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Messagede Pïérô » 04 Avr 2015, 19:01

Manif contre l'austérité: 15 000 personnes à Montréal

MONTRÉAL - La manifestation nationale contre l'austérité s'est déroulée dans un calme relatif au centre-ville de Montréal, jeudi après-midi, en présence de 10 000 à 15 000 personnes.
Les étudiants, familles et travailleurs, rassemblés au Square-Victoria, se sont mis en marche vers 13 h 30. Dans une ambiance festive, ils scandaient des slogans qui rappelaient ceux de 2012, comme «crions plus fort pour que personne ne nous ignore» ou «un peuple uni jamais ne sera vaincu».
Les manifestants ont commencé à se diviser vers 15 h quand la manifestation a gagné la place Émilie-Gamelin. La majorité de la foule est demeurée sur place tandis que quelques groupes d'une centaine de personnes ont continué à marcher dans diverses directions. Durant environ deux heures, les policiers ont repoussé les manifestants vers la place Émilie-Gamelin, ce qui a laissé place à la confrontation.
... http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 31340.html


Ils ont marché et protesté par dizaines de milliers à mi-journée jeudi, étudiants, professeurs de l'UQAM et syndiqués, tous unis par l'idée qu'il faut lutter contre l'austérité imposée par le gouvernement de Philippe Couillard. Cette manifestation imposante s'est déroulée dans le calme et même dans une ambiance festive et bon enfant, en plein coeur de Montréal.
C'est en scandant le slogan « Le peuple uni jamais ne sera vaincu » que les manifestants ont entamé leur marche, vers 13 h 30. « Crions, plus fort, pour que personne ne nous ignore » et « À qui la rue? À nous la rue », ont-ils scandé encore.
... http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/so ... lard.shtml


Des manifestations contre l'austérité réprimées dans la violence au Québec
Si l’augmentation des droits d'inscription avait déclenché la "révolution érable" en 2012, aujourd'hui ce sont l'austérité en général et la casse des services publics qui ont décidé les étudiants québécois à prendre la rue. Jeudi, ils étaient plus de 75 000 manifestants à Montréal, un mouvement de masse que le gouvernement tente de briser en soutenant une répression policière indigne d'une démocratie.
reportage ... http://www.humanite.fr/montreal-des-man ... nce-570376


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Nous n'étions pas que des étudiants et des étudiantes, nous étions les visages de ceux et celles à qui le gouvernement s'attaque : les travailleurs et travailleuses, les familles, les personnes âgées et les femmes. Nous sommes solidaires ensemble dans la rue, et nous le serons tant et aussi longtemps qu'il le faudra.
https://www.facebook.com/asse.solidarite?fref=nf

Une manifestation nationale d'envergure, des dizaines de milliers de personnes dans les rues, et pourtant, ça n'a pas empêché la police de réprimer de façon violente la foule dans les rues.
vidéo : https://fr-fr.facebook.com/asse.solidarite
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Messagede Tails » 10 Avr 2015, 15:02

Intervention des flics dans une université du Quebec:


https://www.youtube.com/watch?v=ViEFO-Wq1DE
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Messagede Pïérô » 15 Avr 2015, 11:41

Pourquoi reconduire la grève ?

Le printemps est en marche. En deux semaines, les grévistes ont démontré énergie et détermination : nombreuses manifs de soir où des milliers de personnes persistent malgré la répression, présence de plus de 75 000 personnes à la manifestation nationale de 2 avril, etc. Le printemps en cours porte déjà tous les signes d’un mouvement combatif, qui réussit à imposer l’austérité et les hydrocarbures dans le débat social, ainsi qu’à inscrire la grève comme moyen de lutte pour des syndicats pour le moins frileux. Déjà, la mobilisation étudiante a permis de créer un climat où plusieurs syndicats locaux de travailleurs-euses pressent leurs centrales de mettre en oeuvre un véritable plan d’action vers la grève ou votent carrément des grèves sociales, parfois illégales, pour le 1er mai.

Mais les attaques subies par les grévistes sont tout aussi vives. Les expulsions politiques à l’UQAM, les injonctions et la brutalité policière s’attaquent au droit le plus fondamental à la manifestation et au débrayage. Laisser passer de telles injures risque de créer un dangereux précédent, mettant en péril la possibilité de grèves futures, dont nous savons qu’elles seront nécessaires. Si à ce stade-ci la reconduction est cruciale, c’est parce qu’il faut à tout prix empêcher les expulsions politiques d’entrer dans l’arsenal répressif des bureaucrates. S’il y a bien une revendication essentielle, c’est la cessation de ces attaques envers le principe même du militantisme étudiant, dont le ministre Blais est personnellement responsable.


1. Parce qu’il faut refuser le profilage et la répression politique

L’expulsion de neuf étudiant.e.s par la direction de l’UQAM est une mesure d’intimidation inacceptable, qui pénalise des pratiques militantes fondamentales. Les actes reprochés – jouer avec des interrupteurs pendant une levée de cours, profiter de la venue d’un ministre à l’université pour le questionner sur ses liens avec les entreprises pétrolières – ne sont pas seulement inoffensives mais sont partie prenantes de la militance étudiante. Avec l’injonction qui est tombée sur des associations étudiantes de Québec, de Sherbrooke et de Montréal, c’est la possibilité même du débrayage qui est attaquée, par la criminalisation des levées de cours, qui demeure le nerf de la grève. Jeudi dernier une étudiante de l’UQAM a été mise en arrestation par les Gardas et remise à la police, simplement pour avoir fait respecter les levées de cours.

