17 octobre 1961, commémoration

17 octobre 1961, commémoration

Messagede Pïérô » 14 Oct 2008, 22:15

47ème anniversaire du 17 octobre 1961 : Vérité et Justice

Rassemblement de soutien.
Vendredi 17 octobre 2008 à 18h30 au Pont Saint Michel à Paris Là où tant de victimes furent jetées à la Seine il y a 47 ans.

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes, perdirent la vie aux mains des forces de police, suivant les ordres de leurs supérieurs.

47 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menée -, en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation » et des honneurs « officiels » sont rendus aux criminels de l’OAS. Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire, sur le passé colonial de la France, la politique menée par le Président de la République témoigne d’une réelle volonté de sa réhabilitation.

Le gouvernement a annoncé la création d’une « Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie », en application de l’article 3 de cette loi du 23 février 2005 dont un alinéa de l’article 4, aujourd’hui disparu, voulait initialement inciter les enseignants à présenter les « aspects positifs de la colonisation ». Une telle Fondation risque de se retrouver sous la coupe d’ associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins. Or, pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la Méditerranée. Or la nouvelle loi sur les archives votée en 2008 fixe des délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retardera en particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même du parti du Président de la République, cherchent à réhabiliter.

La recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre histoire comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies.

Un certain nombre de collectivités locales ont baptisé des places à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961 et nous appelons au développement de ces lieux de mémoire ainsi que la mobilisation de la population devant ces lieux déjà existant.

Pour exiger :

la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961
la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et citoyens
le développement de la recherche historique sur ces questions dans un cadre franco-algérien et international

Organisations signataires :

17 Octobre contre l’Oubli, A.L. (Alternative Libertaire), ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), AMF (Association des Marocains de France), Au Nom de la Mémoire, Les Alternatifs, APCV (Association de Promotion des Culture et du Voyage), ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins en France), Droits Devant, FTCR, GISTI, LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), L.O. (Lutte Ouvrière), MJCF (Mouvement de la Jeunesse Communiste de France), MOUVEMENT de la PAIX, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Panthères Roses, PCF (Parti Communiste Français),SUD-Education, Union Syndicale Solidaire, Les Verts
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Re: 47ème anniversaire du 17 octobre 1961, rassemblement...

Messagede Pïérô » 14 Oct 2008, 23:00

Week-end historique sur les évènements du 17 octobre 1961
au bar le Phoenix - Métro Ménilmontant (75020).

Vendredi 24 Octobre à 20H :
PROJECTION DU FILM "Le silence du fleuve" de Mehdi Lallaoui (52min)
DÉBAT avec : Samia Messaoudi (Au nom de la Mémoire), Jean-Luc Enaudi et le réalisateur du film, Mehdi Lallaoui.

Samedi 25 Octobre : EXPOSITION de Photographie d’Elie Kagan des évènements du 17 octobre 1961.

AU BAR LE PHOENIX,
18 Rue des Panoyaux - 75020 PARIS
Métro Ménilmontant (ligne2) le plus proche.

Co-organisé par le Mouvement des quartiers (MQJS) et le bar Phoenix.
Asso MOUVEMENT DES QUARTIERS
mqjs.contact@yahoo.fr
http://www.justicesocialepourlesquartiers.org
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Re: 47ème anniversaire du 17 octobre 1961, rassemblement...

Messagede Pïérô » 21 Oct 2008, 22:55

. . . . . . Image

(photo importée de ccc forum)
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17 octobre 1961, commémoration

Messagede Pïérô » 12 Oct 2009, 12:40

Appel unitaire :

Commémoration du massacre du 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes, perdirent la vie aux mains des forces de police, suivant les ordres de leurs supérieurs.

48 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menée -, en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation » et des honneurs « officiels » sont rendus aux criminels de l’OAS. Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire, sur le passé colonial de la France, la politique menée par le Président de la République témoigne d’une réelle volonté de sa réhabilitation.

Le Ministre des Anciens combattants vient de rappeler la volonté du gouvernement de créer une « Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie », en application de l’article 3 de cette loi du 23 février 2005 dont un alinéa de l’article 4, aujourd’hui disparu, voulait initialement inciter les enseignants à présenter les « aspects positifs de la colonisation ». Une telle Fondation risque de se retrouver sous la coupe d’associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins. Or, pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la Méditerranée. Or la nouvelle loi sur les archives votée en 2008 fixe des délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retardera en particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même du parti du Président de la République, cherchent à réhabiliter.

La recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre histoire comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies.

Un certain nombre de collectivités locales ont baptisé des places à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961 et nous appelons au développement de ces lieux de mémoire ainsi que la mobilisation de la population devant ces lieux déjà existant. Pour exiger :
la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961
la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et citoyens
le développement de la recherche historique sur ces questions dans un cadre franco-algérien et international

Rassemblement : Samedi 17 octobre à 17 h. à la Place Saint Michel à Paris
Là où tant de victimes furent jetées à la Seine il y a 48 ans.


tract d'Alternative Libertaire :
Du 17 octobre 1961 au 17 octobre 2009 : racisme et violences policières

Comme l’an dernier et l’an prochain, Alternative libertaire appelle au rassemblement comme à toutes les initiatives contre l’oubli et pour la mémoire concernant le 17 octobre 1961.

On ne se souvient pas souvent du 14 juillet 1953 où lors d’une manif traditionnelle du PCF , des dizaines de personnes algériennes, marocaines ou tunisiennes manifestent pour la fin du colonialisme. La police ouvre le feu : bilan 7 morts. On parlera plus facilement du 8 février 1962 et de la répression sanglante au métro Charonne contre les manifestants opposés à l’OAS. Dans cette mémoire, il ne faut pas oublier que le 17 octobre 1961 a été longtemps occulté lui aussi.

