Uruguay

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Messagede ivo » 29 Nov 2012, 11:53

En Uruguay, José Mujica, le président philosophe
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Légalisation de la drogue, justice sociale, vieilles chaussures, et décontraction... Le président de ce petit pays d'Amérique latine cultive un style et une politique bien à lui.

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José Mujica © Maxppp Paolo Aguilar

Il est la une du magazine Courrier International. Il apparaît assis, en jeans, sur une chaise en plastique, devant sa maison près de Montevido. Silhouette bedonnante, sourire tranquille, pas de cravate, de vieilles chaussures... José Mujica, surnommé "Pepe" Mujica, est à la tête d'un petit pays - seulement trois millions d'habitants. Pourtant, depuis 2009, depuis qu'il est président, il fait sensation. Il a dépénalisé l'avortement, sous certaines conditions. Et il s'apprête à légaliser la vente de cannabis : l'Uruguay va autoriser les habitants à cultiver cette drogue pour leur usage personnel. L'État se chargera lui-même de vendre la marijuana. Ça semble incroyable, mais pour les défenseurs du projet, ce système est bon moyen de lutter contre la délinquance, et aussi d'informer la population sur les effets nocifs de la drogue.

Pepe Mujica assume cette politique, comme il assume son style et son parcours chaotique. Avant d'arriver à la présidence, à 59 ans, il a passé quinze ans en prison, dont neuf ans à l'isolement total. Il a payé très cher son engagement chez les Tupamaros, la principale guérilla urbaine du pays, qui luttait contre la dictature. Quand il était derrière les barreaux, il est presque devenu fou. Il entendait des bruits. La lecture et l'écriture lui ont sauvé la vie. Lorsque la démocratie est revenue, Pepe Mujica s'est lancé en politique, à gauche, jusqu'à son élection il y a trois ans.

Dans Courrier international, la presse d'Amerique du sud reste ébahie par le style de Pepe Mujica. Le président refuse d'habiter le palais présidentiel. Il préfère vivre dans une ferme, avec son épouse qui est sénatrice. La maison est sommaire : une seule chambre et un toit en zinc. En tant que président, Pepe Mujica touche 10.000 euros d'indemnités, mais il en reverse 90%, notamment à un programme de logement des habitants les plus pauvres. Est-ce de la démagogie ? Apparemment non. Le seul "luxe" du président est une Coccinelle bleue, achetée en 1987. Pepe Mujica refuse la société de consommation. Il cite les philosophes de l'antiquité : "le pauvre, c'est celui qui a besoin de beaucoup".

Parfois, il va trop loin. Un jour, dans un accès de franchise, il a insulté plusieurs dirigeants des pays voisins. Il a traité le couple Kirchner, à la tête de l'Argentine, de "péronistes délinquants", et l'ancien président Carlos Menem de "mafieux" et de "voleur". Sur le plan politique, il a aussi des difficultés. Chez lui, il doit faire face à une hausse de la criminalité, qui reste quand même beaucoup moins élevée qu'ailleurs. L'Uruguay est le pays le moins corrompu du continent, et un des plus heureux.
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Re: Uruguay

Messagede ivo » 23 Fév 2013, 13:29

La Cour suprême d'Uruguay rétablit l'amnistie sur les crimes de la dictature
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html
La Cour suprême d'Uruguay a jugé contraire à la Constitution, vendredi 22 février, une loi autorisant la réouverture d'enquêtes sur des atteintes aux droits de l'homme commises sous la dictature de 1973-1985. Cette loi, adoptée en 2011, permettait la tenue de nouveaux procès en dépit de l'amnistie de 1986 et soutenait que les crimes contre les droits de l'homme ne pouvaient être couverts par une prescription. Mais la Cour suprême a invalidé vendredi deux articles de cette loi, ce qui revient de facto à rétablir l'amnistie.

"La Cour suprême vient de protéger les terroristes soutenus par l'Etat", a réagi Irma Leites, de l'Assemblée pour la mémoire et la justice. Le Parti communiste a estimé que la Cour suprême serait "responsable de la défense de l'impunité des pires criminels de l'histoire de notre nation".

MUJICA, UN ANCIEN PRISONNIER DE LA DICTATURE

En dépit de la loi d'amnistie, plusieurs dizaines de cadres de la dictature ont été emprisonnés ces dernières décennies, dont Juan Maria Bordaberry, l'ancien président aujourd'hui décédé, et Gregorio Alvarez, qui dirigea le gouvernement militaire de 1981 à 1985.
L'actuel président, Jose Mujica, qui avait soutenu la suppression de la loi d'administie, a lui passé plus d'une dizaine d'années derrière les barreaux pour avoir appartenu à la guérilla des Tupamaros dans les années 1960 et 1970. Pendant la campagne électorale de 2009, il avait cependant exhorté les Uruguayens à ne pas vivre en permanence dans le souvenir de la brutalité de la dictature militaire.

