Guatemala

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Messagede altersocial » 14 Nov 2012, 11:22

Répression et criminalisation du mouvement social au Guatemala

Le 4 octobre 2012, au moins 3 000 personnes ont manifesté pacifiquement, au Guatemala, contre l’augmentation monopolistique des prix de l’énergie, le rallongement de la formation des professeurs des écoles et contre les réformes constitutionnelles proposées par le gouvernement d’extrême droite de Otto Perez Molina, en bloquant le principal axe routier du Guatemala situé à 170 km à l’ouest de la capitale. Au même moment, le mouvement était représenté au siège du gouvernement par une délégation d’autorités rurales Maya K’iché’ issues de 48 villages du département de Totonicapan situé dans les hautes terres de l’ouest du pays. Alors que le président refusait toute communication avec la délégation des autorités et leur envoyait un de ses subalternes pour dialoguer, la manifestation sur la route a été sauvagement réprimée par les forces antiémeutes et l’armée. Bilan : 7 morts et plus de 35 blessés. Ces faits constituent le premier massacre imputable à l’État guatémaltèque depuis 1995.

En effet, suite à un coup d’État militaire organisé et financé par la CIA en 1954, le pays a connu une guerre civile longue de 36 ans laissant un bilan de 200 000 morts dont 50 000 disparus et près d’un million de personnes déplacées. Mais la paix ratifiée en 1996 ne représente qu’une mascarade et marque l’entrée en force des politiques néolibérales profitant aux élites économiques du pays, car en réalité les victimes du conflit armé n’ont toujours pas obtenu justice. Nous ne pouvons donc pas parler d’une véritable période de paix depuis 1996 car la violence n’a pas vraiment connue de discontinuité et le climat d’impunité ne fait que grandir dans le pays.

Le 5 octobre dernier, après avoir d’abord nié les faits, le président affirme que les soldats ont tiré « en l’air ». Il accuse conjointement le blocage de la route par les manifestants d’être à l’origine des violences. De plus, devant des représentants de la communauté internationale, le ministre des affaires étrangères minore les faits en jugeant négligeable la mort de huit personnes et fait diversion en comparant la répression armée au taux d’homicides quotidiens attribués au crime organisé et au narcotrafic. Si le fait de noyer les assassinats de paysans mobilisés dans la violence du pays constitue la justification du gouvernement devant la communauté internationale, nous affirmons qu’il s’agit ici d’un crime politique du gouvernement envers un légitime mouvement de contestation pacifique. Si les élites dirigeantes ont aussi qualifié le mouvement de contestation de « non-civilisé » et d’ « arbitraire », démontrant une fois de plus leur condescendance et leur mépris, nous leur rappelons qu’historiquement leur propriété privée fut obtenue « arbitrairement » par l’expropriation abusive des terres communales indigènes et de manière « incivilisée » car ils ont anéanti toute opposition par les armes.

Face aux témoignages contredisant la position officielle se multiplient, les démentis des victimes s’opposent au discours du gouvernement et le rapport officiel du Procureur général démontre en détail comment les manifestants tués ont reçu des balles provenant d’armes appartenant aux militaires présents sur les lieux. Le gouvernement n’a pas eu d’autre choix que d’inculper le colonel ayant donné l’ordre de tirer ainsi que les huit militaires ayant touché mortellement des manifestants. Une partie des acteurs de la société civile, notamment la Coordination des Organisations Mayas, demande la démission des ministres de la défense et de l’intérieur. Perez Molina a été élu à la tête du gouvernement en 2011, alors qu’il était accusé d’avoir commandé des massacres de villages entiers dans les années 1980 en tant qu’officier de l’armée, et d’avoir ainsi participé au génocide du peuple maya. Aujourd’hui, une remilitarisation du pays se fait sous couvert de lutte contre le narcotrafic et de sécurité nationale mais elle se fait dans les mêmes régions où les mouvements sociaux luttent contre les fronts oligarchiques pour le droit à la Terre et à un environnement sain. Comment espérer une pacification sociale par la discrimination raciale et la répression de mouvements populaires ?