De sorte qu’abandonner le combat maintenant équivaudrait à entériner cette criminalisation du militantisme étudiant et abandonner les étudiant.es expulsé.es de l’UQAM à leur sort. Le gouvernement menace déjà l’ensemble du mouvement, rendant claire la commande politique : “2 à 3 expulsions par jour”, recommande le ministre Blais. Pour empêcher ce dangereux précédant de miner la possibilité de grèves futures, il est impératif de reconduire la grève générale au moins jusqu’à l’abandon des procédures d’expulsion et l’echec des injonctions.


2. Parce qu’il faut remettre de l’avant nos revendications

Nous sommes entré.es en grève avec des revendications on ne peu plus claires: l’abandon des mesures d’austérité du Parti libéral et la cessation des activités d’extraction et de transport d’hydrocarbures sur le territoire. Une telle grève politique, visant non pas des intérêts corporatistes strictement étudiants, mais des enjeux fondamentaux qui concernent la population entière, n’avait pas été vue depuis les années 1960 au Québec. Il faut être fiers.ères du courage des grévistes et des manifestant.es, qui bravent la police pour des enjeux qui dépassent largement leur intérêt personnel.

Rappelons-nous que jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a reculé sur aucune des revendications du Printemps 2015. L’austérité s’est même aggravée avec l’insolent budget Leitao, tandis que les forages se poursuivent en Gaspésie et les prospections à l’Île d’Anticosti. Le silence sur ces questions cruciales est accablant. C’est pourquoi il revient au mouvement actuel d’imposer la résistance aux catastrophes écologiques et la lutte aux mesures d’austérité comme un enjeu central de la grève. Tant que les convois de la mort – ceux de Mégantic! – sillonneront le Québec pour débarrasser l’Alberta de sa boue toxique, nous ne serons pas en paix. Nous devons nous offrir la possibilité de mettre ces revendications de l’avant.


3. Parce que la répression policière ne nous fera pas reculer

La première semaine de la grève a d’emblée prouvé que les flics attaquent les manifestant.es parce que leur fonction est d’imposer brutalement leur suprématie afin de protéger l’ordre social en place. La lâcheté abjecte de la police de Québec, qui a défiguré Noémie Tremblay-Trudeau en lui tirant une cartouche lacrymogène à moins d’un mètre du visage, exige de nous une réponse proportionnée, à la hauteur de l’affront. Noémie a lancé un appel clair à poursuivre le mouvement, refusant de se laisser intimider par la psychopathie policière. Ce phénomène doit faire l’objet d’un sérieux débat de société, pour remettre en question l’ampleur du pouvoir discrétionnaire accordé aux policiers-ères. D’autant plus qu’en contexte d’austérité, les budgets faramineux des corps de police (640 millions pour le SPVM seulement) et de sécurité privée (500 000$ pour les nouveaux gardas de l’UQAM) sont complètement injustifiables.


4. Parce que le repli n’est pas stratégique

Après seulement deux semaines de débrayage et avec le récent ajout du Cégep Marie-Victorin, ce sont déjà près de 60 000 étudiant.e.s qui sont en grève, sans compter les mandats de grève ponctuelle pour le 2 avril (120 000 grévistes) et le 1er mai ou les débrayages dans les écoles secondaires. À titre comparatif, cela avait pris deux semaines pour que la grève de 2012 atteigne 65 000 étudiant.e.s, à peine plus que le mouvement actuel.

En outre, cette fois la grève n’attire pas que les institutions d’enseignement. Le 1er mai prochain, une panoplie de syndicats locaux, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, mais aussi des organismes communautaires et des CPE se joindront au mouvement contre l’austérité, qui les affecte de plein fouet.

La proposition visant à reporter la grève à l’automne dans l’attente des travailleurs.euses, alors que les centrales syndicales assurent qu’elles n’ont aucune intention d’appeler à la grève, est pour le moins décevante. Nous savons au contraire que l’impulsion du mouvement étudiant peut être décisive pour instaurer un réel rapport de force et marquer la grève comme un moyen de lutte efficace. L’automne ne sera chaud que si notre mouvement aura construit sa puissance de combativité dans l’intervalle. Une grève n’empêche pas l’autre: au contraire, le Printemps 2015 conserve les acquis de 2012 en termes d’intelligence collective et de lucidité sur la malveillance politico-policière. De même, la grève du Printemps 2015 ne pourra qu’agir comme tremplin pour les grèves qui lui feront nécessairement suite. Mais son abandon laisserait un goût amer difficilement surmontable chez les grévistes qui placent leur confiance et leur espoir dans le mouvement présent.

