La Commune de Paris, et Lyon

Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 07 Nov 2017, 23:10

Commémoration de la Commune de Paris

Versailles samedi 11 novembre 2017

Rassemblement devant le "Mur des Fédérés de Satory"

Le mur se situe à Versailles, au camp de Satory 78000 Versailles, au bout de la rue Guichard.
Samedi 11 novembre 2017 à 10h30

Seront représentés et prendront la parole les associations suivantes :
• La Ligue des Droits de l'Homme des Yvelines,
• L'association du Mur des Fédérés de Versailles/Satory,
• L'Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC78),
• Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871,
• le Groupe Fernand Pelloutier de la Libre Pensée 78.

Image

http://www.commune1871.org/?Samedi-11-n ... tion-de-la
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 23 Nov 2017, 16:50

Conférence sur la place des femmes
Commune de Paris 1871

jeudi 23 novembre 2017 à Noisy-le-Grand (93)

Par Claudine Rey, historienne et présidente de l'association des Amis de la Commune. Jeudi 23 novembre à 14h30, Espace Michel-Simon, hall Jean-Marais

Les femmes ont été nombreuses à participer à la Commune de Paris, pourtant peu de noms de communardes peuvent être cités. Quelle était la condition des femmes au XIXe siècle ? Comment participèrent-elles à cette période mal connue de l'histoire ? Qui étaient ces femmes caricaturées sous le nom de « pétroleuses » ? De leur investissement dès le premier jour de la Commune jusqu'à la répression qui s'abattra sur elles, la conférence exposera en quoi la Commune marque une étape importante dans l'émancipation de la condition féminine.

http://www.libertaires93.org/Commune-de ... emmes.html
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 16:01

James Guillaume et la publication des procès-verbaux de la Commune de Paris (1911-1924)

Retranscription d’un article de James Guillaume publié dans La Bataille syndicaliste du mercredi 25 octobre 1911 (n° 182).

... https://jguillaume.hypotheses.org/1936
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede Pïérô » 17 Mar 2018, 08:50

Commémoration du début de la Commune de Paris - 1871

Barricade place d'Enfert-Rochereau

Sur les traces de la commune de Paris
dans le XIVème arrondissement
de la place Denfert-Rochereau a la mairie du xivème

Le dimanche 18 mars prochain, de 15h00 à 17h00, nous célébrerons la naissance de la Commune de Paris. Notre parcours nous permettra de mettre en lumière l'œuvre démocratique et sociale de la Commune.

Celle-ci n'aurait pu être réalisée sans la participation active et assidue des Parisiennes et des Parisiens qui, présents chaque jour dans les réunions publiques et les clubs, rendaient compte des difficultés de leur vie quotidienne. Ainsi, en permettant au peuple de Paris de s'impliquer, la Commune a instauré une véritable démocratie et a pu prendre des mesures qui aujourd'hui encore frappent par leur modernité.
• 15h00 : Rassemblement Place Denfert-Rochereau (angle bld Raspail et rue Froidevaux). Intervention sur la Commune de Paris et Mai-Juin 1968.
• 15h30 : Monument aux Fédérés du cimetière du Montparnasse (entrée rue Émile Richard). Intervention historique sur la semaine sanglante dans le XIVème et sur Maxime Vuillaume.
• 15h50 : devant le 131 avenue du Maine (angle rue Liancourt et avenue du Maine), intervention historique sur la garde nationale et les clubs du XIVème.
• 16h10 : devant le 147 rue du Château (angle rue Asseline et rue du Château), intervention sur les coopératives du XIVème ,Eugène Varlin et Nathalie Le Mel.
• 16h30 : sur le parvis de la Mairie du XIVème, intervention sur l'œuvre de la Commune de Paris 1871 dans le XIVème arrondissement.
• 17h00 : fin du parcours.

http://www.commune1871.org/?Dimanche-18 ... la-Commune
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 18 Mar 2018, 16:34

Le 18 mars 1871 : naissance de la Commune de Paris

Redoutant une révolte, Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, ordonne à l’armée de s’emparer des canons achetés par souscription populaire, symbole de la résistance parisienne, et qui avaient été parqués à la Butte Montmartre et aux Buttes-Chaumont.

