitaient aller jusqu'à l'instauration du vote (par exemple le groupe Louise Michel ça m'étonne) c'est pourquoi je dis que les partisans du vote majoritaire ont toujours été minoritaires mais bon je me replongerai au plus tôt dans les BI des années 90 pour mieux me rendre compte des différentes positions d'alors.

Tu dis ensuite :
La CGA ne se revendique pas de la synthèse (sans être plate formiste pour autant), contrairement à la FA.


La FA ne s'est jamais véritablement revendiquée de la Synthèse(de Faure ou de Voline), historiquement elle a été un compromis entre des tendances très diverses et on a mis le mot synthèse là dessus parce que ça semblait plus pratique et surtout parce que la FA acceptait les adhésions de toute les tendances contrairement aux orgas communistes libertaires d'inspiration plus ou moins plateformistes.

En tous cas aujourd'hui plus personne dans la FA ni dans les autres orgas libertaires ne se revendiquent ni de la synthèse ni de la plateforme depuis bien longtemps et c'est tant mieux comme ça parce que franchement le débat synthèse-plateforme, je pense qu'il n'est plus et même qu'il n' a jamais été d'actualité.

Il reste aujourd'hui peut-être un seul groupe à la FA qui se revendique d'une tendance (je pense à la Vache folle - groupe anarchiste artistique et plutôt individualiste sur Paris)

L'article sur la FA dans wikipedia qui reprend le texte de présentation de la FA lors des derniers congrès de l'IFA est plus juste à mon goût :

Parallèlement, en 1953, une nouvelle Fédération Anarchiste s'est construite entre les partisans de la synthèse de Sébastien Faure et des militants ouvriéristes, favorables à une organisation fédérale. Son action se base alors sur la possibilité et la nécessité de l'existence de toutes les tendances libertaires au sein de l'organisation, l'autonomie de chaque groupe, la responsabilité personnelle, et un organe de presse intitulé « Le Monde Libertaire ».

Dans les années soixante-dix, ses principes de bases évolueront vers un compromis entre la synthèse de Voline et quelques idées plateformistes, qui intégreront en particulier la lutte des classes.

Aujourd'hui, la F.A. défend un anarchisme pluraliste dans lequel s'expriment les anarchismes contemporains en les faisant cohabiter sur des principes organisationnels et éthiques de fédéralisme et d'entraide. Ainsi les tendances sont nettement moins affirmées, la plupart des individus se déclarant tout simplement anarchistes – sans adjectif.
vroum
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede Alayn » 04 Sep 2008, 03:23

Bonsoir ! Je pense qu'il y a pas mal d'erreurs "l'autre facteur" dans ta liste de groupes qui aurait été sur un positionnement anti-unanimiste: Louise Michel et Pierre Besnard çà m'étonnerait beaucoup.
Quand aux groupes de Bourges, Clermont-Ferrand heu... tu viens de les inventer: il n'y a jamais eu de groupes FA dans ces 2 villes à cette époque. Le groupe CLAAAAASH est né au début des années 2000...
Donc, déjà, çà fait un peu moins de monde par rapport à ce que dis.

Non, franchement, je pense pas qu'il y avait une majorité de gens à la FA qui souhaitaient changer le principe d'unanimité. Et je me rappelle bien par exemple du groupe du Mans (Lairial) qui était bien désappointé de cette situation, de voir tout au long des années 90 que le principe d'unanimité n'était pas remis en cause par beaucoup de groupes. Du moins pas par autant que tu le prétends.

Et aujourd'hui effectivement (et même Le Mans que je connais bien !) ne parle de remettre en cause le principe d'unanimité hormis quelques cas isolés peut-être... Tiens, il en est question justement dans la brochure "Unité": curieux, hein ?

Maintenant ce débat sur l'unanimité qui à tes yeux "bloquerait" la FA et que les autres orgas qui pratiquent le vote majoritaire, elles, seraient dans le vrai, voire dans le vent de l'histoire..., je pense que çà reste très discutable. Qui a plus tord ou raison sur cette question ?
Perso, je pense que le principe d'unanimité reste le plus pertinent à ce jour, désoled !

A Berckman: oui, il s'est passé quelque chose, je ne le nies pas. La seule chose que je dis, c'est que la commission qui s'est réunie après cet évènement, n'a pas pu dégager vraiment les tenants et les aboutissements de cette histoire. Un certain nombre de membres de la commission anarcha-féministe qui soutenait cette militante agressée étaient remontés à donf. Le sentiment qui se dégageait de cette histoire, c'était qu'il y avait de l'exagération des faits des 2 côtés...etc... Par beaucoup, ce fut considéré comme un prétexte, désolé de te le dire. Le mec de Rennes était pas clair, l'agressée en faisait une affaire d'Etat... Je suis d'autant plus à l'aise d'évoquer ce sujet puisque je faisais partie (je le rappelles) de la commission anarcha-féministe et de celle de la tentative de compréhension et de résolution de cette triste affaire.