Lire notre reportage " L'Uruguay revient sur les heures sombres de la dictature militaire et l'analyse (en édition abonnés) L'abrogation de l'amnistie divise la coalition au pouvoir"

commentaire:
C'est une sage décision. L'avenir ne se construit pas en réglant les comptes du passé qu'il convient d'apurer néanmoins. Les défenseurs des droits de l'homme commettent une grave omission. Ils oublient que les drames que vécurent notamment l'Uruguay et l'Argentine sont d'abord imputables à l'insurrection aux pratiques criminelles des Tupamaros et Montoneros qui eux bénéficient d'une sorte d'amnistie historique. J'étais à l'époque proche de cette folie révolutionnaire qui pratiquait l'assassinat
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Re: Uruguay

Messagede bipbip » 15 Fév 2015, 01:56

FAU, l’Uruguay rouge et noir

Fruit d’un siècle et demi d’histoire, où elle a notamment traversé une dictature sanguinaire, l’organisation communiste libertaire uruguayenne est bien implantée dans les quartiers comme dans les syndicats. Récit d’une rencontre avec des camarades de la Federación Anarquista Uruguaya (FAU), au siège de leur organisation à Montevideo.

Au numéro 1764 de la rue Magallanes dans le centre ville de Montevideo, une vieille maison de plain-pied avec son patio central coiffé d’une verrière, abrite le siège de la Federación Anarquista Uruguaya (FAU). Juan vient ouvrir la ­porte le maté à la main et un large sourire au visage.

La FAU a été fondée en octobre 1956. Mais comme le rappelle notamment Juan Carlos Mechoso dans son anthologie en quatre volumes Acción directa anarquista ; una historia de FAU [1] , elle est le fruit d’une longue histoire dont on peut situer le début vers 1870.

ancrage dans le mouvement ouvrier

La Federación Obrera Regional Uruguaya (Foru)  [2] , organisation anarchosyndicaliste créée en 1905, illustre l’ancrage dans le mouvement ouvrier de ce courant libertaire, renforcé par une immigration ouvrière italienne puis espagnole pour qui l’engagement libertaire ne pouvait être qu’au cœur de la classe ouvrière, pour agir et faire changer les choses. Au début des années 1960, la FAU est membre d’El coordinador [3], structure unitaire prélude au mouvement Tupamaros [4].

En 1967, le pouvoir étatique dissout plusieurs organisations ouvrières, dont la FAU ; la Resistencia Obrero – Estudiantil  [5] est créée dès 1968 et agit dans la clandestinité durant la dictature et nombre de ses militants et militantes sont victimes de la répression (assassinats, tortures, « disparitions », etc.).

La « transition démocratique » survient en 1985, et aussitôt, la FAU se réorganise. Active localement dans les entreprises, les quartiers, la FAU a aussi contribué à la création de plusieurs des organisations membres de la Coordenação Anarquista Brasileira  [6] et est membre ­d’Anarkismo.

Aux murs, le visage de disparues et disparus sous la dictature, Elena, Gerardo, Mauricio,..., parmi eux et elles, des anarchistes morts sous la torture, assassiné-e-s, jeté-e-s vivants des avions au-dessus du Rio de la Plata.

imprimerie et démocratie

Les crimes de la dictature ont laissé des blessures qui, même après quarante et un ans, sont béantes. En Uruguay, l’impunité cadrée par la « Ley de Caducidad de la Pretensión Punitiva del Estado » [7], empêche que les crimes de la dictature puissent être jugés, protégeant ainsi les militaires et les policiers responsables.

Même les biens matériels volés par les ­militaires n’ont pas été restitués. Un exemple parmi tant d’autres : la FAU n’a jamais récupéré deux locaux acquis par ses militants et militantes et tout l’équipement de ceux-ci... C’est au rythme de la machine offset de l’imprimerie que Juan raconte ses 16 ans au moment du coup d’État, son engagement dans la lutte armée ; pas celle des Tupamaros, qu’il respecte profondément, mais celle de la Resistencia Obrero – Estudiantil (ROE).

