Kurdistan

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Messagede Pïérô » 26 Avr 2015, 11:40

Kobané (Rojava) : résistance et besoins

Après cent trente-quatre jours de fière résistance et de défensive, les hommes, les femmes et leurs combattants, avec l'aide et la solidarité de millions de personnes dans le monde, ont finalement mis en déroute les attaques féroces de l'État islamique et ont libéré leur ville : Kobané.
Ce ne fut pas seulement la défaite de l'État islamique et de son rêve d'établir un califat. Ce fut, surtout, la fin du rêve de l'allié de l'État islamique – l'actuel gouvernement turc – de faire renaître un empire néo-ottoman.

L'attaque dirigée contre Kobané fut une guerre par délégation lancée par l'État islamique au nom des régimes de la région et de plus loin, contre le valeureux peuple de Kobané et l'Autonomie démocratique du Rojava (DSA : Democratic Self-Administration).
Cette guerre a eu un grand impact social et psychologique sur la population de Kobané, y compris sur celle qui a quitté la ville pour trouver refuge dans les régions voisines.
La guerre n'est pas encore achevée. L'État islamique continue de menacer et d'intimider les villages autour de Kobané avec de terrifiantes attaques et la propagande. Naturellement, cette menace demeurera jusqu'à ce qu'elle soit totalement éradiquée de la région.

Nous entrons dans la deuxième phase de la résistance, où il nous faut affronter les conséquences de la guerre. Nettoyer le territoire de mines et des bombes non explosées comme explosées. Naturellement, cette opération ne peut être effectuée par la population de Kobané. Ceci exige un support technique et de l'expérience.

Pour reconstruire Kobané et sauvegarder l'Autonomie démocratique, la population de la ville a besoin de la solidarité internationale la plus grande possible et du monde entier. Faire appel à l'aide des institutions financières internationales et des grandes multinationales ne serait pas la meilleure des idées. En réalité, comme l'enseigne l'histoire, ce serait le meilleur moyen de mettre à bas la révolution en cours au Rojava.
Voici quelques pistes pour exercer la solidarité internationale et contribuer à la reconstruction du Rojava :
– Créer des comités et des associations pour récolter de l'argent, du matériel de construction et des outils pour remettre en état le milieu de vie, plus spécialement à Kobané, ravagé.
– Ouvrir des comptes bancaires pour recevoir dons et contributions, contrôlés par des groupes de solidarité avec le Rojava, dans vos villes et dans vos pays.
– Créer, dans chaque ville, divers groupes et comités, où il sera possible de rassembler le matériel nécessaire à la reconstruction du Rojava. S'assurer que tout ce qui sera obtenu soit transféré rapidement et de façon sûre au Rojava.
– Mettre en place des dépôts aux frontières irakienne, turque et iranienne du Kurdistan, dans l'attente que tout puisse transiter au travers d'un corridor humanitaire.
– Recueillir des remèdes et du matériel hospitalier pour les trois cantons de Rojava : Efrin, Kobané et Jézine.
– Construire des écoles, des hôpitaux, des aires de jeu et des lieux consacrés au rétablissement de la santé physique et psychologique des victimes de la guerre et des réfugiés.
– Mettre en place, pour les trois cantons, une ligne téléphonique et Internet indépendante pour ne plus avoir à faire appel à celles des pays voisins. Lignes téléphoniques et Internet doivent échapper à leur contrôle.
– Permettre aux volontaires qui peuvent aider physiquement et psychologiquement de venir participer directement au soutien de la population et à la reconstruction de Kobané et de tout le Rojava.
– Chaque mise en place d'aide devra se faire après consultation de la population locale du Rojava impliquée dans les communes et des groupes locaux de coordination des membres de la DSA qui prendront, seuls, la décision finale.

Nous concevons la participation et la solidarité avec le Rojava comme un devoir naturel et concret d'anarchiste. Nous espérons que ces souhaits et d'autres seront concrétisés par d'autres compagnons. Nous croyons que ce travail concret ne doit pas se limiter au Rojava mais doit concerner n'importe quel lieu du monde, en particulier tous les lieux que la guerre a détruits. Ceci révèle de quelle façon les anarchistes travaillent à la reconstruction de la société, dans tous les aspects de la vie.

Nous sommes persuadés que rien n'est parfait et ne puisse échapper à la critique, et cela vaut pour nos suggestions. Nous espérons que celles-ci créent des débats et des échanges parmi tous les anarchistes.
Nous tenons par ailleurs à souligner que ceci ne concerne pas seulement Kobané-Rojava parce qu'il est bien possible que nous nous retrouvions confrontés à la même nécessité dans d'autres parties du monde, dans un avenir très proche.