Pour ces raisons, et d’autres, il nous faut persister dans la grève générale jusqu’à obtenir satisfaction : pour la suite du monde et l’échec du désespoir.

http://printemps2015.org/fr/pourquoi-re ... -la-greve/


Au Québec, les étudiants se révoltent contre l’austérité et les saccages environnementaux
Trois ans après le « printemps érable » qui avait provoqué la chute du gouvernement libéral de Jean Charest, le Québec connaît depuis plusieurs semaines des mobilisations étudiantes de grande ampleur. Un mouvement qui allie la lutte contre l’austérité à celle contre les saccages environnementaux.
... http://reporterre.net/Au-Quebec-les-etudiants-se


Québec - chronique du printemps qui s’ouvre
https://lundi.am/Quebec-chronique-du-printemps-qui


Encore des manifestations près de l'UQAM
MONTRÉAL – Près de 150 personnes, dont une quinzaine masquées, manifestaient jeudi après-midi à l’intérieur du pavillon Hubert-Aquin de l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
... http://www.journaldemontreal.com/2015/0 ... s-de-luqam


UQAM : les étudiants des sciences humaines reconduisent leur grève
Les étudiants de l'Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) ont décidé de reconduire leur grève à l'issue d'un vote en assemblée générale.
On ne connaît pas les résultats du vote, qui s'est déroulé à main levée, l'AFESH ayant refusé de les dévoiler. On ignore aussi la date de la tenue de la prochaine assemblée générale.
Outre des demandes plus générales, comme la fin des mesures d'austérité et de l'exploitation des hydrocarbures, l'AFESH réitère un certain nombre de revendications, dont l'arrêt immédiat « des basses manœuvres juridiques de l'administration de l'UQAM », la fin du recours aux policiers du SPVM et aux agents de sécurité, ainsi que la levée de toute « poursuite » ou « sanction administrative » contre les étudiants arrêtés le 8 avril dernier.
... http://ici.radio-canada.ca/regions/mont ... itee.shtml
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 18 Avr 2015, 09:07

Des syndicalistes veulent «fermer la province» le 1er mai

Un mouvement se prépare autour du 1er mai prochain alors que des syndicalistes souhaitent une grève sociale de 24h pendant laquelle «le Québec ne fonctionne pas» et où «on ferme les ponts».

Dans le court-métrage Maintenant ou jamais, filmé au début du mois de février et mis en ligne samedi dernier sur le site Vimeo par le collectif politico-révolutionnaire Hors-d’Øeuvre, Marc Ranger, porte-parole de la Coalition syndicale pour la libre négociation, parle de son intention de créer «un événement social fort où tout le monde se l’approprie et se dit : “Cette journée-là, le Québec ne fonctionne pas ”».

... http://journalmetro.com/actualites/nati ... e-1er-mai/
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 23 Avr 2015, 19:58

Le FRAPRU est évincé des bureaux de Justin Trudeau
MONTRÉAL – Les membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont occupé brièvement les bureaux du chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, lundi à Montréal.
L’occupation s’est amorcée vers 10h30, dans bureaux de circonscription de M. Trudeau. Les manifestants ont été évacués 45 minutes plus tard, a fait savoir le FRAPRU par voie de communiqué
Le personnel politique a appelé la police de la Ville de Montréal pour faire sortir les militants de ses locaux.
... http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmont ... 43936.html


Occupation au Cégep de St-Laurent
Les étudiants de St-Laurent occupent le terrain du Cégep depuis les petites heures ce matin. Ils revendiquent notamment la réappropriation des lieux publics et s’inscrivent dans la suite du mouvement contre l’austérité. Rappelons que le Cégep de St-Laurent n’est plus en grève désormais, les cours sont donc maintenus et les étudiants qui occupent les lieux n’ont pas l’intention de les perturber.
Voici quelques photos de l’événement https://ilevesque.wordpress.com/2015/04 ... ment-meme/

Cégep St-Laurent : «Occupe toute» démantelé vendredi ?
Les quelque 80 étudiants qui ont dressé un campement devant le cégep Saint-Laurent pourraient devoir quitter à la fin de la semaine.
Les négociations se poursuivent avec la direction du collège, qui craint des débordements lors de la soirée «Art Contexte» prévue vendredi. Plusieurs activités et artistes animeront le cégep lors de cet événement multiculturel annuel. L’administration du cégep n’a toutefois aucune intention de faire intervenir les forces policières.
... http://journalmetro.com/local/saint-lau ... -vendredi/


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Re: Québec

Messagede Pïérô » 25 Avr 2015, 11:33

Montréal : 90 personnes interpellées lors d'une manifestation
Une manifestation contre la «répression politique» a mené à l'interpellation de 90 personnes jeudi au centre-ville de Montréal.
Les contestataires, qui avaient entamé une marche au carré Saint-Louis, ont été encerclés par les policiers à l'intersection des rues St-Denis et Ste-Catherine. Ils ont tous reçu une contravention de 640 dollars en vertu du règlement P-6. Une personne a aussi été arrêtée pour entrave au travail des policiers.
... http://www.lapresse.ca/actualites/montr ... tation.php


Deuxième Marmite Autogérée à Chicoutimi : Le capitalisme nous affame, bouffons-le !
Cette après-midi, à Chicoutimi, le Collectif anarchiste Emma Goldman a servi près d'une soixantaine de portions de nourriture au centre-ville dans le cadre d'une deuxième édition de la Marmite Autogérée contre l'austérité. La nourriture est l'un des principaux besoins humains et avec l'austérité, c'est de plus en plus de gens qui ont faim dans nos quartiers. En plus de remplir un besoin visible et concret, l'événement visait la construction de liens de solidarité et d'entraide, la réappropriation de l'espace dans la ville (nous occupons des lieux) et l'éducation populaire sur l'austérité et ses impacts. De délicieux burritos végétaliens étaient servi chauds avec sauces, galettes, thé et café – le tout gratuitement et offert à tous et toutes sans distinction. L'événement était complété par un « marché gratuit » ou plusieurs personnes ont "mis au tas" des choses qu'elles donnaient et ont pris des choses qu'elles voulaient.
... http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/04 ... utimi.html

