Chiapas (Mexique)

Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 15 Jan 2015, 01:30

CHIAPAS : Appel à la Solidarité avec San Sebastian Bachajon

Appel du Congrès National Indigène à la Solidarité avec le terrain communal de San Sebastian Bachajon

À la Sexta Nationale et Internationale
Aux peuples du Mexique et du Monde


Le 21 décembre dernier, nos frères et sœurs, des femmes, des hommes et des enfants de la communauté indigène tseltal de San Sebastián Bachajón ont récupéré leurs terres. Ce sont des terres d’une grande richesse naturelle qui se trouvent à l’entrée des Cascades d’Agua Azul ; des terres dont le mauvais gouvernement a essayé de les expulser afin d’imposer ses projets de mort. Mais nos frères, qui connaissent bien le gouvernement, savent qu’il veut les faire disparaître en tant que peuples et communautés indigènes . Ils n’ont jamais permis ni ne permettront que le mauvais gouvernement construise ses hôtels et ses autoroutes, qu’il appelle prétentieusement le Cancún du Chiapas.

Par des menaces de groupes armés et par le biais d’ordres d’appréhension, il a essayé d’arrêter la défense digne et nécessaire que mènent nos frères [de Bachajon]. Comme si ne lui suffisait pas la douleur qu’il a déjà causée, aujourd’hui, 9 janvier 2015, vers 6h30, environ 800 policiers de l’État ont envahi le campement de nos frères. Ont suivi une expulsion violente et la disparition pendant quelques heures de huit membres de la communauté.

Nous rendons responsables de toute agression contre nos frères et sœurs les trois niveaux du gouvernement [municipal, fédéral et de l’État] parce que ce sont eux qui dirigent les attaques à l’encontre de nos frères et à l’encontre du peuple mexicain. Nous connaissons bien ces leaders paramilitaires qui ont un nom et un prénom, ce sont Enrique Peña Nieto, Manuel Velasco Coello et ses assistants tels que Leonardo Guirao.

Nous, le Congrès National Indigène, lançons un appel à tous les compagnons et compagnonnes qui cheminent et ont cheminé avec nous à rester attentifs face à la difficile situation que les frères du terrain communal de Bachajón sont en train de vivre aujourd’hui. Nous lançons un appel à nous solidariser selon nos temps et nos géographies avec nos frères de Bachajón et avec d’autres peuples et communautés qui forment le Congrès National Indigène. Nous avons pu constater ces jours-ci l’escalade des agressions de la part du mauvais gouvernement contre ceux qui participent au CNI [Congrès National Indigène]. Nous ne pouvons pas laisser dans l’oubli l’agression qu’ont subie les frères qui revenaient du Premier Festival Mondial des Résistances et des Rébellions contre le Capitalisme.

Ils prétendent nous faire peur, nous incarcérer comme ils l’ont fait avec nos frères Yaquis, nous faire disparaître comme ils l’ont fait avec nos frères d’Ayotzinapa, nous assassiner comme ils l’ont fait avec nos frères nahuas de Santa María Ostula, et nous réprimer comme aujourd’hui ils le font avec nos frères tseltales.

Nous leurs disons une fois pour toutes que nous n’allons pas cesser notre lutte pour la vie et contre le capitalisme.
« Plus jamais un Mexique sans nous »
Congrès National Indigène
Mexique 9 janvier 2015.



Dernier communiqué urgent du terrain communal de San Sebastián Bachajón
Par le biais d’une série d’actions planifiées pour récupérer les terres et la cassette de péage qui le mauvais gouvernement nous a expropriés le 9 janvier dernier en utilisant la force publique, nous avons procédé ce dimanche 11 janvier 2015 au blocage du carrefour des cascades d’Agua Azul.

Face à cette action le gouvernement [de l’État du Chiapas] de Manuel Velasco Coello a donné l’ordre aux forces de police de nous réprimer et de dissoudre le blocage, en usant de balles de gomme et de balles réelles qui ont laissé deux compagnons blessés.

Nous émettons ce communiqué afin de vous faire connaître les faits, d’exiger le repli de la force publique et l’arrêt de la répression contre les peuples indigènes qui luttent contre le pillage des mauvais gouvernements, ainsi que d’appeler à votre solidarité envers nos frères.

Nous sommes conscients que les prochaines heures sont cruciales, la situation de tension s’accroît du fait que les forces de l’ordre continuent d’être présentes dans la zone en nous intimidant et en nous harcelant.

Terrain communal de San Sebastián Bachajón

Ndt : Selon certains médias libres, en réponse aux faits qui ont eu lieu à San Sebastián Bachajon, une caravane solidaire d’accompagnement composée d’adhérents nationaux et internationaux à la Sixième déclaration de la Forêt Lacandone partira en direction de San Sebastián Bachajón dans les prochaines heures.

Ce que nous vous proposons de manière rapide et solidaire est, comme la dernière fois, d’envoyer ce petit texte aux mauvaises autorités dont voici les mails :
secretario@segob.gob.mx
ofproc@pgr.gob.mx
secparticular@chiapas.gob.mx
secretario@secgobierno.chiapas.gob.mx
raciel.lopez@pgje.chiapas.gob.mx

Texte à envoyer en espagnol :
Desde (mettre le lieu d’envoi, par exemple, Francia)
Exigimos al Gobierno del Estado de Chiapas a Cargo de Manuel Velasco Coello ponga fin a las agresiones de las que están siendo objeto en este momento los hombres, mujeres y niños del ejido de San Sebastián Bachajón. Nos hemos enterado de la ultima agresión que sufrieron el día 11 de enero 2015 en donde la fuerza publica emprendió una balacera dejando a dos personas heridas, ante estos hechos exigimos se garantice la vida e integridad física y psicológica de las mujeres, hombres y niños del ejido de San Sebastián Bachajón, que la fuerza publica se retire de la zona a fin de evitar que haya mas heridos. Exigimos el respeto a la autonomía y libre determinación del pueblo indígena de San Sebastián Bachajón de acuerdo al artículo 2 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, el Convenio 169 de la Organización Internacional del Trabajo y los Acuerdos de San Andrés Sakam Chem de los Pobres.
(signature, organisation, collectif, individu)

Voici la traduction du texte proposé :
Nous exigeons du gouvernement du Chiapas et de son gouverneur, Manuel Velasco Coello, qu’ils mettent fin aux agressions qui visent en ce moment les hommes, femmes et enfants du terrain communal de San Sebastián Bachajón. Nous avons été informés de la dernière agression qu’ils ont subie le 11 janvier dernier, lors de laquelle les forces de l’ordre ont usé de balles réelles, laissant deux blessés. Face à ces faits, nous exigeons que soient garanties la vie et l’intégrité physique des femmes, des hommes et des enfants du terrain communal de San Sebastián Bachajón, nous exigeons aussi que les forces de l’ordre se retirent de la zone afin d’éviter qu’il y ait de nouveaux blessés. Nous exigeons le respect de l’autonomie et du droit à la libre détermination du peuple indigène de San Sebastián Bachajón, en accord avec l’article 2 de la constitution des États-Unis du Mexique, avec la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail relative aux peuples indigènes et avec les Accords de San Andrés Sakam Chem de los Pobres.

