Kurdistan

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Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 18:44

Dans le « Rojava » syrien, une marche vers l’écologie ralentie par la guerre
Dans le Kurdistan syrien – plus connu sous le nom de Rojava, récemment rebaptisé Fédération démocratique du Nord-Syrie – les institutions locales mettent en avant la dimension écologique de leur projet de société. Investie sur les questions agricoles, le recyclage des déchets ou le reverdissement des villes, la bonne volonté des techniciens locaux et des volontaires internationaux ne manque pas. Mais les obstacles restent nombreux, la fédération restant prise en étau par la guerre, coincée entre armée turque, dictature syrienne et État islamique, et peu soutenue par la communauté internationale. Reportage.
... https://www.bastamag.net/Dans-le-Rojava ... ociallymap

Syrie Nord • Questions autour d’un changement de pied
Le gouvernement français vient-il d’opérer un tournant dans sa politique vis à vis de la Syrie et de la volonté d’offensive d’Erdoğan contre la fédération de Syrie Nord, côté Manbij ?
C’est ce qu’annoncent quelques médias qui ont bénéficié de l’intelligence artificielle, sans en faire l’exclusivité de leur une.
La présidence française a reçu des représentantEs de la Fédération de Syrie Nord et des responsables kurdes, ce jeudi 29 mars, et “leur a prêté une oreille attentive”. C’est ainsi que les communiqués diplomatiques s’écrivent.
La conférence de presse qui s’est ensuite organisée à l’initiative de cette délégation et de la représentation du Rojava à Paris, n’a pourtant pas clairement parlé d’un “tournant” de la diplomatie française, ou d’une détermination farouche de celle-ci à empêcher Erdoğan de parvenir à ses fins.
La “coopération existante” va s’amplifier. C’est ce qui ressort de cette conférence de presse. Côté présidence française, aucun démenti sur l’envoi de “forces” à Manbij n’est intervenu, et, s’appuyant sur des déclarations déjà faites, le gouvernement français annonce son intention de renforcer une aide humanitaire aux “déplacés” d’Afrin. Il n’aura aucun mal, cette aide à ce jour n’étant pas franchement tangible. Il est ajouté qu’il signifiera son désaccord concernant une pénétration plus profonde sur le territoire syrien des forces turques. Rien de plus que ce que le ministre Le Drian avait répondu à l’Assemblée nationale à un député identitaire du FN qui l’interrogeait il y a peu.
... http://www.kedistan.net/2018/03/30/syri ... t-de-pied/
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 01 Avr 2018, 16:23

"Ce qu’a dit Macron, pour moi, ce ne sont que des mots" : dans le nord de la Syrie, l'amertume des kurdes

Les Kurdes du nord de la Syrie avaient pris au sérieux les déclarations de la délégation kurde à sa sortie de l'Elysée jeudi soir, qui indiquait que la France envisageait d'envoyer très rapidement des troupes françaises au Kurdistan syrien. Des propos démentis le lendemain par la présidence.

Durant quelques heures, les Kurdes ont cru à l’arrivée prochaine de troupes françaises pour barrer la route aux forces turques. Une joie qui a vite laissé la place à une immense déception. Un militant de Kobané : "Quand j’ai appris que ce n’était que des rumeurs, ça m’a rendu très triste. Nous ne voulons plus de mots, assez de déclarations, de communiqués. Nous voulons des actes. La France est membre de l’Otan, comme la Turquie qui nous attaque. Elle doit l’arrêter."

"Les Turcs veulent tuer le projet du Rojava"

Mais d’autres, comme Mohamed Hassan, un journaliste kurde originaire de la ville de Qamichli, ne voit rien de surprenant dans la position française : "En tant que journaliste, je ne suis pas surpris, je m’y attendais. Cela fait plus de 100 ans que les Français, les Américains, les Britanniques nous aident mais pas jusqu’au bout. Ils nous abandonnent toujours au milieu du gué, comme à Afrin où les Américains ne nous ont pas aidés. Ce qu’a dit Macron, pour moi, ce ne sont que des mots, mais ce qui est certain, c’est que les Turcs veulent tuer le projet du Rojava, cette entité autonome au nord de la Syrie, car c’est un projet qui ne cesse de grandir, donc ils veulent le détruire. Ils ont commencé à Afrin, et peut-être qu’ils iront à Manbij, tout dépendra des Etats-Unis et de la coalition."