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Conférence à Québec sur le 1er mai !
Conférence le 28 avril 2015, à la Librairie St-Jean Baptiste.
Alors que les mouvements sociaux s’apprêtent à manifester le 1er mai contre les mesures d’austérité du gouvernement libéral, on semble avoir oublié les racines historiques de cette journée de lutte.
À travers cette conférence des pensées sauvages, nous reviendrons sur la tradition du 1er mai au Québec en nous attardant sur les manifestation du 1er mai 1906 et 1907 à Montréal et celle du 1er mai 1973 à Québec, trois moments importants dans l’histoire du mouvement ouvrier. Nous réfléchirons sur l’importance du 1er mai pour les mouvements sociaux, en lien avec les luttes menées actuellement contre l’austérité à l’échelle internationale.
Une conférence de Mathieu Houle-Courcelles (doctorant en histoire à l’Université Laval) présentée par Les pensées sauvages et le SITT-IWW.
https://sitt.wordpress.com/2015/04/19/c ... e-1er-mai/
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Messagede Pïérô » 30 Avr 2015, 15:47

Deux militant-e-s syndicaux condamné-e-s
Alors que Jennifer Pawluck, militante au Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT-IWW) vient d’être reconnue coupable d’harcèlement envers Ian Lafrenière, porte-parole du Service de Police de la ville de Montréal et qu’Hamza Babou, membre de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) est envoyé à la prison de Rivière-des-Prairies en attendant son procès, il est légitime pour les militant.es syndicaux de se demander où est-ce que tout cela s’arrêtera.
... https://sitt.wordpress.com/2015/04/25/d ... damne-e-s/



Radicalisation de la grève du 1er mai 2015 !

Un spectre hante le Québec. Ce spectre, c’est la grève générale. Depuis 2012, nos élites savent que la classe ouvrière, les étudiant-e-s, et tout ceux et celles que l’injustice et la répression n’indiffère pas encore, peuvent prendre la rue et imposer leur légitimité face à l’État. Mais malgré cette hantise, les apôtres du capitalisme, et particulièrement de sa vision libérale, ne peuvent s’empêcher de mener une guerre ouverte contre tout ce qui n’est pas marchandise, contre tout ce qui n’est pas valorisable financièrement. Des coupures budgétaires au sur-armement policier, depuis nos jobs sous-payés jusqu’aux insultes publiques contre les pauvres et les exploité-e-s, tout porte à croire que le Québec s’est fait le chancre d’un capitalisme débridé. Ce paradis néo-libéral, protégé par l’État et ses sbires, ruine nos quotidiens et celui de nos proches, piétine volontairement les restes de notre liberté, crache aux visages des plus démunis et d’une misère qu’il a lui-même engendré. Nous avons cessé depuis bien longtemps de croire en la capacité régulatrice de ce système. En s’autodétruisant, il nous entrainera tous et toutes simultanément dans son sillage. Nous subissons chaque jour de nouveaux rappels de cet échec programmé: catastrophes environnementales, montée des inégalités, dégradations des conditions de travail, racisme institutionnel, corruption systémique de notre système politique, harcèlement des femmes sur leurs lieux de travail ou à l’université… D’une manière générale, ce sont toutes les formes de dominations qui augmentent dangereusement, poussant dans leurs derniers retranchements les exploité-e-s et les dominé-e-s de notre société, pour installer nos élites sur un piédestal bien trop confortable.

C’est pourquoi nous appelons les insoumis-e-s à l’insurrection. Nous espérons que ce printemps verra tous les enragé-e-s, tout-e-s ceux et celles que ce système dégoute, dans la rue et dans l’action. Parce que l’apathie ne nous convient pas, nous croyons fermement en notre capacité commune à créer un monde meilleur. Au-delà d’une simple lutte ponctuelle contre l’austérité, nous voyons pointer au loin les prémisses d’une guerre sociale, dont la grève de 2012 n’était que le début. Les gouvernements successifs et répétitifs, de droite comme de gauche, tentent depuis trop longtemps de nous imposer leur conception mortifère de l’économie, et plus largement de la société. Une seule et unique journée de grève n’est pas suffisante pour faire reculer un gouvernement protecteur des intérêts financiers des dominant-e-s. Nous pensons qu’une révolte globale de l’ensemble de la société doit émerger durant ce printemps. Cette révolte doit s’inscrire sur le long terme : au Québec comme en Europe, de trop nombreux exemples de mouvements sociaux récents ont prouvé l’inutilité d’actions ponctuelles contre des gouvernements désormais accoutumés et préparés à la grogne sociale.

Contre le capitalisme et le libéralisme, nous réaffirmons notre droit à la gestion de nos propres vies, que cela convienne ou non à ceux et celles qui nous dirigent. Notre quotidien nous appartient, nos villes sont à nous. Nous croyons fermement que le capitalisme doit être banni du Québec. Pour cela, nous nous montrerons toujours solidaires de ceux et celles qui luttent, mais à jamais antipathique aux yeux des résigné-e-s et des prostré-e-s. Nous serons aux côtés des travailleur et des travailleuses ainsi que des étudiant-e-s en lutte, et nous opposerons à la brutalité policière une solidarité prolétarienne. Dans la rue, sur les lieux de travail et d’étude, dans nos quartiers, nous sommes présent-e-s pour vous soutenir et vous aider.

