Mouvement anarchiste au Québec

Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Pïérô » 10 Déc 2009, 22:30

C'est sympa, çà respire, un peu lent peut-être, avec un coté quand même un peu "bisounours" on dirait ici. En tout cas même le journaliste parait intéressé par ce qu'il dit et retranscrit sans caricaturer, ce qui ne pourrait s'envisager ici.
Quelle est l'autre force politique bardée de drapeaux rouges qui apparait et semble importante ?
je n'ai pas d'élément de réponse à la question technique pour copier le documentaire.
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Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Phébus » 11 Déc 2009, 00:07

J'ai eu ma réponse technique. Il y a un ad-on dans firefox qui s'appelle DownloadHelper qui permet de récupérer le vidéo sur le web et de les convertir en pas mal n'importe quel format.

L'autre force politique en question c'est le Parti communiste révolutionnaire, des maoïstes. En dehors du mouvement anarchiste, c'est la principale force d'extrême-gauche au Québec. Ils ont probablement plus de membres en règle que l'UCL mais rayonnent un peu moins, ce qui en fait souvent des forces équivalentes (avec en général un léger avantage à l'UCL). Ce qu'il faut dire c'est qu'ils sont présents au quotidien mais pas en aussi grand nombre. Le 1er mai c'est vraiment spécial pour eux et ils sortent toujours très fort ce jour là. En plus, ils sont vraiment plus fort que les libertaires côté visibilité et ont toujours proportionnellement plus de drapeaux.

(Qu'est-ce que ça veut dire "bisounours"?)
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Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Pïérô » 11 Déc 2009, 00:22

c'est une expression souvent employée sur les forums, pour décrire quelque chose de très voire trop gentil. :wink:
Au départ ce sont des petites peluches toutes rondelettes aux couleurs de l'arc-en-ciel. Ils vivent au pays des Bisounours, où tout le monde est toujours joyeux, souriant, de bonne humeur et hyper gentil.

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Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Tuxanar » 11 Déc 2009, 00:59

L'expression est pas employée que sur internet. Dans les luttes sociales et syndicales, ce sont les gens qui veulent réinventer un mouvement social non violent.

L'archétype, c'est un prof qu'a jamais fait grève de sa vie,qui débarque pour la première fois sur une lutte et qui veut t'apprendre comment on fait pour gagner en ne faisant que des actions médiatiques. Genre, il n'y a que l'image qu'on a dans les médias qui compte pour gagner.
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Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Pïérô » 11 Déc 2009, 08:36

euh, là çà me parait être moins généraliste que ce que je m'en fait comme définition, et ce n'est pas ce que j'entendais en tout cas.
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Re: Des anarchistes québécois à la télé

Messagede Phébus » 22 Déc 2009, 02:42

Le vidéo n'est plus accessible sur le site de TV5 mais il a été mis sur un site de partage vidéo par une âme charitable... http://www.vimeo.com/8322178
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La décennie libertaire vue de Québec 1/2

Messagede Phébus » 01 Jan 2010, 03:01

Une décennie de lutte

À ce temps ci de l'année, tous les journaux nous gavent de bilans et autres récapitulatifs. Voix de faits [le blogue de l'UCL-Québec] ne voulant pas être en reste, nous vous proposons un rappel de la décennie, année après année, en nous concentrant sur les évènements qui ont pu être importants pour la gauche libertaire de la ville de Québec. Aujourd'hui, de l'an 2000 à 2004 (une prochaine fois on fera de 2005 à 2009).

Cette série est disponible en texte et en image sur notre blogue, voir plus bas pour les liens, ou en son sous forme d'émission de radio également accessible sur notre blogue.

RADIO ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... es_25.html


=x=x=x=x=

L'AN 2000... Sommet du Québec et de la jeunesse; Fondation de la NEFAC; Fondation de la CASA... ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... -2000.html

=x=x=x=x=

L'ANNÉE 2001... Sommet des Amériques; Gênes: dernière grande mobilisation altermondialiste; 11 septembre... ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... -2001.html

=x=x=x=x=

L'ANNÉE 2002... Squat du 920 de la Chevrotière; L'infoshop La Page Noire... ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... -2002.html

=x=x=x=x=

L'ANNÉE 2003... Manifestations contre la guerre en Irak; Luttes syndicales, le retour; Élection des libéraux; Journée autogérée & Réclame ta rue; Collectif anticapitaliste La Rixe... ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... -2003.html