Lorsque éclatent les insurrections coloniales et que s’enclenche le cycle répressif avec les opérations de « maintiens de l’ordre », en France le mouvement anarchiste est confronté à une multitude de questions quant à son engagement et à ses choix . Anticolonialistes, rétifs à l’idée nationale et refusant les constructions étatiques par définition, ils doivent choisir entre la politique colonialiste de la métropole et les idéologies que proposent les mouvements de libération nationale. Les organisations anarchistes feront des choix différents.

Notre courant communiste libertaire était représenté par la FCL (Fédération Communiste Libertaire) qui a disparu sous la répression. Entre Novembre 54 et Juillet 56 le journal est saisi 7 fois, plus de 200 inculpations, cela se concrétisait par 26 mois de prison pour les responsables. Pierre Morain, ouvrier de la FCL sera le premier français emprisonné pour sa lutte contre la guerre d’Algérie. Certains seront porteurs de valises.

La répression policière du 17 octobre 1961 résulte bien d’une véritable terreur instaurée par le système de répression contre les militants algériens que Maurice Papon construisit dès son arrivée à Paris au printemps 1958. Toutes les initiatives de ce préfet s’inspirent de ses expériences en territoire maghrébin.

Aujourd’hui, dans le contexte actuel, où la question du « colonial » envahit l’espace public, politique, médiatique avec les tentatives de ren- dre positives les périodes coloniales, l’apport, les bienfaits de la colonisation, les honneurs « officiels » aux anciens de l’OAS, que Besson veut organisé fin novembre un débat sur les symboles de république, se pose toujours le problème de la dimension répressive.

Car l’action de la police et des violences policières en l’an 2000 par rapport aux banlieues offre l’opportunité de réfléchir : qu’est ce qu’une répression « coloniale », que sont les violences « coloniales », par rapport à une répression et des violences qui ne le seraient pas. Comment démêler l’un de l’autre, articuler l’une de l’autre. La question est aussi posée pour ce passé de la guerre d’indépendance, de ces violences et de ses répressions.

La résurgence décomplexée du racisme qui s’exprime dans les blogs, les journaux ou autres, qu’on voit exprimer ouvertement par la droite au pouvoir ou la gauche réformiste est bien une vision raciste et déshumanisée de la population d’ascendance migratoire ou des anciennes colonies, ancrée profondément dans l’ordre colonial, « qui à l’instar d’un virus » menacerait un ordre républicain.

Pour ce 48 ème anniversaire, pour la vérité et la justice doit continuer le combat. La France n’a jamais reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales et le cortège de drames. Avec l’ensemble des associations, nous disons que la recherche de la vérité s’impose pour voir disparaître l’un des piliers du racisme dont sont victimes les citoyens ou ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies.

Pour exiger :

. La reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961.

. La liberté d’accès effective aux archives pour tous et toutes.

. pour une véritable remise en cause des violences qu’elles soient racistes ou policières d’hier et d’aujourd’hui
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17 octobre 1961, commémoration

Messagede bipbip » 16 Oct 2011, 10:38

A l’appel du Collectif national « 17 octobre », manifestation à Paris ce 17 octobre 2011 - 18h du REX au pont St Michel

APPEL :

17 octobre 1961 - 17 octobre 2011

50ème anniversaire

Vérité et justice


Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

Cinquante ans après, la vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, et le pouvoir encourage les nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS.

La « Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie », dotée de plus de 7 millions d’euros, créée en application de l’article 3 (dont l’abrogation est demandée) de la loi du 23 février 2005 vantant les « aspects positifs de la colonisation », est sous la coupe d’associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de certains « témoins ».

Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, d’échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et de travailler ensemble, avec leurs homologues des deux rives de la Méditerranée. La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS, que certains, au sein même du parti du président de la République, cherchent à réhabiliter. Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Cinquante ans après, il est temps :

. que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants comme un crime d’État ;

. que la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie soit supprimée ;

. que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;

. que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Pour donner l’ampleur nécessaire à la commémoration du 50ème anniversaire du tragique 17 octobre 1961, un collectif entend coordonner des actions communes aux différentes organisations qui souhaitent faire reconnaître et condamner ce crime d’Etat commis sous la responsabilité du sinistre Préfet de Police Maurice Papon.

http://www.17octobre61.org

Signataires de l’appel 2011 Collectif 17 octobre

Associations :
17 octobre contre l’oubli, 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), ACB (Association de Culture Berbère), ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), Act Up-Paris, ACU (Association des communistes unitaires), AHDH (Association Harkis Droits de l’Homme), AMF (Association des Marocains en France), ANPNPA (Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis), ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), APCV (Agence de Promotion des Cultures et du Voyage), ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), Association Rennes-Sétif, ASSAF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins en France) (et aussi ATMF-Paris 75), Au Nom de la Mémoire, CAPJPO- EuroPalestine, CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques), Collectif DAJA, Collectif "D’ailleurs nous sommes d’ici" (et les collectifs locaux : 33, gardois), Collectif Réseaux Intervention Réflexion Quartier Populaire, Comité Mumia Abu Jamal de Saint-Denis, Compagnie Jolie Môme, Coup de Soleil, FNACA - Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie), Forum France Algérie, Générique, Ici on noie les Algériens, Inter collectif de soutient des luttes des peuples du monde arabe, La Parole Errante, Le 93 au Coeur de la République, Le Maghreb des Films, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Les Oranges, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, Manifeste des Libertés, Mémoire à Vif, MIR (Maison Internationale de Rennes), Mouvement de la Paix, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Planet DZ, Réfractaires Non-Violents à la Guerre d’Algérie, RIRQP, Ruptures (Réseau féministe), Sortir du Colonialisme, SOS Racisme, Survie, UAVJ (Une autre voix juive), UJFP (Union juive française pour la paix)

Syndicats :
CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), CGT - URIF (Union Régionale Ile de France de la Confédération Générale du Travail), CNT (Confédération nationale du travail), FIDL (Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne), FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération SUD Education, SM (Syndicat de la Magistrature), Solidaires (Union syndicale Solidaires), Sud-Ptt, UNEF (Union Nationale des Étudiants de France), UNL (Union Nationale Lycéenne)

Organisations Politiques :
ACDA (Agir pour le Changement Démocratique en Algérie), Alternative Libertaire, CCA (Cercle Communiste d’Alsace), EELV-Paris (Europe Écologie Les Verts), FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique), MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes de Français), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), PG (Parti de Gauche)



Nantes :
Rassemblement, 18h, Place Royale.