Forum anarchiste du Kurdistan (KAF)
Parus dans Umanità Nova le 22 mars 2015
Traduit par Toni du Groupe Germinal de la FA

http://www.monde-libertaire.fr/internat ... et-besoins
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 29 Avr 2015, 01:33

Organisations politiques kurdes
Cartographie
Pour celles et ceux qui veulent mieux comprendre la galaxie kurde…
http://nevarneyok.noblogs.org/post/2015 ... es-kurdes/
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 30 Avr 2015, 14:54

Kurdistan

Le rojava sous embargo

Où en est Kobane ?

Chris Den Hong est journaliste à La Gauche. Militant révolutionnaire Il a réalisé de nombreux reportages écrit et filmés sur les mouvements kurdes, palestiniens, Gaza, les manifestations contre l’austérité, etc. on peut voir entre autre un reportage sur kobane : https://www.youtube.com/user/chrisdenhond

Le Rojava sous embargo

Chris Den Hond a passé Newroz, le Nouvel An kurde, à proximité de Kobanê et à Diyarbakir. L’occasion de faire le point sur la situation à la frontière turco-syrienne. Où en est Kobané, après avoir repoussé l’assaut de Daesh ? Quel rôle joue la Turquie ? Quel impact sur la question kurde ? Récit de voyage.

17 mars 2015 : des milliers de Kurdes traversent en klaxonnant la petite ville frontalière kurde de Suruç en Turquie, pour se rendre sur la frontière entre le Kurdistan turc et le Kurdistan syrien et fêter Newroz, le Nouvel An kurde. En face, à moins de 2 kilomètres : Kobanê, la ville déjà devenue mythique pour sa résistance contre les barbares de Daesh. Les militaires turcs gardent la frontière fermée. Seuls des gens avec un passeport syrien peuvent passer, mais sans retour. 

Depuis que la résistance kurde a chassé l’État islamique, 50 000 des 200 000 réfugiés sont rentrés dans le canton de Kobanê. Des journalistes ne peuvent plus passer la porte frontière officielle de Mursitpinar pour aller à Kobanê. « Parce que ce que vous écrivez, c’est négatif pour la Turquie », a déclaré le responsable presse de la préfecture de Urfa (une autre ville frontalière) aux reporters des médias turcs et internationaux présents sur place. 

C’est vrai que l’État turc est montré du doigt, parce qu’il a abandonné à leur propre sort les Kurdes du Rojava (la région autonome kurde en Syrie) et particulièrement à Kobanê quand les YPG et YPJ (Comités de Défense du Peuple et Comités de Défense des Femmes) se battaient contre Daesh. Pire : la Turquie avait décidé de fermer la frontière pour les combattant(e)s kurdes tandis que les terroristes de l’État islamique traversaient sans être embêtés la frontière à Gaziantep ou à Urfa dans les deux sens. L’attitude de l’État turc pendant le « Kobanigrad » (comme on appelle la bataille de Kobanê) énerve même les États-Unis, principal allié de la Turquie au sein de l’OTAN.

GAGNÉ MALGRÉ L’ÉTAT TURC


La co-maire de Suruç, Zuhal Ekmez, du Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP), ne cache pas sa colère : « Nous voulons un corridor du Kurdistan turc vers Kobanê. Depuis deux ans, Kobanê est resté isolé. Nous voulons que de l’aide humanitaire, mais aussi des armes puissent être livrées à la population et aux combattant(e)s de Kobanê, parce que bien que Daesh ait été repoussé à 40 kilomètres de la ville de Kobanê, tout reste possible. L’État turc n’a rien fait pour nous aider. Nous avons gagné la guerre à Kobanê malgré la Turquie. »

La partie sud de la ville de Kobanê est entièrement détruite. La partie ouest pas entièrement, mais personne peut y vivre pour l’instant. L’Association Rojava, qui coordonne toute l’aide locale et internationale, envoie environ quinze camions par semaine à Kobanê remplis de secours humanitaires. L’État islamique, avant de se retirer, a miné la plupart des maisons de la ville et des villages aux alentours ; et ces deux derniers mois, environ quarante personnes ont trouvé la mort à cause de ces mines. Il reste encore des cadavres de Daesh sous les décombres et, avec la chaleur de printemps, ils commencent à se putréfier avec un risque d’épidémie. Malgré l’énorme mobilisation de la communauté kurde et l’immense espoir qui est né après la victoire des combattant(e)s kurdes à Kobanê pour défaire Daesh, la situation reste très difficile.