... https://www.francetvinfo.fr/monde/revol ... r=CS2-765-[twitter]-
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 05 Avr 2018, 16:30

Rojava : brisons le silence !

Actuellement sous le feu d’une opération militaire conduite par l’État turc — avec l’aval de la Russie, la complicité de l’OTAN et la bienveillance des États européens —, la population du Rojava résiste et sollicite le soutien international. Nous publions donc cette tribune, écrite par notre rédaction et signée par une soixantaine d’acteurs et de collectifs du monde syndical, associatif, politique, intellectuel et culturel, mobilisés en faveur de l’émancipation des peuples et des individus.

« Il y avait la foi dans la révolution et dans l’avenir », écrivit George Orwell dans son Hommage à la Catalogne. Aux quatre coins du monde, les partisans de la justice sociale n’en finissent pas d’honorer l’Espagne progressiste, défaite à la fin des années 1930 par les fascismes européens : cette mémoire est nôtre, mais notre époque nous requiert et nous pousse à la jeter, ressourcée et vivante, dans la bataille qui se joue sous nos yeux au Rojava, en Syrie.

Un projet d’émancipation

Il faut parler des civils, bien sûr, qu’ils soient bombardés à Afrin par l’État turc et ses alliés jihadistes comme à la Ghouta par le régime d’Assad et ses soutiens. Il faut dénoncer la « catastrophe humanitaire » provoquée au Rojava par l’invasion turque, bien sûr, et écouter le Comité international de la Croix-Rouge alerter sur les « besoins » des familles et le Croissant rouge du Kurdistan lancer « un appel à l’aide ». Mais, pour essentielles qu’elles soient, ces interpellations ne suffisent pas : ne taisons pas l’alternative politique émancipatrice proposée par le Rojava depuis 2012, étendue depuis à presque tout le nord de la Syrie.

Brisons le silence, comme le demandent aujourd’hui ses partisans, pour rendre compte d’une perspective singulière qui tente de se frayer un chemin, dans un pays ravagé par sept années d’une guerre qui touche aussi l’Europe, entre l’autocratisme ethnique d’une République arabe syrienne et la théocratie louée par trop de ses opposants. Une alternative antifasciste portée par le Mouvement pour la société démocratique (TEV-DEM) et protégée par les unités d’autodéfense YPG/J ainsi que leurs partenaires des Forces démocratiques syriennes. Forts de deux contrats sociaux, établis en 2014 et 2016, le Rojava (et ses trois cantons auto-administrés : Afrin, Kobané et Djézireh) ainsi que la Fédération démocratique de la Syrie du Nord promeuvent la justice sociale, les libertés individuelles et politiques, la démocratie directe, la liberté de croire ou de ne pas croire, l’égalité entre les sexes, l’écologie et l’interdiction de la peine de mort et de la torture. Une alternative syrienne qui implique à égalité, et dans le respect des frontières du Moyen-Orient, les Kurdes, les Arabes, les Assyriens, les Syriaques, les Chaldéens, les Turkmènes, les Arméniens et les Tchétchènes — qu’ils soient musulmans sunnites ou alaouites, chrétiens, yézidis ou athées.

Brisons le silence, pour que la défense du Rojava ne soit plus, en Occident et plus encore en France, l’otage de quelques avocats médiatiques « des Kurdes », essentialistes embarqués dans on ne sait quelle campagne pour « nos valeurs » : non, la population mosaïque du Rojava et de la Syrie du nord ne se bat pas pour la sauvegarde de nos « démocraties » libérales.

Il n’est à l’évidence pas question de prétendre à un miracle ni de brosser le portrait d’un territoire enfin affranchi des dominations qui, là-bas comme partout ailleurs, font rage : les contradictions abondent au quotidien et on ne peut qu’évoquer un processus à l’œuvre — une expérience concrète « très différente de tout ce qui se trouve en Syrie », estime ainsi Noam Chomsky. Il est en revanche certain que la possibilité de voir cette révolution aboutir un jour sera écrasée dans l’œuf si le gouvernement turc et ses alliés théocrates (groupes rebelles syriens armés, débris de Daech et d’Al-Qaïda) l’emportent dans les mois à venir.