Le 18 mars 1871, au petit jour, une brigade commandée par le général Claude Lecomte s’empare des canons de Montmartre, tuant l’une des sentinelles. Mais les attelages prévus pour emporter les pièces d’artillerie se font attendre... Alarmés les gardes nationaux et la population, accourent. Les femmes, parmi lesquelles Louise Michel, haranguent les soldats. Pour disperser cette foule, le général commande à trois reprises à ses hommes de tirer. « Armes à terre ! », crie le sergent Verdaguer. Les soldats fraternisent alors avec le peuple.

Le général Lecomte est fusillé par ses soldats, en même temps que le général Clément Thomas, le massacreur de la révolution de 1848, reconnu près de la place Pigalle par un lieutenant de la Garde Nationale.

Image

Dans l’après-midi, Thiers fuit Paris, dans un coupé escorté par les gendarmes, pour se réfugier à Versailles. Le Comité central de la Garde nationale s’installe à minuit, à l’Hôtel-de-Ville et appelle les Parisiens à élire leur propre assemblée. Les élections se déroulent le 26 mars. La Commune est proclamée deux jours plus tard.

https://paris-luttes.info/le-18-mars-18 ... ance-de-la
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 12 Avr 2018, 13:51

Commémoration de la Commune de Paris :

Prise de paroles et chansons avec la chorale syndicale SUB Urbain

Paris samedi 14 avril 2018
à 16h, Entrée du cimetière du Père Lachaise, 71 rue des Rondeaux

Image

Comme les années passées, le Syndicat Unifié du BTP BAM - région parisienne vous invite à commémorer la Commune de Paris et plus particulièrement le 16 avril 1871, où l'Assemblée de la Commune adopte le "Décret de convocation des chambre syndicales ouvrières".

Ce décret visait à inventorier et réquisitionner les ateliers abandonnés et à les confier à des associations coopératives ouvrières, et constituer de telles sociétés coopératives. C'est donc pour notre syndicat une date qui se distingue des commémorations habituelles de la Commune de Paris et nous permet de mettre l'accent sur l'appropriation par la classe ouvrière de son outil de production.

Déjà en 2017, nous rappelions que cette commémoration se devait à nouveau d'être un moment internationaliste et précisions : "Notre époque continue d'être marquée par la fermeture des frontières, la montée du poison nationaliste et la désignation des étrangers comme des ennemis : il est donc fondamental de rappeler le caractère internationaliste de la Commune, où de multiples nationalités se sont retrouvées à combattre les Versaillais". Ce constat reste toujours d'actualité aujourd'hui, à l'aune d'un mouvement social auquel notre syndicat participera à la hauteur de ces moyens et fidèle à ses principes.Cette année 2018 marque aussi le centenaire de la Révolution allemande ainsi que de l'année 1918 en général, qui fut marquée par les différents armistices et traités qui marquent la fin de la Première Guerre Mondiale ou les élans révolutionnaires de la classe ouvrière dans de nombreuses pays d'Europe.

RDV à 16h devant l'entrée du cimetière du Père Lachaise au 71 rue des Rondeaux - Métro Gambetta

La journée se poursuivra à la CNT au 33 rue des Vignoles pour un apéritif en chanson et un bal folk et populaire.

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article1185
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 24 Mai 2018, 17:51

Montée au Mur des Fédérés

La Commune : un peuple en mouvement

Samedi 26 mai 2018
à 14h30, Entrée du cimetière du Père Lachaise, 71 rue des Rondeaux

Chaque année, la Commune rajeunit. Plus le temps passe et plus son message semble devenir actuel. Si un temps, elle fut nostalgie, elle redevient une espérance.
Dans la continuité du thème 2017, « Peuple au pouvoir, pouvoir du Peuple », notre montée au Mur des Fédérés, le samedi 26 mai 2018, est placée sous le signe de « la Commune, un Peuple en mouvement ».

Symbole de la Commune, symbole donc des luttes pour la Liberté, pour le progrès social, de toutes les résistances aux attaques - contre la laïcité, le droit de grève, la démocratie, les acquis sociaux, la présence des immigrés -, le Mur des Fédérés est un haut lieu de la mémoire collective.