VERS KOBANÊ À TRAVERS UN CHAMP DE MINES


Puisqu’on ne peut pas aller à Kobanê par la porte frontière, nous attendons quelques jours et nuits pour y accéder par une route clandestine. Les Kurdes sont bien organisés. Un groupe peut traverser seulement si la traversée est sécurisée. Le plan est assez sportif et malgré tout risqué : on nous emmènera à un village et ensuite on traversera la frontière au milieu de la nuit. Il faut courir vite les premières centaines de mètres pour éviter les véhicules militaires turcs, ensuite sauter un barbelé et traverser un champ de mines, avec des passeurs bien entendu ! Un groupe de dix personnes qui attendaient depuis deux semaines déjà à Suruç a traversé la frontière de cette manière. Nous-mêmes avons dû renoncer faute de temps. Si arriver à Kobanê est une galère, en revenir est encore plus compliqué… nous ont prévenus nos passeurs.

KOBANÊ SOUS EMBARGO 


Une délégation belge qui voulait se rendre dans la ville kurde de Qamishlo au Rojava, pas loin de la frontière turco-irakienne, a aussi dû renoncer. Cette fois à cause du parti kurde conservateur PDK (Parti démocratique du Kurdistan) de Barzani qui domine le Kurdistan irakien. Des combattant(e)s kurdes luttent en première ligne contre les commandos de Daesh, ils font le sale boulot sous les yeux du monde entier, des milliers de jeunes Kurdes meurent ou sont blessés dans la lutte contre l’État islamique, ils payent un lourd tribut pour leur combat et quelle est leur récompense ? Dans le Nord, la frontière avec la Turquie est toujours fermée. Il n’y a toujours pas de corridor pour livrer des armes antichars à la Résistance. À l’Est, les Kurdes irakiens mettent des bâtons dans les roues parce que apparemment ils sont jaloux que les Kurdes turcs et syriens du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) et du PYD (Parti de l’Union Démocratique) progressent, tandis que, eux, particulièrement leurs forces armées, les Peshmergas, se sont retirés de la région kurde irakienne de Shengal en août dernier alors qu’ils auraient dû protéger ses populations, notamment les Yézidis, contre les attaques de Daesh. À l’Ouest et au Sud, les gangs de l’État islamique se montrent toujours menaçants.


BOMBARDEMENTS PAS INDISPENSABLES 


Même si les bombardements aériens de « l’Alliance » en Syrie ont contribué à ce que Kobanê ne tombe finalement pas dans les mains de Daesh, les dirigeants militaires kurdes sont formels : « Ces bombardements nous ont aidés, mais si on avait eu des armes antichars, les bombardements n’auraient pas été nécessaires. Ce qu’il nous faut, c’est un corridor pour apporter des armes antichars. Ce corridor est aussi nécessaire pour sécuriser la population civile. Si nous disposions de ces armes, les bombardements ne seraient plus nécessaires. C’est la lutte sur le terrain qui a défait Daesh, pas les bombes qui sont tombées du ciel. »


21 MARS 2015 : NEWROZ À DIYARBAKIR


Quand nous entrons à Diyarbakir, la capitale du Kurdistan turc, quelque chose a disparu. Depuis ma première visite dans cette ville en 1995, on ne pouvait pas le rater : un énorme calicot sur un grand pont avec l’inscription « La Turquie : une nation, un peuple, un drapeau ». Aujourd’hui ce slogan a disparu, il a été remplacé par de grands panneaux officiels de la mairie : « Newroz pîroz be », « Bienvenue au Nouvel An », en langues kurde et turque. Il y a cinq ans encore, un maire kurde aurait été jeté en prison pour cela.

Difficile à décrire la fête de Newroz elle-même. En 1996, 1997 et 1998, j’ai filmé ici des manifestations interdites avec une caméra interdite pour une télévision interdite. En 1999, j’ai passé Newroz dans une cellule de la police de la ville de Mersin. En 2000, Newroz a été autorisé, mais 10 kilomètres en dehors de la ville et fortement censuré. Aujourd’hui, des millions de Kurdes fêtent les victoires de Shengal et de Kobanê et écoutent en applaudissant la dernière proposition politique d’Abdullah Öcalan, le dirigeant du PKK, toujours détenu dans l’île-prison d’Imrali : la fin de la lutte armée votée par un congrès du PKK, à condition que l’État turc garantisse l’élargissement des libertés démocratiques, entérine le « processus de pourparlers de paix » supervisé par des personnalités indépendantes et accepte un comité « Vérité et Réconciliation » sur le modèle de celui de l’Afrique du Sud post-apartheid.