Traduit par Les trois passants/correction Myriam et Valérie

Sources ( medias libres) :
Llamado del CNI a la solidaridad con San Sebastián Bachajón
http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2015 ... -bachajon/
video-comunicado urgente de los ejidatarios de Bachajon adherentes a la sexta+ photos
http://komanilel.org/2015/01/12/video-c ... -bachajon/
+ de 50 organisations et individus dénoncent les attaques contre les comp@s de bachajon
http://espoirchiapas.blogspot.mx/2015/0 ... vidus.html

→Chronologie des faits
https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... -bachajon/


https://liberonsles.wordpress.com/

Comunicado Bachajón 11 de enero 2015
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede bipbip » 19 Jan 2015, 09:56

Chiapas : solidarité avec les déplacé-e-s de Bachajon

Plus de 50 organisations et individus dénoncent les attaques contre les comp@s de Bachajon. Alternative Libertaire se joint à cet élan de solidarité internationale.

In English http://espoirchiapas.blogspot.mx/2015/0 ... hajon.html
En Espanol http://espoirchiapas.blogspot.mx/2015/0 ... vidus.html

Aux Conseils de Bon Gouvernement et á l’Armée Zapatiste de Libération National
Aux Bases d’Appuis Zapatiste
Au Congrès National Indigène
Au Festival Mondial des Résistances et des Rebellions
Aux compagnonEs adhérents a la Sixième Déclaration de la Selva Lacandona
Aux Medias Libres et Indépendants
Aux défenseurs des droits de l’homme
Aux peuples du Mexique et du monde


Frères et sœurs,
Compagnons, Compagnonnes,

Le matin du 9 janvier, presque 1000 éléments de la police fédérale et étatique ont délogé les habitantEs de l’ejido de San Sebastian Bachajon d’une partie de son territoire. Ces terres avaient été récupérées le 21 décembre 2014 par les habitantEs de l’ejido, après que le mauvais gouvernement les avaient volées de manière violente le 2 février 2011.

De plus, pendant cette opération policière, 8 personnes de l’ejido ont été embarquées, mais ont réussi à retourner sain et sauf avec leur compagnonEs quelques heures plus tard.

La récupération du territoire des très touristiques cascades d’Agua Azul a été pacifique, cherchant le dialogue avec toute la communauté. En aucun cas les compagnonEs ont utilisé la force. A aucun moment le mauvais gouvernement n’a voulu faciliter le dialogue entre les différents partis, son unique réponse a été d’envoyer trois fois plus de policiers que de compagnonEs protégeant leurs propres terres.

Le gouvernement du Mexique vole les terres des paysans pour l’implantation de mégaprojets. Là-bas, ce mégaprojet s’appelle « Centre Intégralement Planifié de Palenque » (CIPP). Le mauvais gouvernement veut implanter dans cette zone des hôtels de luxe, des terrains de golf, une autoroute, d’où sa volonté de déloger et harceler le peuple de Bachajon.

Il n’y a jamais eu de consultation des habitantEs de l’ejido de San Sebastian Bachajon pour ce projet, comme le prévoient la Convention 169 de l’OIT et les Accords de San Andres, uniquement de la répression et de l’expulsion. Depuis 2011, le gouvernement et les entreprises veulent imposer leur mégaprojet, ignorant ses propres lois et un appel judiciaire obtenu par les habitantEs de l’ejido en faveur de leur territoire.

Qui accepterait de voir ses terres pillées sans son consentement ? Qui aimerait voir sa terre détruite et saccagée pour le bénéfice de quelques millionnaires ? Ni au Chiapas, ni dans aucune autre partie du monde où existe encore la dignité, celle qui ne s’achète ni ne se vend, encore moins se déguise en soi-disant « progrès », qui est un déguisement de plus dans l’accumulation capitaliste.

Le gouvernement du Mexique et du Chiapas se moque des peuples originaires, provoquant des guerres et des expropriations, se félicitant d’actions de répression comme cette expulsion. Nous avons vu le secrétaire du gouvernement se vanter d’avoir « récupéré » le guichet d’entrée, mais de quoi est-il donc fier ? D’avoir rendu un service aux capitalistes qui vivent de la richesse du Mexique ?

Nous dénonçons la répression des trois niveaux du mauvais gouvernement, qui refuse de laisser vivre en paix le digne peuple de Bachajon, qui cherche des formes de vie autonomes et alternatives au modèle capitaliste. Nous rappelons et dénonçons que le harcèlement gouvernemental a amené aux assassinats de deux compagnons de l’organisation locale : Juan Vazquez Guzman, le 24 avril 2013, et Juan Carlos Gomez Silvano, le 21 mars 2014. Le mauvais gouvernement utilise aussi la prison pour persécuter les habitantEs organiséEs de l’ejido. Nous rappelons la détention injuste de : Santiago Moreno Pérez, Emilio Jiménez Gómez et Esteban Gómez Jímenez ; ainsi que celles de Juan Antonio Gómez Silvano, Mario Aguilar Silvano et Roberto Gómez Hernández, les trois derniers ayant été torturés par la police municipale de Chilon le 16 septembre 2014.

Nous restons vigilantEs quant à l’évolution de la situation, ce ne sera pas une expulsion qui arrêtera la lutte de Bachajon et de toutEs celles et ceux qui dans le monde défendent la vie et la nature face à la mort et la destruction. Il est un fait notoire que personne ne peut ignorer, où que ce soit dans le monde : le gouvernement mexicain assassine, réprime et usurpe.