Lyon :
Rassemblement à 18h30, Quai Victor Augagneur au coin du pont de la Guillotière, en face du manège, en haut des gra­dins du Rhône

Angers :
Rassemblement à 17h, Pont de la confluence (Pont du tramway)
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Re: 50e anniversaire du 17 octobre 1961

Messagede Kzimir » 16 Oct 2011, 12:37

A Toulouse :

17 octobre 1961 : Contre l'oubli

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes, jetés dans la Seine, perdirent la vie aux mains des forces de police, suivant les ordres de leurs supérieurs.

Depuis, ce crime commis par l’État a été occulté, et ceux qui l’ont organisé n’ont jamais eu à rendre compte ni de leurs décisions ni de leurs actes.

50 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République et le pouvoir encourage les nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS.

RASSEMBLEMENT AU PONT NEUF (coté Esquirol)
le 17 Octobre à partir de 18h30

- Pour obtenir la reconnaissance, par les autorités politiques de ce pays, qu’un crime contre l’humanité a été commis par l’État les 17 et 18 octobre 1961,
- Pour que soit créé un lieu du souvenir à la mémoire de ceux qui furent assassinés
- Pour exiger le libre accès aux archives concernant cette période.

Premiers signataires : RESF31, LDH, FSU, AL, ATTAC Toulouse, Collectif de soutien au peuple algérien, Le CRI31, C&A, EELV, ETM31, GU, LO, Maison de Quartier de Bagatelle, Mouvement de la Paix(Comité 31), MRAP, NPA, Parténia, Partit Occitan Pais Tolosan, PG, PS, Solidaires, Survie MP
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Re: 50e anniversaire du 17 octobre 1961

Messagede bipbip » 17 Oct 2011, 01:33

actualisation :

Paris :
Manifestation, 18h du REX au pont St Michel

Nantes :
Rassemblement, 18h, Place Royale.

Lyon :
Rassemblement à 18h30, Quai Victor Augagneur au coin du pont de la Guillotière, en face du manège, en haut des gra­dins du Rhône

Angers :
Rassemblement à 17h, Pont de la confluence (Pont du tramway)

Toulouse :
Rassemblement à 18h30, au pont neuf (coté Esquirol)

Marseille :
marche à 18h30, Sur les escaliers de la gare St Charles en direction du Vieux Port


au delà de la commémoration, article dans Alternative Libertaire de ce mois d'octobre :

cinquante ans après
Les fantômes du 17 octobre 1961 sont toujours là


Nous commémorons cette année les 50 ans du 17 octobre 1961, et du massacre par la police dans les rues de Paris de centaines d’Algériennes et d’Algériens qui manifestaient malgré le couvre-feu. Si l’État refuse toujours de reconnaître officiellement sa responsabilité, c’est entre autres parce que les morts de ces dernières décennies, à savoir les centaines de jeunes dits « issus de l’immigration » tués impunément par la police, se situent pleinement dans la continuité de cette nuit funeste.

Les violences coloniales du 17 octobre 1961 survenues dans le contexte de la guerre d’indépendance algérienne furent loin d’être exceptionnelles, et ne peuvent pas être relativisées en arguant d’un contexte guerrier où chaque camp commettait forcément des atrocités.

Rappelons-nous les massacres de masse à Sétif et à Guelma le 8 mai 1945, les massacres en Guadeloupe des 26, 27 et 28 mai 1967, ou bien les événements de Kanaky dans les années 1980. Ces violences s’exerçaient à l’encontre d’« indigènes » qui avaient le tort de se révolter contre le système colonial et le traitement qui leur était réservé. Ces crimes sont dans la nature même du système colonial. Du passé, ces violences racistes ? C’est vite oublier les crimes policiers des trente dernières années, de Malik Oussékine à Karim Boudouda, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg.


Rapports de domination racistes

Le « sujet », dans le cadre du système colonial, subit trois dominations : raciste, économique et étatique. Exploitation, précarisation, relégation, stigmatisation, discrimination, oppression : ce fut et c’est encore le vécu de beaucoup d’« issus de la colonisation ». Le racisme colonial est loin d’être dépassé et prend les aspects de son temps : il s’exprime à travers les lois sur l’immigration et le traitement fait aux sans-papiers, à travers une division raciste du travail à visée utilitariste, réservant aux immigré-e-s certains emplois que les « nationaux » ne veulent plus exercer (bâtiment, nettoyage, etc.). Ceci pour le plus grand bonheur du patronat, premier profiteur, aujourd’hui comme hier, du racisme colonial.

Ce racisme s’exprime également à travers les multiples discriminations que vivent les immigré-e-s et leurs enfants et petits-enfants, Français depuis plusieurs générations, relégués pour beaucoup dans les cités populaires, accentuant un processus de reproduction de classe. Enfin, à travers le traitement policier – parfois fatal – qu’ils subissent.


Traitement colonial des cités

Ces violences policières ne sont pas de la simple répression, comme celle des mouvements sociaux, ni des missions de maintien de l’ordre entachées par des « dérapages » individuels. Et les victimes ne le sont pas seulement en raison de leur appartenance de classe. Tous ces morts ont la particularité très singulière de ne pas compter de Blanc dans leurs rangs. C’est un rapport d’oppression raciste, hérité du colonialisme républicain.