Les Tupamaros considéraient que le politique et le syndical devaient être au service de l’appareil armé, la ROE voyait l’appareil armé au service du politique et du syndical. Une époque pendant laquelle, collectivement, toute une génération a failli toucher du doigt le rêve d’une autre société... mais la guerra sucia [8] amena la mort, la prison, la torture, l’exil. Elle dura douze années.

Au retour de la démocratie, remettre sur pied la FAU c’était déjà remettre son imprimerie en route : une imprimerie c’est la liberté des idées et le pouvoir de les ­diffuser.

Lors de notre rencontre, la campagne contre la baja (plébiscite organisé simultanément aux élections présidentielles du 26 octobre proposant de baisser à 16 ans l’âge de la responsabilité pénale) était la priorité du moment.

Mais la FAU a une activité plurielle et vivante : animation des ateneos  [9]. dans les quartiers, campagnes en défense des réserves naturelles et contre les patrons pollueurs, émissions de radios, maison d’édition, et surtout une forte présence au sein de plusieurs syndicats. Les camarades de la FAU sont très présents notamment, dans celui des enseignants du second degré, des chauffeurs de taxi et téléopératrices (voir page suivante), des travailleurs de la métallurgie, des arts graphiques, etc. La vieille maison aux murs défraîchis, aux fils électriques apparents et aux ampoules jaunâtres bouillonne de vie, de discussions, de culture, d’ouverture sur le monde avec une bibliothèque sur place, de luttes bien enracinées dans la réalité de la population uruguayenne.

Abóbora (Playa Verde)


[1] Ediciones Recortes - Magallanes 1766 Uruguay ; 4 volumes 2002/2006. Juan Carlos Mechoso a participé à la création de la FAU dont il est toujours membre.

[2] Fédération ouvrière régionale uruguayenne.

[3] Le Coordinateur.

[4] Le Mouvement de libération nationale – Tupamaros, créé vers 1962 mena la lutte armée et grossit au fur et à mesure d’actions spectaculaires et populaires. Nourri idéologiquement par les révolutions chinoise, algérienne et cubaine, le MLN-Tupamaros représente une voie révolutionnaire spécifique à l’Uruguay. Il sera anéanti militairement en 1972.

[5] Résistance ouvrière et étudiante.

[6] Coordination anarchiste brésilienne.

[7] Loi de caducité de la prétention punitive de l’État.

[8] La « guerre sale » est une expression utilisée pour désigner la répression d’État qui a eu lieu dans les années 1960, 1970 et 1980 en Amérique latine, d’abord en Argentine, au Brésil, en Uruguay et dans l’ensemble du cône sud dans les années 1970, puis en Amérique centrale.

[9] Athénées

http://alternativelibertaire.org/?FAU-l ... ge-et-noir


FAU : Révolutionnaires au cœur des luttes

La FAU est une organisation bien implantée dans de nombreux syndicats. Illustration avec le Suatt, celui des taxis et opératrices de téléphone.

Dix ans déjà qu’Ignacio et Alvaro sont syndiqués au Suatt (Sindicato unico de automoviles con taximetro y telefonistas [1]), dix ans qu’ils conduisent chacun le même taxi.

Le SUATT mène de nombreuses luttes pour un salaire fondé sur huit heures de travail par jour et non sur une productivité qui pousse les chauffeurs à conduire durant douze ou treize heures par jour pour disposer d’un salaire correct. Mais le syndicat mène aussi campagne pour que ces augmentations salariales soient payées par les patrons, et non par les usagers à travers des tarifs plus élevés. Le transport doit être au service de la population et donc à des prix accessibles à tous.

Un changement de société contre la violence

L’insécurité est une inquiétude quotidienne pour ces travailleurs et travailleuses qui se déplacent dans tous les quartiers, à toutes heures du jour et de la nuit, avec des sommes parfois importantes : à Montevideo, huit chauffeurs ont déjà été assassinés. Le Suatt ne se trompe pas de cible, la violence est une conséquence du chômage et des injustices sociales à laquelle il faut répondre par un changement de société et non par des mesures dites « sécuritaires ».

Ainsi que tous les syndicats en Uruguay, le Suatt est affilié à la seule confédération syndicale, la PIT-CNT (Plenario Intersindical de Trabajadores - Convención Nacional de Trabajadores)  [2]. Depuis la victoire du Frente Amplio [3], la PIT-CNT n’est que la courroie de transmission du gouvernement de « gauche », comme au Brésil la CUT depuis celle du PT.