N’ayons pas peur de nos utopies!

Osons nous battre pour renverser l’ordre établi!

https://sitt.wordpress.com/2015/03/29/r ... ion-1-mai/


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OSTIE DE GROSSE MANIF DE SOIR DU 1ER MAI ANTICAPITALISTE :
Le Premier mai, c'est le capitalisme qu'on a dans la mire !

1er mai 2015 - Communiqué de la CLAC Montréal "C'est le capitalisme qu'il faut abattre!"




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Re: Québec

Messagede Pïérô » 02 Mai 2015, 17:31

Montréal
BILAN PROVISOIRE Maison Norman Bethune:

Il est encore trop tôt pour faire un bilan complet, mais la manifestation anticapitaliste du 1er Mai a permis de rassembler quelques milliers de personnes à Montréal, qui ont résisté courageusement à la terreur fasciste exercée par les chiens de garde du capital. Malgré les attaques sauvages, les gaz, le poivre, les coups de matraque, les gens ont continué de manifester et se sont regroupés, faisant preuve de beaucoup de détermination.
Un bravo tout spécial aux camarades qui ont constitué le contingent rouge à la tête du rassemblement au Square Phillips avec les organisateurs et organisatrices de la CLAC: vous avez donné le ton et encouragé toute la foule à défier les nervis du SPVM et de la SQ! Une mention également très spéciale aux militantes du Front féministe prolétarien et du collectif des Femmes de diverses origines, aux camarades du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants et aux Musulmanes Féministes Militantes, dont les discours ont fait ressortir l'importance pour la classe ouvrière de s'unir pour combattre toutes les formes d'oppression et de discrimination.
Et un mot, enfin, pour nos «amis» du SPVM: la destruction de vos câlices de chars laids dans le stationnement de votre quartier général, vous l’avez bien méritée!!!

https://www.facebook.com/events/1730515357175226/

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Re: Québec

Messagede Pïérô » 04 Mai 2015, 11:21

Vidéo-reportage : Actions dérangeantes du 1er mai 2015 au Saguenay-Lac-St-Jean

Petit montage vidéo réalisé par le Collectif anarchiste Emma Goldman pour présenter une partie des actions dérangeantes et des perturbations économiques au Saguenay-Lac-St-Jean, le 1er mai 2015, dans le cadre de la grève sociale contre l'austérité. Beaucoup d’autres actions ont eu lieu dans la région cette journée mais, vous comprendrez qu'il ne nous a pas été possible d’être partout en même temps!



http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/05 ... -du_2.html
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 08 Mai 2015, 11:48

Déclaration de la CLAC-Montréal suite à la manifestation anticapitaliste du 1er mai 2015

Montréal, le 6 mai 2015 – Encore une fois, malgré un dispositif répressif chaque année plus imposant, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal) a réussi à prendre la rue ce 1er mai à l'occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Encore une fois en 2015, la police peut se vanter d'avoir déployé une machine à rendre jaloux les plus grands dictateurs de ce monde.

Que ce soit par une utilisation massive de gaz irritants, lancés de manière indiscriminée à travers des familles, des personnes à mobilité réduite et des touristes. Que ce soit par des arrestations arbitraires, effectuées à grands coups de poing au visage. Que ce soit par des encerclements aléatoires, où militantEs et touristes se voient remettre une contravention en vertu du règlement municipal P-6, de l'article 500.1 du Code la de la sécurité routière (provincial) ou de la définition d'attroupement illégal prévue au Code criminel (fédéral), selon l'humeur de la police.

Les médias de marde ont abondamment cité le nombre de flics blessés, mais qu'en est-il des militantEs blesséEs, physiquement ou psychologiquement ? Comme le disait si bien une militante lors de la grève étudiante de cette année : « C'est une chose de voir une vidéo, c'en est une autre de le vivre sur place et de se voir complètement impuissante... » Nous profitons d'ailleurs de l'occasion pour rappeler aux arrêtéEs et aux personnes connaissant des arrêtéEs de contacter la CLAC en écrivant à defense@clac-montreal.net. Nous invitons aussi les victimes de la police à parler à leur entourage : militantEs, amiEs, parentEs, afin de ne pas garder en eux les traumatismes vécus lors de la soirée du 1er mai.

Nous en profitons aussi pour faire remarquer que cette violence policière, qui pourrait être surprenante pour la majorité québécoise blanche, est relativement habituelle pour de grands segments moins privilégiés de la population. Pour les personnes vivant en situation d'itinérance, les marginaux et les personnes de couleurs, surtout les jeunes, les arrestations brutales sont la norme. Pour une soirée, une partie de la majorité privilégiée a pu voir ce que le reste de la population subit le reste de l'année.

Malgré l'ultra-violence du SPVM, à laquelle nous sommes malheureusement habituéEs, nous avons réussi à prendre la rue. Et qui plus est, nous l'avons prise selon nos propres termes, en choisissant nos propres itinéraires, comme il se doit d’une manifestation digne de ce nom. Le ton a été donné dès le début de la journée par des centaines, voire des milliers, de syndiquéEs et militantEs, qui ont bloqué des autoroutes, des milieux de travail et des bastions de la haute finance. Parmi les cibles bloquées, nommons en particulier le monument capitaliste qu'est le Centre de commerce mondial, le refuge de la Chambre de commerce qu'est le Palais des congrès, et le berceau de la corruption qu'est le club privé 357C.