Juan Vázquez Guzmán Vit, la Lutte de Bachajón continue !

Juan Carlos Gómez Silvano Vit, la Lutte de Bachajón continue !

Non au pillage des territoires indigènes !

Liberté aux PrisonnierEs Politiques !

S’il touche à l’unE, ils nous touchent toutEs !

• Frente Civico Tonalteco y el Consejo Autonomo Regional de la Zona Costa de Chiapas,
• Maderas del Pueblo del Sureste, Ac, Mexico
• Red Latinoamericana de Lille, Francia
• Proyecto 20zln, italia
• ASSI (Acción Social Sindical Internacionalista)
• CGT - Estado español
• Comitato Chiapas « Maribel » – Bergamo, italia
• Gruppe B.A.S.T.A., Münster, Alemania
• Solidaridad directa con Chiapas, Suiza.
• Red de Solidaridad con los Zapatistas del Reino Unido :
• Colectivo Zapatista, Manchester
• Colectivo de Aprendizaje y Enseñanza Zapatista del Reino Unido
• Grupo Solidaridad con Chiapas, Dorset
• Grupo Solidaridad con Chiapas, Edimburgo
• Grupo Solidaridad con México, Londres
• Grupo Solidaridad con los Zapatistas – Essex
• KIPTIK, Bristol
• Servicio de Traducción Zapatista del Reino Unido
• Lento Pero Avanzo, Canada
• Alternative libertaire, Francia
• Ass. Solidaria Cafè Rebeldía-Infoespai,
• Assocaciacion Espoir Chiapas / Esperanza Chiapas, Francia
• Kolectivo BoCa En BoCa, Chiapas, Mexico
• Kolectivo Zero, Chiapas, Mexico
• Espacio Social y Cultural la Karakola, Mexico
• Centro de Documentación sobre Zapatismo -CEDOZ-
• Associazione Ya Basta ! Milano, Italia
• Colectivo Azcapotzalco adherente a la Sexta, La Voz del Anáhuac,
• Biblioteca Popular, Mexico
• Kolectivo Pozol, Chiapas Mexico
• Collectif bon pied bon œil, Francia
• Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala de Madrid
• Union syndicale Solidaires, Francia
• Fédération SUD éducation, Francia
• Caracol Solidario, Francia
• L’Adhesiva Barcelona
• Movement For Justice In El Barrio, Nueva York, Estados Unidos
• La Pirata :
• *Nodo Solidale (Italia y México)
• *Colectivo Zapatista de Lugano (Suiza)
• *Nomads (Italia y Berlin)
• *Adherentes individuales
• Mut Vitz 13, Marseille, Francia,
• Les 3 passants, Paris, Francia
• Grupo de Trabajo No Estamos Todxs
• Grains de Sable (Francia-Mexico)
• Colectivo Ik’
• Union Locale 63, CNI AIT, Francia
• Beatriz Amor Vicepresidente APDH La Costa Buenos Aires-Argentina
• Carole radureau, Francia
• Ignacio Perez Perez
• Adriana Garcia Ruiz
• Héctor Miguel Sánchez Rodríguez, Mexico
• Lidiana Moreno Moreno
• Juan Velasco Torre
• Ernesto Torre Torre
• Dionicio Escobedo Escobedo
• Martin Ribera Torres.
• Ector Mendoza Xochila.
• Ernestina Rivera torres.
• Alcachofa yano yanos
• Antonio lucreci perez
• Rogelio torre Rapid
• Manuel Vadidio Doret.
• Monica. Sfre. Medoza.
• Marcos Vazquez Vaxquez.
• Juan Gutierez Gutierrez
• Eduardo Gutieres Torrez
• Patrocino Hemir Torrrez
• Alfredo Sanchez Lupillo
• Carmela Mened Mened.
• Chofis torrrez torrez.
• Alberto Ruiz Ruiz
• Margarita Ruiz Ruiz.
• Eva. Llanos llanos.
• Pascual toledo Toledo
• Antonio Alvarez Alvarez
• Beatris mojante Ruiz.
• Xochil. Ruiz Petex
• Tebeca Metello Montello
• Ernesto Ponse. Ruiz.
• Enrique Leon Ponce.
• Jacobo Ronis Ruiz .
• Octavio Ruiz Oryrga.
• Unberto cholik cholik.
• Fernando chikay chikay.
• Oscar ruiz cikay .
• Eucevio ruiz llanos

http://alternativelibertaire.org/?Chiap ... e-avec-les
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede bipbip » 07 Avr 2015, 12:53

Communiqué des medias libres français en solidarite avec les medias libres du Chiapas et les compañer@s en lutte.

Mauvaises nouvelles depuis San Sebastián Bachajón.

Depuis le 9 janvier 2015, les ejidatarios adhérents à la Sexta internationale de San Sebastián Bachajón, subissent une pression policière sans précédent. Des brigades internationales ont pris le relais pour assurer une relative sécurité aux compagnons en lutte. En février de cette même année, déterminés à rester sur leurs terres ejidales, ils y ont construit leur siège régional près de l’accès aux cascades d’Agua Azul. Un centre conçu comme un lieu de convergence des luttes et des solidarités. Un centre ouvert à tous, tout en couleur grâce aux muraux peints par les compagnons de passage. Un centre qui semblait fait pour durer. Malgré des menaces de plus en plus présentes, malgré des harcèlements quotidiens, l’espérance se maintenait envers et contre tous. Mais le mauvais gouvernement avait plus d’un tour dans son sac à embrouille. Et le pire est arrivé en cette fin mars 2015

Deux faits très graves se sont déroulés ces derniers jours :

- Le 21 mars 2015, vers huit heures du matin, plus de six cents agents des forces publiques ont incendié le centre régional de San Sebastián Bachajón. Cette attaque est le fait du commissaire ejidal officiel, Alejandro Moreno Gómez et d’un des membres du conseil de vigilance Samuel Díaz Guzmán. Une date symbolique pour cette communauté puisque c’est à cette date précise que fut assassiné Juan Carlos Gómez Silvano, coordinateur de l’organisation dans la communauté Virgen de Dolores. Une répétition de date qui ne peut-être le fait du hasard…

- Toujours le 21 mars, vers 18h30, une compañera et un compañero des collectifs de médias libres ont été attaqué-e-s par le groupe pro-gouvernemental du commissaire éjidal de San Sebastián Bachajón. Alors qu’ils allaient documenter, l’agression qu’avait subit la communauté le matin même, ils ont été encerclé-e-s par plus de deux cent hommes armés de machette et fortement alcoolisés. Quatre camionnettes de la police stationnaient tout près. Les compagnons ont été détenu-e-s, poussé-e-s, frappé-e-s et menacé-e-s avec des machettes pour qu’ils effacent les photos. Ils s’y sont résolu pour ne pas mettre en péril leur vie. Pour autant, cela n’aura servi à rien puisque les agresseurs ont refusé de leur rendre leur matériel. En plus d’une réelle frayeur physique, nos compagnons ont du subir le vol d’un appareil photo Canon 70D, d’un téléphone portable et d’un trépied. Les compañer@s craignent pour les informations qui leur ont été dérobées et plus particulièrement concernant leur répertoire personnel et professionnel contenu dans leur téléphone mobile.