=x=x=x=x=

L'ANNÉE 2004... La déportation de Mohamed Cherfi; Des mouvement sociaux en effervescence...; Naissance de Cause commune; Manifestation des «X»... ==> http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12 ... -2004.html

=x=x=x=x=
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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 21 Mai 2015, 20:27

Retour sur l'atelier sur l'organisation anarchiste hors des grands centres et réflexions sur la question organisationnelle

Près d’une trentaine de personnes ont assisté ce mardi, à Québec, à l’atelier « Ni dieu, ni maitre : L’organisation anarchiste hors des grands centres » animé par le Collectif anarchiste Emma Goldman dans le cadre de la série « Les pensées sauvages ». L'atelier a duré près de 2h30 et nous en tirons un bilan somme toute très positif! Même s’il y a déjà eu une dizaine d’événements dans cette série, il s’agissait, des mots d'une camarade, du premier événement dont la discussion portait à proprement dit sur le mouvement anarchiste. L’atelier se penchait, en premier lieu, sur l’identification des facteurs réels limitant l’expansion du mouvement anarchiste au-delà de la métropole, et donc de les départager de facteurs qui relèvent davantage de jugements de valeur ou de préjugés. En second lieu, nous avons posé des questionnements sur l’intervention des anarchistes et les problématiques actuelles au sein du mouvement libertaire. Par manque de notes sur les discussions, et à défaut de dresser un portrait de celles-ci, je me concentrerai dans cet article sur un aspect qui m’a semblé soulever beaucoup trop d’incompréhension…

Cet aspect c'était une question sur la construction progressive d'une unité entre des groupes de différentes localités se définissant comme anarchistes, antioppressions et anticapitalistes, en vue du développement d'une coordination entre ces groupes. Il ne s'agissait donc pas d'un simple vœu de redonner naissance à l'Union Communiste Libertaire; force est de constater que l'état actuel de désorganisation du mouvement anarchiste ne le permettrait tout simplement pas. Encore moins, de prétendre à une union de tous et toutes les anarchistes en une même organisation! Malgré toutes les nuances apportées, la question a tourné autour de ces questions, nous laissant un peu pantois. Oui pantois, puisque l'essentiel de l'atelier a porté sur les difficultés et les freins à l'expansion du mouvement anarchiste hors des grands centres. Comme anarchistes du Saguenay-Lac-St-Jean, nous voyons très clairement ces difficultés et l'implantation durable de notre collectif aurait certainement été beaucoup plus difficile, voir impossible à certains moments, sans la collaboration à une organisation qui souhaitait profondément cette expansion du mouvement. Sans vouloir nécessairement revenir, dans l'immédiat, à ce qui était il y a quelques années, nous cherchons à travers les quelques activités que l'on fait à l'extérieur du Saguenay à briser les murs de l'isolement que l'on ressent. Mais force est de constater que la tâche n'est pas des plus faciles.

En effet, les récents développements dans le mouvement anarchiste au Québec poussent au constat d’un recul de l’organisation spécifique anarchiste; de l’idée que les anarchistes devraient s’organiser dans une organisation anarchiste (collectif, groupe, liaison, etc.). Certains et certaines anarchistes de la province s'objectent tout simplement à toute possibilité d'action politique anarchiste. D'autres croient qu'un militantisme de base dans différentes organisations, très souvent réformistes, puisse suffir à développer un mouvement anarchiste qui met de l'avant sa propre alternative sociale et révolutionnaire. Pour notre part, nous croyons illusoire de penser que la seule intervention dans les luttes sociales suffise à étendre notre courant politique au-delà de nos cercles militants. Nous ne pouvons pas penser la transformation libertaire en deux temps : d'abord la lutte et plus tard l'organisation et l'implantation de notre courant politique. Cet étapisme ouvre la porte à bien des dérives qui n'ont rien à voir avec l'anarchisme.

L'autonomie locale est une chose importante et c'est un constat qui avait marqué la naissance de l'Union Communiste Libertaire, tout comme sa tentative de relèvement avant sa dissolution définitive. Mais, l'excès n'est en rien mieux... La propension actuelle au travail en « silo » et au localisme n'aide pas même les campagnes locales. Comment par exemple se relever les manches dans une campagne aux objectifs aussi grands que le réseau de bus gratuit quand on a l'impression d'être le seul groupe à porter l'enjeu. J'ose imaginer que, de voir l'action de camarades d'autres villes (proches) serait pour le moins un facteur emballant pour reprendre la lutte quand des difficultés se vivent. J'ose l'imaginer, bien sûr, puisque cela en a été ainsi pour bien des luttes que nous avons vécu au Saguenay. Et là, je n'entre pas même dans le fond de la question avec la nécessité du partage des ressources, du matériel, l'entraide, la diffusion plus large, etc. Parce qu'il y a en effet iniquité dans les ressources qu'il faudrait commencer à reconnaître. Hors des grands centres, les ressources et les soutiens de toutes sortes sont moins disponibles pour les militants et militantes. La rotation des militants et militantes est aussi plus rapide en raison des pressions socioéconomiques plus grandes sur la mobilité géographique des individus – il y a exode à un point tel que l'on conçoit une « diaspora » des ex-camarades du Collectif Emma Goldman !!