Le traitement policier des cités, tant dans le discours guerrier (« territoire à reconquérir ») que sur le terrain, en est aussi l’héritier. L’application de l’état d’urgence en 2005 au moment des révoltes dans les quartiers populaires en témoigne. Il n’est pas rare de voir les CRS occuper un quartier, contrôler les habitants arbitrairement au faciès ou encore défoncer les portes des appartements pour arrêter quelqu’un. Lors de révoltes dans les cités, comme au quartier de la Villeneuve à Grenoble l’été dernier, les habitantes et les habitants subissent souvent un traitement qui s’apparente à de la punition collective, méthode qui allait bon train dans les colonies.

Des luttes contres ces crimes policiers sont menées depuis vingt ans, mais les aborder publiquement n’est pas chose facile. En 2002, le groupe de rap La Rumeur, pour avoir écrit dans un fanzine que « les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété » écopera de huit années de procès avec la Place Beauvau. Procès que le groupe a politisé, ce qui a offert l’occasion d’une rare tribune médiatique pour poser ces questions publiquement, en écho aux luttes menées pour la vérité et la justice.

Il s’agit de continuer à mener ces luttes qui furent nombreuses ces dernières années (pour la vérité sur la mort de Lamine Dieng, d’Ali Ziri…) et de solidariser davantage le mouvement social autour d’elles. Ce dernier n’est d’ailleurs pas épargné par les rapports de domination postcoloniaux. Les effusions de sang du 17 octobre, si elles sont restées dans la mémoire de celles et ceux qui les ont subies, sont loin d’être intégrées à la mémoire collective du prolétariat français. Et les voix furent rares à s’élever contre ces crimes à l’époque (voir ci-dessous).

Hier, le mouvement social et syndical français ne s’était pas grandement solidarisé avec les Algériennes et les Algériens. Aujourd’hui, il ne se solidarise pas plus avec les jeunes racisé-e-s, victimes de violences policières, ni ne s’implique dans les luttes pour la vérité et la justice.


Laissé-e-s pour compte du mouvement social

Lors des mouvements lycéens et étudiants, certains services d’ordres syndicaux livrent arbitrairement à la police ces jeunes « intrus venus des banlieues ». Comment s’étonner de cette impunité policière si le mouvement ouvrier lui-même se laisse aller à de telles pratiques ? C’est aussi de cette façon que s’exprime le rapport de domination postcolonial : en créant des laissé-e-s pour compte du mouvement social, qui n’ont plus qu’à exprimer leur révolte par des émeutes que les bureaucrates s’empressent de condamner.

C’est au renouveau des luttes antiracistes qu’il faut appeler, ainsi qu’à la convergence avec le reste du mouvement social. La commémoration symbolique du 17 octobre 1961 entre aussi dans le champ de ces luttes. Si l’Etat refuse toujours de reconnaître sa responsabilité historique dans le massacre, on peut bien suggérer que c’est parce qu’il fait écho aux meurtres policiers impunis de ces trente dernières années.

Commémorer le 17 octobre 1961, cela doit donc aussi être l’occasion de rappeler que le système responsable de ces tueries est toujours d’actualité.

Nico Pasadena (commission antiraciste)
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Quelques réflexions autour du massacre du 17 octobre 1961

Messagede barcelone 36 » 17 Oct 2011, 13:38

extrait du Monde Libertaire n°1646 (13-19 octobre 2011)

http://www.monde-libertaire.fr/securita ... tobre-1961


Quelques réflexions autour du massacre du 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961, dans l’indifférence d’une France anesthésiée, c’est une véritable guerre de type colonial qui devait se dérouler à Paris. Le lendemain, la presse ne s’était pas trop étendue sur un massacre froidement organisé par la police parisienne. La répression conduite contre les Algériens paraissait être à cent lieues des préoccupations ordinaires de la France profonde. La police s’était simplement contentée de remettre au pas quelques trublions.
La France, pays des Droits de l’homme, ne s’est jamais contentée de conduire des guerres de conquêtes coloniales. Les ressortissants des pays qu’elle prétendait civiliser ont été considérés comme des indigènes à qui il était possible de « faire suer le burnous », ou de fournir de la chair à canon, comme cela avait été le cas au cours des deux guerres mondiales qui s’étaient déroulées durant la première partie du XXe siècle. Sans que cela puisse poser problème aux grands républicains qui gouvernaient la France, d’authentiques razzias étaient effectuées dans les pays de l’Afrique noire, comme dans le Maghreb. Ces troupes coloniales allaient constituer les régiments de zouaves, spahis, turcos, tirailleurs algériens, tabors marocains, aux uniformes rutilants. Tous étant placés sous la férule d’officiers impitoyables, et nul ne devait broncher dans les rangs.

