Palestine

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Messagede bipbip » 01 Sep 2013, 10:29

Anarchistes en Palestine

Conversations avec des anarchistes palestiniens

Recalibrer l’anarchisme dans un pays colonisé

par Joshua Stephens

samedi 31 août 2013, par XYZ

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« Pour être honnête, j’en suis encore à essayer de me débarrasser de mes habitudes nationalistes », dit Ahmad Nimer en plaisantant tandis que nous bavardons dans un bar de Ramallah. Le sujet de notre conversation est à peu près celui-ci : comment peut-on vivre comme anarchiste en Palestine ?

« Dans un pays colonisé, il est assez difficile de convaincre les gens avec des solutions non-autoritaires et non-étatiques. On rencontre une forte mentalité – souvent étroitement nationaliste – anticoloniale », déplore Nimer. En fait, les anarchistes en Palestine ont actuellement un problème de visibilité. En dépit de l’importance de l’activisme anarchiste en Israël et au niveau international, il ne semble pas exister une prise de conscience semblable en faveur de l’anarchisme parmi les nombreux activistes palestiniens.

« Le débat actuel sur les thèmes anarchistes se concentre surtout sur la question du pouvoir : refuser l’exercice du ‟pouvoir sur” et être en faveur du ‟pouvoir avec”. Quand on parle de l’anarchisme en tant que conception politique, celle-ci est définie par le rejet de l’État », explique Saed Abu-Hijleh, professeur de géographie humaine à l’Université Al -Najah à Naplouse. « On parle de liberté et d’une société qui s’organise sans l’interférence de l’État. » Mais comment un peuple sans État peut-il adhérer à l’anarchisme, lequel implique une opposition à toute forme d’État comme condition de son autoréalisation ?

En Palestine, historiquement, des éléments dans la lutte populaire ont été auto-organisés, même s’ils ne sont pas explicitement identifiés à l’anarchisme en tant que tel. « Les gens ont déjà organisé leur vie horizontalement ou d’une manière non-hiérarchique », explique Beesan Ramadan, une autre anarchiste de Palestine, qui définit l’anarchisme comme une ‟tactique”, mais s’interroge sur la nécessité de s’étiqueter. Elle poursuit : « il est déjà là, dans ma culture et dans la façon dont l’activisme palestinien opère. Pendant la Première Intifada, par exemple, quand une maison était démolie, les gens s’organisaient presque spontanément pour la reconstruire. Comme anarchiste palestinienne, j’ai hâte d’en revenir aux racines de la Première Intifada, qui n’est pas née d’une décision politique et qui s’est même déroulée contre la volonté de l’OLP. » Yasser Arafat a déclaré l’indépendance en novembre 1988, après le début de la Première Intifada en décembre 1987, et ajoute Ramadan, « pour détourner les efforts réalisés par la Première Intifada. »

La question palestinienne s’est compliquée encore plus au cours des dernières décennies. Le contexte de la Première Intifada, établie sur une large base d’auto-organisation horizontale, a été supplanté en 1993 avec la signature des accords d’Oslo et la création verticale, d’en haut, de l’Autorité palestinienne (AP). « Maintenant, ici, en Palestine, dit Ramadan, nous n’avons pas la même signification de l’autorité que d’autres peuples doivent défier... Nous avons l’AP et l’occupation, et nos priorités sont continuellement mélangées. L’Autorité palestinienne et les Israéliens [sont au] même niveau parce que l’AP est un instrument entre les mains des Israéliens pour opprimer les Palestiniens. » Nimer partage également ce point de vue, en faisant valoir que s’est répandue beaucoup plus largement l’idée que l’AP est une sorte d’« occupation par procuration. »

« Être anarchiste ne signifie pas hisser le drapeau rouge et noir, ni faire un ‟black bloc” », précise Ramadan en faisant référence à la tactique de protestation anarchiste dans laquelle les manifestants s’habillent entièrement de noir et se couvrent le visage. « Je ne veux imiter aucun groupe occidental dans la façon de ‟faire” l’anarchisme... ici cela ne fonctionnerait pas parce que nous devons créer une conscience populaire complète. Les gens ne comprennent pas ce concept. » Pourtant, Ramadan pense que la faible visibilité des anarchistes palestiniens, et plus largement la sensibilisation limitée de l’anarchisme en Palestine, ne signifie pas nécessairement qu’ils sont peu nombreux. « Je pense qu’il y a un certain nombre d’anarchistes en Palestine », fait-elle remarquer tout en admettant ensuite que « c’est surtout, pour l’instant, des idées individuelles [bien que] chaque militant soit actif dans sa manière propre de faire ».

