Cuba, libertaires cubains

Cuba, libertaires cubains

Messagede Pïérô » 10 Déc 2012, 03:16

campagne de solidarité internationale avec les libertaires cubains

Image
http://www.federation-anarchiste.org/sp ... rticle1096
http://www.anarkismo.net/article/24459
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba: Solidarité internationale avec les libertaires cub

Messagede Pïérô » 01 Juil 2013, 01:53

La presse libertaire renait à Cuba après 52 ans de silence

Le journal ¡Tierra nueva ! vient de publier clandestinement ses deux premiers numéros.

Il a toujours existé une tradition libertaire dans les Caraïbes, les idée acrates ont toujours imprégné le peuple cubain, c’est une expression révolutionnaire née très tôt, lors des premières luttes contre l’esclavage et pour l’indépendance au XIXe siècle. Le mouvement libertaire a plus de cent ans à Cuba, pourtant il a été banni de l’historiographie officielle par les historiens et par les éditeurs à la solde du Parti communiste cubain. En 1960, les différentes organisations anarchistes qui luttèrent, dans la clandestinité ou dans la guérilla pour la Révolution aux côtés des castristes furent interdites. Dans ces années-là, les libertaires furent assassinés, emprisonnés ou contraints à l’exil.

Nous avons évoqué à plusieurs reprises, sur notre journal et à travers le blog Polémica cubana, la renaissance ces dernières années, à Cuba, du mouvement libertaire. Depuis la création, il y a quelques années du réseau social Observatoire critique et plus récemment de l’Atelier libertaire Alfredo López de La Havane, nos compas libertaires luttent pour redonner vie à l’anarchisme. Ce groupe de jeunes activistes questionnent la réalité cubaine, l’histoire du mouvement libertaire et ses idées. Malgré la répression et l’impossibilité d’exprimer dans les médias, aux mains du régime, tout point de vue libertaire jugé contre-révolutionnaire par les autorités, les libertaires sortent peu à peu de la clandestinité.

La Révolution a créé beaucoup de frustration et de déception, particulièrement chez les nouvelles générations. Un profond désir de liberté, de dignité, de parler et d’agir existe à Cuba. Les liens sociaux restent à réinventer en vue de contribuer à une « révolution dans la révolution » et pour combattre le pouvoir autoritaire, la bureaucratie et la corruption généralisée.

Nous saluons aujourd’hui, malgré la censure et la répression, la renaissance d’une presse libertaire clandestine à Cuba, nos jeunes compas de La Havane viennent de publier les deux premiers numéros de ¡Tierra nueva ! – Terre nouvelle ! en français – après plus de 52 ans de silence. Il faut rappeler qu’à la fin de l’année 1960, toutes les publications libertaires furent interdites. Donnons la parole aux courageux rédacteurs du journal, nous publions ici l’éditorial du numéro 1 :

« ¡Tierra nueva !, parce que nous nous sentons les héritiers du groupe libertaire qui a publié pendant 22 ans l’hebdomadaire ¡Tierra !, au début du XXe siècle.

Cette publication est née pour contribuer au regroupement des individus et des collectifs qui vivent des relations libres, égalitaires et solidaires au quotidien, avec un esprit anarchiste, rebelle et spontané.

Nous pensons qu’une société sans médiation, sans spectacle, sans misère, sans autorité, sans lois, sauf celles que nous choisirons, sans discrimination, sans simulation, sans oppression et sans servitude est possible.

Nous n’avons rien contre l’utopie, rien n’est plus loin de la réalité actuelle, mais nous savons qu’il est beaucoup plus utopique de rêver à un futur “État du bien-être” qu’à une société qui ne fonctionnerait que grâce aux efforts de tous dans les temps à venir.

Pour ceux qui croient que nous voulons vivre dans le désordre, nous voulons dire que nous serions enchantés par l’unique ordre qui ne naît pas des chaînes de la servitude, un ordre qui naîtrait de notre liberté accomplie : le seul ordre que nous entendons comme naturel et antagonique avec le désordre actuel, c’est-à-dire l’ordre qui est imposé par les autorités.

Comme nous aspirons à une société d’individus libres et pleinement épanouis, comme nous savons que les États assurent l’actuel régime d’exploitation en ces temps modernes (l’esclavage salarié), nous ne pouvons pas faire moins que nous déclarer comme les ennemis de ce régime. Ainsi, sont invitées à collaborer toutes les personnes intéressées, sauf celles qui d’une manière ou l’autre vivent du travail d’autrui.

Alors que les classes dirigeantes nous maintiennent dans l’inaction, dans la confusion, dans le manque de solidarité, dans l’isolement, dans l’attente de choisir de nous donner un avenir meilleur, nous croyons que le principal coupable, celui qui ne nous permet pas de bien vivre, ici et maintenant, est le policier que nous portons presque tous en nous-mêmes. Et ce policier sera victime un jour des attaques que nous lui portons.

Nous rejetons toute forme de participation politique au jeu du pouvoir, parce que nous pensons que le pouvoir politique n’est pas un outil de transformation de la société, mais une façon expéditive avec laquelle les classes dominantes imposent leur volonté, en utilisant le cadre de l’État, son armée, sa police, ses juges et ses bourreaux. Nous ne voulons pas légiférer à propos du fonctionnement de telles institutions, mais les éliminer ! Nous voulons vivre d’une manière différente à celle que proposent les partis de gauche, du centre, de droite ou leurs intermédiaires dans ou à l’extérieur de notre pays.