Salutations Anarchistes !
Alayn
 

Re: La genèse de la CGA

Messagede Sed » 04 Sep 2008, 09:40

[effacé par l'auteur]
Modifié en dernier par Sed le 20 Mar 2009, 12:51, modifié 1 fois.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Pïérô » 04 Sep 2008, 12:24

Encore un copain de...?
Pour tes avertissements, les personnes qui discutent dans ce fil ne sont pas des gamins et ont quelques années de route au compteur...
Nous ne sommes pas dans des sectes coupés du monde et de la vie, ni dans des sectes où tout côté critique interrogation et réflexion sur nos fonctionnement serait bannis ou hérétique...

Quand on milite, tournés vers la population, que l'on veut développer son organisation...
Et donc il y a même les adresse des locaux, des lieux de réunion et des heures et dates, des n° de téléphone...Dans les différents journaux du mouvement libertaire tu trouveras les groupes existants ainsi que leur localisation et les contacts...
Et ici il y en a qui se présentent, indiquent leur localisation, les contacts...
Nous ne sommes pas chez les "illégalistes" masqués et militants de pacotille, de théatre...nous ne sommes pas des militant-es que sur internet...

Et pour le reste je pense que ce côté introspection, dans un cadre d'éghanges de bonne tenue, car on a vu aussi sur ce forum qu'il pouvait y avoir d'autres intentions (CNT-AITvs No-Pasaran par exemple), je trouve que celà nous fait du bien aussi de temps en temps et pourrait même être profitable au mouvement libertaire, et en tout cas lorsque l'on parle de resserrer nos liens et de déconstruire certaines fausses frontières qui sépare les orgas, pour faire des pas vers une certaine unité des libertaires....parce que la langue de bois...
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Pïérô » 04 Sep 2008, 12:43

Vite fait, Alayn, sur la question de l'unanimité je réitère sur le fait qu'a la fin des années 80 et dans les années 90, il y avait une majorité des groupes militants, qui ne voyaient dans cette question qu'un frein, il y en avaient pas mal qui étaient aussi pour la responsabilité collective....Et tu perds la mémoire un peu car nous avons été un temps dans la même union régionale, qui défendait vote et responsabilité collective pour les mandats, et qui avait réussi à contourner certaines règles (unions régionales, rencontre intersidérale, cad d'unions régionales..., secrétariat aux relations extérieures en responsabilité de type collective, etc...)... plus les comités de relation élargis entre les congrès...:wink:
Et rapide, pour Berckman, quand tu "quote" sans indication "d'origine" le pseudo çà peut amener des confusions, le dernier de ton post ne doit pas m'être attribué... :lol:
(et puis çà fait encore un peu "langue de bois", comme vroum... :wink: )
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Re: La genèse de la CGA

Messagede L'autre facteur » 04 Sep 2008, 13:56

Alayn a écrit:Bonsoir ! Je pense qu'il y a pas mal d'erreurs "l'autre facteur" dans ta liste de groupes qui aurait été sur un positionnement anti-unanimiste: Louise Michel et Pierre Besnard çà m'étonnerait beaucoup.
Quand aux groupes de Bourges, Clermont-Ferrand heu... tu viens de les inventer: il n'y a jamais eu de groupes FA dans ces 2 villes à cette époque. Le groupe CLAAAAASH est né au début des années 2000...
Donc, déjà, çà fait un peu moins de monde par rapport à ce que dis.


Désolé de te contredire Alayn, mais entre 1990 et 2002, il y a eu un groupe à Bourges, je ne vais pas te donner le nom des militants, mais un d'entre eux à même été brièvement secrétaire aux relations internationnales (je crois vers 1996/98). Et à Clermond Ferrand aussi vers 1995/2000. Regarde dans tes vieux monde libertaire ou bulltin intérieur. Pour le groupe Claash, s'il est né en 2000, il à donc existé un moment entre 1990 et 2002, période dont je parle :wink:
Et pour les groupe Louise Michel et P.Besnard, ils étaient bien dans les années 90 impliqués dans les volontés de modifier les fonctionnement. Et dans ce cadre, la question du mode de décision faisait partie des discussions. Je me souviens d'ailleurs que c'est un militant du groupe Louise Michel, bien connu dans le mouvement, qui a laché "une bombe" dans le congrès de Lorient (1999) en montrant que le mode de vote à l'unanimité n'était pas inscrit dans les principes de bases de la FA et que c'était une tradition orale.
Depuis, comme je l'ai expliqué plus haut, ces groupes comme d'autres, au moment de la crise, se sont racroché à l'outil FA, tel qu'il est, unanimité incluse, dans une optique de ne pas risqué de casser l'outil FA.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Pïérô » 04 Sep 2008, 14:45

oui, j'ai cotoyé P... de Bourges, mais il a connu une importante évolution, car je crois qu'au début des années 90, il était plutôt de sensibilité individualiste...Il a peu a peu changé...Il a été a l'origine de la création du Collectif Libertaire Régional en 2000, avant même "l'appel" (Bourges, Tours, Orléans, où se sont cotoyés des militant-es FA, AL, et non organisés), il devenait très critique par rapport à la FA et se tatait , comme certains d'entres nous, pour y rester...il est parti depuis dans la région de Grenoble...j'espère qu'il milite encore...(aimerais bien avoir des nouvelles en MP, si y en a qu'en ont...).