Cette absence d’un mouvement anarchiste unifié en Palestine pourrait résulter du fait que les anarchistes occidentaux n’ont jamais porté une attention sérieuse et approfondie sur le colonialisme. « [Les auteurs occidentaux] n’ont pas eu à le faire » soutient Budour Hassan, activiste et étudiante en droit. « Là-bas, leur combat est différent. » ajoute Nimer « Pour les anarchistes aux États-Unis, la décolonisation peut être une partie de la lutte antiautoritaire ; pour moi, c’est tout simplement ce qui doit arriver. »

Surtout, Hassan étend sa propre compréhension de l’anarchisme au-delà de la simple lutte contre l’État ou de l’autoritarisme colonial. Elle cite le romancier palestinien et nationaliste arabe Ghassaan Kanafani, soulignant le fait que non seulement celui-ci s’est affronté à l’occupation, « mais aussi aux relations patriarcales et la classe bourgeoise. C’est pourquoi je pense que nous, Arabes – anarchistes en Palestine, en Egypte, en Syrie, au Bahreïn – nous avons besoin de commencer une reformulation de l’anarchisme d’une manière telle qu’il reflète nos expériences du colonialisme, nos expériences en tant que femmes dans une société patriarcale, et ainsi de suite… »

« Le fait de faire partie de l’opposition politique ne va pas vous sauver », prévient Ramadan, en ajoutant que pour de nombreuses femmes, « si nous nous opposons à l’occupation, nous devons nous opposer à la famille. » En fait, dit Ramadam, la représentation très importante des femmes lors des manifestations cache le fait qu’en réalité, beaucoup d’entre elles doivent se battre pour pouvoir simplement être là. De même, assister à des réunions le soir exige des jeunes femmes de surmonter les barrières sociales que ne rencontrent pas leurs homologues masculins.

« En tant que Palestiniens, nous devons établir des liens avec d’autres anarchistes arabes », explique Ramadan influencée par la lecture de matériaux anarchistes en provenance d’Égypte et de de Syrie. « Nous avons tellement de choses en commun et, en raison de notre isolement, on finit par rencontrer des anarchistes internationaux qui parfois, aussi bonne que soit leur politique, restent coincés dans leurs préjugés et l’islamophobie ».

Dans un court article publié dans Jadaliyya intitulé “Anarchist, Liberal, and Authoritarian Enlightenments : Notes from the Arab Spring” [‟Eclairages anarchistes, libéraux et autoritaires : Notes sur le Printemps Arabe”], l’auteur Mohamed Bamyeh soutient que les récentes révoltes arabes reflètent « une rare combinaison de méthodes anarchistes et d’intentions libérales », soulignant que « le style révolutionnaire est anarchiste , en ce qu’il requiert peu d’organisation, de direction, ou au moins de coordination,[et] a tendance à se méfier des partis et des hiérarchies même après la victoire révolutionnaire. »

Pour Ramadan, le nationalisme représente aussi un problème important. « Les gens ont besoin de nationalisme dans les périodes de lutte », concède-t-elle, mais « cela devient parfois un obstacle... Tu sais ce que signifie le sens négatif du nationalisme ? Cela signifie que vous ne pensez qu’en tant que Palestiniens, que les Palestiniens sont les seuls qui souffrent dans le monde. » Nimer ajoute également : « On parle de soixante années d’occupation et de nettoyage ethnique, et soixante années de résistance à cela à travers le nationalisme. C’est trop long, c’est malsain. Les gens peuvent passer du nationalisme au fascisme, assez rapidement. »