Nous n’avons pas l’intention de nous ériger en portes paroles de quiconque, excepté de nous-mêmes et de ceux qui nous rejoignent tout au long du chemin. Nous n’avons rien à attendre de l’État, mais nous n’hésiterons pas à utiliser ce qu’il nous a volé. Compte tenu des difficultés, cette publication sortira quand elle le pourra. »

En publiant ce journal nos compagnons cubains prennent des risques énormes, ils risquent des années de prison selon la loi cubaine qui interdit toute publication libre. La solidarité politique internationale est importante en cas de répression et d’obstruction venant des services de contre-intelligence et de la Sécurité d’État, quand nos compagnons seront inquiétés pour leurs activités.

La renaissance d’un mouvement libertaire à Cuba, l’existence d’un Forum social autogéré sont des éléments clés afin d’entreprendre un large travail de conscientisation. Mais pour développer les courants libertaires et les courants critiques de type autogestionnaire, fédéraliste et écologiste, il faut des moyens matériels qu’il est difficile de trouver sur l’île. De là, l’importance du soutien extérieur, même s’il s’agit d’une action délicate, car l’aide internationale aux mouvements d’opposition est considérée par le gouvernement comme un financement de l’“Empire” en faveur de la contre-révolution.

Nous rappelons que l’Internationale des fédérations anarchistes (IFA) et le Groupe d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba (GALSIC) ont lancé une campagne internationale de solidarité avec les libertaires cubains. Pour l’envoi de matériel (livres, revues, CD, DVD, etc.), prenez contact avec le GALSIC (Groupe d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba) : cubalibertaria@gmail.com

Pour soutenir les compas de l’Atelier libertaire de La Havane, vous pouvez faire parvenir votre aide financière sur un fond de soutien permanent qui sera à la charge de l’Internationale des fédérations anarchistes.

Envoyez vos dons à l’IFA : Société d’Entraide libertaire (SEL) c/o CESL, BP 121, 25014 Besançon cedex (chèques à l’ordre du SEL, mention Cuba au verso).

Daniel Pinós Barrieras

Groupe d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba (GALSIC)

P.-S.
Source : http://www.polemicacubana.fr/

http://www.autrefutur.net/La-presse-lib ... ait-a-Cuba

Image
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba: Solidarité internationale avec les libertaires cub

Messagede bipbip » 04 Déc 2013, 04:03

La police entrave l’action et la réflexion des anarchistes à Cuba

A Cuba, la répression des opposants politiques se fait de façon plus ou moins insidieuse. Nos compagnons anarchistes sont convoqués, arrêtés ou licenciés en raison de leur appartenance politique. Dernier exemple en date, les membres du réseau de l’Observatoire critique ont été menacés de représailles si ils continuaient à débattre publiquement de l’avant-projet de Code du travail.

Dimanche 29 septembre, environ 13 personnes ont débattu du document dans le parc populaire El Curita. Bien que le Parti communiste et la Centrale des travailleurs de Cuba ont appelé à ce débat, ce genre de choses ne peut avoir lieu que dans les centres de travail, sous l’égide des institutions et de leurs fidèles sections syndicales, et le comble c’est que la police semble disposer des structures de pouvoir pour faire respecter leurs désirs. Cette rencontre dans le parc serait un crime.

Notre compagnon Isbel Díaz Torres s’est fait mettre en garde. Les policiers lui ont dit qu’ils ne permettraient plus aucune activité « contre-révolutionnaire », ce à quoi il a répondu qu’il se sentait plus révolutionnaire et plus à gauche qu’eux. Il est clair que nous parlons de deux concepts différents de révolution : celui de la police est relié à une conservation du statu quo, et le nôtre est formulé avec le désir de libérer et socialiser la capacité d’autogestion populaire. Un autre compagnon, Jimmy Roque, été licencié dernièrement.

Ces méthodes d’intimidations et de répression doivent être dénoncées. Nous aiderons du mieux que nous puissions nos camarades cubains à faire face aux sanctions policières dont ils sont victimes et les aideront à poursuivre leur « révolution dans la révolution ».

Internationale des Federations anarchistes – 1 décembre 2013.

www.i-f-a.org | secretariat(at)i-f-a.org

http://www.federation-anarchiste.org/sp ... rticle1218
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Cuba: Solidarité internationale avec les libertaires cub

Messagede Pïérô » 01 Mar 2016, 03:41

Appel pour les 3e journées du printemps libertaire de La Havane

Image

APPEL POUR LES 3e JOURNÉES DU PRINTEMPS LIBERTAIRE DE LA HAVANE

Quoi ? La “normalisation” que Cuba est en train de vivre est une gestion du futur. Celle-ci nous arrive avec le fardeau “rajeuni” des problèmes qui marquent notre passé et notre présent.

Ce sont les problèmes d’une société exploitée par l’État et le salariat, avec ses institutions, ses leaders et sa morale, qui continuent à être très utiles pour gérer l’“actualisation” du capitalisme d’État cubain.

Au cœur de cette dérive, qui tente de nous cloner à son image et à son modèle, ont germé les Journées du Printemps libertaire de la Havane.

Des Journées de printemps qui tentent d’encourager les expériences et d’influer sur les réalités sans besoin de leaders :

Des modes anti-autoritaires d’interpellation et d’interprétation de ce qui se passe dans et hors de Cuba, et des manières de gérer nos coexistences, avec un dialogue ouvert et notre responsabilité personnelle : des facteurs fragiles, mais qui rendent possibles, ici et maintenant, des relations, des morales et des imaginaires distincts de ceux dominant le système-monde.