Une chose est certaine : sans faire de l’anarchisme une force à compter dans la bataille des idées, pratiques et concepts, le mouvement libertaire ne pourra jamais regagner l’influence qu’il a atteint par le passé dans les mouvements de masse sur tous les continents. Cela paraît peut-être éloigné et pratiquement utopiste mais concrètement, c'est aussi dire que l'anarchisme ne pourra se renouveler sans une praxis collective murie dans les luttes - et cela nécessite de s'organiser sur des bases communes. Nous ne sommes pas seul-e-s. Nous devons ensemble chercher des solutions aux problèmes qui ont restreint l’activité du mouvement par le passé à travers la théorisation de nos combats. Avec sa carence en analyse de la conjoncture et en développement théorique, le mouvement libertaire actuel se laisse dériver au gré des circonstances immédiates. Comme l’écrivait la Fédération Anarchiste Uruguayenne dans le texte « Huerta Grande » (1972) : « Nous sommes déterminé-e-s par les événements et on agit spontanément sur eux ». Nos capacités à intervenir, mobiliser et changer les choses ne peuvent se développer que par un patient travail militant de longue haleine et en phase avec nos milieux et la conjoncture des luttes.

Pour éviter de s’en remettre à la « pensée magique », les anarchistes ont historiquement mis de l’avant le fédéralisme comme forme organisationnelle, ainsi que comme rempart contre le centralisme politique et économique. Dans les conditions actuelles, nous ne faisons qu'affirmer le besoin (du moins, le nôtre!) de structures formelles : de collectifs et d'une coordination des groupes anarchistes. Formelles pourquoi? Pour s'engager cohéremment contre les formes de domination (qui se vivent même en milieu militant), pour optimiser l'exercice de la démocratie directe dans nos groupes, pour établir de solides bases en vue des obstacles qui se présentent sans cesse à nous, pour s'établir durablement dans le cœur et les têtes des gens qui partagent nos milieux de vie et de travail, pour cesser de recevoir unilatéralement des directives de plus ou moins mystérieux comités de Montréal, pour partager les ressources, pour mettre de l'avant l'alternative sociale libertaire, etc. Partir des préoccupations, des expériences, du niveau d'organisation et des limites des gens dans nos milieux de vie et de travail demande évidemment un patient travail de construction qui ne peut se résumer à l'activisme de Printemps agités. Autrement, il n'est pas surprenant qu'un tel mouvement se cantonnerait principalement à la masse étudiante des cégeps et universités. Aussi, comme anarchistes du Saguenay-Lac St-Jean, nous ne pouvons pas compter seulement sur la « bonne volonté » non-opportune des gens à nous compter comme partie prenante du mouvement et à s’ouvrir à réaliser les grands déplacements que nous avons si souvent à faire. Nous devons actuellement lutter pour notre reconnaissance dans le milieu libertaire et réaliser nos propres canaux d'information pour diffuser nos idées et pratiques – cela, malgré la faiblesse de nos moyens, capacités et ressources! Et encore, il demeure évident que l’internet et les médias sociaux sont nettement insuffisants pour la circulation de notre information. Alors rendu là...

Les échos nous parvenant d'Ontario, d'Afrique du sud, de France, du Brésil et d'une tonne d'endroits dans le monde nous donnent espoir. Au Brésil, par exemple, un cheminement de plus d'une dizaine d'année a construit une alliance avec perspective progressive de fédéralisation entre différents groupes de différentes villes qui partagent le tronc commun de l’anarchisme social et organisé. Dans ce patient cheminement où les groupes ont conservé leur autonomie locale, se sont multipliés forums, débats et camps de formation à partir desquels, sans pression et à un rythme soutenable, se dégage progressivement la théorie (construite dans l’expérience militante) et l’unité qui feront les matrices d’une plus durable fédération anarchiste. Les militants et militantes construisent ainsi un véritable pôle libertaire dans les luttes (qui ne relève pas uniquement de la construction médiatique) et arrivent à partager des buts communs.