Il est vrai que la Commune apporta un nombre impressionnant de mesures, telles que la séparation de l'Église et de l'État, l'ébauche d'une véritable démocratie, la défense des services publics, l'émergence d'un vrai droit du travail, la réquisition des entreprises abandonnées et des logements vacants, l'égalité des salaires à compétence égale et un rôle plus important reconnu aux femmes, l'éducation et la culture accessibles à toutes et tous, la reconnaissance des étrangers comme des citoyens à part entière….

Pourtant, 147 ans plus tard, la Commune reste un des moments les plus mal connus et les plus calomniés de notre histoire. Mais, les choses évoluent doucement, avec la proclamation par l'Assemblée nationale, le 29 novembre 2016, de la réhabilitation des communardes et communards injustement condamnés, demandant aussi que « soient mieux connues et diffusées les valeurs républicaines portées par les acteurs de la Commune de Paris ».

Dans la continuation de la mémoire populaire autour de la Commune de Paris, nous appelons toutes celles et ceux qui veulent résister aux atteintes aux droits sociaux et démocratiques et lutter pour en conquérir de nouveaux, à se rassembler le 26 mai au Mur des Fédérés pour réaffirmer l'actualité des idéaux de la révolution du printemps 1871.

Non, l'Histoire ne s'est pas arrêtée, oui l'avenir reste un chantier ouvert ! La Commune est vivante, ses prémonitions affirment sa modernité et elle brille comme un espoir au firmament.

Rendez-vous le samedi 26 mai 2018, à 14h30,
à l'entrée du cimetière du Père-Lachaise,
rue des Rondeaux, Paris XXe, métro Gambetta.

http://www.commune1871.org/?Samedi-26-m ... es-Federes
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 01 Juin 2018, 11:45

Discussion autour de la Guillotière aux temps de la Commune

Lyon le vendredi 1er juin 2018

Causerie animée par Matthieu sur l’insurrection de la Guillotière en 1871 le vendredi 1er juin à 20h30 au Bar Fédératif Les Clameurs, 23 rue d’Aguesseau Lyon 7, métro arrêt place G.Péri

Le 30 avril 1871, c’est par des combats acharnés sur des barricades dressées à la Guillotière que sont enterrés les espoirs des communards lyonnais de voir la ville s’ériger en Commune révolutionnaire. Assurément, l’Histoire d’un lieu nous ouvre des fenêtres de compréhension sur les événements qui s’y sont déroulés, sur le rôle d’un quartier, de ses habitants… une histoire qu’il convient de mettre en perspective avec les temps présents.

- Entrée libre -

Sur la Commune de Lyon de 1870 et de la Guillotière en 1871
https://rebellyon.info/Le-28-septembre-1870-a-Lyon-on

https://rebellyon.info/La-Guillotiere-a ... e-Le-19285
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 14:58

Balade Communarde dans Belleville et Ménilmontant

La balade de Gustave Flourens.
Histoire - Lectures - Anecdotes - Poésie

Paris samedi 23 juin 2018
à 14h, Devant l'église, à coté du Métro Jourdain

Cette balade nous conduira, en deux heures, de l'ancienne mairie de Belleville au bas de l'actuel parc de Belleville. Elle nous conduira aussi des événements qui ont précédé l'insurrection du 18 mars, à la prise de la dernière barricade qui, le 28 mai 1871, met fin à la "semaine sanglante".

https://paris.demosphere.eu/rv/63166
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 11 Aoû 2018, 22:03

La responsabilité de la presse dans la répression de la Commune de Paris

La répression de la Commune est sans conteste le massacre le plus sanglant de l’histoire de Paris. La Semaine Sanglante, qui s’est déroulée du 21 au 28 mai 1871, s’est soldée par la mort de 30.000 Communards. Les massacres ont été suivis d’exécutions systématiques et de déportations massives. Les survivants ont été soumis à des persécutions et des humiliations sans nombre. Cet épisode est relativement méconnu par l’histoire officielle. Le rôle des élites intellectuelles et médiatiques françaises face à ce massacre demeure en particulier très peu connu.