Comme le souligne le communiqué des médias libre du 24 mars 2015 : « Cette agression représente une escalade de la violence contre-insurectionnelle à Bachajón et amplifie le danger qui existe pour les communicants, défenseurs des droits de l’homme, et les peuples organisés qui défendent la terre mère. Ceci est une preuve de la complicité entre les autorités, la police et ces groupes pro-gouvernementaux qui opèrent comme paramilitaires dans tout le pays; nous croyons que s’annonce une vague de violence plus intense ».

Une nouvelle mise en lumière pour alerter l’opinion publique nationale et internationale de la répression systématique que subit cette communauté depuis plusieurs années. Une nouvelle mise en accusation pour que cesse cette répression illégitime. (source : blog De l'autre cöté du Charco)

Mieux comprendre ce qui se passe à Bachajon où des indigènes défendent leurs terres communales à la fois contre un projet d'autoroute et un mega projet eco-touristique : http://espoirchiapas.blogspot.ro/2015/0 ... on-de.html

Comme d'autres medias libres français, indymedia nantes est solidaire des compañer@s de Bachajon en lutte et des medias libres du Chiapas, du Mexique et du monde entier. C'est pourquoi nous signons et diffusons ce communiqué :


Aux médias libres du Chiapas,
Aux adhérent-e-s de la Sexta,
A nos frères et soeurs qui luttent pour proposer une autre information,


Nous avons été informé-e-s qu'au Chiapas, Mexique, nos compañer@s, nos frères et soeurs de lutte, travaillant dans les médias libres, de manière bénévole, et accompagnant le mouvement des peuples organisés en lutte contre l'installation d'un méga projet touristiques et d'une autoroute sur leur terre, ont été agressé-e-s par des groupes armés pro-gouvernementaux sous l'oeil bienveillant des forces de l'ordre. L'agression s'est terminée par la rétention illégale de leurs outils de travail : un appareil photo Canon 70D et un téléphone portable contenant de nombreuses informations personnelles.

Cette agression a eu lieu dans un climat d'extrême violence : dans leur rapport, nos collègues journalistes indépendants ont déclaré avoir été menacé-e-s avec une machette sous le cou et sur le ventre pour notre soeur journaliste, et par une machette sur le ventre pour notre frère journaliste. En tant que médias libres, cela nous rappelle des évènements qui se sont déroulés en France, et plus particulièrement durant la lutte contre la construction du barrage de Sivens au Testet où des journalistes indépendants avaient été menacé-e-s par une milice aux pratiques fachisantes afin de les empêcher de travailler.

Nous n'acceptons pas et condamnons énergiquement ces actions. Le droit d'informer est universel. Si le fait de prendre des photos et de documenter leurs actions leur pose problème, c'est aux groupes paramilitaires et milices de tous les pays de stopper leurs pratiques illegales.
LA PEUR DOIT CHANGER DE CAMP !

Loin de nous intimider, nous nous engageons à être plus attentif-ve-s aux futures actions qui se passeront au Chiapas comme ailleurs et à diffuser toutes menaces et agressions qui pourront se dérouler au Mexique et dans le monde entier et nous invitons chaque personne, chaque Être Humain, à devenir témoin chaque fois qu'il le faudra : les médias libres sont là pour recevoir et diffuser leurs temoignages et les protéger.

Nous nous solidarisons avec le travail de nos frères et soeurs des médias libres du Chiapas qui, depuis des années, s'organisent et diffusent "L'Autre Information" de manière exemplaire.

SOLIDARITÉ AVEC LES MÉDIAS LIBRES DU CHIAPAS, DU MEXIQUE ET DE LA TERRE !

Depuis la France, mars 2015.

Liste des signataires (en cours) :
• Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.mx
• Le serpent à Plumes : http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr
• collectif bon pied bon oeil : http://bonpiedbonoeil.net
•indymedia nantes : https://nantes.indymedia.org/
• radio zinzine : http://radiozinzine.org
• Forum Civique Européen : http://www.forumcivique.org
• Contre Faits : http://www.contre-faits.org
• L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre (O.P.A) : http://www.opa33.org
• Cocomagnanville: http://cocomagnanville.over-blog.com/
• Le sécretariat libre de la ZAD de NDDL : http://zad.nadir.org
• Radio Galère : http://www.radiogalere.org/
• Koletivo BoCa En BoCa : http://espoirchiapas.blogspot.fr/search ... 0En%20BoCa
• Primitivi : http://www.primitivi.org/
• Aquitaine Decroissance: http://aquitainedecroissance.org/
• l'Atelier des Medias Libres : http://mediaslibres.org/


https://nantes.indymedia.org/articles/31285
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 13 Aoû 2015, 19:17

Que deviennent les zapatistes, loin des grands médias ?

Les zapatistes, qui avaient défié la modernité néolibérale en 1994, semblent passés de mode. Les grands médias n'en parlent plus, au point que l'on pourrait, loin des milieux militants, les croire disparus. Que deviennent-ils ? Quels enseignements peut-on tirer de leur expérience ? Pourquoi le sous-commandant Marcos a-t-il cédé sa place, il y a quelques mois ? Guillaume Goutte, auteur de Tout pour tous — L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme et éditeur de textes zapatistes, a répondu à nos questions.

... http://www.revue-ballast.fr/guillaume-g ... zapatiste/
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2015, 12:37

D’en haut, jamais, au grand jamais, ne viendront ni la vérité, ni la justice

ARMÉE ZAPATISTE DE LIBERATION NATIONALE.