Et puis, on l'oublie souvent, l'organisation des libertaires ne repose pas uniquement sur le développement de la praxis – nous portons également un puissant idéal qui, littéralement, transcende nos désirs et actions. C'est l'idéal d'une humanité consciente capable de tout changer. Une large partie de la gauche montre aujourd'hui une méfiance probablement sans précédent face aux idéaux que portent le nom socialisme, anarchisme et communisme. De l'improductive objection sur les termes, il y a des militants et militantes qui vont jusqu'à s'approprier un grand désenchantement dans lequel nous sommes réduits (encore et longtemps) à l'isolement. Et bien, allez dire aux amoureux que ce qui bat dans leur cœur n'est pas l'amour. Allez dire aux résistantes à la guerre que ce qui bat dans leur cœur, n'est pas la Paix. Allez dire aux libertaires que ce qui bat dans leur cœur, n'est pas l'Anarchie! Quand a-t-on enterré les utopies, et tout ces idéaux? A-t-on donc fait nôtres les thèses foireuses de Fukuyama sur la fin de l'histoire? J'ose espérer que non. Puisque lorsque notre praxis se heurte à mille obstacles, l'idéal libertaire est ce qui nous élève dans les meilleures dispositions et dans les meilleures positions de lutte. Oui, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs ! (et ça ne fait pas fleur bleu de le dire)

Cela dit, et bien que ce texte puisse apparaître assez lourd en critiques, nous ne croyions bien sûr pas en venant à Québec que cette soirée initierait immédiatement un mouvement de coordination entre nos groupes. Les bases de l'unité durable doivent se construire dans un travail de longue haleine. L'atelier a été somme toute positif et nous en avons ressorti avec l'espoir que, des questionnements mis en terre puissent émerger des liens plus concrets avec les militants et militantes de la capitale (et ailleurs!). Il y a ces temps-ci 10 ans, au Saguenay, je découvrais l'anarchisme. La même passion continue de m'animer, celle qu'une transformation sociale radicale est chose possible et que, autant d'idéalisme que de praxis militante, les propositions libertaires ont un grand avenir devant elles. Je garde le sourire. C'est sans doute aussi ça la force de l'organisation.

Courage, la lutte continue!

Pac Man

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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 17 Juil 2015, 10:53

Face à l’austérité : l’action sociale anarchiste

Nous croyons que pour mener à bien la présente lutte contre les mesures d’austérité, il s’avère insuffisant pour une organisation révolutionnaire de suivre l’agenda des organisations réformistes, de brandir à l’occasion quelques drapeaux, d’organiser des contingents et de distribuer des tracts dans les manifestations. Bien que nécessaire, l’articulation d’un contre-discours ne peut à elle seule mener à une radicalisation des mouvements sociaux et aux avancées de nos positions politiques. Nous faisons le constat que nous avons plus que jamais besoin d’utopies et de propositions concrètes en rupture avec le pouvoir. Au-delà des mots d’ordre et des éditoriaux, nous croyons qu’il s’avère primordial pour la mouvance libertaire qu’elle devienne une force attractive et de réelle proposition.

C’est dans cette optique que le Collectif anarchiste Emma Goldman (CAEG) a décidé de s’inspirer des anarchistes grecs, mais aussi d’une organisation à première vue loin de la mouvance anarchiste, le Black Panther Party. Ainsi, avec nos biens minces moyens, nous souhaitons à travers des évènements tel que La solidarité est plus forte que l’austérité (marmite autogérée, marché gratuit, etc.) faire la promotion de l’auto-organisation et de l’autonomie pour faire face au vent d’austérité.

Puiser des enseignements pratiques

On peut reprocher à l’organisation du Black Panther Party for Self-Defense (BPP) son autoritarisme, son amateurisme, sa fascination pour les armes et la violence ou même sa discipline quasi militaire, mais ces critiques ne devraient pas occulter l’enracinement réel de l’organisation au sein de la communauté noire américaine. L’histoire officielle s’en charge déjà amplement. Dès 1967, l’une des premières actions des Panthers fut d'organiser des « Negro Citizen Alert Patrols », afin de répondre au septième point de leur programme: « Nous exigeons la fin immédiate des brutalités policières et des assassinats de Noirs ». Les patrouilles armées avaient comme principale mission de donner des conseils juridiques et de surveiller la police à chaque interpellation afin d’empêcher tout abus de droit. Néanmoins, la lutte armée défensive ne représentait qu’une partie de la solution et ne pouvait pour le BPP être dissociée de l’action sociale et culturelle de longue haleine. Mais voilà, comme l’a écrit Jonina Abron, ancienne directrice du journal des panthères dans un essai intitulé Serving the people : the survival programs of the black panther party : « Malheureusement, ces activités n’avaient pas le « sensationnalisme » des fusillades entre la police et les panthères [...], et les médias institutionnels et les historiens n’ont pas traité le BPP dans sa totalité. »