Les Journées sont d’ordres politique et anti-politique, sociales et anti-sociales, avec énergie elles s’opposent à tout économisme. Elles aspirent à entrer en contact avec tous les facteurs antiautoritaires – locaux ou planétaires –, et avec des praxis anarchistes dans les espaces d’antagonisme de la société cubaine.

Avec cette déclaration, nous considérons initié le processus d’appel aux 3e Journées du Printemps libertaire de Havane, qui se tiendront du 7 au 12 mai 2016. Pour ceux qui sont intéressés à participer, ils peuvent diriger leur courrier à : primaveralibre@riseup.net.

Salut !

Atelier libertaire Alfredo López

http://www.polemicacubana.fr/?p=11399
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba: Solidarité internationale avec les libertaires cub

Messagede Pïérô » 15 Mar 2016, 21:31

Soutien pour un centre social libertaire

POUR UN CENTRE SOCIAL LIBERTAIRE À CUBA

Après de nombreuses années, les frontières sont en train de s’ouvrir et les changements à Cuba annoncent de nouvelles possibilités et de nouveaux dangers pour la société cubaine. Il est donc essentiel de renforcer le travail de ceux qui à Cuba défendent un regard critique, anticapitaliste et anti-autoritaire face au système-monde, ce système qui s’exprime chaque jour avec plus de clarté dans la vie nationale.
Après plus d’une décennie d’activisme social et politique au sein de l’Observatoire critique cubain, et cinq ans de travail au sein de l’Atelier Libertaire Alfredo López (TLAL), nous avons pu identifié la principale difficulté pour nos activités et pour l’expansion de notre intervention au niveau social, il s’agit de l’absence d’un local fixe qui nous permettrai de construire une communauté et de façonner notre identité de façon plus forte et plus durable.

Qui sommes-nous ?
Le TLAL est un collectif spécifiquement anarchiste, qui a maintenu une activité systématique au cours des dernières années, en radicalisant ses propositions et en maintenant un ancrage solide dans la société cubaine et dans ses communautés. Nous avons réussi dans un court laps de temps à organiser annuellement les Journées Printemps libertaires à La Havane, où nous cherchons à conjuguer la pensée et l’action libertaire ou anarchiste sur l’île. Par ailleurs, nous publions un modeste un journal, ¡ Tierra Nueva !, avec lequel nous essayons non sans quelques difficultés de faire diffuser notre regard contestataire aux gens ordinaires. Ces gens qui forment une majorité à Cuba et qui ne disposent pas d’accès à Internet. Nous essayons aussi de promouvoir l’idéal libertaire et anarcho-syndicaliste, présent dans l’histoire du pays avant le triomphe insurrectionnel en 1959, et dont l’influence a été occultée dans les interstices de la Cuba d’aujourd’hui.
En outre, l’un des principaux efforts au niveau organisationnel que nous avons fourni a été la création en mars de cette année, avec d’autres camarades de la région, de la Fédération anarchiste d’Amérique centrale et de Caraïbe, un réseau ayant un grand potentiel d’expansion et de développement.
Maintenir ce rythme dans l’organisation de nos projets et nos actions nécessite un espace physique où nous puissions converger, expérimenter des pratiques qui démontrent ce qu’est la solidarité, le coopérativisme, l’horizontalité, l’auto-organisation et l’autonomie.

Que cherchons-nous ?
Compte tenu de l’impossibilité à Cuba de louer un espace, l’option que nous proposons est d’acheter un immeuble, une maison ou un appartement, afin de fonder notre Centre social libertaire et une Bibliothèque libertaire.
En plus d’être le siège permanent de l’Atelier libertaire Alfredo López, afin d’organiser des réunions de travail et d’autres activités, le local accueillera une Bibliothèque libertaire. Celle-ci réunira les matériaux que nous avons accumulés durant des années. Ils sont le produit de dons nationaux et internationaux, ou des achats personnels. Nous y inclurons tous types de publications physiques et numériques, autant des périodiques que des éditions uniques, des disques compacts (CD-ROM) et DVD, des films, des documents audio, etc. La priorité sera accordée aux documents reliés directement ou indirectement à l’anarchisme, mais seront également présentés d’autres sujets reliés aux luttes sociales à travers l’histoire, quel que soit le point de vue politique ou la région de création.
Par ailleurs, dans cet espace se dérouleront des actions propres à un Centre social : des conférences, des événements, des réunions, des repas collectifs, des présentations de textes, des fêtes, des vidéo-débats, des rencontres avec les visiteurs étrangers ou nationaux d’autres provinces, des concerts, des lectures, des expositions, des activités productives, entre autres.

De combien avons-nous besoin ?
Pour l’achat du local, nous nécessitons un total de 12.000 euros. Toutefois, lors de notre récente visite en France (Paris, Toulouse) et en Espagne (Madrid, Móstoles, Séville), grâce à la solidarité des compagnons libertaires, nous avons recueilli près de 2.000 euros. Voilà pourquoi nous sollicitons vos contributions pour atteindre les 10.000 €.

Pourquoi demandons-nous ?
Parce que nous ne recevons aucun financement de l’État, des institutions gouvernementales, ou des ONG, nous ne voulons pas les recevoir, afin de garantir notre totale indépendance et ne pas être subordonnés à un quelconque programme de politique extérieure. Parfois, nous avons reçu des dons de groupes et d’individus liés à nos principes, de façon désintéressée et inconditionnelle. Nos pratiques ne génèrent aucun profit, bien au contraire. Il est également connu qu’avec le salaire moyen cubain (20 dollars par mois), il est impossible de couvrir le coût élevé d’un logement à Cuba, qu’aucun travailleur honnête, sans exploiter le travail des autres, ne peut se permettre.