... http://lvsl.fr/responsabilite-de-presse ... e-de-paris
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 02 Sep 2018, 18:33

Conférence débat : La Commune de Paris

Bruxelles vendredi 7 septembre 2018
18h30, au Sacco et Vanzetti, 54 chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles

La Commune de Paris et la laïcité
Par Jean-Michel Dufays

Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte où des forces politiques se gargarisent de « laïcité » de l’État et de l’École Publique, tout en refusant d’interdire le financement public des cultes, des écoles confessionnelles et de supprimer les cours de religion dans l’École Publique… Il nous a paru intéressant de revisiter les idéaux de la Commune, afin de mesurer comment ils se retrouvent dans la modernité et l’actualité.

« On voulait tout à la fois arts, sciences, littérature, découvertes, la vie flamboyait. On avait hâte de s’échapper du vieux monde » Louise Michel

Au printemps 1871, durant 72 jours, la Commune de Paris a matérialisé les espoirs de changement social portés par ceux et celles qui donneront naissance au mouvement ouvrier. La Libre Pensée organisée y prit sa part. Drapeaux rouges, drapeaux noirs, drapeaux rouge et noir flottaient sur les barricades. Communistes, anarchistes, socialistes utopiques, blanquistes, républicains… venant de différents pays se sont lancés « à l’assaut du ciel » pour instaurer un nouveau monde, une nouvelle démocratie, décréter de nouvelles libertés fondamentales.

En quelques semaines, la Commune de Paris décrétait un nombre impressionnant de mesures pour essayer de concrétiser ses idéaux. Le CLP-KVD a choisi, pour cette conférence, de se pencher plus spécifiquement sur cette volonté de laïcisation de l’État et de l’Instruction Publique que la Commune voulait promouvoir par différents moyens (séparation des Églises et de l’État, suppression du budget des cultes, suppression du cours de religion, laïcisation des programmes scolaires et des personnels de l’enseignement…).

Jean-Michel Dufays :
professeur d’histoire et de philosophie à la Haute Ecole Bruxelles-Brabant
auteur d’articles sur la philosophie de l’histoire (publiés dans une dizaine de pays)
direction de deux ouvrages sur l’historiographie (Presses de la Sorbonne, 1990) et la laïcité (Fondation rationaliste, 2005, avec Pol Defosse et Martine Goldberg)

En pratique :
Le vendredi 7 septembre 2018 dès 18h30
Salle Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Forest à 1060 St Gille
Entrée gratuite. Pour des raisons de place, il est demandé de s’inscrire.
Contact-Infos : clp.kvd@gmail.com http://clp-kvd.org/?lang=fr

https://bxl.indymedia.org/spip.php?article21025
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede Pïérô » 07 Sep 2018, 11:55

1871 : proclamation et chute de la Commune de Marseille

Cinq jours après l'insurrection parisienne, Marseille proclame à son tour la Commune. Elle durera quatorze jours, au terme desquels elle sera réprimée dans le sang.

À l’annonce de l'insurrection populaire du 18 mars à Paris [voir notre article], plusieurs villes de province proclament à leur tour la Commune : Lyon, Le Creusot, Limoges, Narbonne, Saint-Étienne et Toulouse.

La plus longue et puissante de ces insurrections a lieu à Marseille, du 23 mars au 4 avril 1871. Elle se terminera par une répression sanglante.

En 1871, Marseille a une assise ouvrière forte : la section marseillaise de l’Internationale, fondée quatre ans plus tôt, compte près de 4 500 membres. La politique de grands travaux initiée en 1850 dans la cité phocéenne a attiré une importante main-d’œuvre – de 1851 à 1872, la population marseillaise est passée de 195 500 à 313 000 habitants.

Le 10 mars 1871, le port de Marseille est en grève. Le 17, les rues ne sont pas balayées. Le 18, les chauffeurs cessent le travail. Le 21, les boulangers arrêtent leurs fours. C’est dans ce climat de lutte que les Marseillais apprennent, le 22 mars, l’instauration de la Commune à Paris.

Le soir même, l'avocat et poète Gaston Crémieux, bien connu pour ses idées républicaines et sa défense de la classe ouvrière marseillaise, prononce un discours enflammé au club de l’Eldorado :

« Le gouvernement de Versailles a essayé de lever une béquille contre ce qu’il appelle l’insurrection de Paris ; mais elle s’est brisée entre ses mains et la Commune en est sortie… […]

Quel est le gouvernement que vous reconnaissez comme légal ? Est-ce Paris ? Est-ce Versailles ? »

Et la salle unanime de crier :

« Vive Paris ! »

Le 23 mars, les Marseillais favorables aux insurgés de Paris envahissent la Préfecture. Une commission départementale est constituée, avec à sa tête Gaston Crémieux qui obtient le ralliement du conseil municipal.

