Extrême gauche

Extrême gauche

Messagede foues » 19 Mai 2009, 21:05

Bonjour,

Je voulais vous demander ce que vous avez pensé d'un reportage sur l'histoire de l'extreme gauche passé sur Arte (je crois) il y a une dizaine de jour. Je suis pas un spécialiste de ce mouvement, mais j'ai trouvé vraiment incroyable qu'on résumé la FA à son infiltration par les lambertistes ..
foues
 

Re: Reportage sur l'extrême gauche

Messagede Olé » 19 Mai 2009, 22:20

T'as pas le nom de l'émission que je puisse la chercher sur le net et la mater ?
Olé
 

Re: Reportage sur l'extrême gauche

Messagede foues » 19 Mai 2009, 23:34

L'EXTREME GAUCHE EN FRANCE - LE POIDS DE L'HERITAGE
http://wiki.france5.fr/index.php/L'EXTR ... L'HERITAGE

Je crois qpas que ce doc soit dispo en VOD par contre il parait que ca repasse jeudi 21 mai à 3h du matin

http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=17829
foues
 

AMR-CCA-GA-AREV

Messagede altersocial » 27 Jan 2013, 13:27

L'histoire rocambolesque d'un courant politique original, issu des marais pablistes, pionniers des luttes anticoloniales, féministes et écologistes, entristes au PSU. L'histoire de l'origine des Alternatifs, bien loin de la filiation exclusive PSU (presque tous les animateurs des Alternatifs sont issus des CCA). Communistes autogestionnaires dont le passé pabliste entache encore la perception de certains.

Michel Fiant, un militant de l'autogestion socialiste

Le camarade Michel Fiant membre des « Alternatifs », qui résidait dans le Var, est décédé à l'hôpital de Toulon, mercredi 19 septembre 2007, des suites d'un cancer qu'il avait maîtrisé il y a dix ans et qu'il a combattu courageusement après une reprise ces dernières années.



Nous avons milité très longtemps ensemble dans le courant trotskiste dit «pabliste» de 1950 à 1981. Nous avions opté l'un et l'autre pour les thèses de Michel Raptis qui défendait l'idée selon laquelle, quelles que soient les conditions dans lesquelles avaient surgi les nouveaux États à l'Est de l'Europe, sous des directions politiques inféodées à la bureaucratie stalinienne, leur nature anti-impérialiste et anticapitaliste, les plaçaient à la suite de la victoire sur l'Allemagne nazie dans le nouveau rapport de force révolutionnaire mondial. De cette analyse découlait pour les trotskistes la nécessité, autre que la propagande révolutionnaire, de se lier avec les militants communistes, non seulement au sein des syndicats mais aussi de leur parti afin d'y dégager un courant, une tendance marxiste révolutionnaire. Cette politique fut dite « entriste » au sein des partis majoritaires de la classe ouvrière.

Michel Fiant, fut de ceux-là. Il devint secrétaire du Comité d'entreprise Dervaux, dans la région parisienne. Il mena la bataille contre la fermeture de l'entreprise, pendant de longs mois avec des hauts et des bas, avant sa liquidation à la fin des années cinquante.

Lorsque le travail entriste commença à donner des résultats ; en particulier du fait de la résistance du PC yougoslave aux diktats staliniens et de la contagion de son exemple, en Pologne et en Tchécoslovaquie, nous décidâmes de publier un organe d'opposition au sein du PCF, avec le renfort d'un recrutement modeste mais significatif d'un changement de climat en faveur de nos thèses. Nous l'appelâmes Tribune de discussion. Pour son lancement nous désignâmes le camarade Fiant, pour se présenter comme l'initiateur de ce bulletin d'opposition devant l'assemblée des opposants qui décidèrent de se structurer. L'exposé de cet « inconnu » (Michel) obtint un certain succès qui renforça le côté sérieux de ces « opposants ». Nous comptâmes des militants syndicaux, des étudiants et quelques intellectuels de renom comme Henri Lefevre, qui vint à Clamart tourner la ronéo avec Guy Leclerc, journaliste à L'Humanité. Nos meilleurs succès venaient des milieux jeunes, des étudiants communistes,- d'autant plus que le vote des « pouvoirs spéciaux » de Guy Mollet, contre la révolution algérienne, décidé par Maurice Thorez avait soulevé l'indignation des « rappelés ». Denis Berger assura la coordination du travail. Il y eut quelque temps plus tard la fusion de Tribune de discussion avec L'étincelle qui regroupait des intellectuels avec à leur tête Victor Leduc, accompagné de Je Pierre Vernant et du docteur Cachin.