DES CAMÉRAS INTERDITES AUX CAMÉRAS SUR GRUE


Des caméras sur grue filment tout. La fête politique est transmise en direct par des dizaines de télévisions partout en Turquie. Les Kurdes n’ont plus besoin de ma petite caméra. Tant mieux. Les discours sont surtout en langue kurde. La victoire de Kobanê est d’une portée historique et le moral est au zénith. La nation kurde est plus forte que jamais. Le concept stratégique du PKK pour un confédéralisme démocratique est la proposition la plus moderne qui circule aujourd’hui dans toute la région. C’est une alternative concrète au concept caduc d’État-nation. 

Avec la dernière proposition de paix d’Abdullah Öcalan, de nouveau les Kurdes tendent la main à l’État turc pour une solution politique de la question kurde. Dans une région qui est plus que jamais déchirée par la guerre, la destruction et les massacres, ce n’est pas un petit détail. L’État turc à tout intérêt à saisir cette main tendue et à commencer de vraies réformes. Aujourd’hui. Pas demain.

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1679
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 04 Mai 2015, 01:05

2 jours à Kobanê avec les camarades des YPJ/YPG

Kobanê. Contre toute attente, nous avons réussi à passer depuis la Turquie. Et à rejoindre ce petit endroit du monde où se sont concentrés et où se concentrent encore bien des enjeux, où se déroulent encore bien des guerres. Des guerres politiques : où en sera, pour les détenteurs du pouvoir, ce foutu jeu des alliances dans un mois, dans six mois, dans un an ? Des guerres économiques : qui contrôlera le business et le pétrole au Moyen-Orient ? Des guerres idéologiques : quel projet social ? Le fascisme ? La théocratie ? La démocratie capitaliste à la sauce occidentale ? Ou bien le communisme à tendance libertaire ? Autant de guerres, toujours sanglantes, traumatisantes et destructrices.

Kobanê, donc. Où pendant deux jours nous seront accueillis par une des coordinatrices des femmes combattantes kurdes, les YPJ (Yekîneyên Parastina Jinê, Unités féminines de protection du peuple), et ses camarades. Deux jours pendant lesquels elles nous feront faire, en quelque sorte une mini visite guidée et commentée de ce petit bout de territoire (de près de 2000 km2) libre des États et où tout reste à reconstruire et à imaginer.

Voici quelques notes à partir de ce que nous avons pu voir, entendre et discuter

... http://nevarneyok.noblogs.org/post/2015 ... s-ypj-ypg/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 07 Mai 2015, 14:30

Supplément reportages : Impressions du Kurdistan
dans CQFD n°132 (mai 2015), en kiosques

Les Kurdes ont toujours été pris en étau entre les différentes puissances régionales – ottomane, perse et arabe – et les intérêts occidentaux. Écartelés entre plusieurs entités nationales lors du partage du Moyen-Orient par la France et la Grande-Bretagne (accords secrets de Sykes-Picot) après la Première Guerre mondiale et la non-ratification du traité de Sèvres par la jeune Turquie en 1920, ils ont été à la fois assignés à choisir un camp et soupçonnés de traîtrise par les nouveaux États-nations qui leur imposaient leur joug. Ils furent les laissés-pour-compte des luttes anticoloniales. L’historien du Moyen-Orient Maxime Rodinson donnait l’explication de cet oubli, voire de ce mépris  : « C’est simplement que les Kurdes ont eu le tort ou le malheur d’avoir à revendiquer leur indépendance de décision à l’encontre (entre autres) de deux nations qui, elles-mêmes, revendiquaient des droits analogues et étaient, de ce fait, soutenues par la gauche mondiale. D’abord, dans le passé récent, contre une Turquie nationaliste que les puissances impérialistes d’Occident voulaient asservir et que l’évolution de sa politique intérieure n’avait pas encore rendue antipathique à cette gauche. Ensuite et surtout, contre les Arabes d’Irak (et de Syrie), alors que le peuple arabe dans son ensemble apparaissait comme une victime de choix des mêmes impérialistes et le chef de file de la lutte contre eux. Les Kurdes, en quelque sorte, seraient donc les opprimés des opprimés. [1] » Cependant, ce qui se joue aujourd’hui au Rojava syrien et au Kurdistan nord (« Bakur », côté turc) ressemble moins à une lutte nationale qu’à une révolution sur des bases d’auto-organisation qui dépasse largement la simple carte identitaire kurde. Accompagnant une petite délégation, et grâce à un excellent traducteur, CQFD s’est rendu dans le sud-est du territoire turc à la rencontre d’une société kurde intensément politisée… et à la recherche de sentiments communs.