Place aux peuples

Emmanuel Macron a reçu le président Erdoğan au début du mois de janvier 2018. Quand ce dernier ne marchande pas la rétention d’environ trois millions de réfugiés en menaçant à tout instant l’Union européenne d’ouvrir ses frontières, quand il ne remplit pas ses prisons de journalistes, d’écrivains, d’artistes et de militants démocrates, féministes ou LGBT, quand il ne s’illustre pas dans les crimes de guerre, le voici qui parle de « croisade », soutient le jihad au nord de la Syrie et annonce qu’il entend bien y rester. Puis raille les combattants kurdes qui auraient « fui [Afrin] la queue entre les jambes » — rien n’est moins vrai : la ville a volontairement été évacuée afin de protéger les populations, l’État turc ayant déjà assassiné plus de 500 civils depuis le lancement, il y a deux mois, de l’opération Rameau d’olivier. La résistance n’en continue pas moins : ce retrait en garantit la réorientation stratégique.

Lors de son séjour en France, ce même Erdoğan a appelé à ce que les échanges commerciaux soient portés à 20 milliards de dollars (contre actuellement 13,4), supervisé l’achat de vingt-cinq Airbus et signé un contrat de défense aérienne et anti-missile. « Une communauté de vues et d’intérêts stratégiques », a commenté Emmanuel Macron. Avant de se fendre, dans les colonnes du Figaro, d’un vibrant appel à « la précaution et à la retenue », dans le cadre de l’invasion du Rojava, tout en faisant siens les éléments de langage de son homologue turc en qualifiant les unités YPG/J de « potentiels terroristes ».

L’Espagne est tombée, le Chili de l’Unité populaire est tombé ; le Rojava tient encore. Brisons le silence, oui, construisons ici des solidarités concrètes et faisons-nous l’écho des revendications des populations concernées : un couloir humanitaire et la création d’une zone d’exclusion aérienne. Sans quoi, il nous faudra encore parler de cet espoir au passé.

SIGNATAIRES

Salah Amokrane, militant associatif
Isabelle Attard, ex-députée écologiste
Clémentine Autain, directrice de publication de Regards et députée France insoumise
Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste
Farid Bennaï, militant antiraciste et pour l’égalité des droits
Éric Beynel, porte-parole de Solidaires
Olivier Besancenot, facteur et membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
Janet Biehl, écrivaine et chercheuse indépendante
Alain Bihr, sociologue
Martine Billard, secrétaire nationale à l’écologie du Parti de Gauche
Yves Bonnardel, essayiste et cofondateur des Cahiers antispécistes
Bernie Bonvoisin, chanteur de Trust
Farid Boudjellal, auteur de bandes dessinées
Breyten Breytenbach, poète
Carmen Castillo, réalisatrice
Manuel Cervera-Marzal, sociologue
Laurence Cohen, sénatrice Parti communiste français (PCF)
Patrick Chamoiseau, écrivain
Noam Chomsky, linguiste
Laurence de Cock, professeure et chercheuse en histoire et sciences de l’éducation
Philippe Corcuff, sociologue et membre de la Fédération anarchiste
Éric Coquerel, député France insoumise
Alain Damasio, écrivain
Christine Delphy, sociologue et cofondatrice de Nouvelles Questions féministes
Chris Den Hond, journaliste
Stéphane Enjalran, secrétaire national de Solidaires
David Graeber, anthropologue
Robert Guédiguian, réalisateur
Noredine Iznani, militant et cofondateur du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB)
Aki Kaurismaki, réalisateur
Bastien Lachaud, député France insoumise
Aude Lancelin, journaliste
Mathide Larrère, historienne
Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF
Jean-Paul Lecoq, député PCF (membre de la commission des affaires étrangères)
Mike Leigh, réalisateur
Ken Loach, réalisateur
Frédéric Lordon, philosophe et économiste
Michael Löwy, sociologue et philosophe
Xavier Mathieu, comédien et ancien délégué syndical CGT de l’usine Continental AG
Daniel Mermet, journaliste et cofondateur d’Attac
Miossec, auteur-compositeur-interprète
Mouss & Hakim, Zebda-Motivés
Thurston Moore, ex-chanteur de Sonic Youth
Corinne Morel Darleux, conseillère régionale et membre du bureau de la Fondation Copernic
Rosa Moussaoui, grand reporter à L’Humanité
Marc Nammour, rappeur du groupe La Canaille
Danièle Obono, députée France insoumise
Mathilde Panot, députée France insoumise
Bruno Poncet, cheminot syndicaliste Sud-Rail
Philippe Poutou, ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort et membre du NPA
Christine Prunaud, sénatrice CRCE-PCF (membre de la commission des affaires étrangères)
Adrien Quatennens, député France insoumise
Tancrède Ramonet, réalisateur de documentaires
Mathieu Rigouste, chercheur indépendant
Rocé, rappeur
Nedjib Sidi Moussa, essayiste
Danielle Simonnet, élue et coordinatrice nationale du Parti de Gauche
Dominique Vidal, historien et journaliste
Roger Waters, musicien et membre fondateur de Pink Floyd
Bénédicte Taurine, députée France insoumise
Eric Toussaint, militant internationaliste et membre fondateur du Comité pour l’Abolition des dettes illégitimes (CADTM)
Miguel Urbán Crespo, eurodéputé Podemos
Marie-Pierre Vieu, députée européenne GUE-PCF-FDG
Michel Warschawski, président du Centre d’information alternative de Jérusalem