Qui recevra le bénéfice direct du travail du Centre social libertaire et de la Bibliothèque libertaire ?
Tout d’abord, tous ceux qui font partie du TLAL, et qui travailleront sans aucune rémunération dans cet espace, y compris les gens qui y vivront directement, et qui prendront soin du local.
Hors du TLAL, c’est la communauté du quartier qui en recevra les bénéfices, étant donné que nous avons l’intention d’établir des liens avec celle-ci, et de mettre notre espace à leur disposition. Nous ne pensons pas qu’un projet de ce type puisse être coupé de son environnement immédiat et des personnes qui l’entourent.
Aussi les projets qui intègrent le réseau Observatoire critique, dans lequel nous restons engagés, auront un espace sûr dans ce local, afin de consolider davantage leur travail.
En outre, les étudiants et les chercheurs auront, principalement dans la Bibliothèque, une source unique et précieuse d’informations cubaines et internationales
Il va sans dire qu’auront leur place dans notre Centre tous les visiteurs libertaires et anticapitalistes arrivant sur l’île, ainsi que ceux ayant besoin de solidarité,.

Ce que nous allons restituer aux contributeurs ?
Nous n’avons pas grand chose à donner en retour, si ce n’est notre gratitude et nos bonnes vibes. Bien sûr, les donateurs disposeront d’un espace dans notre local et d’un accès à tous les services du nouveau Centre.
En outre, s’ils nous y autorisent, nous inclurons leurs emails sur notre liste de diffusion afin qu’ils puissent recevoir le journal libertaire cubain ¡ Tierra Nueva !
Pour ceux qui voudront rendre public leur soutien, nous aurons une liste de remerciements sur notre site web contenant les noms de ceux qui ont aidé à réaliser ce projet. Nous ferons parvenir à chaque contributeur un rapport détaillé sur l’utilisation que nous faisons des fonds collectés.
Votre collaboration est essentielle, si nous voulons promouvoir l’idéal libertaire à Cuba et dans la Caraïbe.

Comment verser ?
- par virement :
A : Société d’entraide libertaire (SEL)
IBAN : FR76 1027 8085 9000 0205 7210 175
BIC : CMCIFR2A

- par chèque :
A l’ordre de SEL, mention “Cuba” au dos, à expédier à
SEL / CESL, BP 121,
25014 Besançon Cedex

http://monde-libertaire.net/?article=PO ... IRE_A_CUBA
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba, libertaires cubains

Messagede Pïérô » 09 Mai 2016, 21:45

Les domaines thématiques du 3e Printemps libertaire de La Havane

7 , 8, 11 et 12 mai 2016

Calle 19 Nº1104, entre 14 et 16, Vedado

Voici les thèmes qui seront développés lors de notre 3e Printemps libertaire de La Havane :

- État actuel de la réalité anti-capitaliste à Cuba, dans la conjoncture après le VIIe Congrès du Parti communiste cubain.

- Les gouvernements progressistes d’Amérique latine et leurs contradictions dans la perspective libertaire.

- Anti-capitalisme et anti-impérialisme aux États-Unis

- Tensions et les expériences dans la gestion des espaces anarchistes, antiautoritaires et autonomes.

- Praxis artistiques face à l’activisme et à l’horizon libertaire.

- Autonomies politiques danse l’espace et dans le territoire.

Pour ceux que ça intéresse, cela est une invitation large.

Salut et Anarchie !

Atelier libertario Alfredo López

http://www.polemicacubana.fr/?p=11614
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba, libertaires cubains

Messagede Pïérô » 22 Mai 2016, 02:12

Éclairs printaniers de libertaires récurrents

La semaine dernière, l’Observatoire critique (OC) a accueilli la troisième édition du Printemps libertaire de La Havane. Ceux qui ont assisté à ses réunions, ont pu se connecter une nouveau fois avec l’esprit de rébellion, l’anti-autoritarisme, l’anti-capitalisme, fraternel et critique que notre collectif partage avec des gens de toutes les nationalités, de tous les âges et toutes les latitudes.

À ce printemps havanais, ont participé des camarades de plusieurs pays, qui partagent les labeurs, les souffrances et les espoirs des travailleurs cubains. Ensemble, nous partageons les expériences générales et particulières des luttes dans toutes les situations, à partir du processus nouveau de normalisation des relations entre La Havane et Washington, jusqu’aux offensives néo-libérales en Europe et en Amérique latine ; en considérant le développement des activismes, des espaces d’autonomie, de solidarité et d’art.

Dans ce printemps, a été mis en évidence l’importance et les soins que l’on doit porter aux potentialités de l’unité entre les groupes et les personnes ayant des idéaux semblables. L’OC a réussi, au fil du temps, à fusionner, dans un creuset polychrome, les pensées de gauche dans une ample diversité, depuis les tendances libertaires jusqu’aux autres, ceux qui nous définissons comme marxistes et trotskystes occasionnellement. Un groupe prometteur de récente formation, le Réseau des jeunes anticapitalistes, a également fait une présentation de ses positions, ce qui montre le potentiel renouvelé de la pensée de gauche cubaine.