Sous le paradigme kurde > Reportage au Kurdistan, en sept épisodes, des envoyés spéciaux de CQFD. Rencontres, discussions, surprises...

Syrie : Game of Kurdes > La guerre civile en Syrie a permis l’affirmation de l’autonomie politique des Kurdes du Rojava, sans pour autant demander leur partition territoriale. Accusés d’avoir pris les patins du régime, ils ont surtout pu jouer leur propre carte, sans doute pour la première fois de leur longue histoire.

Deux voyageurs à travers le Kurdistan rebelle : Mission « sous-vêtements pour Kobané » > Votre mission, si vous l’acceptez  : emporter, depuis la France, une valise contenant une paire de chaussures et des sous-vêtements pur coton pour les camarades combattantes de Kobanê. Appelez au numéro de téléphone qu’on vous a donné lorsque vous serez sur place. Allez, ok, c’est une mission pour nous  !

http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du- ... ro-special

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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 13 Mai 2015, 12:08

Emeutes en Kurdistan Iranien
infos là : viewtopic.php?f=66&t=1211&start=105#p198806

Carte interactive du Kurdistan mise à jour le 12/5/2015 :
http://www.akb.bzh/spip.php?article889
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 14 Mai 2015, 14:53

Turquie/Kurdistan : Regain d’activités militaires turques au Kurdistan

Ces 12 et 13 mai, l’aviation turque a effectué plusieurs opérations dans les régions de Kandil, Avashin et Metina. Des bombardements ont frappé le village de XelfeliUne forte unité opérant à bord de véhicules blindés ont pénétré dans la localité de Reşanê (dans le district d’Amed’s Lice), essuyant le feu de la guérilla kurde. L’armée turque a aussi opéré dans les localités de Şirnan et Sancak, dans la région de Bingöl.

Des hélicoptères T129 ATAK ont été transférés sur une base dans la province de Siirt, au Kurdistan et affectés à la 3ème brigade commando. Les T129 ont débuté leurs opérations de contre-terrorisme contre les rebelles kurdes au début du mois de mai, notamment dans les provinces d’Hakkari, de Şirnak et de Van, au nord de la frontière avec l’Irak. Le T129 ATAK est le fruit d’une coopération entre Turkish Aerospace Industries et AgustaWestland, il est entièrement fabriqué en Turquie.

http://www.secoursrouge.org/Turquie-Kur ... in-d-10498
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 16 Mai 2015, 17:42

Solidarité avec Mahabad gréve générale très suivie dans les plus grandes villes du Kurdistan Iranien.

15 et 16 Mai 2015 nouvelles qui nous sont parvenues via les Agences de presse Kurdes Kurdpa News et E Kurd.Net: La majorité des magasins sont restés fermés dans les ville de Mahabad et de Sanandaj, ainsi que dans d’autres villes Kurdes d’Iran (Rojhelat) en solidarité contre la répression qui à touché la ville Mahabad depuis le 7 Mai 2015, comme l’avaient demandé l’appel lancé sur divers site et réseau sociaux, par des militants et activistes politiques et culturels locaux.

Kurdpa News, a pu nous permettre d’apprendre que, suite à l’appel à participer à une journée de grève générale lancé dans plusieurs localités du Rojhelat, des grandes villes comme Mahabad et Sanandaj avaient largement participé à cette journée de protestations.