MEXIQUE. 16 août 2015.

A la Sexta Nationale et Internationale :

Au Congrès National Indigène :

A celles et ceux d’en bas, du monde entier :

A qui de droit :

Une fois de plus, on peut remarquer que ce n’est pas d’en haut que viendront la vérité et la justice.

Jamais.

Au grand jamais.

D’en haut, les seules choses auxquelles on peut s’attendre, c’est la simulation, la tromperie, l’impunité, le cynisme.

Le criminel d’en haut sera toujours absous et recompensé. Parce que celui qui le juge, c’est le même que celui qui le paye. Juges et criminels sont les mêmes. Ce sont les têtes vénéneuses de la même Hydre.

Et maintenant, nous en avons un nouvel exemple :

Les zapatistes que nous sommes nous sommes rendus compte que, bien repus et tout contents, deux des auteurs intellectuels de l’assassinat de notre compañero, le professeur Galeano, sont retournés chez eux, dans le village de La Realidad. Ils étaient soi-disant emprisonnés, pour le meurtre de notre professeur et compañero. Nous savions déjà qu’il avaient été innocentés du crime par les mêmes qui les soutiennent et qui les financent : le gouvernement fédéral, et le gouvernement de l’Etat du Chiapas. L’auto-proclamé “juge” Víctor Manuel Zepeda López, exerçant au sein de la branche pénale du tribunal de Comitán de Domínguez, Chiapas, a jugé ce 12 août que messieurs Carmelino Rodríguez Jiménez et Javier López Rodríguez sont innocents, malgré le fait qu’eux et leurs complices de la CIOAC-Historique savent bien qu’ils sont coupables d’avoir organisé le crime. Ils ne sont pas les seuls, mais ils sont coupables eux aussi.

En douce, ils les ont ramené à La Realidad. Ils leur ont dit de ne pas trop se montrer et d’être discrets, mais la suffisance de celui qui se sait impuni et protégé par la justice d’en haut leur délie la langue. Et, à La Realidad, ils déclarent à qui veut l’entendre qu’ils n’ont pas été emprisonnés, mais gardés à résidence à l’intérieur d’une maison particulière, où ils ont reçu toutes les attentions du gouvernement chiapanèque de Manuel Velasco et des leaders de la CIOAC-Historique, et toutes leurs félicitations pour l’assassinat du professeur Galeano. Et qu’eux leur avaient dit qu’ils devraient attendre quelque temps avant de revenir à leur village, et “continuer ce qu’il reste encore à faire”.

Il ne manque plus que leurs complices viennent déclarer en leur faveur : Pablo Salazar Mendeguchía, Luis H. Álvarez, Jaime Martínez Veloz, Juan Sabines Guerrero, Manuel Velasco, Manuel Culebro Gordillo, Vicente Fox, Felipe Calderón, Enrique Peña Nieto et Rosario Robles. Ces personnes sont parmi celles qui ont domestiqué la CIOAC-Historique, et l’ont converti en ce qu’elle est aujourd’hui : une bande paramilitaire, utile pour l’achat des votes et pour l’assassinat des militants sociaux.

Il ne manque plus aussi que les journalistes “progressistes” viennent les interviewer, et les présenter comme les victimes du “féroce” Galeano (lui, seul contre plus de deux douzaines de criminels de la CIOAC) ; qu’ils viennent rééditer leur mensonge au sujet d’un soi-disant affrontement ; qu’ils publient leurs photos truquées, et reçoivent leur paie de la main droite pour avoir prêté leurs services, véhicules avec chauffeur compris, tandis qu’en parallèle, leurs médias font leur beurre sur le “grand” développement du Chiapas, au sud-est du Mexique, et que, de la main gauche, ils célèbrent leur “engagement aux côtés des luttes sociales”.

Mais…

Comme zapatistes que nous sommes, nous ne regardons et n’écoutons pas seulement notre rage, notre indignation et notre haine envers ceux qui, en haut, se sentent les seigneurs et les propriétaires de vies, de destins, de terres et de leurs sous-sols ; notre indignation et notre haine envers ceux qui se vendent, eux, leurs mouvements et leurs organisations, trahissant leur histoire et leurs príncipes.

Comme zapatistes que nous sommes, nous regardons et écoutons aussi d’autres douleurs, d’autres rages, d’autres haines.

Nous regardons et écoutons la douleur et la rage, faites exigences, des familles de milliers de disparu.e.s et d’assassiné.e.s, tant mexicains que migrants.

Nous regardons et nous écoutons la tenace recherche de justice des proches des enfants assassinés au sein de la garderie ABC, au Sonora.

Nous regardons et nous écoutons la rage des anarchistes prisonniers et prisonnières au Mexique et dans d’autres parties du monde, qui se transforme en digne et rebelle grève de la faim.

Nous regardons et nous écoutons la rage qui se dégage des déplacements inlassables des familles des 47 absents d’Ayotzinapa.

Nous regardons et nous écoutons la rage du peuple frère nahua d’Ostula, agressé par l’armée.

Nous regardons et nous écoutons la rage du peuple frère ñahtó de San Francisco Xochicuautla, face à la spoliation de ses forêts.

Nous regardons et nous écoutons la rage du peuple frère yaqui, pour leurs détenus injustement emprisonnés et pour le vol éhonté de leur territoire.

Nous regardons et nous écoutons la rage face à la moquerie que constitue l’enquête sur l’assassinat d’Olivia Alejandra Negrete Avilés, Yesenia Atziry Quiroz Alfaro, Nadia Dominicque Vera Pérez, Mile Virginia Martin Gordillo et Rubén Espinosa Becerril, dans la ville de Mexico.

Nous regardons et nous écoutons la rage du mouvement professoral démocratique, qui résiste à la guerre médiatique, policière et militaire déclenchée contre eux, accusés de ne pas se rendre.

Nous regardons et nous écoutons l’indignation de ceux qui, dans le Nord agité et brutal, sont attaqués à cause de la couleur de leur peau, et sont jugés et condamnés, à cause de cette couleur.

Nous regardons et nous écoutons la rage et la douleur des femmes disparues, assassinées pour le délit d’être femmes ; pour les différentes personnes attaquées, parce que le Pouvoir ne tolère pas ce qui sort du cadre de ses idées étroites ; pour l’enfance effacée, qui ne fait même pas l’objet d’un chiffre dans les statistiques de la macro-économie.