En soirée, l'assaut a été donné dès le point de départ, où la police a tenté d'imposer de force un itinéraire aux manifestantEs. La quantité massive d'insoumisEs aux différents points de départ a permis de défier les barrages de flics, aidéEs en cela par des contingents autonomes arrivant du Sud-ouest, de Concordia, du Vieux-Montréal, de St-Laurent, de Villeray, d'Ahuntsic, de Rosemont, du Plateau et d'Hochelaga-Maisonneuve. La marche a continué vers l'ouest jusqu'au coin Maisonneuve/McGill College, où la police, en parfaits larbins des crosseurs capitalistes, s'est imposée pour défendre la banque corrompue HSBC et les bureaux du premier sinistre Philippe Couillard. Les volées de gaz et les assauts violents de l'escouade anti-émeute se sont ensuite répétés au centre-ville, mais malgré les multiples dispersions, d'importants contingents ont réussi à se reformer et à perturber le secteur du nouveau « Golden Square Mile » pendant au moins deux heures. Comme nous l'avions promis.

Malgré les propos de certainEs journaleuses et journaleux, les personnes qui sont venues ce soir-là étaient forts conscientes des risques : on rappelle que cette année était la huitième édition de la manifestation autonome anticapitaliste du 1er mai à Montréal. Les personnes aux points de départ étaient prêtEs à défier les lois répressives qui nient le droit de manifester et à faire face aux conséquences. Sur le terrain, nous avons pu constater que la grogne était omniprésente, chez les jeunes comme les plus âgéEs, chez les chômeurs comme les syndiquéEs, chez les francophones comme les anglophones. La manifestation a démontré le ras-le-bol généralisé de la population contre une série de gouvernements qui se suivent et qui se ressemblent, contre une « austérité » en vogue qui rappelle un « déficit zéro » de jadis, qui rappelle une « réingénierie de l'État » d'il n'y a pas si longtemps. L'austérité n'est que le nouveau masque du capitalisme débridé, et nous rappelons que ce n'est pas seulement l'austérité qu'il faut combattre, mais tout l'édifice capitaliste qu'il faut abattre!

Aux crosseurs capitalistes et à leurs larbins politiques, médiatiques, institutionnels et policiers, nous posons la question suivante. Malgré tout vos efforts destinés à réprimer ce 1er mai, le peuple a réussi à prendre la rue et à exprimer sa colère. Le 1er mai 2015, une importante partie de la population a découvert sa force, a découvert son potentiel de changer les choses, de changer votre monde. Que ferez-vous cet automne, lorsque l'ensemble de la société civile se soulèvera contre votre dictature économique ? Que ferez-vous lorsque vos larbins ne suffiront plus à endiguer le tsunami contestataire qui pointe à l'horizon ? Ce printemps 2015 a été chaud. L'automne 2015 sera brûlant.

http://www.clac-montreal.net/declaratio ... r_mai_2015
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Re: Québec

Messagede Blackwater » 08 Mai 2015, 17:45

Qu'est-ce que la CLAC, en fait? Car y a pas de "qui sommes-nous" ou équivalent sur leur site. Une organisation libertaire québécoise, ou plutôt une sorte de front qui regrouperait plusieurs trucs?
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 08 Mai 2015, 22:49

C'est un front au départ regroupant autonomes, anars, des maos (?), groupes et individus. Mais je suis comme toi, je n'en saisis pas bien les contours, ça fait quand même assez toto.
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Re: Québec

Messagede bipbip » 12 Mai 2015, 11:37

Québec : Briser la spirale de l’austérité

Le gouvernement provincial mène une politique libérale de casse des acquis et favorise les multinationales. Face à cela, le mouvement social québecois réagit.

Le gouvernement libéral du Québec fait de la destruction des acquis sociaux sa priorité. L’austérité, rien d’autre que les mesures néolibérales à vitesse grand V, est le cap choisi par le Premier Sinistre et sa bande. Coupures draconiennes dans l’éducation, la santé, les services de garderie, le financement des groupes communautaires, associatifs et de quartier, tout y passe.

Toutefois, il reste toujours des deniers publics pour les multinationales. C’est ainsi que plusieurs milliards de dollars sont et seront investis dans le projet du Plan Nord (un vaste projet d’extractivisme dans les territoires nordiques). Les sociétés minières vont bénéficier d’infrastructures de transport et de subventions octroyées à même les fonds publics. C’est aussi le gouvernement qui doit assumer la facture pour la décontamination des sites miniers déjà exploités. À ­cette date, la somme atteint 1,2 milliard de dollars canadiens (1,12 milliard d’euros).

Comble de la supercherie, le Plan Nord vise un territoire qui appartient aux Premières Nations : les Cree, Inuits, Atikamekw, Anishinabeg et Innus. Ces dernières n’ont jamais cédé leurs terres. Le projet se fait donc sur des terres volées. Le message est clair : le gouvernement préfère opter pour une économie extractiviste destructrice de notre environnement et de nos vies, plutôt que de financer les services publics et les programmes sociaux. Après plus de quatre cents ans de colonialisme, les rapports de l’État s’inscrivent toujours dans une seule et même dynamique d’exploitation.