... https://soliranparis.wordpress.com/2015 ... n-iranien/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 19 Mai 2015, 10:39

Syrie/Kurdistan : Les YPG/YPG font reculer l’EI dans le canton de Ciziré

Après avoir pratiquement évincé les islamistes du canton de Kobané, les YPG et les YPJ, -milices kurdes- se concentrent à présent sur le canton de Ciziré (dans le nord-est de la Syrie). L’opération ’Commander Rubar Qamishlo’ vise à dégager l’Etat Islamique des régions rurales du canton. Depuis le 6 mai -début de cette opération- les forces kurdes ont libéré 23 villages et tué 170 militaires islamistes. Depuis hier soir, entre 200 et 300 islamistes sont assiégées par les YPG/YPJ et tentent désespérément de fuir, sans grands succès. Les milices kurdes ont tellement progressé chacune de leur coté qu’elles ont fini par encercler ce village assez facilement. Un combattant kurde a été abattu.

http://www.secoursrouge.org/Syrie-Kurdi ... s-YPG-font
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 25 Mai 2015, 16:42

Arrestations de deux membres de la Caravane pour le Rojava

Deux camarades de la Caravane pour le Rojava ont été arrêtés à la frontière turco-syrienne

Pendant la nuit entre le 20 et le 21 mai, des camarades qui faisant partie de la Caravane pour le Rojava ont essayé de rentrer en Turquie après avoir montré leur solidarité active au peuple du Rojava, emprisonné par l’embargo de la Turquie au nord et dans les autres directions par l’État Islamique.

La Caravane pour le Rojava avait pour objectif d’apporter une aides matériel à la ville de Kobane, même si ça passait par le risque de violer la fermeture des frontières turques : ils ont décidé de le faire avec la détermination et la tranquillité venant de la conscience de montrer leur solidarité à un peuple qui a tout donné pour défendre sa liberté et pour arrêter l’avancée de l’EIIL. Les membres de la Caravane ont donc décidé ensemble de ne pas respecter le blocage de la frontière, instauré d’une manière hypocrite : formellement contre l’Etat Islamique, mais en pratique comme instrument de répression du peuple kurde. C’est la même frontière qui ne laisse pas passer ni aides ni activistes vers Kobane, mais qui a laissé passer une voiture piégée qui a détruit plusieurs bâtiments à la fin de novembre.

Les activistes, avec le soutien de quelques habitants des alentours de Kobane, ont essayé de traverser le barbelé qui empêche le passage de personnes et de matériel entre les deux zones du Kurdistan, le Rojava libéré dans le territoire qui était syrien, et le Bakur, territoire kurde sous la domination de la Turquie. Cachés derrière les barbelés, les soldats de la gendarmerie turque (la police militaire) ont tendu une embuscade aux activistes, en tirant un coup de feu et en arrêtant deux Italiens, qui ont été amenés à la gendarmerie de frontière. Un jeune homme kurde a eu un destin tragiquement différent : les militaires turques l’ont frappé brutalement avec des bâtons, il lui ont enlevé ses chaussures, l’ont forcé à rentrer du coté du Rojava, et l’ont encore frappé avec des pierres.

Nous devons tous et toutes réfléchir sur le fait que les camarades kurdes risquent leur vie chaque jour pour permettre l’entrée d’activistes et aux journalistes internationaux. A partir du moment où nous avons traversé la frontière de barbelés surveillée par les tanks pour arriver à Kobane, nous sommes restés étonnés et touchés par l’hospitalité et la complicité que le peuple kurde nous a montré. Le peuple de Kobane est convaincu que le monde entier doit savoir ce que sont en train de subir ceux qui ont arrêté l’avancé de l’EIIL : le fait d’être les sujets d’une campagne de désinformation qui justifie un embargo absurde et qui empêche la reconstruction et la reprise d’une vie digne. Derrière une masque de fausse démocratie, la Turquie cache des informations tragiques au sujet de morts, de blessés, de tabassages et de cruautés de la part de la police envers les habitants des trois cantons du Rojava. En étant conscients que nos camarades kurdes sont les premiers qui risquent leur vie en traversant la frontière, nous croyons qu’il est fondamental de se mobiliser dans nos pays pour faire en sorte que l’embargo finisse.

Heureusement, le jeune homme a été retrouvé, blessé mais vivant, dans des camps près de la frontière et accompagné à l’hôpital. Les deux membres de la Caravane, après avoir passé la nuit en état d’arrestation dans la gendarmerie de frontière de Suruc, ont été conduit à Urfa, où se trouvent toujours emprisonnés. Les camarades turcs se sont tout de suit activés, avec les avocats du mouvement, pour les rencontrer dans une structure de détention de la police (pas une véritable prison), en constatant qu’ils vont bien. A partir des informations qu’on a, ils devraient rester en état d’arrestation pour 48 heures.

Ceux qui pensent de pouvoir arrêter la solidarité entre peuples vers Kobane et le Rojava, en imposant des pratiques fascistes et en empêchant la liberté de mouvement, se trompent lourdement. Leurs fusils ne réussiront pas à nous arrêter, nous continuerons à soutenir la lutte magnifique de ce peuple pour leur liberté.