Nous regardons et nous écoutons que la seule chose que nous recevons, ce sont des mensonges et des moqueries de la part de ceux qui disent administrer la justice, et ne font en vérité qu’administrer l’impunité et fomenter le crime.

Nous regardons et nous écoutons partout les mêmes promesses de vérité et de justice, et les mêmes mensonges. Ils ne changent même pas les paroles, on dirait que c’est le même écriteau que lisent tous ceux d’en haut, et mal.

On en est au moment oú, quand celui d’en bas demande pourquoi on l’attaque, la réponse de celui d’en haut est : “pour être qui tu es”.

Parce que dans ce monde que nous souffrons, le criminel est libre et le juste est en prison. Celui qui assassine est récompensé, et celui qui meurt calomnié.

Mais nous voyons et nous entendons aussi qu’il y a chaque fois plus de voix qui ne croient plus, qui ne se laissent plus faire, qui se rebellent.

Noues, nous, comme zapatistes que nous sommes, nous n’avons cru ni avant, ni ne croyons maintenant, ni ne croirons plus tard dans ceux d’en haut, quelle que soit la couleur de leur drapeau, quelle que soit leur manière de parler, quelque soit leur race. Si il est en haut, il l’est parce qu’il opprime ceux qui sont en bas.

Celui d’en haut n’a aucune parole, il n’a pas d’honneur, il n’a pas de honte, il n’a pas de dignité.

D’en haut jamais, au grand jamais, ne viendront ni la vérité, ni la justice.

Nous devrons la construire, depuis en bas. Et alors le criminel paiera, jusqu’à ce que les comptes soient justes.

Parce que, ce qu’en haut ils ne savent pas, c’est que chaque crime impuni ne fait qu’alimenter la haine et la rage.

Et chaque injustice commise, ne fait qu’ouvrir le chemin pour que cette haine et cette rage s’organise.

Et sur la balance romaine de nos douleurs, nous pèserons ce qu’ils nous doivent.

Et nous ferons les comptes… et nous reprendrons ce qui nous dû.

Et alors oui, nous aurons accès à la vérité et à la justice. Pas comme une aumône jetée depuis en haut, mais comme une conquête depuis en bas.

La prison sera alors pour les criminels, et non pas pour les justes.

Et la vie, digne, juste et pacifique, sera pour toutes, pour tous.

Cela, simplement cela.

---

Depuis les montagnes du sud-est mexicain.

Sous-commandant Insurgé Moisés. Sous-commandant insurgé Galeano.

Mexique, août 2015.

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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 02 Sep 2015, 07:43

Trois prisonniers de San Sebastían Bachajón ont été libérés

Juan Antonio Gomez Silvano, Mario Aguilar Silvano et Roberto Gomez Hernandez, trois jeunes originaires de San Sebastían Bachajón, détenus à Yajalon au Chiapas (Prison N°12) depuis le 16 septembre 2014, ont été libérés le mardi 18 août de cette année en application d’une décision de justice (amparo) qui reconnaît les détentions illégales et les tortures qu’ils ont subi de la part de la police municipale de Chilón.

Leur arrestation et leur torture sont à replacer dans le contexte de l’assassinat par un commando paramilitaire de Juan Carlos Gomez Silvano le 21 mars 2014, responsable local des autorités autonomes de Bachajón sur les terres récupérées dites de “Virgen de dolores”, et membre de la famille de deux des détenus. Très vite, l’enquête avait révélé la participation d’au moins un membre de la police municipale de Chilón dans son assassinat, jugé tout d’abord par la communauté puis remis et incarcéré par la suite par les autorités officielles. Il semble que ce soit en représailles que son frère, son cousin et un de leurs amis aient été arrêtés par cette même police municipale, dans la nuit de la fête du cri de l’indépendance, le 16 septembre 2014.

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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 04 Sep 2015, 10:56

Video en Français sur l’histoire des familles zapatistes de Banavil, déplacées depuis 2011

Plusieurs familles zapatistes de la communauté de Banavil ont été déplacées de leur communauté en 2011, et luttent depuis pour pouvoir retourner travailler leur terre et que justice se fasse au sujet de la mort toujours impunie d’un de leurs membres.

Dans un contexte de guerre de contre-insurrection, des familles sympathisantes de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) ont été agressées le 4 décembre 2011 dans la communauté de Banavil (municipalité de Tenejapa, Chiapas).

Alonso López Luna a été séquestré et a disparu. Le reste de la famille a été forcé de se déplacer.

Ils vivent aujourd’hui à San Cristóbal de Las Casas, où leurs sont déniés leurs droits à la terre, à la santé, à l’éducation et à l’alimentation.




http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1067
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 17 Sep 2015, 18:24

Chiapas : Le compagnon Alejandro Diaz Santiz a été transféré vers une prison de haute sécurité

Le prisonnier Alejandro Diaz Santiz, adhérent à la sexta, faisant partie de l’organisation de prisonniers « Les Solidaires de la Voix de l’Amate » a été transféré de façon arbitraire à la nouvelle prison de haute sécurité CEFERESO de Villa Comaltitlán. Ce transfert a eu lieu dans le cadre de transferts massifs de prisonniers, réalisés par plus de 2000 policiers. Durant cette opération 400 détenus de différentes prisons ont été re-localisés.

Note : Le groupe de soutien aux prisonniers du Chiapas « No Estamos Todxs » [ Nous ne sommes pas tous et toutes là] nous a fait parvenir des nouvelles du compagnon de la Sexta Alejandro Diaz Santiz.

Alejandro Díaz Santiz fait partie de l’organisation de prisonniers appelée “Los Solidarios de la Voz del Amate”, organisation créée en 2009 pour dénoncer les conditions carcérales dans cette prison, mais aussi pour faire sortir au travers de communiqués et de lettres les paroles de détenus. Par leur travail solidaire ils font une radiographie du système pénitentiaire : les traitements indignes que les matons et le personnel les font subir, le manque de suivi médical, les réductions et annulations de visites, la corruption qui se vit à l’intérieur, le racisme. Depuis 2009, ils tentent également de mettre en contact les prisonniers entre eux, en rapprochant des détenus exposés aux mêmes difficultés. Les détenus concernés ont été arrêtés de façon complément arbitraire, parce qu’ils sont indigènes ou pour des motifs politiques. Alejandro est le dernier et le seul prisonnier de l’organisation « Les Solidaires de la Voix de l’Amate » à rester en prison. Tous les autres ont été libérés le 4 juillet 2013.