Cependant, créer une autre centrale syndicale leur paraît inapproprié, voire « dangereux ». Il faut dire que dix ans de travail de terrain, de syndicalisme de base, ont fait que leur liste anarchosyndicaliste a la majorité des sièges au sein du secrétariat du syndicat. Car, comme souvent dans ce qu’on appelle un peu rapidement « syndicat unique », il y a lors des élections tant internes au syndicat que pour celles des délégué-e-s en entreprises, plusieurs listes, aux orientations et pratiques syndicales très diverses.

Un des sièges du secrétariat syndical est occupé par une camarade téléopératrices, ce qui n’était pas gagné d’avance ! Tous les chauffeurs de taxi employés ou propriétaires de leur véhicule sont des hommes, toutes les opératrices des femmes. Au-delà des inégalités ancestrales de salaire, de fonction, d’avancement, etc., entre les hommes et les femmes, se greffe dans ce secteur le fait que les opératrices restent « au chaud au bureau » auprès du patron. Elles étaient perçues par les chauffeurs comme des « collaboratrices » au service du patronat, ne faisant jamais grève et avec un taux de syndicalisation nul.

Une pédagogie acharnée auprès des opératrices, mais également auprès des chauffeurs, a été nécessaire pour qu’une prise de conscience de classe puisse se produire et qu’une femme soit élue au secrétariat.

Au sein de la PIT-CNT, le Suatt fait partie de l’Unión Nacional de Obreros y Trabajadores del Transporte [4] (Unott), qui permet parfois des actions communes à l’ensemble des travailleurs et travailleuses des transports, mais est sur une ligne assez modérée. Le Suatt n’est pas le seul syndicat où les membres de la FAU exercent une influence certaine ; ce n’est pas non plus un syndicat anarchosyndicaliste ; mais il illustre au quotidien, par ses revendications, ses luttes et sa propagande, un des fronts par lesquels les libertaires de la FAU peuvent peser dans le mouvement social uruguayen d’aujourd’hui.

Abóbora (Playa Verde)


[1] Syndicat unique des voitures ayant un taximètre (« taxis ») et téléopératrices.

[2] Intersyndicale plénière des travailleurs – Convention nationale des travailleurs. Son nom actuel provient d’une part de la Convention nationale des travailleurs (CNT) créée en 1964, et interdite après le coup d’État du 27 juin 1973, d’autre part de l’Intersyndicale plénière des travailleurs (PIT), créée en 1982, alors que la junte militaire accordait une libéralisation relative du régime. Le 1er mai 1984, la confédération reprit son nom initial de CNT, sans abandonner le sigle PIT. La PIT-CNT compte aujourd’hui 64 fédérations syndicales, avec 200 000 affilié-e-s.

[3] Le Front large (Frente amplio en espagnol) est un mouvement politique uruguayen fondé en 1971, rassemblant du Parti démocrate chrétien au Parti communiste et au Mouvement révolutionnaire oriental (MRO). Il fut rapidement rejoint par le Mouvement du 26 mars, fondé par les Tupamaros. Bien entendu, il a été interdit pendant la dictature. Après le succès massif de 2004, qui mena Tabaré Vázquez à la présidence, le Front large a de nouveau remporté les élections de 2009 (Pepe Mujica devenu Président) et 2014 (retour de Tabaré Vazquez).

[4] Union nationale des ouvriers et travailleurs du transport.

http://alternativelibertaire.org/?FAU-R ... -coeur-des
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Re: Uruguay

Messagede bipbip » 11 Aoû 2015, 12:39

Uruguay : les raisons d'une grève générale

Ce petit pays d'Amérique latine a connu une journée de grève générale le 6 août. Un défi pour le gouvernement de gauche qui doit faire face à un net ralentissement économique.

Des magasins fermés, des taxis à l'arrêt, des transports publics inexistants. Ce sont quelques-unes des scènes qui ont marqué la grève générale du 6 août qui a touché l'ensemble du territoire uruguayen. Le syndicat à l'appel de qui avait été lancé le mouvement, PIT-CNT a évoqué un « succès », tandis que les centrales patronales se lamentaient sur le coût de cet arrêt de travail généralisé, le premier depuis sept ans dans ce petit pays d'Amérique du sud de quelques 3,42 millions d'habitants, coincé entre les deux géants argentins et brésiliens.

L'Uruguay a une longue tradition de grève générale. La plus longue et la plus mythique fut celle de juin 1973 qui, lors de l'instauration du régime militaire, dura deux semaines et se solda par l'arrestation des principaux leaders syndicaux. C'est aussi une grande grève générale qui décida, onze ans plus tard, la junte à organiser la transition vers la démocratie.