« Serve the people »

Pour les Panthers, il faut d’abord servir sa communauté, construire l’unité par la propagande et l'organisation des masses. Pour ce faire, l’organisation a donc développé dans les quartiers défavorisés ce qu’elle appelait « les programmes de survie ». Le plus connu de ceux-ci est sans aucun doute le Free Breakfast for Children, qui fut lancé initialement dans la baie de San Francisco en 1968, avant d’essaimer partout dans le pays. Le BPP lança également entre 1967 et 1974 de nombreuses initiatives, allant de la mise sur pied d’écoles de libération, de coopératives immobilières et de centres médicaux gratuits à l’élaboration de systèmes d’aide aux personnes âgées ou de transport gratuit pour les familles de détenus, pour n’en nommer que quelques-unes. Bien que par son programme de survie l’organisation ait tenté de combler la déficience, sinon l'absence, des programmes sociaux des différents paliers de gouvernements, l’objectif du Black Panthers Party n'était pas d'apporter une aide aux populations pauvres exclusivement. Des dizaines d'organisations œuvrant à l'intégration des communautés de couleur dans la société américaine offraient déjà de l’aide et de nombreuses associations philanthropiques finançaient des oeuvres charitables. Le BPP envisageait plutôt les actions sociales comme des actes de propagande par le fait, destinées à faire prendre conscience aux « Have-not » de ce monde (jeunes sans avenir, chômeurs et chômeuses de longue durée, employé-e-s exploités, retraité-e-s miséreux, mouvements étudiants) désireux de passer à l'action qu'ils et elles pouvaient s'auto-organiser et former ensemble un front commun face à la discrimination des gouvernements et l’arrogance des capitalistes. Pour Stokely Carmichael et Charles Hamilton, coauteurs de Black power : the politics of liberation in America, « il s’agit pour les Noirs de prendre le contrôle de leur existence. Si nous y parvenons, nous contrôlerons nos vies politiquement, économiquement et physiquement. »

Tout comme le BPP, nous croyons, au sein du CAEG, que les actions sociales et culturelles permettent d’engager le plus grand nombre et de stimuler les initiatives d’autonomie et d’empowerment collectif nécessaires à l’établissement d’une réelle rupture révolutionnaire populaire qui, à terme, mettra fin à l’ordre de privilège et d’exploitation vécu sous le joug du capitalisme et du patriarcat.


Le Collectif anarchiste Emma Goldman vous invite le 19 juillet prochain à son prochain évènement : La solidarité est plus forte que l’austérité!, sur le thème Réclame ton parc! Marmite autogérée, Happening et plus encore!, qui se tiendra au parc situé au coin des rues Price et Sainte-Anne, à Chicoutimi, à partir de midi.

http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/07 ... ciale.html


Réclame ton parc ! Marmite autogérée, Happening et plus encore !

La solidarité est plus forte que l’austérité !

Nos quartiers sont devenus des terrains jeux pour les promoteurs immobiliers et autres capitalistes de ce monde. Nos milieux de vie se transforment au gré des condos, tours à bureaux et autres projets inutiles comme la Place du citoyen. Aucune consultation, seulement des millions pour graisser généreusement les ''projets d'affaires''. Se joint à cela une dérive sécuritaire composée de profilage et de répression pour faire ''disparaître'' les indésirables. Comme si la pauvreté se combattait à coup de contraventions et d'intimidation. Dans cette société atomisée, il est plus qu'urgent de se rencontrer, discuter et s'organiser pour faire face aux attaques que mènent politiciens et capitalistes contre les classes défavorisées. Il faut non seulement résister mais passer à l'offensive et matérialiser nos idées. Créer des espaces de liberté qui pourront servir éventuellement de contre-pouvoir. C'est pourquoi le Collectif anarchiste Emma Goldman vous invite à occuper le parc au coin des rues Price et Sainte-Anne, le 19 juillet prochain [1] à partir de midi. Bouffe gratuite , marché gratuit sur place, après-midi en mode Happening et plus encore (surprise)

Faisons du centre-ville une zone libre où l'on vivra selon nos idées. Libérons-nous du joug de la mairie et de ses copains petits-bourgeois qui saccagent nos milieux de vie.