Dans les cachots du mauvais gouvernement du Chiapas, dans la prison numéro 5 de los « Llanos », Alejandro Díaz Santiz menait une lutte exemplaire avec d’autres prisonniers et prisonnières. Dans la cour de cette prison, des réunions avaient lieu plusieurs jours par semaine, où les prisonniers échangeaient, réfléchissaient, écrivaient et recevaient les visiteurs venant échanger avec eux ; Alejandro encourageait les détenus à lire et à écrire, à se battre pour leur liberté malgré les dures conditions que la taule représente…Le 10 septembre 2015 au matin, Alejandro a été transféré de la prison de « los llanos » vers une prison de haute sécurité.

Alejandro Díaz est un Indigène Tzotzil originaire de Tsoeptic, il a été arrêté dans l’état de Veracruz il y a 16 ans, accusé d’homicide. Díaz Sántiz a été condamné à 29 ans de prison ferme. Et comme dans les autres cas de prisonniers adhérents à la Sexta au Chiapas, sa condamnation résulte d’un procès corrompu dès le début, il a été torturé et il n’a jamais eu le droit à un traducteur parlant dans sa langue maternelle durant son procès.

Alejandro Díaz Santiz a la calle !!!

Jusqu’à ce que nous soyons tous et toutes libres !

Les trois passants

https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... -securite/
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 06 Jan 2016, 08:28

EZLN: "Durant ces 22 années de lute de résistance et Rébellion nous avons continuer à construire une autre forme de vie"
Paroles de l'EZNLpour le 22e anniversaire :
http://espoirchiapas.blogspot.fr/2016/0 ... te-de.html
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 29 Jan 2016, 09:40

Communiqué international en réaction à l’agression de Julio Ortega et de son fils à San Cristobal de las casas

A celles et ceux qui, dans le monde, cherchent d’en bas des chemins de dignité

L’année 2015 termine ses jours sur une agression de plus contre ceux qui luttent depuis en bas pour construire un monde plus digne au milieu de la tempête. Le 14 décembre 2015, un groupe de personnes inconnues ont débarqué violemment dans le domicile de Julio César Ortega Oseguera, bluffant et attachant son fils César Iván Ortega Salinas, et le menaçant de mort. Les raisons à l’origine de cette agression devront être éclaircies mais cela n’est pas étrange que dans un État comme le Chiapas, gouverné avec la frivolité et l’impunité caractérisant Manuel Velasco Coello et empli de groupes paramilitaires opérant dans une impunité absolue, deux compañeros qui ont dédié leur parcours et leur vie à accompagner les communautés zapatistes dans leurs pas se retrouvent ainsi harcelés, menacés et agressés.

Peut-être que ceux qui gouvernent croient que la lutte zapatiste peut être stoppée par des fanfaronnades et des groupes de choc, et réduite au silence par des menaces ; peut-être croient-ils aux mensonges qu’ils diffusent eux-mêmes, comme quoi les zapatistes sont isolés, que celles et ceux qui cheminent à leurs côtés sont seuls, que pour le monde ils n’ont déjà plus d’importance ; mais la réalité c’est qu’à chaque fois que, s’intoxiquant lui-même, le pouvoir agresse celles et ceux qui cheminent le long des dignes géographies du zapatisme et qu’ils croient l’année terminée dans l’impunité, arrive toujours un premier janvier pour rompre la nuit et dire Ya Basta !

Julio et Iván ne marchent pas seuls, ils portent dans leurs pas les regards alertes de celles et ceux qui dans d’innombrables recoins du monde savent que l’espérance parcourt la nuit couvrant les montagnes du sud-est mexicain. Il serait ingénu d’exiger d’exiger que gouvernent avec justice celles et ceux qui ne savent rien du commander en obéissant et qui confondent la réalité avec un scénario de télévision, mais par nous leur disons par contre que le monde les regarde avec attention et est en état d’alerte face à la situation vécue par Julio et Iván.

Lettre signée par les collectifs et les organisations : Nodo de Derechos Humanos (México), Enlace Urbano de Dignidad (México), Les trois passants (Francia), Adherentes a la Sexta Barcelona (Catalunya, Estado Español), Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala de Madrid, Comitato Chiapas “Maribel” – Bergamo (Italia), Associazione Ya Basta ! Milano (Italia), Projecto 20ZLN (Italia), CGT- Confederación General del Trabajo (Estado Español), Proyecto de Animación y Desarrollo PRADE (México), Comisión Takachiualis (México), Consejo Tiyat Tlali (México), Esperanza Chiapas (Francia), Union syndicale Solidaires (Francia), Fédération SUD éducation (Francia), Mut Vitz 13, Marseille (Francia), Gruppe B.A.S.T.A., Münster (Alemania), Chiapas gruppa – LAG (Noruega), CEDOZ (Estado español), Associació Solidaria café Rebeldía-infoespai (Barcelona), Witness for Peace, Red de Apoyo Zapatista Reino Unido : Grupo de Apoyo Dorset-Chiapas, Grupo de Apoyo Edinburgh-Chiapas, Kiptik el grupo de Bristol, Grupo de Solidaridad Londres-México, Colectivo Zapatista Manchester, Colectivo Zapatista de Arte, Cultura y Educación Reino Unido, Servicio de traducción Zapatista Reino Unido, Grupo de Solidaridad Zapatista Universidad de Essex, Caracol Zaragoza-Red de personas por la autonomía zapatista (Estado Español), Txiapasekin – Plataforma Vasca de Solidaridad con Chiapas (Euskadi), Les Individus : David Christian, Atlanta Ga. USA, Kirsten Schwind, CA, USA, Rev. Andrew (Andy) Schwiebert, Pasadena, CA. USA, Jess Hunter-Bowman, EEUU., Ariadna Flores Hernández, México, Ana Lidya Flores, México, María Eugenia Sánchez, México, Eduardo Almeida Acosta, México, Pablo Reyna Esteves, México, Oscar Soto Badillo, México, Rosalba Zambrano, México, Elise HADDAD, Francia, Pierre de La Morinerie, Francia
Solidarité à laquelle se joint évidemment le CSPCL…

http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1106
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 29 Avr 2016, 02:27

Déclaration conjointe CNI - EZLN au sujet de la trahison contre Xochicuautla

Déclaration conjointe du Congrès National Indigène et de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale face à la lâche trahison contre la communauté indigène Ñatho de San Francisco Xochicuautla

AUX PEUPLES DU MONDE

AUX MÉDIAS ALTERNATIFS

Face à la lâche trahison contre la communauté indigène Ñatho de San Francisco Xochicuautla, municipalité de Lerma dans l’État de Mexico afin d’y imposer le projet d’autoroute Toluca-Naucalpan, et en réaction à l’attentat contre des policiers communautaires d’Ostula, municipalité d’Aquila, Michoacán, en tant que Congrès National Indigène, nous nous déclarons en alerte maximale, et nous appelons les peuples, organisations et personnes solidaires à être attentifs et à répondre à l’appel lancé par la communauté de Xochicuautla.