La révolution algérienne prit une importance centrale dans la vie politique Michel Fiant s'engagea, comme nombre d'entre nous, dans le travail de sont clandestin au FLN. Outre son activité syndicale il prit en charge une épicerie tenant boutique de « distributions de tracts ». Il fut inquiété, arrêté et relâché, fa de preuves, pendant cette période. « Après avoir été questionné toute une journée on m'a confronté avec un mouchard, sans doute que son odeur m'a inconsciemment, révulsé car j'ai été incapable de le reconnaître et je n'ai pas eu grand mérite a avoir un accent de sincérité devant ce traître. On m'a relâché... » Disait-il, plus tard, riant.

Membre du Bureau politique du PC Internationaliste et membre du Coin exécutif de la iv' internationale. En 1965, favorable à l'orientation de Michel Pal donnant la priorité politique dans la conjoncture internationale à la « révolution coloniale » , il fut exclu, comme ses camarades «pablistes » par la fraction Pierre Frank-Lequenne-Krivine lors d'un dit « congrès », fractionniste, convoqué clandestinement et scissionniste dont cette tendance n'osa jamais se réclamer dans son histoire... dont elle n'est pas sortie grandie. Cet épisode d'exclusion des «pablistes » ne figure ni dans Les trotskistes de Daniel Bensaïd, ni dans passera avec l'âge d'Alain Divine - dans lequel livre il reconnaît incidemment forte impression que Michel Fiant fit sur lui lors de son engagement dans jet, Résistance - ni dans L'histoire sans fard de Michel Lequenne, caricature au, pabliste.

Responsable au sein du BP de l'AMR (Alliance marxiste révolutionnaire), du travail en direction de la jeunesse, il gagna à notre cause Maurice Najman et nombre d'autres militants de qualité, et poussa après l'expérience des Comités Vietnam lycéens à la formation des Comités lycéens qui jouèrent un rôle important dans les prémices de mai 68.

Dans le regroupement des partisans de l'autogestion au sein du PSU, il fut désigné membre du Bureau national de cette organisation. Ce regroupement dé( et aboutit au final à son éclatement. Après la fondation des Comités communistes pour l'autogestion (CCA), cependant des désaccords conjoncturels suite à montée de l'Union de la gauche nous divisèrent jusqu'au regroupement autour de candidature de Pierre Juquin, il fut, avec ce dernier, un des responsables politiques qui créèrent l'Alternative rouge et verte, qui se transforma en « Alternatifs ».

Jusqu'à succomber, il n'épargna jamais ses efforts, au service de l'idéal socialiste pour l'émancipation sociale, politique et culturelle de l'humanité. Dans cette v( il s'attacha à travailler et à défendre le concept d'autogestion, comme conte véritable du socialisme. Sa bibliothèque est certainement une des plus riches do ce domaine où le social se confond avec la sociologie.

Que le camarade et responsable politique, qui fut aussi Michel mon beau-frère reçoive ici notre hommage militant et fraternel à son souvenir. Que nos camarades des «Alternatifs» trouvent ici notre solidarité et notre amitié.


De l'AMR au CCA, vu par un ex-psu :

L’entrisme pabliste

:: Par Guy Philippon, lundi 26 mars 2012 ::

En 1974 quand Michel Rocard et une partie de ses amis quittent le PSU pour le PS de Mitterrand, le PSU (Michel Mousel étant devenu secrétaire national) arrive à compenser partiellement cet affaiblissement (un millier de militants et la quasi-totalité des élus) par l’adhésion de deux groupes : le petit CIMR (Comité d’Initiatives pour un Mouvement Révolutionnaire) et l’AMR (Alliance Marxiste Révolutionnaire, 250 membres) dont les personnalités que je connaîtrai le mieux sont Michel Fiant et Gilbert Marquis qui sera membre de notre section.

Le regroupement avec l’AMR est assez logique puisque cette mouvance d’origine trotskiste s’est rapprochée des idées libertaires, revendique des convictions autogestionnaires, est active dans le mouvement féministe (MLAC, etc.), dans Secours Rouge, dans les entreprises et les banques

Le passé de ces militants témoigne de la proximité de leurs luttes avec celles des militants PSU :

aide au FLN algérien dans la lutte pour son indépendance,
aide à l’Algérie indépendante ; des cadres de l’AMR dont leur leader Pablo seront conseillers techniques auprès de Ben Bella pour organiser la mise en place d’un socialisme autogestionnaire ( ils ont fait partie de ceux qui ont été appelés pieds-rouges)
intérêt pour l’autogestion yougoslave de Tito
soutien à la Tricontinentale de Ben Barka
création des CAL (Comité d’Actions Lycéens) en 1968 dont le pabliste Maurice Najman sera un leader reconnu.

Dans la fusion l’AMR apporte son local national : une vieille usine désaffectée de la rue Piat dans le vingtième arrondissement de Paris. Puisque le PSU a son local national rue Borromée, c’est le PSU du 20e qui a bénéficié peu après de ce local. Nous y avons fait des réunions et imprimé plusieurs affiches en sérigraphie.