Les foules rassemblées sur la place Tahrir au Caire, en décembre dernier [2012], ont donné de l’espoir aux anarchistes palestiniens. Alors que le président Mohamed Morsi consolidait ses pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, des groupes anarchistes se sont joints aux manifestations. Ces Egyptiens se définissent actuellement eux-mêmes comme anarchistes et adoptent l’anarchisme comme tradition politique. Retour à Ramallah, Nimer réfléchit : « Je suis souvent pessimiste, mais vous ne pouvez pas négliger les Palestiniens. Nous pouvons exploser à tout moment. La Première Intifada a commencé par banal un accident de la circulation. »

Traduction : OCLibertaire

Source : http://anarchiststudies.org/2013/07/19/ ... d-country/

Cet article a été publié la première fois dans le numéro de février 2013 du magazine libanais The Outpost


http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1400

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Messagede Nyark nyark » 26 Oct 2013, 10:53

Coopérative Al Sanabel
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La coopérative Al Sanabel a été créee en 2006 pour aider les paysans de la région d'Hebron, région ou il y a depuis très longtemps une grosse production de raisins, à vendre leurs fruits, et notamment leurs raisins.
Elle regroupe plus de 350 agriculteurs et est autogérée par eux.

Les fruits étaient vendus avant dans les différentes villes palestiniennes. Mais les barrages de l'armée israélienne empêchent maintenant cela, occasionnant des grosses pertes en laissant les fruits pourrir au soleil.

La coopérative a trois objectifs :
-Unir les paysans de la région dans une coopérative autogérée leur permettant de développer leurs propres projets et de mieux défendre leurs droits.
-Sortir de la dépendance aux acheteurs israéliens qui profitent des circonstances pour imposer des prix toujours plus bas.
-Diversifier les produits permettant de vendre la production de raisin.
Pour cela la coopérative presse une partie du raisin pour vendre des bouteilles de jus et en cuit une autre partie pour en faire un dessert traditionnel, le dibs.

Les bénéfices du concert permettront à la coopérative d'acheter divers matériels dont les machines permettant la mise en bouteille du jus de raisin.

Groupe de travail Palestine du Secrétariat international de la CNT

palestine@cnt-f.org
http://www.cnt-f.org/international/

NB : pas de verre, pas de chien, on ne fume pas.
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Messagede bipbip » 23 Jan 2015, 00:56

Répression contre les syndicalistes

Mais pourquoi l’Autorité palestinienne arrête-t-elle les dirigeants syndicaux ?

Les travailleurs disent que Mahmoud Abbas et Rami Hamdallah sont les responsables de la répression exercée contre les syndicalistes. (Shadi Hatem/APA Images)

Une confrontation entre l’Autorité palestinienne (AP) et la main-d’œuvre syndiquée surviendra lundi, quand la Haute Cour à Ramallah entendra le recours contre une décision du dirigeant de l’AP, Mahmoud Abbas, décision qui déclare illégal un syndicat important.

La répression de l’AP contre le Syndicat des employés de la fonction publique s’est intensifiée en novembre dernier au milieu d’une série de grèves des travailleurs du secteur public pour leurs salaires et leurs conditions de travail.

Le 6 novembre, la police de l’AP convoquait pour interrogatoire à Ramallah le premier dirigeant du Syndicat des employés de la fonction publique et son adjoint.

À leur arrivée, Bassam Zakarneh et son adjoint Muin Ansawi, furent placés en détention et transférés au procureur général palestinien pour un prochain interrogatoire. Leur détention a été prolongée de 48 heures.

Quelques heures après leurs mises en détention, le dirigeant de l’AP Mahmoud Abbas déclarait illégal leur syndicat.

Le cabinet présidentiel d’Abbas a déclaré que la décision se fondait sur une note juridique de 2012 rédigée par un comité présidentiel qu’il avait chargé d’enquêter sur la légalité du syndicat, et qui l’avait considérée comme nulle et non avenue.

Quelques heures avant les arrestations, une coalition de syndicats du secteur public avait publié une déclaration condamnant l’intention de l’AP de déduire du salaire des employés les jours où ils faisaient grève. La déclaration affirmait que c’était violer le droit des travailleurs à s’organiser et elle citait un certain nombre de griefs latents contre l’AP.