Et tu as parfaitement raison, Facteur, sur ce qui anime encore certains groupes aujourd'hui, pour rester à la FA : "Louise Michel", groupe très ancien et "historique", a encore le poids de cette culture "traditionelle", et la FA et les outils sont comme un bébé, ou une vieille commode (de la grand mère), à protèger...malgré tout ; à PB par contre, qui a une autre histoire, c'est sûr, certains d'entres eux ont d'ailleurs rejoint AL. Et je pense d'ailleurs que c'est aussi ce qui nous avait fait rester aussi longtemps (bien qu'il y a eu des départs dispersés, et je pense à Poitiers et au 86, par exemple, qui ont quitté la FA à cause de tout celà, et se sont centrés sur le développement de la CNT (le syndicat), outre le fait, d'importance aussi, qu'il n'y avait pas d'orga tenant la route, pour nous à l'époque, années 90, ce qui n'était plus le cas avec le développement d'AL, et le dépassement de leur époque UTCL, et maintenant aussi avec la CGA, malgré ces limites "géographique" et de nombre).

De toute manière, je le pense encore, la disparition de certains outils, des librairies, de publico, de l'hebdo, de la radio (les éditions sont en partie financièrement indépendantes et autogérées, et peuvent continuer dans un autre cadre...) çà représenterait aussi une catastrophe...pour le mouvement libertaire, car je continue à penser dans ce cadre de Mouvement Libertaire, à penser et imaginer encore et toujours ce cadre...
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Re: La genèse de la CGA

Messagede Pïérô » 04 Sep 2008, 16:29

D'ailleurs, vroum, puisque beaucoup de choses ont encore changées et que le secrétariat aux relations extérieures est redevenu complètement individuel, à ce que je vois, et très "jeune", le mot que tu as envoyé (si c'est donc bien toi qui est encore aux RE) au collectif unitaire "remballe ton pape", manquait de diplomatie et reflètait beaucoup d'immaturité politique (en plus du sectarisme qui anime une grande partie de cette orga, à nouveau maintenant), car çà à tout bonnement fait capoter la possibilité d'une manif unitaire le samedi...et vous vous retrouvez seuls, ce que vous n'aviez pas imaginé...

Et donc, s'il y avait aussi parfois, dans ces réunions au "sommet", dans le mouvement libertaire quelques "vieux", pour replacer les choses et les tenants et les aboutissants, il y auraient peut-être moins de conneries de faites...et les "vieux", de cette période, finalement très riche, formés dans le sérail de la pluralité, sont encore en capacité de "remettre en place", d'autres petits sectaires dans leur propre organisation...et finalement, la FA de cette période aura été pour beaucoup d'entres nous, et des camarades de la CGA aussi aujourd'hui, une bonne école ou une pépinière...comme on veut, et la FA d'aujourd'hui ressemble de plus en plus à une orga complètement recroquevillée sur un passé mythifié...

En tout cas je trouve que notre forum anarchiste continuera à gagner en qualité, si nous sommes de plus en plus nombreux "d'organisés" à penser que celà doit reflèter aussi notre mouvement (et pas qu'un truc "internet" pour ados pseudo-rebelles, un lieu du "philosopher" pour anars "lyfe style ou style de vie", etc...) dans sa richesse, dans ce qu'il fait, et dans des débats aussi sans fioritures ou de langue de bois...que nous pouvons et devons avoir, et je trouve que ce fil, comme celui qu'il y a eu sur AL et l'appel anti-capitaliste, et d'autres comme celui sur l'unité..., est de bonne tenue, très éclairant et très enrichissant, et çà c'est important pour plein de raisons ici.
Et je trouve qu'on arrive à se dire et à écrire des choses ici, comme on ne le ferait pas ailleurs, ce qui renforce le fait que ce forum (d'ou son nom et son utilité) peut aussi être un lieu d'échange, un espace du possible et des possibles...un espace constructif, parmi d'autres à inventer encore peut-être, pour renforcer notre Mouvement Libertaire.
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Re: La genèse de la CGA

Messagede arvn d » 04 Sep 2008, 16:48

Ah les vieux!!

Pour avoir été fédéré, je trouve que ce qui sclérose la Fédé, ce ne sont pas spécialement des "jeunes sectaires" mais plutôt des vieux de la vieille qui maîtrise par coeur les traditions orales et les moyens de botter en touche ou de contourner les décisions de congrès. Pour ce qui est de vroom, je me rappelle qu'il assurait au maximum son mandat, et bien mieux que d'autres. Je trouve aussi que ceux qui essayent de faire avancer le schmilblick, ce sont plutôt des jeunes. Je les trouve bien courageux et dynamiques.
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