À propos du panorama national cubain, bien sûr a été montré quel processus de réforme conduit le gouvernement. Les conjonctures liées au VIIe Congrès du Parti communiste de Cuba et la « normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis » sont liées à un processus antérieur qui inquiète beaucoup. Les chemins ouverts au petit et au moyen capitalisme local, et au capitalisme étranger, liés aux stratégies économiques de développement technocratique ne sont pas compatibles avec un projet que le gouvernement insiste à appeler socialisme prospère et durable. Nous avons réfléchi au résistance de la population aux abus manifestes, par exemple quabd les gouvernants ne respectnt pas des politiques laborales inconvenantes.

Sur les expériences étrangères, plusieurs latino-américains donnèrent leur point vue. Celui qui m’a le plus marqué a été celui des compagnons mexicains. Il se trouve qu’il s’agit de compagnons des jeunes de l’état de Guerrero, disparus dans les tragiques événements du Ayotzinapa. De tels témoignages mettent bien en évidence les dangers et les épreuves que vivent les sociétés prisent en tenailles par les État dédiés à la spoliation et au crime organisé.

D’autres amis abordèrent la situations dans d’autres pays pas moins complexes, comme le Brésil. La droite a renversé une présidente, qui au nom de la gauche, menait à bien des programme identiques à ceux des conservateurs, en favorisant le grand capital ; même s’il est vrai que, pendant la période de « vaches grasses », cette présidente redistribua certaines ressources qui soulagèrent la misère de beaucoup de gens. En tout cas, une droite tapageuse se précipite sans scrupules au pouvoir, en menaçant que les temps futurs seront pires que ceux d’aujourd’hui.

On a également appris beaucoup de choses, au sujet de la surprenante campagne de Bernie Sanders pour la présidence des États-Unis. Ce sénateur s’est défini ouvertement socialiste, mais il a finalement été vaincu par un puissant appareil de parti, mais cela peut avoir signifié la naissance d’une phase de renouveau pour la gauche dans ce pays.

Beaucoup de dialogues et d’échanges fascinants ont eu lieu et malheureusement, j’ai manqué la plupart. Pour cette raison, je ne peux pas donner beaucoup plus d’explications, mais d’autres compagnons continueront à informer. Les journées vécues laissèrent, comme toujours, une empreinte stimulante en renforçant la fraternité, avec la conscience de l’importance de continuer à être actif, avec l’espoir de renforcer nos liens avec la coopération et solidarité.

Je ne voudrais pas terminer cette histoire sans aborder rapidement des événements. Parallèlement à notre événement et sans rapport avec lui, a été célébré dans le pays la déjà habituelle journée contre l’homophobie et la transphobie. Cette dernière initiative appartient au Centre national d’éducation sexuelle (CENESEX), qui fait avance lentement les choses dans ces domaines. Il semble qu’un haut commandant a décidé de saboter la campagne modeste du CENESEX, et la police de la ville de Cardenas, dans la province de Matanzas, a entrepris une nuit un raid violent contre la communauté LGBTI. Le samedi suivant, à la fin de notre événement, le CENESEX organisa sa marche dansante dans la rue 23 de la capitale, dans le quartier du Vedado, où deux compagnons de notre OC et du collectif Arc-en-ciel portait une pancarte dénonçant de tels actes de la police.

La pancarte n’a pas été apprécié par les agents de la sécurité. Ils ont harcelé nos compagnons et arraché la pancarte par la force. La réalité exige justice, et les exigences d’aujourd’hui ne sont pas pour le siècle prochain, nous exigeons que le respect de la diversité soit un fait de chaque jour. L’image de notre pays dans le regard des étrangers - et des nationaux – ne peut pas être positive en faisant taire des manifestants par la force, mais elle peut être transformé en sanctionnant ceux qui sont responsables de cette violence afin que de tels actes ne se reproduisent pas. Nous insistons pour que de tels agissements de la police ne se répètent jamais, et que les responsables soient dûment punis. Si on ne satisfait pas des exigences de justice aussi élémentaires, la rébellion et les protestations recommenceront d’une manière ou d’une autre, inexorablement, parce qu’on a pas besoin de permis pour aspirer à la pleine dignité de tous les êtres humains.

Rogelio M. Díaz Moreno

Observatoire critique de La Havane

http://www.polemicacubana.fr/?p=11638
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba, libertaires cubains

Messagede Pïérô » 28 Mai 2016, 02:53

Informations sur les deux premières journées du 3e Printemps libertaire de La Havane
Nous sommes au Printemps libertaire de La Havane ! Un moment bref mais intense, les anarchistes de cette ville ont décidé que cet évènement avait le droit d’exister, malgré un climat tropical que les spécialistes présentent en disant que nous n’avons que deux saisons : une période sèche et une autre humide.
... http://www.polemicacubana.fr/?p=11643


Les autres journées du 3e Printemps libertaire de La Havane et un pique-nique
Nous avons rempli les objectifs que nous nous étions fixés pour permettre la floraison anarchiste printanière de La Havane. Malgré les adversités extérieures et notre propre inertie, la troisième et la quatrième journée de notre Printemps libertaire sont terminées. Non sans avoir fait une pause de 48 heures entre les deux sessions pour donner du temps aux gens de se connaître. Un temps nécessaire pour rompre avec des activités plus formelles et permettre aux organisateurs de faire une pause.
Le mercredi après-midi, le 11 mai, fut divisé en trois temps sur le thème “Espaces et expériences anarchistes internationales”, “Problèmes et perspectives des mouvements anti-capitalistes et anti-impérialistes aux Etats-Unis” et “Aperçus (en question) de la globalisation”.
..., http://www.polemicacubana.fr/?p=11650
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba, libertaires cubains

Messagede Pïérô » 22 Oct 2016, 21:24

Appel à solidarité avec les anarchistes cubains

Solidarité avec les anarchistes cubains

Après de nombreuses années, les frontières sont en train de s’ouvrir et les changements à Cuba annoncent de nouvelles possibilités et de nouveaux dangers pour la société cubaine. Il est donc essentiel de renforcer le travail de ceux qui à Cuba défendent un regard critique, anticapitaliste et anti-autoritaire face au système-monde, ce système qui s’exprime chaque jour avec plus de clarté dans la vie nationale.