Contre les frontières qui tuent, nos armes sont toujours, aujourd’hui comme hier, la solidarité et la fraternité.

LIBERTE POUR LES CAMARADES !

LE ROJAVA VAINCRA!

Les militants sont toujours en prison, il est presque certain que le temps maximum de 48 heures de délai pour leur libération, dont nous avons parlé ne sera pas respecté.

Caravane pour le Rojava – Torino

Contact mail: carovana_rojava@inventati.org

https://albruxelles.wordpress.com/2015/ ... le-rojava/


Appel pour Rojava

Depuis quelques années à Rojava (ouest du Kurdistan) un processus politique est en cours de transformation de la société incisive et radicale. Depuis que le conflit syrien c’est intensifié et est devenu une guerre civile, le mouvement kurde en Syrie, dirigée par PYD (Parti démocratique de l’Union) a pris le contrôle de la majeure partie de la région kurde dans le nord du pays. En novembre 2013, le PYD a annoncé qu’elle avait achevé toutes les préparations de déclarer l’indépendance et qu’il a été proposé une Constitution appelée le contrat social.

La révolution populaire en Rojava a conduit à la construction d’une région autonome, qui est divisée en trois cantons, chacun avec sa propre autonomie démocratique et autonome. Le canton de Cizire, a déclaré l’autonomie du 21 janvier, suivi par le Canton de Kobane le 27 janvier et par le canton d’ Efrin le 29 janvier. Les cantons sont équipées des assemblées populaires et de forces d’auto-defence les YPG (mixées par hommes et femmes) e les YPJ (composées uniquement de femmes).

Après une longue période de silence des médias officiels sur la situation en Rojava, pendant ces derniers mois la ville de Kobane, chef-lieu du Canton homonyme, sporadiquement a retenu l’attention de presse et tv. Le siège des troupes de l’IS à la ville, duré 130 jours, c’est récemment conclu. La ville de Kobane’aujourd’hui est libre mais les combats ne sont pas encore terminés. Et certainement ils n’ont pas encore fini la connivence de Turquie et d’autres puissances régionales avec l’IS.

Nous savons que la guerre en cours n’est pas seulement une guerre contre la région et ses habitants, mais aussi et surtout la guerre contre la possibilité que l’expérience de l’autonomie de Rojava, pas un État pour une population, mais une expérience de l’autonomie pour toutes les communautés vivantes sur cette terre.

Les Kurdes se battent pas pour leur État avec des drapeaux, des frontières et des policiers, mais sont en train de se défendre pour affirmer la liberté d’un peuple à se gouverner soi-mêmes comme « Confédération démocratique » du territoire.

Également au cours de ces mois de résistance et de la guerre, la société n’a pas abandonné la route de Rojava prise pour surmonter les différences entre les sexes dans la vie quotidienne et le modèle sexiste et patriarcal, ainsi que la prise en charge dans la préservation de l’environnement et de se défendre contre les attaques du capitalisme par la surpêche.

Depuis le début de la guerre ont fui plus de 100 000 personnes de Kobane autres 30 000 dans les villages environnants. À l’heure actuelle, dans la province d’Urfa (sud-est de la Turquie) il y a plus de 150 000 réfugiés et dans la région de Suruc-Aligor, plus de 50 mille : les besoins de survie des personnes sont traitées d’une façon: un auto-géstion, avec le soutien de petites organisations locales. Il y a 5 camps de réfugiés à Suruc, et un sixième est en construction dans ces camps il y a déjà près de 10 000 personnes, tandis que d’autres 20 mille vivant dans la rue ou sont hébergés par des familles.

Dans les camps de réfugiés sert tout et surtout dans ce moment précis, et pour cette raison nous faisont partir de nos villes notre solidarité active avec la révolution en cours dans l’ouest du Kurdistan.

C’est pour ça que nous avons décidé de nous organiser comme « Caravane pour la Rojava » ; une réunion publique à l’appui de l’expérience de la lutte et l’autonomie du Rojava, renforcer la solidarité par le biais de nos méthodes de lutte et de la maîtrise de soi.

Les demandes plus urgentes qui arrivent de la région concernent les besoins de santé et de la cours des ressources économiques. La première question que nous nous dirigeons ainsi que de l’autre réalité italienne et Kurdes à trouver la meilleure forme de support.