La répression coloniale : une habitude bien ancrée

Après la défaite des puissances totalitaires en 1945, la France libérée, désormais dirigée par d’anciens résistants, allait faire montre de son savoir-faire. Dès le 8 mars 1945 (jour de la victoire sur l’Allemagne nazie), c’était la répression meurtrière en Algérie, et le Constantinois était mis à feu et à sang, avec des dizaines de milliers de morts ; les colons faisant le coup de feu aux côtés des militaires. Motif : la revendication d’une certaine autonomie interne jugée inacceptable. En mars 1947, c’était le soulèvement des Malgaches qui osaient revendiquer l’indépendance de Madagascar. Ces audacieux feront l’objet d’une répression faisant près de 100 000 morts. Le président de la République, Vincent Auriol (socialiste), confiera ingénument: « On a peut-être tiré à tort et à travers… » Dans le même temps, les communistes indochinois, qui avaient constitué le Viêt-minh et prétendaient se séparer de la France, étaient agressés dès 1946. Le Vietnam en formation allait subir une guerre sanglante qui se terminera par la défaite de l’armée française à Diên Biên Phu, en avril 1954. Passons rapidement sur la fausse décolonisation des pays de l’Afrique subsaharienne dont les militants démocratiques seront matés par certains gouvernements pratiquement mis en place par l’ancien colonisateur, en 1959 et 1960: la Françafrique prenant le relais.
C’est le gage au coeur que la caste militaire avait dû quitter le Vietnam sur une défaite cuisante. Se promettant bien de prendre sa revanche. Cette volonté de mettre au pas les peuples colonisés récalcitrants ne tarderait pas à se matérialiser après le 1er novembre 1954 qui marque le début de l’insurrection algérienne. Dès lors, ce qui était décrit comme des « opérations de maintien de l’ordre» allait bientôt se transformer en une véritable guerre, avec tout un peuple considéré tel un ennemi héréditaire. Ce n’était pas la première révolte contre le colonisateur et il serait dommage d’oublier le soulèvement des Kabyles, en 1871, qui verra de nombreux insurgés déportés en Nouvelle-Calédonie, bientôt rejoints dans cette île lointaine du Pacifique par Louise Michel et ses camarades rescapés de la répression qui avait suivi la Commune de Paris.

Bien avant le 17 octobre 1961, des cadavres flottaient sur la Seine

Après ce long préambule, il est temps d’en arriver à l’essentiel de ce rappel à l’histoire : en fait, la première répression de masse conduite dans les rues de Paris depuis l’écrasement des barricades en juin 1948 et la férocité mise en oeuvre par la soldatesque versaillaise pour assassiner les combattants de la Commune, en mai 1871. En cette année 1961, la guerre s’éternisant en Algérie et devant le refus du FLN de la moindre compromission, des pourparlers secrets commençaient à se multiplier en vue de cette indépendance tellement rejetée par les militaires et les colons. D’où ce putsch des généraux à Alger, conduit par le général Salan, le 28 avril 1961, et la création de l’OAS (Organisation armée secrète). En France, au fil des mois, l’influence des nationalistes algériens n’a fait que s’étendre dans les villes industrielles, dans le même temps que la police, alliée de fait à l’OAS, pourchasse les travailleurs venus d’Afrique du Nord.
Bien avant la nuit sanglante du 17 octobre 1961, la communauté algérienne est déjà lourdement réprimée. C’est ainsi que, de janvier à la fin du mois d’août 1961, plus de 450 Algériens ont été abattus ou sont morts sous la torture du fait de la police ou dans diverses officines. Dans son livre, La Bataille de Paris (Le Seuil, 1991), Jean-Luc Einaudi rappelle que, tout au long du mois de septembre et dans les premiers jours d’octobre, il était possible de voir des cadavres d’Algériens flotter sur la Seine ou le canal Saint-Denis, certains d’entre eux ayant les mains liées dans le dos.
Ce qui mettra le feu aux poudres, c’est l’instauration, le 5 octobre 1961, d’un couvre- feu, pour les Algériens, entre 20h30 et 5h30 du matin. Le préfet de police, Maurice Papon, couvert par le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, avait donc décidé de marginaliser des dizaines de milliers d’Algériens. Lesquels étaient toujours, formellement, des citoyens français à part entière. Dès lors, quiconque avait le mauvais profil, le teint basané ou les cheveux crépus, risquait de se faire embarquer par les policiers en chasse contre les «Bougnoules ». Nombreux seront aussi les Tunisiens et les Marocains victimes de cette traque conduite contre ceux que la préfecture de police décrit alors comme Français musulmans algériens (FMA). D’ordre de Maurice Papon, les débits de boisson « tenus et fréquentés » par des Français musulmans devaient être fermés à partir de 19 heures. Comme rien ne devait être laissé au hasard, tout Français musulman circulant en voiture, de jour comme de nuit, était interpellé et son véhicule susceptible d’être mis en fourrière. Cette note de service étant complétée par une circulaire datée du 7 octobre, où il était précisé que les Français musulmans interpellés durant les heures de couvre-feu devaient être dirigés sur le centre d’identification de Vincennes. Avec, bien entendu, les mauvaises manières policières en prime.

Manifester pacifiquement sans répondre aux provocations policières.

Ce couvre-feu, inacceptable, ne pouvait que provoquer une réaction forte de la part du Comité fédéral de la Fédération de France du FLN. Avec comme directive, outre le boycott de cette décision, de sortir en masse avec femmes et enfants, et même endimanchés si possible.
Particulièrement dans les grandes artères de la capitale : sur les Grands Boulevards, le boulevard Saint-Michel et les Champs-Élysées. Les commerçants algériens étaient invités à baisser leur rideau durant vingtquatre heures, en signe de protestation contre le couvre-feu. Par la suite, indiquait cette directive des instances métropolitaines du FLN, « à partir du troisième jour, tous les hommes sortiront normalement comme par le passé. Comme si la mesure du couvre-feu n’existait pas 1 ».
Si les autorités policières avaient envisagé de terroriser les Algériens, elles se trompaient lourdement et la réaction de Maurice Papon sera d’autant plus violente. Déjà, le 2 octobre 1961, dans la cour d’honneur de la préfecture de police, lors des obsèques d’un policier, il lançait cet avertissement : « Pour un coup reçu, nous en porterons dix ! » Proclamation aussitôt reçue comme une autorisation de tuer. Ce même jour, à Montrouge, il dit aux policiers du commissariat local :« Vous serez couverts. Je vous en donne ma parole 2. » Le terrain est préparé pour la répression annoncée.
La grande soirée de manifestation va donc se dérouler le 17 octobre 1961. Les consignes des responsables du FLN sont claires : interdiction de porter sur soi ne serait-ce qu’un simple canif car la volonté est affirmée de manifester pacifiquement. Autre directive impérative : ne pas réagir à la brutalité policière. Le secret étant bien gardé, les services de Maurice Papon ne seront informés que dans la matinée du 17 octobre de l’ampleur de la manifestation qui se prépare. Aussitôt, le préfet de police se fait donner carte blanche par le Premier ministre, Michel Debré, pour réprimer lourdement si nécessaire.