Une direction légitime ?

L’ironie, c’est que la déclaration se terminait par le soutien de ces syndicats à la direction « légitime » d’Abbas, alors même que son mandat électif a expiré depuis 2009.

Quelques jours après les arrestations, l’AP poursuivait sa répression avec un autre mandat d’arrêt. Le dirigeant du Syndicat des travailleurs de la santé, le Dr Osama al-Najjar, s’est par la suite remis lui-même aux mains de la police. Al-Najjar a appelé les syndicats à se rencontrer d’urgence pour débattre de la répression par l’AP.

Après son arrestation, le Syndicat des travailleurs de la santé a lancé une grève partielle pour la semaine suivante. Cet appel fut annulé après qu’al-Najjar eut été libéré, quelques heures plus tard seulement.

Mais la répression de l’AP contre les syndicats s’est par la suite intensifiée, quand la question fut reprise par le Conseil législatif palestinien (CLP).

Dans la soirée du 12 novembre, le CLP, dans une déclaration prononcée par son secrétaire général, Ibrahim Khraisheh, a tenu Rami Hamdallah, le dernier Premier ministre non élu de l’Autorité palestinienne, responsable de toutes les mesures prises contre les syndicats, les considérant illégaux.

La déclaration annonçait aussi une grève illimitée et un sit-in, par le personnel du CLP, en solidarité avec les syndicalistes arrêtés. Elle demandait à tous ceux qui voulaient soutenir la grève de les rejoindre sous une tente de la solidarité dans la cour extérieure du bâtiment du CLP à Ramallah.

Selon l’ancien vice-président du CLP, Hassan Khraisheh, Ibrahim Khraisheh a reçu un appel téléphonique d’Abbas lui ordonnant de se rendre aux forces de sécurité palestiniennes, quelques heures après qu’il eut prononcé la déclaration.

Ignorer les ordres

Le président du Syndicat des employés de la fonction publique, Bassam Zakarneh, est membre du Conseil révolutionnaire du Fatah, l’organe exécutif de la faction politique dirigée par Abbas.

Pendant presque toute son histoire, le Syndicat a soigneusement évité de faire tout ce qui pourrait contrarier Abbas et les autres acteurs importants dans l’AP. Mais après qu’il eut appelé à un certain nombre de grèves depuis 2013, la relation entre l’AP et le Syndicat s’est dégradée.

La dernière d’une série de grèves fut lancée le 6 novembre, le jour des arrestations, pour protester contre une décision prise par l’AP de retenir sur les salaires le temps de débrayage des travailleurs.

Une grève d’une semaine un peu plus tôt avait porté sur les retards de l’AP à mettre en application ses différentes promesses, dont celle que le salaire des fonctionnaires augmenterait au même rythme que l’inflation.

Mercredi, Zakarneh participait une manifestation en solidarité avec neuf travailleurs du ministère des Finances qui furent mutés dans des bureaux régionaux en représailles de leur adhésion syndicale. Leur dossier doit être entendu par la Haute Cour en février.

Zakarneh et d’autres syndicalistes ont diffusé un appel aux travailleurs du public à quitter le travail quand le dossier du Syndicat sera plaidé lundi, et à se rassembler devant le tribunal à Ramallah.

Servir le peuple

Les syndicats ont servi le peuple palestinien avant et depuis la Première Intifada commencée en 1987. À cette occasion, ils ont posé d’importants problèmes au projet colonial d’Israël.

Des centaines de milliers de travailleurs palestiniens se sont mis en grève au début de la Première Intifada, bloquant la production dans les usines et entreprises israéliennes pendant des jours avant que les autorités israéliennes ne lancent une répression contre les organisateurs, déchirent les syndicats et créent des divisions.

Les syndicats ont joué un rôle majeur en organisant les communautés palestiniennes dans toute la Cisjordanie et la bande de Gaza occupées au cours des premiers temps de l’Intifada.

Ceci a jeté les bases pour créer différends comités locaux qui plus tard œuvreront au service des communautés dans des secteurs variés, tels la santé, l’éducation, la sécurité et la production alimentaire.