Le 30 mars, trois délégués de la Commune de Paris, désireux d'accélérer les événements, poussent la Commission départementale à organiser des élections qui doivent se tenir le 5 avril, comme le rapporte Le Petit Marseillais :

« La Commission départementale provisoire des Bouches-du-Rhône,
Au nom de la République une et indivisible,
Considérant qu’entre Paris et Versailles, Marseille a opté pour Paris ; [...]
Considérant qu’une assemblée des délégués de la garde nationale a voté à l'unanimité moins une voix la dissolution du Conseil municipal ;
Que cette décision a été confirmée par les groupes républicains de Marseille ;
Que cette même assemblée a désigné un délégué par bataillon pour compléter la Commission départementale ;
Que, dans ces circonstances, il est urgent d’en appeler au suffrage universel pour l’élection d’un nouveau Conseil municipal entre les mains de qui la Commission départementale résignera tous ses pouvoirs ;
Arrête : Le Conseil municipal de la Commune de Marseille est et demeure dissous.
Les électeurs sont convoqués dans les comices pour élire la Commune Marseillaise. Les élections auront lieu, mercredi prochain 5 avril 1871. [...]
Sera mis hors-la-loi tout citoyen qui appellerait aux armes les citoyens, militaires ou gardes nationaux. »

Le même jour, la Commission départementale appelle les soldats à se rallier aux républicains :

« Soldats,

Une guerre fatale dans laquelle votre bravoure a été lâchement exploitée par des chefs traîtres et incapables vient de se terminer dans les conditions déplorables que vous connaissez tous. [...]

Soldats, vous êtes des citoyens libres, et à ce titre, vous vous rallierez aux républicains dont les intentions à votre égard sont connues depuis longtemps. Leur désir le plus ardent est de maintenir entre la garde nationale et vous la fraternité la plus étroite et cette union qui fait la force et l’honneur des peuples libres.

Les habitants de Marseille vous envoient d’avance l’expression de leur franche sympathie et de leur entier dévouement. Enfants du peuple, vous servirez la cause républicaine.

Vive la République ! Vive Paris ! Vive l'armée ! »

... https://www.retronews.fr/politique/echo ... -marseille
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 12 Sep 2018, 07:28

Conférence
« La 1ere internationale et la Commune de Paris »

Paris jeudi 13 septembre 2018
à 20h, Bar « l'impondérable », 320 rue des Pyrénées, Paris 20e

La première Internationale ne vivra que 8 ans : de 1864 à 1872. C'est peu en terme de durée. C'est énorme sur le plan des bouleversements idéologiques qui vont marquer tout le 19ème siècle. Deux grands courants s'opposeront : un courant autoritaire et centralisateur, un courant anti-autoritaire et fédéraliste, en somme toutes les questions sociales et politiques qui vont traverser le siècle suivant. Le moment le plus brûlant de ce tumulte des doctrines, c'est la Commune de 1871, événement encore plus fulgurant. Mais elle n'a pas fini de questionner notre présent et notre avenir.

https://paris.demosphere.eu/rv/63929
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 17 Sep 2018, 10:18

Le justificatif de Gustave Courbet sur "Le Déboulonnage de la colonne Vendôme"

Partisan de La Commune de Paris, Gustave Courbet est arrêté après la Semaine Sanglante. Parmi les chefs d’accusation retenus contre lui, figure son implication dans la destruction de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871. Condamné à en payer la reconstruction en 1873, il mourra en 1877, avant le premier paiement …

En 1892, "La Chronique des arts et de la curiosité" [1], publiait un "mémoire justificatif inédit de Gustave Courbet" [2] sur cet épisode.

« C’est influencé par le vœu populaire qui attribuait à ce monument commémoratif de nos succès guerriers cette seconde invasion et tous les désastres de la France, et c’est après en avoir référé aux artistes dans une assemblée générale, où il fut décidé que ce temps et la morale actuelle répudiaient les guerres ; et, d’autre part, que ce monument était sans valeur d’art, que j’adressai au gouvernement du 4 Septembre, dit de la Défense Nationale, la pétition par laquelle j’émettais la vœu que cette colonne fût déboulonnée et transportée aux Invalides, disposés en Musée.