Après plus d’une décennie d’activisme social et politique au sein de l’Observatoire critique cubain, et cinq ans de travail au sein de l’Atelier libertaire Alfredo López (TLAL), nous avons pu identifié la principale difficulté pour nos activités et pour l’expansion de notre intervention au niveau social, il s’agit de l’absence d’un local fixe qui nous permettrai de construire une communauté et de façonner notre identité de façon plus forte et plus durable.

Qui sommes-nous ?

Le TLAL est un collectif spécifiquement anarchiste, qui a maintenu une activité systématique au cours des dernières années, en radicalisant ses propositions et en maintenant un ancrage solide dans la société cubaine et dans ses communautés. Nous avons réussi dans un court laps de temps à organiser annuellement les Journées Printemps libertaires à La Havane, où nous cherchons à conjuguer la pensée et de l’action libertaire ou anarchiste sur l’île. Par ailleurs, nous publions un modeste un journal, ¡Tierra Nueva!, avec lequel nous essayons non sans quelques difficultés de faire diffuser notre regard contestataire aux gens ordinaires. Ces gens qui forment une majorité à Cuba et qui ne disposent pas d’accès à Internet. Nous essayons aussi de promouvoir l’idéal libertaire, anarcho-syndicaliste et naturiste, présent dans l’histoire du pays avant le triomphe insurrectionnel en 1959, et dont l’influence a été occultée dans les interstices de la Cuba d’aujourd’hui.

En outre, l’un des principaux efforts au niveau organisationnel que nous avons fourni a été la création en mars de cette année, avec d’autres camarades de la région, de la Fédération anarchiste d’Amérique centrale et de Caraïbe ,un réseau ayant un grand potentiel d’expansion et de développement.

Maintenir ce rythme dans l’organisation de nos projets et nos actions nécessite un espace physique où nous puissions converger, expérimenter des pratiques qui démontrent ce qu’est la solidarité, le coopérativisme, l’horizontalité, l’auto-organisation et l’autonomie.

Que cherchons-nous?

Compte tenu de l’impossibilité à Cuba de louer un espace, l’option que nous proposons est d’acheter un immeuble, une maison ou un appartement, afin de fonder notre Centre social libertaire et une Bibliothèque libertaire.

En plus d’être le siège permanent de l’Atelier libertaire Alfredo López, afin de célébrer des réunions de travail et d’autres activités, le local accueillera une Bibliothèque libertaire. Celle-ci réunirales matériaux que nous avons accumulés durant des années. Ils sont le produitde dons nationaux et internationaux, ou des achats personnels. Nous y inclurons tous types de publications physiques et digitales, autant des périodiques que des éditions uniques, des disques compacts (CD-ROM) et DVD, des films, des documents audio, etc. La priorité sera accordée aux documents reliés directement ou indirectement à l’anarchisme, mais seront également présentés d’autres sujets reliés aux luttes sociales à travers l’histoire, quel que soit le point de vue politique ou la région de création.

Par ailleurs, dans cet espace se dérouleront des actions propres à un Centre social : des conférences, des événements, des réunions, des repas collectifs, des présentations de textes, des fêtes, des vidéo-débats, des rencontres avec les visiteurs étrangers ou nationaux d’autres provinces, des concerts, des lectures, des expositions, des activités productives, entre autres.

De combien avons-nous besoin?

Pour l’achat du local, nous nécessitons un total de 12 000 euros. Toutefois, lors de notre récente visite en France (Paris, Toulouse) et en Espagne (Madrid, Móstoles, Séville), grâce à la solidarité des compagnons libertaires, nous avons recueilli près de 1000 euros. Voilà pourquoi, pour le présent crowdfunding, nous sollicitons vos contributions pour atteindre les 11 000 € (onze mille euros).

Pourquoi demandons-nous?

Parce que nous ne recevons aucun financement de l’État, des institutions gouvernementales, ou des ONG, nous ne voulons pas les recevoir, afin de garantir notre totale indépendance et ne pas être subordonnés à un quelconque programme de politique extérieure. Parfois, nous avons reçu des dons de groupes et d’individus liés à nos principes, de façon désintéressée et inconditionnelle. Nos pratiques ne génèrent aucun profit, bien au contraire. Il est également connu qu’avec le salaire moyen cubain (20 dollars par mois), il est impossible de couvrir le coût élevé d’un logement à Cuba, qu’aucun travailleur honnête, sans exploiter le travail des autres, ne peut se permettre.

Qui recevra le bénéfice direct du travail du Centre social libertaire et de la Bibliothèque libertaire ?

Tout d’abord, tous ceux qui font partie du TLAL, et qui travailleront sans aucune rémunération dans cet espace, y compris les gens qui y vivront directement, et qui prendront soin du local.