Une rafle organisée avec l’aide des bus de la RATP

Avant même que les manifestations se mettent en place, sur les lieux prévus, des milliers de policiers sont déjà présents, ainsi qu’aux portes de Paris. C’est ainsi que les Algériens qui sortent du métro ou descendent des autobus sont interpellés. Comment ne pas rappeler que la véritable rafle opérée ce soir-là avait pu se dérouler avec l’aide massive des moyens roulants de la RATP. Cela sans que les syndicats aient opposé le moindre refus, émis quelques protestations. Il en avait été de même lors de la rafle du Vél’d’Hiv, le 16 juillet 1942, sauf que le 17 octobre 1961 nous n’étions plus sous la botte nazie.
Il n’en reste pas moins que plusieurs milliers de manifestants ont pu se rassembler, tandis que dans les rangs policiers commence à circuler la rumeur: « On a eu des collègues tués. Il faut bouffer du Bougnoule ! Pas de cadeaux 3 ! » Ce sera le cas. La férocité policière pourra s’exprimer dans toute son horreur. Au-delà des matraquages sauvages, des Algériens serons jetés à la Seine, après avoir été blessés : ceux qu’on appellera les « noyés par balles ». Seul parmi les photojournalistes, Élie Kagan sera en mesure de prendre de nombreux clichés de cette répression sanglante mise en oeuvre dans un pays se revendiquant de la démocratie.
Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens ont été « ramassés » par les policiers et chargés à bord des autobus de la RATP pour être conduits au palais des sports de la porte de Versailles ou au centre d’application de la police de Vincennes où il seront lourdement malmenés selon les témoignages de quelques rares policiers indignés. Au-delà des chiffres approximativement révélés, il y aura des milliers de blessés et peut-être deux cents morts. Sans oublier les nombreux manifestants expulsés vers l’Algérie. Au lendemain de cette soirée répressive, comme si la démonstration raciste n’avait pas été suffisante, des équipes de policiers haineux viendront se livrer à des « ratonnades» dans les bidonvilles de Nanterre.
Surtout ne pas se laisser aller au moindre amalgame mais, très récemment, le 31 août 2011, la police parisienne s’est crue autorisée à utiliser les tramways de la banlieue parisienne pour expulser une centaine de Roms de leur campement de Saint-Denis. Sans véritable réaction de la direction de la RATP et pas d’avantage des syndicats. Certes on ne déportait pas, on se contentait « d’évacuer » des indésirables après, très souvent, avoir séparé les enfants de leurs parents. Au soir de cette opération nauséabonde, on expliquait dans les instances policières : « Il n’y a pas eu de contrôle d’identité, ni d’interpellations… Tout s’est très bien passé ! » La guerre d’Algérie se poursuit en banlieue Cinquante ans après le 17 octobre 1961, on ne massacre plus, on expulse. 30 000 sanspapiers « non souhaités » par Nicolas Sarkozy seront « reconduits à la frontière », en 2011, par les soins des sbires de Claude Guéant. Ceux des « indésirable » qu’il n’est pas possible d’expulser immédiatement sont enfermés dans des centres de rétention administrative et traités tels des criminels par les fonctionnaires de la police de l’air et des frontières à qui l’on s’est bien gardé d’enseigner le respect des droits de l’homme.
Cinquante ans après le 17 octobre 1961, la guerre d’Algérie se poursuit dans les banlieues du pays de la liberté. Avec pour victimes des jeunes que les différents gouvernements se sont appliqués à marginaliser, après avoir exploité et ghettoïsé leurs parents. Unique remède pédagogique aux conflits nés de cette volonté : la matraque, quand ce n’est pas le flash-ball, le täser, quand ce n’est pas la balle meurtrière.
Encore une fois, il ne peut être question de se livrer au moindre amalgame mais, à moins de vingt ans de distance, de nombreux policiers avaient pu participer au rafles visant des juifs étrangers affolés, et celles ayant pour cible des Algériens revendiquant leur indépendance. En effet, le policier âgé de 25 ans le 16 juillet 1942 n’avait que 44 ans le 17 octobre 1961. Ce fonctionnaire, prêt pour toutes les missions, aurait pu participer à ces deux actions répressives. Ce policier ordinaire n’était peut-être pas raciste, mais le sort des Juifs en 1942 comme celui des Algériens ne le concernait pas. Dans les deux situations, il lui suffisait d’obéir à des ordres dont il n’avait pas à discuter le bien-fondé.

1. Ces précisions nous ont été fournies par Jean- Luc Einaudi dans son livre La Bataille de Paris. On peut se reporter utilement à l’ouvrage de Michel Levine, Les Ratonnades d’Octobre, Ramsay 1985.
2. Id.
3. Id.
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Re: Quelques réflexions autour du massacre du 17 octobre 196

Messagede spleenlancien » 17 Oct 2011, 17:18

Voici les photos inédites d'Henri Georges, photographe à Libération. L'historien Gilles Manceron les a confiées au Monde.
http://www.lemonde.fr/societe/infograph ... id=1586465
Modifié en dernier par spleenlancien le 18 Oct 2011, 08:21, modifié 1 fois.
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Re: Quelques réflexions autour du massacre du 17 octobre 196

Messagede spleenlancien » 18 Oct 2011, 08:21

Etude des articles de journaux de l'epoque faite par l'équipe d'Acrimed d'après les travaux de Mogniss H. Abdallah : dans un article paru dans la revue bimestrielle Hommes & Migrations de novembre-décembre 2000 sous le titre « Le 17 octobre 1961 et les médias. De la couverture de l’histoire immédiate au "travail de mémoire" » .
L'article d'Acrimed : http://www.acrimed.org/article3699.html
Le travail d'Abdallah : http://1libertaire.free.fr/Mogniss14.html
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Re: 50e anniversaire du 17 octobre 1961

Messagede bipbip » 19 Oct 2011, 12:59

sortie du film

"Ici on noie les Algériens".