Nous voulons organiser au printemps prochain un voyage qui nous mène directement dans ces zones, et en outre, une série de réunions de discussion et de contre-information au cours de laquelle lever des fonds seront alloués à des projets qui, ainsi que de personnes vivant dans la Rojava-Bakur, évaluer les plus urgents.

Nous soutenons la résistance populaire dans Rojava, nous soutenons les réfugiés dans des camps en territoire turc, nous soutenons ce combat, parce que nous appuyons le projet politique et social qui aident et organiser une solidarité réelle peut être une pratique politique et sociale, convaincue plus que jamais qu’il n’y a aucune solidarité sans révolte.

http://carovanaperilrojava.noblogs.org/ ... /francais/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 28 Mai 2015, 00:52

Turquie/Kurdistan : Quatre manifestants arrêtés à Istanbul

Ce 24 mai, quatre manifestants ont été arrêtés lors d’une marche de solidarité avec le Rojava à Kadıköy, un distric d’Istanbul. La manifestation était organisée par le Syndicat des Travailleurs de la Construction et demandait l’ouverture d’un corridor humanitaire vers Kobané. Deux membres de DAF (Action Révolutionnaire Anarchiste) étaient parmi les arrêtés. Les quatre ont refusé de faire des déclarations lors de leur arrestation et ont été transféré vers le procureur.

http://www.secoursrouge.org/Turquie-Kur ... atre-10574

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Syrie: Daech perd le contrôle de tous les villages chrétiens assyriens

Malgré ses victoires récentes, et notamment en Syrie, Daech essuie aussi des déconvenues. Les forces kurdes ont en effet chassé les jihadistes du groupe État islamique (EI) des 14 villages chrétiens assyriens du nord-est de la Syrie qu'ils contrôlaient depuis février, a indiqué ce mercredi 27 mai l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"A l'issue d'une offensive de dix jours les combattants kurdes ont pris le contrôle, en début de semaine, des 14 villages assyriens que l'EI contrôlait depuis février", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

... http://www.huffingtonpost.fr/2015/05/27 ... 50234.html
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 31 Mai 2015, 13:48

Sous le paradigme kurde > Reportage au Kurdistan
à lire : http://nevarneyok.noblogs.org/post/2015 ... gme-kurde/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 02 Juin 2015, 08:42

Rojava

La réunification des deux cantons kurdes de Kobanê et Cizîrê, l’heure approche

C’est semble-t-il maintenant une affaire de jours.

Alors que Daesh s’est emparé de la ville oasis de Palmyre ainsi que de l’ensemble des postes frontières avec l’Irak, alors que ses frères ennemis d’Al-Qaïda (Front al-Nosra) et autres salafistes de l’‟Armée de la Conquête” (subventionnés et armés par Arabie-Emirats-Qatar-Turquie) gagnent du terrain dans le nord-ouest du pays (la totalité de la province d’Idlib est passée sous leur coupe) et menacent la région côtière de Lattaquié (de population majoritairement alaouite), alors que le régime de Bachar el-Assad n’a jamais été aussi affaibli, dans la province de Hassakah (ou Hasaké) où se trouve le grand canton kurde de Cizîrê, dans le nord-est syrien, les forces djihadistes ne cessent de reculer et de perdre du terrain devant l’offensive des YPG/YPJ.

... http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1694
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 07 Juin 2015, 14:40

Le Kurdistan sous pression

[Carte interactive] Après Kobanê, Hassakê ? Ces derniers jours, l’État islamique a lancé de violentes attaques contre la capitale régionale, porte d’entrée de la Cizîrê, le plus important des trois cantons kurdes de Syrie.

... http://www.alternativelibertaire.org/?L ... s-pression
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 12 Juin 2015, 12:26

De retour du Kurdistan

Le mardi 12 mai à la bourse du travail de Saint Denis avait lieu une conférence discussion sur le thème de la jeunesse au Kurdistan

De retour du Kurdistan du nord (partie Turque), une délégation des syndicats solidaire étudiant-e-s et sud rail, participant à une campagne baptisée "Des livres pour Rojava" nous a partagé son expérience. Il est question de la situation politique actuelle notamment dans le Rojava. Plusieurs autres points ont été également évoqué, comme la négation de l’identité kurde ainsi que des autres minorité par l’état turque. Une domination exercée à travers l’enseignement (primaire et secondaire), une forte présence militaire dans les régions kurdes et un nationalisme exacerbé. Il s’agissait aussi de parler du conféderalisme démocratique et des expérimentations sociales et politiques en cours dans la région.

à écouter sur Sons en luttes : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article828
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