« La Chambre ne donna pas cours à cette pétition ; alors il n’en fut plus reparlé ; je n’y tenais pas davantage. Plus tard, M. J. Simon (ministre de l’Instruction) proposa de descendre le Napoléon qui est au-dessus de cette colonne pour fondre en bronze la statue de la ville de Strasbourg.

« Comme président des artistes, je fis remarquer à M. J. Simon, par la voie des journaux, que je ne demanderais pas mieux qu’on descendit la statue de Napoléon de cette colonne, mais que la statue de la ville de Strasbourg n’avait pas, comme elle existe aujourd’hui, une qualité artistique suffisante pour mériter le bronze et que, comme toutes les villes de France allaient faire leur devoir, nous trouverions à la fin de la guerre la place de la Concorde transformée en un magasin de Barbedienne [3]. M.J. Simon, il faut le croire, se rendit à cette idée, car on n’en reparla plus ; à partir de là, il ne fut plus question de la colonne.

« Le gouvernement du 18 mars, la Commune de Paris, reprit à nouveau (mais sans ma participation) cette idée pour son compte, afin d’exprimer par cet acte l’idée antibelligérante qu’elle professait. Ce décret parut douze jours avant ma nomination à la Commune.

« Lorsque, plus tard, on se décida à mettre ce décret à exécution, le marché avait été passé en dehors de moi par le Comité exécutif. Mais lorsque je sus qu’on la faisait tomber d’un bloc, je m’y opposai, sans obtenir de résultat, tenant toujours à mon idée de la faire transporter aux Invalides, sans rien briser, pour qu’on pût, s’il était loisible à la population, la relever au milieu de l’Esplanade des Invalides, qui est sa vraie place, ou dans les parages consacrés dans Paris aux Arts et aux monuments de ce genre, tels que Champ-de-Mars, Invalides, École militaire, État-major, arsenaux, Ministère de la guerre, etc., etc. ; que, du reste, cette colonne, placée là, avait une reculée en proportion de sa hauteur pour pouvoir être embrassée par l’œil et remplirait par le fait cet espace immense et vide.

« Considérant, d’autre part, qu’elle était une antithèse malheureuse à la place qu’elle occupe actuellement, jurant avec les mœurs et les habitudes d’un monde élégant tout à fait en dehors de ces idées-là ; disproportionnée par sa grandeur, qui est plus du double des maisons, et invisible par le peu d’espace qui l’entourait, et comme effet moral produisant la vue d’un ruisseau de sang dans un jardin d’agrément. Ma proposition n’eut pas plus de succès qu’à la Chambre du 4 Septembre. Je proposai aussi de conserver le soubassement et le tronçon ou d’y mettre une figure avec un bonnet phrygien, sans succès. Plus tard, le Comité de Salut public me demanda les moulages de cette colonne, qui étaient, prétendait-il, dans les caves du Louvre. Je ne donnai pas cours à cette demande ; je ne sais pas s’ils existent réellement ; mais je ne m’en occupai pas. Je suis, par ma nature, entièrement opposé à la destruction, rien ne me gêne ; ma liberté d’esprit domine toute chose ; je voudrais que la terre fût si encombrée d’objets qu’on ne puisse pas y passer ; moi-même, je suis encombré d’objets insignifiants et je n’ose rien brûler.

« Non, je ne mérite ni tant d’honneur ni tant d’indignité. Je remercie beaucoup mes admirateurs et mes détracteurs pour les vers et les lettres qui m’ont été adressés à cette occasion ; je n’ai nul besoin de cette célébrité et je décline ma compétence dans la chute de cette colonne, car je ne tiens qu’à l’honneur et à la célébrité que peut me rapporter mon art. Comme on sait que je professe beaucoup d’indépendance, les journaux ont l’habitude de me faire penser beaucoup plus que je ne pense moi-même. Je les remercie beaucoup de leurs bonnes intentions ; cependant je désirerais qu’ils placent moins de fables sur mon compte et qu’ils en prennent plus souvent eux-mêmes la responsabilité.