Documentaire de Yasmina Adi

Image


A l'appel du Front de libération nationale (F.L.N.), des milliers d'Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé. Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l'ordre. 50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue.

bande annonce :

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Re: Quelques réflexions autour du massacre du 17 octobre 196

Messagede Pïérô » 20 Oct 2011, 15:07

à mettre dans cette partie aussi, l'annonce de la sortie du film

"Ici on noie les Algériens".

Documentaire de Yasmina Adi

Image


A l'appel du Front de libération nationale (F.L.N.), des milliers d'Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé. Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l'ordre. 50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue.

bande annonce :

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Re: 17 octobre 1961, commémoration

Messagede Pïérô » 15 Oct 2012, 09:16

17 octobre 1961-17 octobre 2012

Rassemblements, manifestations dans plusieurs villes


Paris :

Manifestation « 17 octobre 1961- 17 octobre 2012 »

51ème anniversaire : Vérité et Justice


Des prises de paroles sont prévues, au nom du Collectif par "Au Nom de la Mémoire", la LDH, Le MRAP

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d'Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l'égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés -notamment par la "force de police auxiliaire" - ou, pour nombre d'entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d'une violence et d'une brutalité extrême des forces de police.

51 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n'a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu'elle a menées, - en particulier la Guerre d'Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d'horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d'Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd'hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République.

Dans ce domaine, le changement doit être maintenant, il est nécessaire que des mesures significatives soient prises :

• Redéfinition de la "Fondation pour la mémoire de la Guerre d'Algérie ", (dotée de plus de 7 millions d'euros), créée en application de l'article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l'abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les "aspects positifs de la colonisation". Cette Fondation est sous la coupe d'associations nostalgiques de l'Algérie Française qui voudraient exiger des historiens qu'ils se plient à la mémoire de "certains" témoins.
• Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l'autre rive de la Méditerranée.

La vérité doit être dite sur l'organisation criminelle de l'OAS que certains, au sein de l'ancienne majorité présidentielle ont voulu réhabiliter

Ce n'est qu'à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d'Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd'hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d'origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :

• que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d'Etat.
• que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d'Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes.
• que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps.
• que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l'abandon des harkis, les massacres et l'enfermement dans les camps en France en 1962.
• que la liberté d'accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
• que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Avec le 50ème anniversaire de la fin de cette Guerre d'Algérie, nous attendons des plus hautes autorités de la République qu'elles reconnaissent les responsabilités de la France afin qu'une page nouvelle s'ouvre sur l'amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français.

Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h au Pont Saint Michel à PARIS


Signatures au 2 octobre 2012

Associations : 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), 17 Octobre Contre l'Oubli, Le 93 au Cœur de la République, ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd'hui), AHDH (Association Harkis et Droits de l'Homme), Association Les Amis de Max Marchand de Mouloud Féraoun et leurs Compagnons, AMAL (Association pour la Mémoire Algérienne), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l'OAS), APCV (Agence de la Promotion des Cultures et du Voyage), ARAC (Association Républicaine d'Anciens Combattants), Au Nom de la Mémoire, Comité Vérité et Justice pour Charonne, FNACA Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc Tunisie), LDH (Ligue des Droits de l'Homme), MRAP (Mouvement Contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), Réseau Féministe Ruptures, SDC (Sortir du Colonialisme),

Syndicats :

Organisations Politiques : AL (Alternative Libertaire), EELV (Europe Ecologie Les Verts), PCF (Parti Communiste Français)

document au format PDF:

http://www.17octobre61.org/




Lyon :

Collectif 17 octobre pour la mémoire et la citoyenneté organise :

un rassemblement en commémoration de la tragédie du 17 octobre 1961 à LYON, Le mercredi 17 octobre 2012 à 18h00 sur la place du pont - (Place Gabriel Péri).

Les massacres d’hier font le racisme d’aujourd’hui !

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire instauré par le Préfet de police Maurice Papon. La répression policière a été très sanglante. Des centaines de victimes auraient péri jetés dans la seine et d’autres sous la torture. En 2011, le Président de la république François Hollande s’est engagé pour qu’à l’avenir toute la lumière soit faite sur cette tragédie par l’Etat français. C’est un acte salutaire, car sans vigilance citoyenne et sans un rigoureux devoir de mémoire, nous savons trop bien comment les erreurs de l’histoire peuvent se répéter. En commémorant cette tragédie, n’oublions pas les autres crimes du système colonial : 45 000 algériens, femmes, hommes et enfants décimés le 8 mai 1945 et les massacres de Thiaroye (Sénégal) et Madagascar que la république refuse toujours de reconnaître. Les leçons de l’histoire, à l’image de l’amitié franco allemande ou celle de l’intégration européenne, nous apprennent que la reconnaissance de la mémoire est à la base de toute politique de conciliation, de coopération et de constructions citoyennes. Le racisme se nourrit de l’oubli et du négationnisme. Nous appelons chacun et chacune à nous rejoindre au rassemblement pour la mémoire, la conciliation et pour la défense des valeurs de la république de liberté, fraternité et d’égalité.

Mercredi 17 octobre 2012 à 18h00 sur la place du pont

Contact : Collectif 17 octobre pour la mémoire et la citoyenneté. Tel : 06 65 22 82 45 ou 06 51 63 86 50. Premier signataires : Agir pour Les droits de l’Homme, France Algérie, AFAL, Cap diver- Cité, Association Salam, Association Culturelle et Citoyenne Immigration et Banlieues, Écologie et démographie,Habana Club, MSI… Mrap, Association femmes algériennes, Association des béninois du Rhône, EPI….