Le temps des vaches grasses est terminé.

Quand: Dimanche le 19 juillet à partir de midi.
Où: Parc coin rues Price et Sainte-Anne.
Quoi: Marmite autogérée, marché gratuit, Happening et encore plus!

Lien vers l'événement Facebook, https://www.facebook.com/events/859631644144547/.


[1] Le 19 juillet 2015 est une date toute désignée pour tenir notre évènement. Il marque le 79 e anniversaire de la riposte populaire contre le soulèvement militaire fasciste et le début de la révolution sociale (1936-1939) qui a permit aux idéaux de liberté et d’égalité de triompher un moment en Espagne..

http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/07 ... geree.html
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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 26 Juil 2015, 18:58

L'Anarchie au parc : Récit de la 4ème marmite autogérée à Chicoutimi.

Le 19 juillet dernier, le Collectif anarchiste Emma Goldman a organisé une 4ème marmite autogérée sous le thème de « Réclame ton parc ». Malgré le temps incertain, environ 45 personnes se sont déplacées pour participer à l'événement. Musique, marché gratuit, nourriture, café, thé, table d'information, discussions et atelier de fabrication de bancs en bois de palette étaient au rendez-vous. Sur une note positive, de plus en plus de gens prennent des initiatives pour se réapproprier l'événement (jouer de la guitare, apporter de la nourriture et des breuvages, activités…).

À travers les diverses marmites autogérées, des idées d'action émanent des différentes discussions. Hier (19 juillet), l'une d'entre-elle a été réalisée avec la construction de bancs et la transformation directe d'un terrain vague en parc par des habitant-e-s du quartier. Le terrain ciblé fait parti des plans de « revitalisation » du centre-ville. La mairie offre une enveloppe de 10 000$ à tout promoteur intéressé à venir y bétonner et construire un autre bâtiment pour les riches. Ne désirant pas attendre qu'un projet se concrétise avant de bouger, les gens ont pris l'initiative de se réapproprier le terrain par une action directe, sans l'intermédiaire des bureaucrates et de tous les gratteux de paperasse élus à la mairie. C'est plus qu'une revendication, le parc est maintenant un fait et il a un nom. C'est le Parc du 19 juillet, situé au coin des rues Tessier et Jacques-Cartier. Désormais, l'espace est occupé en permanence par des bancs et une table. Il s'agit d'un début. La population est appelée à se le réapproprier en y aménageant l'espace à sa guise. D'autres activités sont déjà planifiées. Rappelons que l'expérience avait été tentée sur le même terrain l'été dernier et que le mobilier avait alors été volé par des employé-e-s de la ville. À nouveau, la ville pourrait tout détruire, mais nous reviendrons avec toujours plus de détermination. Le Parc du 19 juillet est né d'un désir partagé, il vivra.

Au fil des discussions avec les gens parmi les plus défavorisés du quartier, il est de plus en plus tangible et visible que de forts liens de solidarité s'établissent. Nous souhaitons consolider toujours davantage un réseautage alternatif dans le centre-ville – tout autant pour se défendre que pour construire du nouveau. Face à l'embourgeoisement, les proprios véreux, l'austérité et le système, il est le temps de s'organiser.

... photos : http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/07 ... -4eme.html
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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 20 Aoû 2015, 15:58

Chicoutimi : Les anarchistes à l'assaut du Temps et de l'espace

Aujourd'hui à Chicoutimi, pour marquer le 1er mois d'occupation du Parc du 19 juillet, un groupe d'anarchistes est venu, outils et matériaux en mains, pour faire grandir significativement les installations en place depuis le début. C'est dans une atmosphère sympathique et conviviale qu'ont été construits trois nouveaux bancs en bois et une table. Nous voyons depuis un mois une appropriation directe par les habitant-e-s du quartier de ce terrain laissé à l'abandon. Une nouvelle temporalité se crée; en dehors des circuits marchands, de la vie chronométrée à la seconde près, de l'existence rongée par le stress et la déprime, de places publiques anxiogènes et ultra contrôlées, de rapports humains vidés de toute humanité. Une résistance s'installe dans le quartier des « affaires ». Dans cette partie de Monopoly grandeur nature, le maire offre un terrain de jeu à ses ami-e-s promoteurs immobiliers et moyens capitalistes, en laissant pour compte les gens qui y habitent. Leur jeu est sordide et inhumain. Cette occupation extirpe au jour le jour ce terrain des griffes des vautours.