NOUS RECONNAISSONS que les revendications des manifestants du 4 octobre sont d’intérêt national et qu’elles ont déjà été portées par d’autres mouvements sociaux, communautés et organisations dans le pays !
NOUS CONDAMNONS la criminalisation des mouvements sociaux et la justification du modèle militaire de terreur !
NOUS DENONÇONS l’État guatémaltèque, régulièrement condamné par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme pour utilisation d’effectifs militaires et d’armes à feu contre des manifestations populaires !
NOUS ACCUSONS la spoliation généralisée, depuis cinq siècles, des droits fondamentaux des peuples autochtones, alors que les autorités gouvernementales et le secteur patronal revendiquent l’État de droit et le droit à la propriété !
NOUS DENONÇONS le vol des terres données en concession à des entreprises transnationales, afin de mener leurs projets miniers !

Plus généralement, NOUS ACCUSONS ces entreprises transnationales de ne servir que leurs propres intérêts, au détriment des populations locales ! NOUS MANIFESTONS, depuis Toulouse, notre solidarité au peuple des 48 villages de Totonicapan, et TRANSMETTONS sa demande de soutien et de sécurité auprès de la communauté internationale !

Toulouse, le 10 novembre 2012
Collectif de Solidarité avec le Guatemala


Liré également :

http://www.collectifguatemala.org/
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Guatemala : répression antisyndicale

Messagede altersocial » 22 Oct 2013, 14:05

Torturés, tués et accusés de « terrorisme » – le sort des syndicalistes au Guatemala

« En 1994, ils ont tué mon fils, un garçon de 12 ans qui n’avait rien à voir avec tout ça. Plus tard dans la même année, ils ont assassiné plusieurs de mes collègues », dit Luis Lara, dirigeant du Frente Nacional de Lucha (FNL), un syndicat de la fonction publique au Guatemala.

« Ensuite, ils ont enlevé ma fille : Ils l’ont poussée dans une voiture, l’ont torturée, lui ont fait subir tout ce qu’ils voulaient, puis l’ont conduite vers un lieu isolé. Ils pensaient qu’ils l’avaient tuée – ils lui ont tiré le coup de grâce pour ne lui laisser aucune chance. Mais dans l’obscurité je ne sais pas ce qui s’est passé. Elle a dû bouger et la balle lui a traversé l’œil. Après ça, elle est partie en exil. »

Image
Des syndicalistes du Frente Nacional de Lucha mobilisés à Guatemala City dénoncent les conditions de travail et les contrats précaires dans la nation d’Amérique centrale (Photo : Luis Armando Ruiz Morales)

L’horreur relatée par Lara n’est qu’un des innombrables épisodes cruels émanant des témoignages de militants syndicaux au Guatemala. Selon les dernières informations, il est estimé qu’au moins 63 syndicalistes ont été assassinés dans ce pays d’Amérique centrale. Pas une seule personne n’a été incarcérée pour ces crimes.

Le nombre réel de victimes serait, toutefois, nettement plus élevé à en croire les dirigeants du mouvement syndical guatémaltèque.

Ceux-ci soulignent que si le gouvernement ne prend pas les dispositions qui s’imposent prochainement, il pourrait faire l’objet de sanctions économiques et compromettre, par-là même, ses traités commerciaux avec l’Europe et les États-Unis.

Les assassinats en série de syndicalistes font actuellement du Guatemala le pays le plus dangereux du monde pour l’exercice de l’activité syndicale », a indiqué Stephen Benedict, directeur du Département des droits humains et syndicaux de la Confédération syndicale internationale (CSI).