Alternative libertaire
Compagnie Jolie Môme
Confédération nationale du travail (CNT)
Union syndicale Solidaires


https://www.revue-ballast.fr/rojava-brisons-le-silence/
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Re: Kurdistan

Messagede Blesk » 05 Avr 2018, 16:37

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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 10 Avr 2018, 00:47

Kurdistan : Nouvelles d’Afrin et de Manbij

L’armée turque et ses alliés djihadistes mettent en œuvre des politiques de nettoyage ethnique, d’assimilation et de colonisation. Des milliers de djihadistes ont été transférés de la Ghouta à Afrin pour créer des changements démographiques et installer un ordre islamo-turc. La guérilla des forces YPG-YPJ dans le canton d’Afrin se poursuit. Au cours de la dernière semaine, les YPG/YPJ ont mené des actions sur la colline de Mame Gur (district de Bilbile, 30 mars), à Dayr Sawan (district de Shera, 31 mars), dans le centre-ville d’Afrin (2 actions, 1er avril) avec pour bilan 5 soldats turcs et 37 miliciens islamistes tués, et un char détruit.

Les conditions de vie des personnes déplacées d’Afrin dans la région de Shehba sont toujours très précaires. Cependant, les travaux de construction des camps et des distributions de provisions et d’aide humanitaire sont organisées par l’Auto-Administration démocratique du nord de la Syrie et le Croissant-Rouge du Kurdistan. Deux camps de réfugiés ont été construits dans le district de Sherawa et dans la région de Shehba. Les réfugiés sont ainsi repartis : 24.000 à Til Rifat, 40.000 dans le camp de Fafînê, plus de 37.000 à Ehres, 10.000 dans le district de Kefernayê, 30.000 dans le district de Sherawa d’Afrin, plus de 25.000 dans le sous-district de Nûbûl-Zehra d’Alep. Et elles estiment à 100.000 le nombre des personnes déplacées dans le centre d’Alep. Enfin, la Turquie a fermé le barrage de l’Euphrate, coupant l’approvisionnement en eau de Manbij, ce qu’elle n’a jamais fait pendant les années où la ville était aux mains du Daesh...

https://secoursrouge.org/Kurdistan-Nouv ... -de-Manbij
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Re: Kurdistan