Marseille : (infos de Nine)

Appel de l’association"Mémoire-Luttes-Justice-Egalité"
Il était une fois le 17 octobre 1961 : Un crime d’état encore impuni...
Cérémonie de recueillement Mercredi 17 Octobre 2012, 18h00, Parvis de la Prefecture de police de Marseille.

Image


Nombreux articles sur les commémorations du 17 octobre 1961 sur le site de Mille Bâbords (moteur de recherche dans la colonne de gauche).

Regarder en particulier le dossier sur le 17 octobre dans l’article 18655 à l’occasion de la commémoration organisée pour le cinquantenaire par Primitivi .)

http://www.millebabords.org/spip.php?article21690


Rennes :
à 18h30
Passerelle des Jumelages, quai Chateaubriand.
Rassemblement. Prise de parole unitaire, Jeté de fleurs.


Grenoble :
film-débat "Le 17 Octobre 1961"
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de Police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. En ce jour anniversaire, Antigone vous propose la projection d’un diaporama qui retrace la mise en place en Algérie et en France de la « doctrine de la guerre révolutionnaire » et les événements du 17 octobre 1961 à Paris.

Image

à 20h, Antigone, café-bibliothèque, 22 rue des violettes, 38100 Grenoble
Prix Libre

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Re: 17 octobre 1961, commémoration

Messagede ivo » 17 Oct 2012, 18:46

"La République reconnaît" la répression "sanglante" du 17 octobre 1961 (François Hollande)
fr info
Dans un communiqué publié par l'Élysée, François Hollande a déclaré que la "République reconnaît avec lucidité" la répression "sanglante" du 17 octobre 1961. Il y a 51 ans, de nombreux Algériens ont été tués à Paris en marge d'une manifestation pour le droit à l'indépendance. L'UMP dénonce une "intolérable" mise en cause de la "police républicaine".

Image
Chaque année, les familles de victimes déposent une gerbe de fleurs sur les lieux du drame © Reuters Pascal Rossignol

"La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes." Dans un communiqué publié par l'Élysée, François Hollande a mis fin à un demi-siècle d'attente de la part des familles de victimes et d'associations réunies au sein du collectif 17 octobre 1961. Ce collectif réclame depuis des années la reconnaissance par les plus hautes autorités des massacres commis par la police parisienne.

Les faits remontent au 17 octobre 1961. Près de 30.000 Français musulmans d'Algérie défilent à l'appel du FLN dans les rues de Paris. Alors qu'ils arrivent vers le boulevard Saint-Michel, le préfet de police de l'époque – Maurice Papon – ordonne de stopper le cortège.L'intervention policière – d'une extrême violence fait plusieurs centaines de victimes selon les historiens. Le bilan officiel, qui n'a jamais été révisé, fait état de trois morts et 64 blessés.

"Intolérable mise en cause de la police républicaine" (Christian Jacob)

Cette reconnaissance a immédiatement provoqué la colère de Christian Jacob. Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale écrit dans un communiqué : "S'il n'est pas question de nier les évènements du 17 octobre 1961 et d'oublier les victimes, il est intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République toute entière."


Pour Christian Jacob, "François Hollande doit rassembler et sa tentatibe de politiser les enjeux de mémoire d'une période difficile de notre histoire est dangereuse pour la cohésion nationale".

Il y a un an, jour pour jour, François Hollande – qui venait de remporter la primaire socialiste – avait témoigné "de sa solidarité" avec les familles endeuillées par ces évènements. Il avait également signé "l'Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris" lancé par le site Mediapart à l'occasion du 50e anniversaire de cette tragédie.

commentaires
Je suis effarée de la réaction des premiers intervenants ! Il est donc normal d'assassiner des innocents.(il y avait des souliers de femmes dans les caniveaux!) Que savent-ils de cette période ? Quant à l'UMP réalise-t-elle la portée de ses mots alors il ne faut pas non plus accuser la police de la rafle du véld'hiv ?

J'avais 18 ans en 61 et j'ai eu honte pour mon pays devant les actes odieux et criminels de sa police. Je suis fier qu'enfin la France reconnaisse que de tels actes étaient indignes du pays des droits de l'homme.

Vraiment y en a mare de cette repentance !! Et tous les français qui sont morts en Algérie ??? Et la guerre de 100 ans, et la guerre de 14 et de 40, Est ce que les autres nations, "l’Angleterre, l’Allemagne .. etc en font autant... Vraiment c'est d'une débilité.

et eux ils reconnaissent les assassinats qu'ils ont commis ???

Vous croyez que les centaines d'Algériens tués par la police française avaient commis des assassinats ? Ou pensez vous plutôt qu'étant Algériens, il est normal qu'ils aient payé pour ceux qui avaient effectivement commis des assassinats? Dites nous donc le fond de votre pensée.

Il faut aussi reconnaitre la responsabilité première et entière de Maurice Papon alors préfet de police de Paris



et pétain etait un bisounours du petit jésus ....
au moins l'ump est franche ......
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: 17 octobre 1961, commémoration

Messagede ivo » 18 Oct 2012, 07:58

Polémique autour de la reconnaissance par la France de la "répression" du 17 octobre 1961
Jean-Luc Einaudi, est l'historien qui par ses travaux a démontré que plusieurs centaines de personnes sont mortes au cours de la répression de la manifestation, jetées dans la Seine, tuées par balles ou morts le crâne fracassé par des crosses de fusils des policiers.
Cette déclaration du président de la République est pour lui d'une grande importance.

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http://www.franceinfo.fr/politique/pole ... 2012-10-18
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