Une zone d'autonomie collective est née. En un mois, les gens se sont réappropriés le terrain pour y pratiquer des sports de façon non-compétitive et mixte, discuter entre ami-e-s, lire, vivre le temps présent, tenir une vigile de solidarité internationale, et une myriade d'activités que les gens dans leurs tours de marbre et d'ivoire rêveront jusqu'au cercueil. C'est la vie. Elle ne s'achète pas. Emprisonnez la et elle scie ses barreaux. Face aux attaques menées par la mairie et ses chasseurs-de-pauvres, nous serons toujours là pour défendre et forcer la libération des espaces de spéculation, sous contrôle des habitant-e-s du quartier.

Photos : http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/08 ... ut-du.html
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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 27 Aoû 2015, 15:15

Quelques principes de la Marmite Autogérée

Après quatre événements couronnés de succès, le Collectif anarchiste Emma Goldman désire clarifier son action, au-delà de ses principes généraux libertaires, anticapitalistes et antioppressifs.

1. Action Sociale Anarchiste. Nous dénonçons la stigmatisation des personnes à faible revenu exercée involontairement dans de nombreux organismes communautaires de la région. Au-delà des discours, quel pouvoir peuvent reprendre sur leur vie les personnes alors que l'accès aux ressources vitales de base est filtré par un mur de préjugés et la nécessité de prouver son statut de pauvre. À la Marmite Autogérée, nous sommes des travailleurs et des travailleuses pauvres et des sans-emplois du quartier qui veulent favoriser l’entraide en offrant à tous et toutes, sans distinction, un repas nourrissant gratuit pour tous les appétits. Il y a bien longtemps que les groupes communautaires ont fait fausse route à travers l'institutionnalisation et des pratiques s’apparentant à la charité chrétienne. La mobilisation collective et l'éducation populaire sont essentielles pour retrouver la dignité. Nous ne voulons pas nous sortir la tête de l'eau jusqu'à ce que le système nous renfonce à nouveau. Nous voulons abattre le système.

Nous rejetons comme oppressant le système de bailleurs de fonds (étatique ou privé). Leurs critères et demandes constituent des attaques directes aux personnes que les organismes soutenus souhaiteraient aider. Dans le contexte de l'austérité, plus que jamais, les employé-e-s des organismes sont appelé-e-s à faire un choix, à savoir s'ils et elles souhaitent demeurer les sous-traitants technocratisés d'un système brutal ou s'ils et elles s'engagent dans la lutte contre ce système AVEC ce qu'ils et elles (et leurs bailleurs de fonds) ont jadis considéré comme leur « clientèle ». En cela, nous nous prononçons pour la création de groupes de base militants et au service de la population.

2. Embourgeoisement. Nous nous engageons dans la résistance contre la chasse aux pauvres et aux personnes marginalisées. Nous ne voulons pas du quartier pour les riches que les promoteurs de grosses tours et les poches pleines veulent nous imposer. Locataires, personnes itinérantes et petits propriétaires, nous sommes plus nombreux et nombreuses. Nous voulons un centre-ville où l’on peut vivre dignement, sans avoir à se cacher de la flicaille et son profilage (social, racial et politique). Aussi, nous allons résister aux tentatives d'éviction de locataires (en chambres comme en appartements). Contre la vie chère, nous irons jusqu'à occuper ce qui nous revient. Les riches nous affament, alors nous mangerons les riches!

3. Société de consommation. Le capitalisme est un système qui dépend de la surproduction et du gaspillage dans des proportions extrêmement massives pour se maintenir. Alors que le système produit largement ce dont les habitants et habitantes de toute la planète auraient besoin pour subvenir à leurs besoins, une large partie de la production est jetée aux poubelles ou rendue inutilisable pour assurer le maintien d'un haut niveau des prix. C'est pour cette raison qu'une aussi grande partie de la population a faim et travaille « comme des bœufs » pour joindre les deux bouts. Ce gaspillage a aussi un coût écologique important et, dans la distribution internationale des denrées, marque le grand écart entre le « Nord global » et le « Sud ». Nous souhaitons l'abolition du capitalisme et participons aux luttes sociales dans cette optique. À la société de consommation, nous voulons opposer l'esprit d'entraide et de partage, la gratuité, la diffusion d'alternatives, la réutilisation et même la collecte des produits non-périmés jetés dans les ordures par les entreprises. C'est bien elles qui devraient avoir honte de leurs gestes – nous ne nous gênerons pas ! La course à la croissance infinie du système détruit l'eau, l'air et la Terre que nous lèguerons à nos enfants. Tout un tas de faux besoins éphémères conçus par les grandes industries sont à repenser.