Hors du TLAL, c’est la communauté du quartier qui en recevra les bénéfices, étant donné que nous avons l’intention d’établir des liens avec celle-ci, et de mettre notre espace à leur disposition. Nous ne pensons pas qu’un projet de ce type puisse être coupé de son environnement immédiat et des personnes qui l’entourent.

Aussi les projets qui intègrent le réseau Observatoire critique, dans lequel nous restons engagés, auront un espace sûr dans ce local, afin de consolider davantage leur travail.

En outre, les étudiants et les chercheurs auront, principalement dans la Bibliothèque, une source unique et précieuse d’informations cubaines et internationales

Il va sans dire qu’auront leur place dans notre Centre tous les visiteurs libertaires et anticapitalistes arrivant sur l’île, ainsi que ceux ayant besoin de solidarité,.

Ce que nous allons restituer aux contribuables?

Nous n’avons beaucoup de matériaux à donner en retour, mais nous aurons notre gratitude et nos bonnes vibes. Bien sûr, les donateurs disposeront d’un espace dans notre local et accès à tous les services du nouveau Centre.

En outre, s’ils nous y autorisent, nous inclurons leurs e mails sur notre liste de diffusion afin qu’ils puissent recevoir le journal libertaire cubain ¡Tierra Nueva!

Pour ceux qui voudront rendre public leur soutien, nous aurons une liste de remerciements sur notre site web contenant les noms de ceux qui ont aidé à réaliser ce projet. Nous ferons parvenir à chaque contributeur un rapport détaillé sur l’utilisation que nous faisons des fonds collectés.

Votre collaboration est essentielle, si nous voulons promouvoir l’idéal libertaire et anticapitaliste à Cuba et dans la Caraïbe.

La Fédération Anarchiste, membre de l’IFA (Internationale des Fédérations Anarchistes) relaie cet appel à soutien financier. Chèques à envoyer sur le compte de l’IFA : A l’ordre de SEL, mention “Cuba” au dos, à expédier à
SEL / CESL, BP 121, 25014 Besançon Cedex

Ou par virement à :
Société d’entraide libertaire (SEL)
IBAN : FR76 1027 8085 9000 0205 7210 175
BIC : CMCIFR2A

Vous pouvez également verser à travers un crowdfunding, un financement participatif lancé par l’Atelier libertaire de La Havane :
https://www.gofundme.com/gg2wrcac


http://www.polemicacubana.fr/?p=11836
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Cuba, libertaires cubains

Messagede bipbip » 10 Mai 2018, 18:57

Les anarchistes cubains annoncent l’ouverture de l’ABRA : Centre social et bibliothèque libertaire

À Cuba, le 5 mai 2018, une nouvelle étape dans le processus d’auto-émancipation d’un groupe de cubaines et de cubains commence avec l’ouverture d’ABRA : Centro Social et bibliothèque libertaire.

Cet engagement de l’Atelier libertaire Alfredo López (une initiative anarchiste, anti-autoritaire et anticapitaliste qui a émergé en 2012 qui fait partie de la Fédération anarchiste des Caraïbes et d’Amérique centrale), avec la participation effective et vitale de groupes apparentés tels que l’Observatoire critique cubain, le Guardabosques (le Garde-forestier), ainsi que d’autres énergies individuelles, cherche à construire un espace autonome et durable à Cuba aujourd’hui.

Un espace pour promouvoir des expériences et des pratiques indépendantes de tout gouvernement étranger ou national, ou des institutions les représentant, centré sur les capacités des personnes impliquées. À l’ABRA, nous insisterons sur une pratique qui préfigure le type de sociabilité dont nous rêvons, et sur un type de relation respectueuse de l’environnement, qui se traduit par un minimum de consommation avec un maximum de solutions non polluantes.

Cette nouvelle entreprise est essentiellement anticapitaliste, puisque le capitalisme promeut une sorte de relation entre les gens basée sur l’utilitarisme, la suprématie, la concurrence, le profit, tout cela ne mène pas à la sociabilité à laquelle nous aspirons. Cela est soutenu par les États, les entreprises et les sociétés qui dominent et détruisent le monde et notre pays. Pour cette raison, le Centre social est à l’antipode de tout ce qui a précédé historiquement.

D’autre part, l’émancipation n’est pas possible sans faire partie de différentes communautés. C’est pourquoi l’ABRA existe par rapport à celles-ci, non sans ignorer les oppressions qu’ils subissent, ni les victoires qu’ils remportent dans leur lutte. Il est également impliqué dans la dynamique de résistance et la création d’autres groupes connexes, que nous accueillerons dans notre Centre et dans nos projets. ABRA vise à fournir un espace pour toutes ces sociabilités, personnes et groupes d’affinités qui ne se limitent pas au cadre étroit du conflit entre le gouvernement et l’opposition, mais plutôt à aborder directement et de leur propre chef les diverses questions de la vie quotidienne et de la création dans toutes les sphères de la réalité.

Cet espace s’oppose activement à la discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, le sexe, la sexualité, l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle, le territoire, le niveau d’éducation, le statut économique et toute autre discrimination contre la dignité humaine. Elle reconnaît aussi la pluralité des pensées (politiques, idéologiques, morales, etc.), sans jamais renoncer à exercer les nôtres.

ABRA s’offre comme lieu de fraternisation, au milieu d’une ville mercantilisée et surveillée, et offre un espace de contre-information locale, nationale et internationale, de formation autodidacte, de commémorations, de célébrations, de rencontres ; cherchant à encourager la scène contre-culturelle précaire, productive et autonome, existant à La Havane et dans la région cubaine.