Devant un tel constat, les milieux étudiants, féministes, syndicaux et communautaires se mobilisent pour mener une guerre au gouvernement, principale figure de l’application des stratagèmes néolibéraux.

Le mouvement étudiant a entamé la marche dès ce printemps. Plusieurs dizaines de milliers d’étudiants et étudiantes sont présentement en grève afin de protester contre les mesures d’austérité mises en place. De multiples syndicats et groupes communautaires se sont déjà dotés de mandats de grève sociale d’une journée pour le 1er Mai [1] .

Créer l’autonomie

En parallèle de ce mouvement de masse, il nous semble nécessaire de créer nos espaces d’autonomie à travers nos milieux de vie (quartiers, lieux de travail et d’apprentissage, etc.). La lutte actuelle qui est menée au ­Québec ne peut se limiter à viser la préservation des réformes modernisatrices de la Révolution tranquille (années 1960). Il n’y a point de salut dans le capitalisme. Nous ne pouvons plus nous contenter de simplement ralentir l’inévitable destruction de nos acquis à l’intérieur du système.

Localement, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous multiplions les distributions de nourriture, les marchés gratuits et les occupations de terrains vagues, tout en participant au mouvement social en cours. Nous tentons au jour le jour de créer des espaces d’autonomie qui fassent figure de contre-pouvoir au système.

Collectif anarchiste Emma Goldman (Saguenay, Québec)


[1] Certains groupes ont voté pour plusieurs journées de grève.

http://www.alternativelibertaire.org/?Q ... irale-de-l
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 14 Mai 2015, 18:33

Retour sur le 1er mai du SITT-IWW

À l’occasion de ce 1er mai 2015, le SITT-IWW Montréal a organisé et participé à de nombreuses actions de perturbation. Prévue depuis plusieurs mois, cette journée de mobilisation s’inscrivait dans un contexte de lutte contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement. Un appel à la grève générale a été relayé depuis presque un an sur les lieux de travail, dans les universités et les établissements scolaires, les hôpitaux, les services de poste, et parmi les organismes communautaires. A la veille du 1er mai, ce sont des centaines d’organismes et lieux de travail qui avaient votés en assemblée générale un mandat de grève pour ce 1er mai, ainsi que de très nombreux établissements d’enseignement supérieur.

Dès le soir du 30 avril, le SITT-IWW Montréal a organisé une action de blocage de la tour de Radio-Canada, où d’importantes coupures et suppressions de postes sont à prévoir. Plusieurs centaines de personnes ont répondu présentes à notre appel, permettant à cette action d’être une franche réussite, malgré quelques arrestations et l’utilisation de gaz au poivre. Alors qu’une très importante force policière bloquait la manifestation et nous faisait tourner en rond, nous avons réussi à nous disperser sans éveiller les soupçons et à nous retrouver presque aussi nombreux-ses sur le lieu même de l’action.

A 7h le vendredi 1er mai, plusieurs dizaines de wobblies ont bloqué les quatre sorties du stationnement de la Section de l’application des règlements du stationnement du SPVM. Pendant presque deux heures, aucun véhicule n’a pu sortir du stationnement, jusqu’à l’intervention tranquille de la police anti-émeute.

Après une opération de métro populaire, nous avons convergé avec plusieurs groupes communautaires en grève afin de participer en masse à la manifestation organisée par la Coalition Main Rouge, que nous avons joyeusement prolongée en manifestation sauvage autour du Square Victoria. Plusieurs centaines de personnes nous ont alors suivis spontanément. Nous avons également apporté notre soutien à la manifestation de la FTQ.

Entre 14h et 17h, le SITT-IWW Montréal organisait un barbecue dans le parc situé près de notre local. Une fois encore, notre capacité de mobilisation a dépassé toutes nos espérances, transformant ce moment de repos bien mérité en une action de blocage de la rue adjacente.

Nous avons ensuite rejoint la manifestation des quartiers du nord afin de descendre vers le centre-ville, où devait avoir lieu une action de blocage de la tour HSBC, organisée par la CLAC. Quelques minutes avant notre arrivée, la manifestation principale fut très violemment attaquée par les forces anti-émeutes, la fractionnant en plusieurs petites manifestations se propageant dans tout le centre-ville. S’en sont suivis plusieurs heures d’affrontement avec les forces de police, dont la violence fut proportionnelle à l’inutilité tout au long de cette journée. Ce jour-là, la police n’a protégé et servi personne, à part le capitalisme.

Il est important de noter que nos actions ont toutes bénéficié d’un franc soutient de la part des travailleurs et travailleuses, ainsi que des passant-e-s. Il est assez rare de recevoir autant de manifestations de soutien de la part des automobilistes, alors même que notre contingent affichait fièrement nos couleurs rouge et noir. Les travailleurs et travailleuses des établissements bloqués nous ont parfois signifié leur désir de se mettre également en grève, bien que les conditions légales ne le permettaient pas encore. Nous les avons poussés à prendre leur propre légitimité.