Messagede clateuf » 17 Avr 2018, 12:36

Suite à l'appel à une campagne internationale "les femmes se lèvent pour Efrîn" #WomenRiseUpForEfrin fait par des femmes kurdes, l'association Femmes Contre les Intégrismes (FCI), le Collectif Libertaire Anti-sexiste (CLAS!!) et Juste une étincelle noire - FA lyon se sont mobilisés les 15 derniers jours de mars 2018 sur la région lyonnaise au travers de prise de parole et table de presse lors d'un premier festival du film Femmes Contre les Intégrismes, d'affichages et de collages pour relayer leurs revendications :
• Halte à l’invasion turque et à l’agression d’occupation sur Efrin - Halte au génocide et au féminicide !
• Se lever pour la protection du peuple, de la terre, du patrimoine culturel et historique d’Efrin !
• Se lever pour la défense de l’autogestion démocratique et écologique à Rojava et dans le nord de la Syrie !
• Défendre Efrin, c’est défendre la Révolution des Femmes - "No pasaran" au fascisme d’Erdogan !

Voir la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=aXe8WOFNtwM
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 19 Mai 2018, 18:22

Kobane, état des lieux

Kobanê est devenu fin 2014 un nouveau symbole de résistance, lors de la lutte acharnée de ses habitant.e.s pour repousser les attaques des forces l’EI qui tentait de s’emparer de la ville. Elles furent finalement chassées de la ville le 26 janvier 2015. Détruite à près de 50% durant les combats, la reconstruction de la ville de Kobane prend du temps. Il a fallu déblayer les décombres, acheminer les matériaux de construction malgré l’embargo. En avril 2018, 20% de la ville restait à reconstruire. Les cicatrices des combats sont encore bien visibles.Mais la reconstruction n’est pas que matérielle. A la libération de Kobane, c’est toute une organisation politique et sociale qui était à remettre en place, et les liens entre habitant.e.s à renouer. Le TEV-DEM, coalition de partis politiques et d’associations de la société civile qui constitue le pouvoir exécutif dans la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie en attendant les élections, s’est immédiatement attelé à la tâche de mettre en application son programme politique, défini dans un contrat social1.

... https://rojinfo.com/4705-2/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 20:29

Contre les conservatismes, la lutte des femmes de Manbidj

En cette fin d’avril, des nuages gris s’amoncellent au dessus des artères poussiéreuses de Manbidj, qui ont retrouvé leur animation depuis la libération de la ville en août 2016 par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS).

Sur un des grands boulevards de la ville, seule une pancarte discrète en arabe, kurde, turkmène et circassien indique le local de l’Assemblée des Femmes, dont l’entrée est protégée par des blocs de béton et gardée par quelques hommes armés des forces de sécurité.

“Les débuts ont été difficiles, il fallait prendre en compte les traces laissées par les organisations précédentes.” explique en arabe Mahera, une trentaine d’année, le visage déterminé, entourée d’une dizaine d’autres femmes de tous âges et toutes origines. “Quand la ville a été libérée, les FSD ont acquis une image positive aux yeux des gens. Les camarades ont alors fait des tournées maison par maison, et proposé aux acteurs de chaque communauté de s’associer pour s’occuper de la gestion de la ville. Kurdes, Arabes, Turkmènes, Circassiens, nous ne faisons qu’un et nous avons un même espoir de démocratie et de liberté. Les FSD nous ont convaincues que nous devions nous rassembler. Nous nous sommes aperçues que le fonctionnement était démocratique, qu’il n’y avait pas de discriminations. Maintenant nous croyons vraiment en ce système.”

... http://www.kedistan.net/2018/05/12/manb ... rvatismes/
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Le point d’explosion de l’idéologie au Kurdistan – VP & GEH

Messagede Blesk » 22 Mai 2018, 14:56

http://solitudesintangibles.fr/le-point-dexplosion-de-lideologie-au-kurdistan-vp-geh/

Refusant les lectures policières de l’histoire comme la géopolitique de comptoir, ce texte se propose d’étudier les raisons de l’engouement unanime pour « les Kurdes » (c’est-à-dire prosaïquement le PYD, et sa branche armée, les YPG) au sein des gauches françaises. Il n’y est pas question de la « cause kurde » ni précisément de l’insurrection syrienne en tant que telles (ce serait beaucoup trop vaste) mais de la façon dont celles-ci auront servi de révélateur à la faillite du monde militant « de gauche », révolutionnaire comme réformiste. Nous y discutons la facilité de la gauche à se laisser embarquer par l’antiterrorisme et les idéologies d’États. À distance des postures « anti-impérialistes » caricaturales (campisme favorable au régime syrien) ou néo-conservatrices, il s’agit de rétablir quelques douloureuses vérités.


