Singapour

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Messagede altersocial » 01 Déc 2012, 19:27

Chronique des tendances fascistes du paradis capitaliste :

Singapour ne badine pas avec les grévistes

Les autorités ont promptement réagi au mouvement de grève de chauffeurs de bus entamé le 26 novembre. Quatre d’entre eux ont été formellement inculpés.

La cité-Etat n’avait pas connu de grève depuis 26 ans. Aussi quand, 171 chauffeurs de bus chinois ont décidé, sans avoir déposé le préavis requis, de cesser le travail pour demander de meilleures conditions salariales et de vie, leur action a plongé l’île dans un profond émoi. Le gouvernement s’est empressé de condamner cette grève «illégale», soutenu en cela par une large partie de l’opinion et les syndicats eux-mêmes. Des policiers ont été dépêchés autour de leur dortoir. Et, dès le 27 novembre, la plupart des grévistes avaient repris le travail. Deux jours plus tard, tous avaient obtempéré.

N’empêche. Les autorités ont décidé de lancer des poursuites contre les meneurs. Quatre d’entre eux ont été inculpés le 29 novembre en vertu du Code pénal qui interdit toute incitation à la grève, rapporte le Straits Times. Ils encourent ainsi une amende de 2.000 dollars singapouriens (1.600 dollars américains) et/ou une peine d’un an de prison. Ils ont été laissés en liberté en attendant une audience fixée au 6 décembre. Vingt autres chauffeurs ont été entendus par la justice. Certains pourraient être expulsés du pays tandis que la SMRT, leur employeur, pourrait révoquer leur contrat.

Par la voix de son ambassade à Singapour, la Chine s’est dit «fortement préoccupée» par l’inculpation des quatre ressortissants chinois.


Singapour: quatre grévistes risquent la prison pour grève illégale

A Singapour, une cité-état très densément peuplée entre la Malaisie et l'Indonésie, les mouvements sociaux y sont tout simplement interdits et quatre chauffeurs de bus y ont été arrêtés ce jeudi. Ils sont accusés de grève illégale et ils risquent un an de prison.

Le débrayage a frappé la cité-état en début de semaine. 171 employés de la société de transport public ont abandonné leur volant et leurs navetteurs. Chez nous on appelle ça une grève, mais à Singapour, ce genre de mouvement d'humeur est inimaginable. A tel point que les médias ont eu toutes les peines du monde à nommer l'évènement. Le mot grève est presque lui-même banni.

Sur Internet, les blogs et les réseaux sociaux se sont régalés en proposant des synonymes. "Service indisponible pour cause d'évènement interne à l'entreprise"... "Pause café prolongée"... Ou encore "journée de cohésion".

Blague à part, cette grève - parce que c'est bien de cela qu'on parle - voulait attirer l'attention sur les discriminations qui existent dans le secteur. Un chauffeur d'origine chinoise gagnant l'équivalent de 400 dollars de moins qu'un chauffeur malais. Les protestataires demandaient aussi de meilleures conditions de logement. Résultats, les quatre chauffeurs accusés d'être les instigateurs de l'affaire risquent une lourde sanction.

Les critiques des habitants de Singapour sont elles partagées... Entre appels à l’expulsion de tous les travailleurs chinois qui ont participé à la grève et la dénonciation de l'exploitation de la main d’œuvre. Qu'en est-il des revendications des grévistes ? Leur salaire ne va pas augmenter d'un sou, par contre, très gênée par le remous que cette histoire a créé, l'entreprise de transport en commun a promis de revoir les logements des chauffeurs, de laver et de réparer les dortoirs où ils dorment entassés. Cette histoire aura au moins le mérite de faire parler de ces travailleurs étrangers à Singapour. Ceux qui viennent de loin pour faire fonctionner cette bouillonnante cité-état.
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