« Les travailleurs et leurs syndicats continuent de faire l’objet d’atteintes systématiques à leurs droits les plus fondamentaux, comme le droit d’organiser et de négocier au nom des travailleuses et travailleurs qu’ils représentent. Ils se voient quotidiennement confrontés au harcèlement, à l’ingérence des employeurs et des fonctionnaires de l’État dans les affaires syndicales, jusqu’aux menaces de mort et aux assassinats. »


Une culture d’impunité

Que l’Amérique centrale est une région dangereuse n’est un secret pour personne – d’après la CSI, entre 2009 et 2012, 38 syndicalistes ont été tués au Guatemala, 23 au Honduras et huit au Mexique.

La situation est toutefois particulièrement critique au Guatemala, où la violence est endémique et le taux d’homicides atteint 34 pour 100000.

En 1996, le Guatemala émergeait d’une guerre civile sanglante de 36 ans qui a fait 200000 morts et 50000 déplacés ; les rares institutions de l’État qui ont survécu étaient dysfonctionnelles et généralement corrompues.

D’après des avocats des droits humains, la faible application de la loi et le système judiciaire du Guatemala sont les ferments d’une culture d’impunité et de peur. Quand les syndicalistes militent pour une meilleure législation du travail, il n’est pas difficile pour les puissants de payer quelqu’un pour les réduire au silence.

Au cours des derniers mois, plusieurs délégations syndicales internationales de haut niveau se sont rendues au Guatemala pour enquêter sur la situation des militants syndicaux et demander instamment au gouvernement d’Otto Pérez Molina de mettre fin à l’impunité qui permet aux auteurs de ces crimes de circuler librement.

En mars, le gouvernement guatémaltèque a signé un accord avec la CSI à l’Organisation internationale du travail (OIT) où il s’est engagé à enquêter sur les crimes contre les syndicalistes et à traduire en justice leurs auteurs.

Cependant, quelques jours à peine après le départ du pays de la mission de l’OIT, trois militants syndicaux ont été assassinés.

Cinq mois plus tard, la Fédération syndicale internationale des services publics (ISP) a rencontré le président Pérez Molina et a invité instamment son gouvernement à prendre les mesures nécessaires contre la vague d’assassinats antisyndicaux, au risque de compromettre ses préférences commerciales – notamment dans le cadre de l’Accord d’association UE-Amérique centrale.

Manque de progrès

En septembre, l’OIT est retournée au Guatemala pour faire le point sur les progrès accomplis par le gouvernement et consulter son représentant permanent dans le pays, investi dans ses fonctions en juillet 2013 conformément aux termes de l’accord souscrit en mars.

«Il y a bien certains signes de changement mais tout va trop lentement », a indiqué Luc Cortebeek, président du Groupe des travailleurs de l’OIT à Equal Times.

« Les changements découlent des pressions exercées par les acteurs internationaux mais le pouvoir des propriétaires terriens et des capitalistes reste fort. »

Soucieux de sauvegarder ses accords de libre échange, le gouvernement guatémaltèque a affirmé sa volonté de se conformer aux normes internationales et d’améliorer la situation des syndicalistes.

Mais étant donné que le Parti patriotique de centre-droite au gouvernement n’occupe que 58 sièges sur 158 au congrès, la législation relative aux droits des travailleurs n’a toujours pas été votée.

« Le gouvernement est paralysé par le système politique. Malheureusement, les employeurs guatémaltèques se sont abstenus de faire peser leurs influence politique considérable à l’appui des changements nécessaires », a signalé Cortebeek.

Terroristes, menaces de mort et campagnes de diffamation

Nombreux sont les syndicalistes au Guatemala qui ont reçu des menaces de mort et qui sont ciblés dans le cadre de campagnes diffamatoires diffusées sur les médias. Cela explique pourquoi seulement 1,6 pour cent de la population active est syndiquée.

« Dernièrement, un journal a publié un tract où figurait une liste de « terroristes », et mon nom s’y trouvait inscrit. Terrorisme ? Parce que je lutte pour la justice, l’égalité et la paix ? Pour la démocratie ? Des choses qui dans le reste du monde relèvent de l’ordinaire et sont respectées », s’indigne Lara.