Nous dénonçons que :

Le lundi 11 avril, aux environs de 9h du matin, plus de 1000 policiers de la Commission de Sécurité Citoyenne (CES) de l’État de México et des Forces d’Action et de Réaction (FAR) ont commencé à arriver sur place et à entrer dans la communauté par 3 côtés : depuis la colonia Buenavista [hameau voisin], depuis la rue Cuauhtémoc pour arriver au lieu-dit “Lampeni”, et depuis le lieu-dit “Lapomdishi” où se trouvait le campement de la Paix et de la Digne Résistance, qui a été détruit par les policiers.

Au lieu-dit “Lampeni”, se trouvait la maison et la patrimoine familial du compañero Armando García Salazar, oncle de David Ruíz García, délégué du Congrès National Indigène et assistant à l’échange entre le CNI et l’EZLN qui eut lieu à La Realidad zapatiste en août 2014. Á l’intérieur de la maison près de 25 personnes, en majorité des femmes, s’étaient réunies pour défendre la propriété, et en ont été expulsées avec un luxe de violence, trainant et jetant à terre la compañera Isabel Hernández, âgée de 64 ans, qui fait partie du Conseil Suprême Indigène et qui tenait à ce moment une enfant dans ses bras.

Un papier fut remis sous escorte policière au compañero Armando pour l’informer que sa maison se trouvait sur une propriété fédérale et qu’elle devait être détruite. On lui a aussi montré le décret d’expropriation contre lequel un recours a été gagné.

Sans plus de paroles, les personnes qui se trouvaient à l’intérieur furent bousculées et expulsées de la maison, et les affaires qui se trouvaient au premier étage furent elles aussi jetées dehors ; des documents, des habits et des outils de travail restant à l’intérieur. [la maison étant détruite peu de temps après].

De nouveau, le gouvernement démontre que les lois qu’il dit représenter, tout comme le soi-disant état de droit, ne sont en fait que des outils de spoliation qui ne sont appliqués que lorsque ceux-cis sont dirigés contre les peuples. La spoliation et la répression violent la suspension accordée par les recours 1123/2015 et 771/2015, qui ont été accordés le 18 février 2016, et que le juré a notifié le 23 février à la majorité des autorités, notamment à la SAASCAEM, l’institution qui s’est vue confiée le territoire de Xochicuautla dans le décret d’expropriation.

En parallèle dans la nuit du dimanche 10 avril dernier, des compañeros membres de la police communautaire de Santa María Ostula ont été attaqués aux abords de la localité de San Juan de Alima, Michoacán lorsque depuis un véhicule en mouvement ont été assassiné le comunero Francisco Grajeda et blessé le comunero Abraham Girón, qui était en plus la personne commissionée par la communauté auprès du Congrès National Indigène, et participant des échanges réalisés à La Réalidad Zapatiste.

Nous dénonçons la tentative du mauvais gouvernement de minimiser ce crime par lequel ils prétendent favoriser le retour de la violence dans la région de la sierra costa de Michoacán et remettre de nouveau les ressources naturelles, la dignité et la paix dans la région aux mains des narcopolitiques, de leurs paramilitaires, des tueurs à gage et des entreprises.

Nous appelons de manière urgente les peuples du Mexique et du monde à se solidariser avec les actions en défense des droits de San Francisco Xochicuautla, en se rendant physiquement dans la communauté et en se mobilisant là où chacun se trouve afin de dénoncer et exiger l’arrêt des agressions contre la communauté, son territoire et ses comuneros.

Nous rendons Eruviel Avila Villegas et son chef Enrique Peña Nieto responsables de l’intégrité de nos compañeros ainsi que des personnes qui se solidarisent avec leur digne lutte.

POUR LA REVENDICATION INTÉGRALE DE NOS PEUPLES

JAMAIS PLUS UN MEXIQUE SANS NOUS

12 AVRIL 2016

CONGRÈS NATIONAL INDIGÈNE

Traduction du communiqué publié sur Enlace Zapatista http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2016 ... hicuautla/

http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1130


Xochicuautla contre l’autoroute, deux réalités qui s’affrontent
chronique visuelle d’un conflit de civilisation
... http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1135
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 16 Mai 2016, 02:22

Déclaration du CNI et de l’EZLN contre la répression à Chablekal, Yucatán

http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1154
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 17 Mai 2016, 00:42

Déclaration

Et dans les communautés zapatistes ?

Armée zapatiste de libération nationale, Mexique.

http://lavoiedujaguar.net/Et-dans-les-c ... zapatistes
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 22 Mai 2016, 01:09

communiqué de l´EZLN

" ET DANS LES COMMUNAUTÉS ZAPATISTES ? "

Maintenant nous allons vous parler un peu de comment vont les communautés zapatistes où résistent et luttent les bases de soutien.

... http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1166
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Re: Chiapas (Mexique)

Messagede Pïérô » 27 Juil 2016, 19:32

Expulsion et reprise du blocage enseignant et populaire à la sortie de San Cristobal de las Casas
Presque un mois jour pour jour après le massacre de Nochixtlan, Oaxaca, perpétré contre le mouvement enseignant et populaire en lutte contre les réformes structurelles néo-libérales, une nouvelle attaque s’est produite ce 20 juillet dernier contre le blocage de route indéfini en poste à la sortie de San Cristobal, Chiapas.
... http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1213


EZLN / Lettre ouverte au sujet de la répression contre le mouvement populaire à San Cristobal de Las Casas, Chiapas
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... http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1214
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