Le Centre Social est constitué comme un espace de communication sociale horizontale pour donner une voix aux expériences nationales et internationales qui n’intéressent pas les agences hégémoniques, mais qui rendent hommage à une perspective anti-autoritaire et émancipatrice qui intéresse ceux d’entre nous qui combattons à Cuba.

Ici les moyens et les fins ne se contredisent pas : ils sont l’horizon, la liberté de la personne, la participation effective à partir de l’implication directe.


http://www.polemicacubana.fr/?p=12727#more-12727

Pas de salle bondée, sans audio ou micro, pas de promotions dans les réseaux sociaux ni listes de courrier électronique. Ils sont arrivés comme bon leur semblaient et comme ils le pouvaient, et ce fut suffisant.

Plus de trente personnes étaient présentes ce 5 mai 2018 à Lawton, pour fonder ensemble ABRA Centre social et bibliothèque libertaire.

Après presque trois ans de campagne internationale pour lever les fonds nécessaires, sans recourir à des gouvernements, à des partis politiques ou à des ONG (et encore moins aux institutions de l’État cubain), nous avons réussi à réaliser un rêve qui a émergé en 2015.

Nous venons des expériences précédentes de la Chaire Haydeé Santamaría, du Réseau de l’Observatoire critique et du Garde forestier, qui ont démontré l’urgence d’avoir un local physique fixe pour que le travail puisse être maintenu dans le temps.

Certains d’entre nous ont pu voir en Europe et en Amérique des collectifs de gauche, des syndicalistes, des anarchistes, des socialistes, des altermondialistes, qui ont leurs propres espaces. Certains occupent, d’autres louent, et c’est là qu’ils expriment leur créativité, canalisent leurs énergies belligérantes pour tenter de transformer un monde de plus en plus xénophobe, raciste, consumériste, injuste et exploiteur.

Nos propres luttes peuvent être celles-là ou d’autres, mais il est clair que rien ne peut remplacer le contact direct, le regard transparent des gens qui veulent faire bouger les choses ensemble. Surtout à Cuba, où le contrôle de l’État sur les médias est si étroit, et où Internet est toujours aussi cher et lent.

Cela a été compris par les gens qui ont apporté leur contribution pour que notre idée prenne vie, et à chacun d’entre eux, j’exprime ma profonde gratitude et celle de mes compagnons de l’Atelier libertaire Alfredo López et de l’Observatoire critique cubain.

Nous savons qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent. Nous savons que beaucoup sont des travailleurs ou des étudiants, et que chaque euro versé est un sacrifice pour eux.

C’est pourquoi nous ne pouvons commencer cette nouvelle étape qu’avec beaucoup d’humilité et en prenant l’engagement envers nous-mêmes d’ouvrir notre Centre à toute personne qui frappe à la porte avec un rêve, une idée d’autonomie et de travail collectif, et ainsi donner un nouveau sens à notre vie.

C’est pourquoi, en plus de partager notre propre histoire avec ceux qui nous ont rendu visite cette fin de semaine, nous leur avons aussi offert l’espace pour partager leurs propres projets, ou nous offrir leur art.

Ainsi, nous avons profité de l’occasion pour présenter de vieux projets conviviaux comme le ludique projet communautaire d’éducation et de loisirs « El Trencito », le bulletin antiraciste « Depuis le fromager » ou le groupe « Kaweiro », afin qu’ils se présentent devant de nouveaux auditeurs en présence de leurs coordinateurs Yadira Rubio, Tato Quiñones et Carlos Díaz y Meibol.

Nous avons apprécié l’art de la trova, la chanson cubaine présenté par les étudiants de l’Université de La Havane et de quelques troubadours informels, ainsi que quelques poèmes écrits.

Nous avons appris d’autres expériences artistiques comme celles de notre compagnie Ernesto, qui, en plus de créer avec désintéressement les peintures murales qui accueillent les visiteurs dans notre centre, a partagé une nouvelle série de belles photographies sous le titre ABRA.

Les promoteurs du Centre Loyola nous ont fait part des nouveaux espaces de discussion « Forum Loyola » qui fonctionnent actuellement ; nous avons également appris les détails du projet d’arts visuels « Toi et moi en plus de moi » Jorge Mata, ainsi que la prochaine « Fábrica de Improducibles » du Laboratoire scénique d’expérimentation social, présentée par Yohayna Hernández.

Bref, dès le premier pas, nous avons essayé de vivre à la hauteur de notre nom et « nous avons ouvert » la porte à l’autre qui vient sans espace pour tenter de créer quelque chose d’émancipateur et de beau.

Quel genre de choses ? Eh bien, vous pouvez toujours vous inspirer de différentes choses, y compris de quelque chose d’aussi commun qu’un simple dictionnaire :

ABRA :

1. Baie pas très grande (anse)

2. Espace ouvert entre les montagnes (gorge)

3. Ouverture produite sur le terrain par un tremblement de terre (fissure)

4. Espace entre deux rangées de cuves dans une cave

5. Champ ouvert et large situé entre les bois ou chemin ouvert à travers les mauvaises herbes.

6. Fenêtre ou vantail de porte

7. Distance entre les mâts du gréement.

Isbel Díaz Torres

El Guardabosques

https://guardabosquescuba.org/2018/05/0 ... o-en-cuba/


http://www.polemicacubana.fr/?p=12773
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05


Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 6 invités