On appelait les militants AMR « pablistes » puisque Pablo était le pseudonyme de leur leader Michel Raptis. En 1965 ils avaient rompu avec la IVe internationale trotskiste et fondé la TMRI (Tendance Marxiste Révolutionnaire Internationaliste). Pablo avait théorisé « l’entrisme sui generis » qui consiste à entrer dans les grandes organisations politiques de gauche, à y mener un militantisme déterminé pour fédérer les éléments les plus radicaux, les grouper autour d’eux et organiser une sortie collective à une occasion propre à exacerber les divergences. Lorsque les militants AMR sont venus dans notre section PSU, notre camarade Marcel Jouaneau, très intéressé par les aspects théoriques, a demandé à Gilbert Marquis s’ils avaient renoncé à cette pratique ; car la TMRI avait un local dans le quartier Réunion (celui de Marcel) et allait le garder. Gilbert Marquis a juré que c’était bien le cas. Marcel était sceptique et il avait raison.

L’intégration des « pablistes » n’a pas été facile car ils/elles voulaient un rôle dominant dans notre bureau.. Ils ont joué un rôle actif dans le soutien politique et matériel aux employés de la BNP lorsque ceux-ci ont occupé le siège le la place Gambetta et dans l’action des Comités de soldats.

Ils ont réussi au plan national et local l’opération « sortie », scission en 1977, à l’occasion d’un débat sur les questions internationales. Parmi les militants PSU partis avec eux deux militants recrutés par notre section, syndicalistes de la banque…Six mois après ces deux camarades cessaient de faire de la politique !

Donc en 1977 les « pablistes » créent les CCA (Cercles Communistes pour l’Autogestion) et en 1981 une nouvelle scission amène la recréation d’une seconde AMR (dont fera partie notre camarade Gilbert Marquis qui fera ensuite un bref passage à la LCR). Michel Fiant restera lui au CCA avant de rejoindre l’Alternative Rouge et Verte dont il sera l’un des dirigeants. Il écrira beaucoup sur l’autogestion.

Les militants de cette mouvance se retrouvent maintenant dans diverses forces de gauche ou écologistes. Ils ont été des initiateurs créatifs dans de multiples domaines, des leaders charismatiques dans certaines luttes ; mais leur influence politique a été gâchée par des comportements politiciens et le manque de patience, de sens du compromis qui les ont conduit à une « frénésie » de scissions.


Les militants de la filiation AMR - CCA - GA - AREV - Les Alternatifs sont les principaux auteurs de l'anthologie AUTOGESTION (édition Syllepse) :

Image

Lire également :

:arrow: Bref aperçu de l'histoire du courant "pabliste" ses suites et ses périphéries en France 1965-1996

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Affiche commune CCA-Amis de la Terre-PSU
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Re: AMR-CCA-GA-AREV

Messagede luco » 10 Fév 2013, 21:50

Il manque l'itinéraire tout aussi rocambolesque d'une partie des animateurs des CCA :

Gilles Casanova, François Morvan et Didier lLeschi, passés par Utopie Critique dont certains ont dérivé jusqu'à la droite républicaine (Dupont d'Aignan), les chevènementistes et même la gauche "moderne" et sociale-libérale (de Jean-Marie Bockel) associée à Sarkozy.

Pour une petite tranche de franche rigolade ici à 1 mn 10 environ :
http://www.youtube.com/watch?v=E96bLAMmckQ

Misère du "révolutionnarisme" professionnel... :lol: :haha:
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Re: AMR-CCA-GA-AREV

Messagede altersocial » 11 Fév 2013, 14:00

Et oui c'est tout une génération, anciens LCR ou Gauche prolétarienne, CCA ou OCI, etc., qui pour la plupart a retrouvé ses origines sociales en rentrant sagement au bercail après une période d'effusion révolutionnariste. L'appel de la forêt : fini de jouer au chef gauchiste du prolétariat, ça gagne pas assez. :lol:

Gilles Casanova, François Morvan et Didier lLeschi, passés par Utopie Critique dont certains ont dérivé jusqu'à la droite républicaine (Dupont d'Aignan), les chevènementistes et même la gauche "moderne" et sociale-libérale (de Jean-Marie Bockel) associée à Sarkozy.


Peillon n'était pas un ancien des CCA aussi :?: :gratte:
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Re: Reportage sur l'extrême gauche

Messagede Pïérô » 04 Oct 2014, 12:13

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Re: Reportage sur l'extrême gauche

Messagede Pïérô » 21 Mar 2016, 01:17

Re et edit

Reportage L'extrême gauche en France Le poids de l'héritage

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