http://solitudesintangibles.fr/le-point-dexplosion-de-lideologie-au-kurdistan-vp-geh/
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 23 Mai 2018, 23:30

La critique n'est pas inutile, surtout quand elle parait pertinente. Je pense que la culture d'un certain modèle utopique peut amener le pire comme le meilleur lorsque l'on veut que la réalité colle à l'imaginaire . Mais s'il s'agit de ne pas s'enferrer dans un laïus de curés porteurs de la sainte bible complètement inopérante dans un sermon qui à la vue de la pauvreté politique du site mis en lien semble condamner toute forme d'expérimentation, il est clair qu'on est pas près d'avancer.
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 24 Mai 2018, 16:38

Rojava : La guérilla kurde exécute le responsable de l’épuration ethnique à Afrin

Le 4 mai, les YPG ont réalisé une embuscade contre Jamal al-Zakhlool, responsable de la sécurité au sein du groupe jihadiste Faylaq al-Rahman et collaborateur du MİT, les services de renseignement turcs. L’embuscade a eu lieu sur la route entre les villages de Kurzalah et de Basutah, dans le canton d’Afrin, trois combattants du Faylaq al-Sham ont également été tués et deux véhicules détruits.

Zakhlool était responsable de l’organisation de l’installation des djihadistes qui se sont récemment retirés de la région de Ghouta orientale pour occuper la région d’Afrin, dans le cadre de la politique turque de transformation de la démographie de la région au profit d’arabes sunnites organisés par les salafistes. Ceux organisent un régime de terreur avec l’aide du MIT. Chaque semaine, des habitants du canton d’Afrin sont victimes d’enlèvements et de tortures. Parfois les familles sont rançonnées et doivent payer des milliers de dollars aux jihadistes pour retrouver leurs proches vivant. Parfois les personnes enlevées sont assassinées. 140.000 personnes ont été déplacées d’Afrin et on ne leur permet pas de rentrer chez elles. Depuis la mi-mars, environ 71.000 personnes ont été transportées dans le nord-ouest de la Syrie depuis la Ghouta orientale et l’est du Qalamoun.

https://secoursrouge.org/Rojava-La-guer ... ue-a-Afrin
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 17 Juin 2018, 12:19

Entretien avec Sève Aydin-Izouli, l’omniprésence des femmes du Rojava

Sève Aydin-Izouli, avocate au Barreau de Paris, a raconté son voyage au Rojava, lors d’une interview réalisée par Jean-Michel Morel.

... http://rojinfo.com/entretien-seve-aydin ... es-rojava/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 18:18

Qandil • Communiqué de la jeunesse kurde

La guerre à bas bruit menée contre le mouvement kurde se poursuit. C’est Qandil qui est attaqué.

Afrin fut ouvertement une agression militaire contre le 3e canton de la Fédération Syrie Nord, avec le but affiché de chasser les populations Kurdes et au delà tous les partisans ou soutiens d’un processus de vivre ensemble, les 316 000 Syriens déplacés d’origine kurde, yézidis, arabe et turkmène qui vivaient dans le canton. Cette “purification ethnique” se déroula avec la totale acceptation des puissances impliquées dans la guerre syrienne, les “coalitions”, et avec l’aide des groupes islamistes, alliés de la Turquie et ré-armés par elle.

Manbij, carrefour de communication important, semble la deuxième étape visée par le régime turc, comme son Président l’avait promis, pour dit-il “l’assèchement du terrorisme“. En réalité, c’est l’ensemble du processus politique né au Rojava qui est en cause. Et les puissances régionales ou internationales ne verraient pas d’un mauvais oeil la disparition de l’auto-administration des populations locales, au profit d’un accord sur des “zones d’influence”, en vue d’une future table de “règlement du conflit syrien”.