« De tels suppléments [aux journaux] coûtent cher. D’où sort cet argent ? Qui paie pour détruire ceux et celles-là mêmes qui luttent pour la démocratie ? »

Le gouvernement guatémaltèque insiste sur le fait qu’il fait tout ce qu’il peut pour améliorer la situation et a offert la protection de la police à une poignée de dirigeants syndicaux menacés.


« En mars de cette année, nous avons constitué une table ronde syndicale avec le ministre de l’Intérieur et l’ensemble des dirigeants syndicaux », a indiqué Carlos Contreras Solórzano, ministre du Travail du Guatemala.

« L’objectif est de mettre au point des politiques de prévention pour éviter et prévenir des attaques contre les travailleurs et les dirigeants syndicaux et faciliter l’échange d’informations pour combattre les auteurs matériels et moraux de tels crimes.

« Pour faire en sorte que les crimes contre des dirigeants syndicaux ne restent pas impunis, nous avons mis sur pied un groupe de travail auquel participent le procureur général et les principaux dirigeants syndicaux du Guatemala. »

Or selon Benedict, ces approches restent infructueuses.

« Le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent pour assurer une protection effective aux syndicalistes menacés. Le système actuel qui consiste à ce que les syndicalistes appellent un numéro mobile n’est pas une solution.

« Tout récemment, un syndicaliste qui a appelé le numéro en question a été informé que l’urgence de sa situation serait dûment « évaluée ». Il a été assassiné le lendemain. »

L’ISP a appelé une fois de plus le président Pérez Molina à prendre d’urgence toutes les mesures nécessaires pour protéger les syndicalistes après que quatre autres de ses membres aient été attaqués au Guatemala en octobre. Une des victimes a succombé à ses blessures, cependant que les trois autres craignent pour leur vie.

Bien que le procureur général du Guatemala ait été salué pour ses efforts contre l’impunité, la lutte contre les crimes antisyndicaux exige une révision de la législation du travail du Guatemala, pour rendre celle-ci conforme aux conventions de l’OIT, offrir une protection accrue aux travailleuses/travailleurs et investir les inspecteurs du travail du pouvoir d’imposer des sanctions.

À la fin d’octobre 2013, des délibérations auront lieu à l’OIT pour déterminer s’il y a lieu ou non de constituer une Commission d’enquête sur la Guatemala ; cette mesure constitue le plus haut niveau d’investigation au niveau de l’Organisation internationale du travail.

Seulement 11 commissions de ce type chargées d’entreprendre des enquêtes approfondies ont été constituées depuis la création de l’OIT il y a un siècle.

« Une telle tournure serait de très mauvais augure pour les traités de libre-échange que la Guatemala a souscrit avec les États-Unis et l’Europe, de même que pour les programmes de coopération », a déclaré Cortebeeck.
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Re: Guatemala

Messagede red baby » 22 Oct 2013, 22:09

lle drapeau rouge agité sur la photo agitée par les syndicalistes avec de surcroit une représentation de che guevara rappelle qu il faut organiser l union de toutes les forces anticapitalistes qui rejettent l opportunisme socialdémocrate pour renverser l impérialisme,dont l amérique latine est la maillon faible,en oubliant toutes les divergences qui remontent a l insurrection des marins de cronstadt et à l assassinat de trotsky en 1940.il faut à tout prix dénoncer la répression en amérique latine,d où viendra le grand soir.
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Re: Guatemala

Messagede Lila » 06 Mar 2016, 19:40

À SEPUR ZARCO, UNE IMPUNITÉ DE PLUS DE 30 ANS TOUCHE Á SA FIN

Chères militantes, camarades et amies,

Finalement, justice est faite. Finalement le silence a été rompu.
Finalement l’impunitéa été mise en échec.

Quinze femmes courageuses q’eqchi du Guatemala ont traduit en justice deux soldats, sous accusation d ?esclavage, viol, assassinat et disparition forcée de personnes pendant le conflit armé interne qui a ravagé le pays dans les années 80.