4. Autodéfense populaire. Nombre d'organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d'autodéfense – non pas pour attaquer mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu'au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s'organiser!


La Marmite Autogérée (Saguenay),

Collectif anarchiste Emma Goldman – 25 août 2015

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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 24 Sep 2015, 17:40

Retour sur l'événement Les politicien-ne-s maïs !

Hier (20 septembre), dans la soirée, une quarantaine de personnes ont répondu à l'appel du Collectif anarchiste Emma Goldman qui réalisait l'activité « Les politicien-ne-s maïs ». Jumelant épluchette de blé d'inde et projection de film extérieure, celle-ci avait lieu au Parc du 19 Juillet, au coin des rues Tessier et Jacques-Cartier, à Chicoutimi. À l'approche des élections, le Collectif souhaitait alimenter des discussions et réflexions sur le changement social. En effet, nous croyons qu'il n'y a aucun des candidats du jeu électoral qui puisse réellement faire la différence dans le quotidien des gens – cela, au sein d'une société gangrènée par l'exploitation et des oppressions de nature systémique. Une activité comme celle d'hier soir est une démonstration que c'est ensemble et par l'action que nous pouvons reprendre du pouvoir sur nos vies. Nous n'avons en commun ni nos réalités, ni nos intérêts avec la classe possédante. Ne nous laissons plus organiser, organisons nous! Continuons de construire de solides réseaux d'entraide dans nos quartiers et de se réapproprier l'espace public.

Soulignons en terminant que malgré le vol des bancs et tables par la ville (demeurés sur place plus d'un mois), l'occupation du Parc du 19 Juillet continue. Sur une initiative fort appréciée d'un participant à l'épluchette, un gigantesque symbole anarchiste a été tondu sur la plus grande partie du terrain. Et si le symbole sera peut-être éphémère, la lutte ne l'est pas !

Photos http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/09 ... t-les.html
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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 02 Oct 2015, 18:21

L'anarchie au parc : 5ème marmite autogérée!

Ils-elles mènent déjà depuis plusieurs semaines leur pièce de théâtre bien rodée où promesses et dérives jaillissent de tous bords tous côtés. Avec leur langue de bois et démagogie habituelles, les politicien-ne-s espèrent que nous nous rendrons bien docilement, tel un troupeau de moutons, voter le 19 octobre prochain. Un beau chèque en blanc, voilà ce qu'ils-elles attendent de nous. Et bien ils-elles ne l'auront pas! Le changement social ne passe pas par un crochet sur un papier une fois au quatre ans. Nous n'allons pas légitimer le système qui nous oppresse et réprime jour après jour alors que les politicien-ne-s se votent des retraites dorées et marchent main dans la main avec les grandes entreprises et autres patrons véreux. Pendant ce temps, nous peinons à rejoindre les deux bouts et nos factures augmentent aux rythmes des profits des banques et multinationales.

Une autre voie est possible et elle ne passe pas par les urnes. Pour nous, le ''devoir du citoyen'' ne consiste pas à choisir son bourreau une fois aux quatre ans, mais passe par l'implication au jour le jour. C'est ce que nous mettons de l'avant avec le Collectif anarchiste Emma Goldman. Après de multiples discussions, 4 marmites autogérées, diverses activités et actions au Parc du 19 juillet, une épluchette de blé d'Inde, une projection extérieure, 3 vigiles de solidarité internationale, et encore plus, nous vous invitons à venir à la 5ème marmite autogérée le 4 octobre prochain à midi. Ce sera une occasion parfaite pour discuter de notre vision pour un quartier à notre image, libéré des promoteurs rapaces et des projets mégalomanes de la mairie. Mais aussi des élections et de l'abstention comme action politique.

L'anarchie au parc :

Le 4 octobre à 12h au Parc du 21 ( au coin des rues Price et Sainte-Anne).

Distribution de nourriture gratuite et marché gratuit.

http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2015/09 ... -5eme.html

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Re: Mouvement anarchiste au Québec

Messagede Pïérô » 02 Déc 2015, 01:52

C'est daté, c'est pas vraiment terrible, mais ça peut apporter quelques éléments...

Pistes pour une histoire de l’anarchisme au Québec

http://www.bulletinhistoirepolitique.or ... au-quebec/
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