Depuis les Accords d’Oslo et la création de l’Autorité palestinienne en 1993 cependant, les syndicats ont eu tendance à être plus enclins à servir l’élite qu’à défendre les travailleurs.

Perdant beaucoup de leur influence auprès de la population, les syndicats sont devenus des organisations au sein desquelles le Fatah et le Hamas, les deux principaux partis politiques, se sont battus pour en prendre le contrôle.

Selon certains, la raison principale à l’origine de la création en premier lieu du Syndicat des employés de la fonction publique était de rendre plus difficile pour le Hamas de gouverner après sa victoire aux législatives de 2006.

L’ancien vice-président du CLP, Hassan Khraisheh déclarait récemment : « Le Syndicat a été créé avec le soutien des dirigeants de l’AP pour pouvoir se chamailler avec le gouvernement à direction Hamas. Il semble qu’ils aient pris la décision de s’en débarrasser, après l’avoir utilisé pendant un moment. Cela ne devait pas se réaliser. »

Une bonne occasion

Ces tentatives d’Abbas pour contrôler les militants syndicalistes ont privé le peuple palestinien d’une autre occasion de surmonter les rivalités entre partis politiques.

Les syndicats ont une bonne occasion de regagner leurs liens solides avec l’opinion palestinienne en devenant plus démocratiques, et en organisant des élections tous les deux ans (sans les baser sur l’appartenance politique).

Les syndicats ont aussi besoin de rompre toute relation non indispensable avec les personnalités de l’AP, en commençant avec Abbas.

Les syndicats gagnent leur légitimité auprès des travailleurs et de la population en servant les intérêts des travailleurs, et non leurs relations avec un certain parti politique ou une certaine personnalité.

Depuis quelques mois, les travailleurs de Gaza sont privés de leur salaire en raison du conflit en cours entre le Hamas et le Fatah. Se déclarer en grève en solidarité avec eux serait une étape importante vers la restauration de l’indépendance des syndicats palestiniens.

Ahmed Nimer est un photographe indépendant qui vit et travaille actuellement à Ramallah.

http://electronicintifada.net/conte...

Traduction : JPP pour la CCIPP


Ahmed Nimer – The Electronic Intifada

http://www.protection-palestine.org/spi ... ticle13223
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 02 Mai 2015, 11:37

Palestine : Le Hamas réprime une manifestation de jeunes

Plus de 400 jeunes se sont rassemblés mercredi soir dans le quartier de Chajaya, à l’est de la ville de Gaza. Mais la mobilisation a tourné court : des policiers en civil, dépendant du Hamas, qui s’étaient mêlés à la foule, ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing et ont ensuite arrêté sept personnes.

http://www.secoursrouge.org/Palestine-L ... eprime-une
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 13 Mar 2016, 16:46

Grève en Cisjordanie: Abbas cède aux enseignants

Après un mois de grève, les enseignants palestiniens suspendent leur mouvement pour une semaine. Ce samedi, Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a cédé aux revendications des enseignants pour éviter de mettre en péril l'année scolaire de 700 000 élèves. Depuis le 14 février dernier, les cours dans les écoles de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie n'étaient plus assurés. 80% des 35 000 professeurs employés avaient cessé le travail réclamant l'application d'un accord sur une hausse de salaire signé en 2013.

... http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160312 ... nseignants
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Re: Palestine

Messagede Lila » 03 Juil 2016, 19:56

Etre féministe en Palestine

Dans le prolongement de son documentaire de 1994 "L'Espoir voilé" qui dressait le portrait de cinq femmes palestiniennes, Norma Marcos vient de faire paraître le livre "Le désespoir voilé. Femmes et féministes de Palestine" aux éditions Riveneuve. Une manière pour la réalisatrice franco-palestinienne de rendre hommage à celles qui oeuvrent à l'émancipation des femmes dans son pays d'origine. Une mission compliquée par l'occupation, alors même que, selon elle, le statut de la femme régresse.