Au cours de ces trois semaines de procès, les survivantes ont raconté les histoires horrifiantes qu’elles ont vécu pendant des mois et des même des années dans le détachement de l’armée à Sepur Zarco. Ce détachement était en réalité un centre de repos et de loisirs de l´armée, où les femmes étaient traitées en esclaves domestiques et sexuelles, servant á satisfaire les désirs des militaires, après que l ?armée ait assassiné et fait disparaître les corps de leurs maris, de leurs enfants et de leurs proches.

Vendredi dernier, un tribunal de Guatemala a condamné Francisco Reyes Giron et Heriberto Valdez Aji á 360 années de prison ferme. Cette affaire est devenue une référence dans les jugements sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ainsi que sur l’instrumentalisation de la violence contre les femmes utilisée comme arme de guerre. C’est une sentence historique puisque c´est la première fois que les victimes réussissent á traduire en justice leurs agresseurs dans un tribunal national.

La Marche Mondiale des Femmes célèbre cette décision de justice et le courage de ces femmes, âgées et grand mères, qui ont lutté pour que justice soit faite, pour briser le silence et établir un précédent juridique afin d’aider d’autresvictimes dans leurs processus juridiques.

Camarades, nous vous remercions de votre force ! Vous êtes une source d’inspiration pour des milliers de femmes qui dans différentes régions du monde souffrent de la violence et de la stigmatisation dans des situations de conflit.

Ni oubliées, ni réduites au silence ! Nous serons en marche tant que toutes les femmes ne seront pas libres et tant qu ?il n ?y aura pas de justice !


http://collectif-libertaire-antisexiste.fr.nf/
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Re: Guatemala

Messagede bipbip » 01 Jan 2017, 17:49

Guatemala : la guerre des classes n’a pas eu lieu

Malgré quatre mois de grandes manifestations hebdomadaires exigeant la démission du président, la crise politique qui a eu lieu au Guatemala est restée relativement discrète dans les médias français, peu intéressés par l’Amérique centrale. Alors que le pays vient de se donner un nouveau président, des leçons politiques qui montrent les limites du mouvement sont à en tirer. Souveraineté nationale limitée par les intérêts géostratégiques et économiques des États-Unis, souveraineté populaire tolérée aussi longtemps que les intérêts de l’oligarchie ne sont pas menacés. Le constat est-il celui de l’échec à convertir un mouvement d’Indignés en lutte de classes ? Ou ce qu’a semé le mouvement annonce-t-il la démocratisation de ce pays ravagé de corruption et d’inégalités ?

... http://www.revue-ballast.fr/guatemala-m ... ions-2015/
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Re: Guatemala

Messagede bipbip » 23 Mar 2017, 12:28

43 filles brûlées vives au Guatemala : Solidarité face à ce féminicide d’État

43 adolescentes meurent brûlées un 8 mars, pour avoir voulu dénoncer l’exploitation sexuelles et les violences dont elles étaient victimes au sein même de leurs foyer d’accueil

... https://paris-luttes.info/43-filles-bru ... 64?lang=fr
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Re: Guatemala

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 21:27

Guatemala. IVG et liberté sexuelle, bêtes noires de la droite

Un projet de loi coercitif propose de durcir les peines de prison pour les femmes ayant avorté et prohibe l’éducation sexuelle.

Deux dossiers brûlants trônent sur le bureau du président guatémaltèque. Jimmy Morales en a déjà expédié un, en refusant le retour du chef de la commission onusienne chargée de la lutte contre l’impunité dans ce petit pays d’Amérique centrale où la corruption est structurelle. L’autre, concernant le droit des femmes et des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), défraie déjà la chronique. Cette semaine, le Parlement doit en effet débattre et adopter en troisième lecture le projet de loi 5272 dit « pour la vie et la famille ». Le texte prévoit de durcir les peines de prison pour les femmes ayant eu recours à l’avortement...

... https://www.humanite.fr/guatemala-ivg-e ... ite-660292
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