... http://www.latribune.fr/economie/intern ... 97116.html
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Re: Uruguay

Messagede bipbip » 02 Oct 2015, 11:14

Uruguay : nouvelles arrestations de syndicalistes

Alternative libertaire dénonce l’arrestation, une nouvelle fois, de militants syndicaux en Uruguay. Notamment depuis les fortes luttes dans l’éducation publique qui secouent le pays depuis plusieurs mois, le gouvernement du Frente Amplia a relancé une politique répressive envers celles et ceux qui défendent leurs droits, envers celles et ceux qui veulent une société différente.

Après le secteur de l’éducation, le gouvernement s’attaque aux militants du SUATT (syndicat de taxis) ; plusieurs ont été arrétés ces derniers jours, dont certains sont par ailleurs membres de la Federación Anarquista Uruguaya.

Alternative Libertaire exprime sa solidarité avec les camarades d’Uruguay, soutient les mouvements sociaux qui s’opposent à la politique gouvernementale au service du patronat et exige la libération immédiate de tous et toutes les militant-e-s arrêté-e-s.

Alternative libertaire

http://alternativelibertaire.org/?Urugu ... tations-de
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Re: Uruguay

Messagede Lila » 05 Fév 2017, 21:31

Uruguay – La rue se mobilise pour les femmes violentées

Des centaines de personnes ont défilé jeudi à Montevideo pour dénoncer les récents actes de violences dont ont été victimes des femmes en Uruguay.

Plusieurs femmes sont mortes récemment dans le cadre de violences domestiques. Plusieurs manifestations de soutien ont été organisées à travers le pays.

Des centaines de personnes ont défilé jeudi à Montevideo pour dénoncer les récents actes de violences dont ont été victimes des femmes en Uruguay. Cette manifestation était organisée par une troupe carnavalesque, Mi Morena. Elle souhaitait rendre hommage à l’une de ses danseuses, assassinée la semaine dernière par son ex-conjoint.

«Transformons la douleur en action» était le slogan de cette marche à laquelle s’étaient associés divers collectifs, principalement féministes, afin de dénoncer le meurtre dimanche de la danseuse Valeria, 29 ans, tuée par balle devant ses deux enfants par son ex-compagnon, un agent de police. Le meurtrier présumé a aussitôt été interpellé et placé en détention pour homicide volontaire.

la suite : https://sanscompromisfeministeprogressi ... iolentees/
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Re: Uruguay

Messagede bipbip » 22 Avr 2017, 13:09

Uruguay : Affrontements après l’expulsion d’un squat

Le 21 mars, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion du centre social occupé "La Solidaria" rue Fernández Crespo, à Montevideo. Deux personnes ont été arrêtées le jour même de l’expulsion, juste après les protestations contre celle-ci. Le 4 avril, des membres des services de renseignement et de la police ont effectué deux perquisitions conjointes liées à "La Solidaria". Les perquisitions se sont soldées par l’arrestation de cinq personnes, dont une a été mise en examen pour dégradations. Une sixième personne a été ensuite arrêtée puis relâché quelques heures après avec une convocation. Le 21 mars, une manifestation a été organisée à Montevideo contre l’expulsion de "La Solidaria", qui a donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurités, et une nouvelle manifestation est prévue ce jeudi 20 avril.

https://secoursrouge.org/Uurugay-Affron ... d-un-squat
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Re: Uruguay

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 19:30

Uruguay: 22e marche silencieuse pour les disparus sous la dictature

Des milliers de manifestants ont marché en silence samedi sur l'avenue principale de la capitale de l'Uruguay en mémoire des disparus au cours de la dictature militaire (1973-85) et afin de réclamer justice auprès de l'État.

Cette 22e "marche du silence" s'est tenue sous la devise "Impunité, responsabilité de l'Etat, hier et aujourd'hui", inscrite sur une banderole en tête de cortège.

Des photos de centaines de "disparus" étaient collées sur des pancartes tenues par les manifestants silencieux. Ces visages, accompagnés de leur nom, ont également été projetés sur un écran géant installé face à la mairie de Montevideo.

D'autres pancartes comportaient les inscriptions: "Vérité et justice" ou "ouverture des archives" militaires de la dictature.

Des organisations de parents de disparus et de défense des droits de l'Homme estiment qu'environ 180 Uruguayens ont disparu durant la dictature, la grande majorité d'entre eux en Argentine voisine dans le cadre du Plan Condor.

... http://www.france24.com/fr/20170521-uru ... -dictature
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