à lire : http://information.tv5monde.com/terrien ... stine-2938
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 06 Aoû 2016, 14:38

Un état du paysage syndical palestinien

Ce document fait le point suite aux rencontres, délégations, contacts que nous avons eux avec des syndicalistes en Palestine. Un document en français et en anglais.

Doc 4 pages PDF : https://www.solidaires.org/IMG/pdf/4pag ... f0be2d812c

https://www.solidaires.org/Un-etat-du-p ... alestinien
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 25 Nov 2016, 12:14

Palestine : La grève contre la loi Travail, aussi !

Les attaques contre les droits des salariés touchent de nombreux pays. En mai, les syndicalistes indépendants et la gauche syndicale de Palestine sont partis en lutte contre une loi imposée par l’autorité palestinienne avec l’accord des directions des deux syndicats officiels. Des militants du collectifs BDS-CGT ont édité une brochure qui revient sur ce conflit, sur l’histoire et l’actualité du syndicalisme en Palestine. Nombreuses photos à l’appui qui à elles seules donnent à voir une Palestine bien différente de celle que présente la télévision... :

Pour la commander :
http://francepalestine66.blogspot.fr/20 ... stine.html

Pour la télécharger :
https://mon-partage.fr/f/ukkgJ4U3/

http://www.communisteslibertairescgt.or ... aussi.html
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 15 Jan 2017, 15:01

Gaza: le Hamas disperse une manifestation contre la pénurie d'électricité

Les forces de sécurité du mouvement islamiste Hamas ont dispersé par la force jeudi dans la bande de Gaza une manifestation contre la pénurie d'électricité, selon des témoins et un photographe de l'AFP.

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, arborant des banderoles et lançant des slogans comme "nous voulons de l'électricité".

Alors qu'ils se dirigeaient vers le siège de la compagnie publique d'électricité dans le nord du territoire, les forces du Hamas ont tiré en l'air et dispersé avec des matraques les manifestants, selon un photographe de l'AFP.

... https://fr.news.yahoo.com/gaza-hamas-di ... 45029.html
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 15 Avr 2017, 18:05

Des milliers de personnes se rassemblent à Gaza tandis que les protestations se poursuivent contre la réduction des salaires par l’AP

Des milliers d’employés de l’Autorité Palestinienne (AP) ont manifesté samedi dans la ville de Gaza, tandis que les protestations se poursuivent contre la décision de l’AP d’imposer des réductions drastiques de salaire à ses employés en fonction à Gaza. Les protestataires se sont réunis sur le square al-Saraya et ont lancé des slogans contre cette démarche et ils ont appelé les dirigeants du gouvernement palestinien, particulièrement le Premier ministre Rami Hamdallah et le ministre des Finances Shukri Bishara, à démissionner.

Certains manifestants ont décrit la décision de réduire leurs salaires comme « une discrimination envers Gaza » et ont rejeté les « justifications et les excuses triviales et mensongères » que le gouvernement a fourni pour expliquer cette décision.

... http://www.agencemediapalestine.fr/blog ... s-par-lap/
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Re: Palestine

Messagede Lila » 28 Mai 2017, 20:32

Les femmes de Gaza coincées entre occupation et contrôle social

Contrôle des naissances, contraception et avortement

Dans la bande de Gaza, sous blocus total depuis exactement dix ans, l’auteure a mené une recherche sur les déterminants socioculturels des grossesses non désirées, de la contraception et des avortements. Dans ce territoire densément peuplé où le taux de fécondité reste élevé et où la vie quotidienne est si difficile, comment sont-ils perçus ? Comment les barrières sociales qui font entrave à leur prise en charge agissent-elles et quel impact cela a-t-il sur les tendances démographiques ?

à lire : http://orientxxi.info/magazine/les-femm ... ocial,1869
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 17:50

Palestine : La police du Hamas réprime une manifestation étudiante

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une "force excessive" par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

https://secoursrouge.org/Palestine-La-p ... -etudiante
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Re: Palestine

Messagede bipbip » 04 Nov 2018, 19:17

Quand les autorités palestiniennes recourent à la torture

Le 23 octobre, l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch publiait un rapport consacré aux « arrestations arbitraires et [aux] tortures sous l’Autorité palestinienne et le Hamas »1. Un document préoccupant mais guère surprenant, tant on sait que les directions des principales forces palestiniennes sont davantage préoccupées par leurs maigres positions de pouvoir et leurs avantages matériels et symboliques que par le sort du peuple palestinien.