Bien entendu, le SPVM était lui aussi fortement mobilisé pour cette journée. Le courage des policiers et policières n’a eu d’égal que leur incapacité à contrôler les foules, tant le nombre d’actions organisées était important. Nous pouvons affirmer que la police a été clairement débordée tout le long de cette journée, et souhaitait se rattraper lors de la manifestation de soir. Il est certainement plus simple de réprimer une seule grosse manifestation localisée que des centaines de petites actions disséminées. Des informations sur les mouvements du SPVM nous ont permis de comprendre que nous étions une cible privilégiée (voir la « priorité numéro 1 ») suite à notre action de blocage de leurs agents du stationnement, et d’échapper à une tentative de souricière à midi (grâce à l’appui de la FTQ). Ainsi, nous avons pu éviter toute criminalisation de nos membres et sympathisant-e-s, et nous nous en sommes sortis avec seulement 5 contraventions.

En fin de compte, nous sommes très fiers/fières d’avoir participé à l’organisation de cette journée. Les bénéfices en termes d’image du syndicat, de diffusion de notre discours, et de nouvelles adhésions se font déjà ressentir. Nous avons réussi à nous présenter comme un facteur de rassemblement, autant vis-à-vis des autres syndicats que des travailleurs et travailleuses en lutte, sans pour autant renier ni dissimuler nos convictions révolutionnaires. Les efforts fournis pour l’organisation de ces actions permettront surement aux prochaines journées du 1er mai d’être aussi intéressantes et stimulantes que celle-ci, d’en faire une véritable journée de combat révolutionnaire. Mais nous ne nous reposons pas, et nous sommes déjà à la conquête de nouvelles luttes.

https://sitt.wordpress.com/2015/05/13/r ... -sitt-iww/
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Re: Québec

Messagede Pïérô » 18 Mai 2015, 11:25

Pour un autre Rabaska!

SAGUENAY - Le projet planait dans l’air, mais voilà qu’il est confirmé. Plusieurs investisseurs américains désirent construire une usine de liquéfaction de gaz naturel, un lieu d’entreposage et de transbordement au port de Grand-Anse, à La Baie (à environ 15 km de Chicoutimi). [1] Le gaz naturel proviendrait des puits exploités dans l’ouest canadien [2]. Pour acheminer le produit, le projet comprend la construction d’un gazoduc de 650 kilomètres de long qui serait connecté à un autre gazoduc appartenant à TransCanada Pipelines.

Le secteur de l’exploitation du gaz naturel dit « non conventionnel », dont le gaz de schiste, est en pleine croissance dans ces trois provinces canadiennes. La compagnie qui chapeaute le projet, GNL Québec, a déjà inscrit des lobbyistes dans le but d’obtenir les permis et le soutien financier du gouvernement.

Pour plus d’informations sur le projet, par ici http://www.ledevoir.com/environnement/a ... de-l-ouest


Nous ne les laisserons pas détruire notre vie! Non à leur croissance !

Ce projet de liquéfaction de gaz naturel n’a rien d’autre à nous promettre que la destruction de notre environnement pour y installer un oléoduc de 650 km et l’augmentation du trafic maritime dans le Parc marin Saguenay-St-Laurent, le seul de la province et habitat naturel des bélugas, espèce en voie d’extinction. Face aux grands projets inutiles que veulent mettre de l'avant gouvernements et multinationales, nous devons non seulement résister, mais créer nos propres alternatives à ce système autodestructeur. Nous ne pouvons plus accepter les miettes de pain que la grande entreprise est disposée à nous offrir pour ''assurer'' pendant un temps notre ''bien-être''. Car ne nous leurrons pas, la seule chose de durable dans leur système c’est la misère et la désolation qu’il engendre. Nous avons le devoir moral de refuser ce type de projets destructeurs du territoire et de notre santé. Que ce soit la Mine Arnaud à Sept-Îles, le projet d'Ariane Phosphate à l'Anse-à-Pelletier ou encore le plan de port méthanier à Saguenay, c'est toujours les mêmes qui récoltent et toujours les mêmes qui subissent. Alors que les millions volent pour financer les projets de grandes entreprises, les pertes sont socialisées. Le Québec est aux prises avec des milliers de sites à décontaminer alors que les multinationales ont engrangé les millions. Forêts saccagées, sources d'eau contaminées, territoires des Premières Nations pillés : il n'y a rien à gagner à laisser faire ces projets qui ne prennent pas en compte l'environnement et les personnes habitant les territoires visés.

Pour une décroissance libertaire !

Tant qu'il y aura un arbre à raser, une rivière à harnacher, une montagne à raser pour le minerai, les multinationales, véritables patrons des gouvernements, seront présentes pour en tirer d’importants bénéfices. Bien sûr, elles ''créeront'' en échange quelques emplois dans des régions qui connaissent des taux de chômage importants depuis de nombreuses années. Mais que valent ces emplois dans un environnement saccagé et invivable? Mais surtout : qu’allons-nous faire quand la multinationale aura plié bagage une fois le sol épuisé et les millions amassés? Si nous persistons dans cette voie, nous recommencerons à la case départ. À moins que l’on décide maintenant de briser ce cycle de misère et d’exploitation, et de construire ensemble une économie basée sur la satisfaction de nos véritables besoins et la pérennité des ressources.

L’appel est lancé, c’est l’heure de la résistance!


[1]. Au total, c’est 11 millions de tonnes de gaz naturel par année qui vont être exportées par des méthaniers, embarcations atteignant 297 mètres de long pour 45 mètres de large.

[2]. Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique.

http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/05 ... baska.html
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