« En proposant cette idée, ce n’était pas pour l’abolir ; c’était, au contraire, pour lui en opposer une qui n’aurait pas eu de sens sans elle : je proposai de la remplacer par le dernier canon acculé sur un piédestal, sur trois boulets, gueule en l’air, surmonté d’un bonnet phrygien, signe de l’alliance des peuples, et la déesse de la Liberté entourant ce canon de guirlandes de fleurs.

« Laissons ces emblèmes ; je préférerais encore que cette rue se nomme rue de la Paix dans toute sa longueur, et qu’au milieu de la place de la Paix se trouve une corbeille de fleurs avec de l’eau, puis une grue énorme, dormant sur une patte ; ça.représenterait la placidité de la nature.

« Chaque citoyen peut avoir son idée sur les fondamentaux, à la naissance de la voûte, paraît n’avoir pas encore été connu. Les pieds-droits de ces arcs correspondent à des colonnes dont on a dit qu’elles étaient une fâcheuse décoration parasite. De plus, dans ces arcs qui sont l’œuvre vive, se retrouvent des briques avec marques inscrites qui sont de l’époque d’Adrien. Cette question se pose, à savoir si la voûte n’a pas été tout entière reconstruite par cet empereur. M. Villari, ministre de l’instruction publique, a mis libéralement à la disposition de M. Chedanne les plus puissants moyens de recherche. Un échafaudage permet déjà le travail à la naissance de la voûte, à une hauteur de vingt-deux mètres. Un autre s’élèvera bientôt jusqu’à l’œil de la coupole, qui sera étudiée extérieurement aussi, de même que les murs et le sous-sol du monument. Plusieurs problèmes archéologiques pourront être éclaircis par ces recherches.

Source : La Chronique des arts et de la curiosité. 3 décembre 1892

Nota : Ce mémoire reprend des éléments de contenus, adressés dans une lettre du 21 juin 1871 à Monsieur le ministre J. Simon, ministre de l’Instruction [4]

[1] Supplément a la Gazette Des Beaux-Arts, revue française de critique et d’histoire de l’art, fondée en 1859 et disparue en 2002

[2] Adressé par l’artiste à son avocat, maître Charles Lachaud

[3] Ferdinand Barbedienne, 1810- 1892, Industriel français, connu pour sa fonderie de bronze d’art.

[4] "Mes intentions à propos de la colonne Vendôme"


http://www.autrefutur.net/Le-justificat ... ne-Vendome
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 27 Sep 2018, 21:27

Quand Rodez jugeait les communards

Vous connaissez probablement l’histoire de la Commune de Paris. Le 18 mars 1871 la population parisienne prend les armes contre le gouvernement versaillais et instaure une république qui adopte des pratiques proches de l’autogestion et de la démocratie directe. Mais cet élan révolutionnaire ne se limite pas à Paris et très vite d’autres villes s’embrasent comme Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Toulouse, Le Creusot, Limoges et Narbonne. A Narbonne justement, on apprend que Paris se soulève. Le 24 mars, le commandant de la Garde nationale est finalement autorisé à distribuer une certaine quantité de fusils à ses hommes. La distribution dégénère. Toute la garde nationale se présente, ainsi que d’autres citoyens. Le peuple en armes, sur la place de l’Hôtel de ville, scande : « La Commune ! La Commune ! » L’Hôtel de ville est envahi. C’est Émile Digeon, républicain « intransigeant » du Club de la Révolution, qui monte au balcon de l’Hôtel de ville et proclame la « constitution de la Commune centrale de l’arrondissement de Narbonne, avec union à celle de Paris ». Il en sera le « chef provisoire ». Mais la Commune narbonnaise est défaite le lendemain par le gouvernement de Thiers. Le procès des 44 civils interpellés se fera en novembre 1871 à… Rodez. Ce procès marquera très fortement Émile Pouget, anarchiste et syndicaliste originaire de Pont-de-Salars alors âgé de 11 ans. Après cette expérience, Digeon deviendra anarchiste, ce dont se félicite Louise Michel: « Brave Digeon ! Il avait vu tant de choses qu’au retour de Calédonie nous l’avons retrouvé anarchiste, de révolutionnaire autoritaire qu’il avait été, sa grande intégrité lui montrant le pouvoir comme la source de tous les crimes entassés contre les peuples. »


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