Le rapport de Human Rights Watch repose essentiellement sur des témoignages recueillis auprès de PalestinienEs victimes de mauvais traitements de la part des diverses forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP) et du Hamas. Ces témoignages sont accablants, et confirment ce que celles et ceux qui s’intéressent à la situation en Cisjordanie et à Gaza, au-delà du seul rapport entre les Palestiniens et Israël, savaient – malheureusement – déjà.

« Vingt-cinq ans après les accords d’Oslo, les autorités palestiniennes n’ont acquis qu’un pouvoir limité en Cisjordanie et à Gaza. Pourtant, là où elles jouissent de l’autonomie, elles ont développé des États policiers parallèles. » Ainsi s’exprimait Tom Porteous, directeur adjoint de la division Programmes à Human Rights Watch (HRW), lors de la présentation du rapport. Les dizaines de témoins cités par HRW confirment que les pratiques du Hamas à Gaza et de l’AP en Cisjordanie sont largement assimilables à celles d’États policiers : arrestations d’opposantEs – réels ou supposés – pour des prétextes divers, détentions arbitraires, violences exercées lors des interrogatoires, menaces contre la famille et les proches, etc.

Double oppression

« Ils ont fait passer un bout de tissu et de corde au milieu de mes menottes et l’ont tiré vers le haut le long de la porte. Il y avait un crochet entre la porte et le plafond. Ils ont tiré le tissu vers le haut, ce qui soulevait mes mains très haut derrière mon dos. Mes jambes n’étaient pas ligotées et le bout de mes pieds touchait le sol. J’ai été maintenu dans cette position insupportable pendant 45 minutes. Un agent m’a frappé dans le dos avec un gros bâton, entre mes omoplates, plusieurs fois… » (Alaa Zaqeq, étudiant de troisième cycle de 27 ans, détenu par les forces de sécurité de l’AP pendant trois semaines, en avril 2017) ; « J’ai été forcé à rester debout avec un bandeau sur les yeux toute la journée dans une pièce appelée "le bus". Il y avait 5 à 10 personnes avec moi. Une fois, ils nous ont assis sur de petites chaises, mais nous devions demander la permission pour tout, même pour dormir ou parler. J’y ai passé 30 jours... Après le premier jour, les coups ont commencé, ils m’ont demandé de tendre les mains et se sont mis à les frapper avec un câble et à me fouetter la plante des pieds. » (Fouad Jarada, journaliste de 34 ans travaillant pour la Palestinian Broadcasting Corporation, arrêté en juin 2017 par les forces du Hamas).

Tous les témoignages, ou presque, racontent la même histoire, et l’on ne peut qu’être frappé par les similitudes qui existent entre les pratiques des autorités d’occupation et celles des forces de sécurité palestiniennes. Le « modèle israélien » semble s’être exporté côté palestinien, a fortiori du côté de l’AP qui, contrairement au Hamas, coopère directement avec les services israéliens, notamment dans le domaine du renseignement. La lutte de libération nationale semble bien loin, et l’on mesure à quel point le piège d’Oslo s’est refermé sur les PalestinienEs : les bantoustans auto-administrés sont les lieux d’une double oppression, et l’AP comme le Hamas sont prêtes à tout pour conserver leur maigre pouvoir et les avantages matériels et symboliques y afférents. Une raison supplémentaire d’écouter et de relayer les voix qui, du côté palestinien, appellent à en finir avec la tragique farce des « autorités palestiniennes », qui a dévoyé la lutte de libération nationale en la transformant en lutte de pouvoir entre factions, et à renouer avec un authentique projet anticolonial, seul à même de remobiliser une population désabusée.

Julien Salingue

1. « Two Authorities, One Way, Zero Dissent. » https://www.hrw.org/report/2018/10/23/t ... ture-under


https://npa2009.org/actualite/internati ... la-torture
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