Ces avancées politiques, qui avaient permis de protéger des populations nombreuses des massacres directs des guerres, civiles et anti-Daech, de voler au secours des Yezidis menacés de génocide, entre autres, puis de permettre au sol des victoires militaires décisives contre les terroristes islamistes de Daech, sont, pour le régime turc, une menace pour son autocratie et son système politique d’Etat-Nation oppresseur.

Elles ne sont pas nées de nulle part, mais issues de décennies de lutte et de réflexion politique, dans tous les territoires où les Kurdes sont population majoritaire, jusqu’à aboutir à des propositions très concrètes pour la coexistence et l’administration commune de la mosaïque des Peuples de la région, répartis à la règle, au siècle dernier en divers Etats-nations. Et cela se traduit par des propositions en Turquie, en Irak, clandestinement en Iran, et l’existence de l’entité Fédération nord Syrie, de façon visible et concrète.

Le fruit de ces luttes pour le droit à l’auto-détermination, l’autonomie, la reconnaissance culturelle, la place pivot de l’émancipation des femmes dans ces luttes, est également symbolisé par Qandil, où le coeur de ces expérimentations politiques et réflexion bat toujours. Qandil fut la zone refuge et le centre vivant de la révolution kurde.

Qandil est depuis toujours agressé par le régime turc. Mais dans ce “plan d’éradication et d’assèchement” pour ce que le régime turc intitule “question terroriste kurde et séparatisme“, les bombardements et incursions militaires récentes, au Nord irakien, avec l’assentiment tacite des puissances régionales et internationales, appellent à un soutien urgent.

Les massacres et destructions au Bakur (Est de la Turquie), Jerablus, Afrin, en Syrie, les menaces sur Sinjar, sont liées à cette stratégie de guerre permanente de l’Etat turc, qui veut porter à nouveau ses coups contre Qandil.

Il est urgent de réagir, puisqu’à l’international, côté gouvernements, le silence est total.

... http://www.kedistan.net/2018/06/20/qand ... sse-kurde/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 04 Juil 2018, 21:50

Quel avenir pour les Kurdes de Syrie, menacés d’« épuration politique » par la Turquie d’Erdogan ?

Les Kurdes de Syrie sont d’abord connus pour leurs faits d’armes. Leur « projet révolutionnaire », aux antipodes de celui des djihadistes, leur attire également la sympathie d’une partie des gauches européennes. Les vicissitudes de leur trajectoire dans la guerre syrienne sont pourtant largement ignorées. Qu’a signifié la révolution syrienne de 2011 pour la jeunesse kurde ? Comment s’en est-elle éloignée ? Quel rôle ont joué les organisations kurdes telles le PKK, et comment gèrent-elles les territoires conquis ? Quel est l’avenir de ces territoires autonomes, coincés entre la Turquie d’Erdogan et le régime de Bachar al-Assad ? Arthur Quesnay, chercheur de terrain spécialiste des Kurdistans irakien et syrien, co-auteur de l’ouvrage Syrie, anatomie d’une guerre civile publié au CNRS, fait une lecture sans concessions de la situation. Entretien.

... https://www.bastamag.net/Quel-avenir-po ... que-par-la
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 18 Juil 2018, 14:33

22 internationalistes se joignent à l’action de boucliers humains à Qandil

Depuis 39 jours, le mouvement de jeunesse kurde mène une campagne “Boucliers humains” à Qandil. Aujourd’hui, 22 internationalistes venus de France, de Suisse, d’Espagne et de Catalogne se sont joints à l’action.

Contre les attaques d’occupation de l’Etat turc sur les terres du Sud-Kurdistan (Irak), le mouvement de jeunesse du Sud-Kurdistan a organisé une action de boucliers humains dans les montagnes de Qandil depuis le 12 juillet. Alors que la solidarité avec l’action de la jeunesse se poursuit, vingt-deux internationalistes de France, de Suisse, d’Espagne et de Catalogne sont venus participer à la campagne de résistance.

La plupart d’entre eux sont au Sud-Kurdistan pour la première fois, certains ont déjà été à l’Ouest-Kurdistan (Syrie). Certains étudient, d’autres sont journalistes.

... http://rojinfo.com/22-internationaliste ... -a-qandil/
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