Bolivie

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Messagede K.O.A.L.A » 01 Oct 2012, 18:43

Déclaration publique et politique du mouvement libertaire de Bolivie

Contre l’enfermement de nos compagnons libertaires Liberation immédiate

Le 29 mai 2012 à La Paz en Bolivie, ont été détenus et faussement accusés de terrorisme ( incendie d’une caisse automatique ), 10 compagn(e)ons libertaires : parmi lesquels, 2 ont eu une peine d’emprisonnement et 2 autres une mesure d’arrêt à domicile. Le gouvernement tient comme preuve pour ces dits actes de "terrorosme " : patche de tissus, drapeau (rouge noir et wiphala), textes et pamphlets, fazine, revues, une vielle arme à feu, et une petite quantité de marijuana. Où sont les bombes ? En Bolivie des centaines de jeunes possèdent diverses littératures anarchistes, patche et marijuana, pour autant sont-ils des "terroristes" ? De plus les preuves furent récoltées dans des conditions plus que troubles et de manière illégale. Où sont ne serait-ce que les mandats de perquisition ? Le gouvernement affirme que les accusés furent découverts via des publications sur internet. Depuis quand une publication sur un blog devient, en soi, une preuve de culpabilité ? Le ministre Romero affirme que " cette vague d’attaque violente a pour finalité de provoquer la terreur au sein de la population ". Pourtant qui cause véritablement la terreur en réprimant la marche des communautés du Tipnis, en matraquant hommes, femmes, enfants et vieillards ? N’est-ce pas plutôt "eux" qui avec ces arrestations injustifiées provoquent la terreur dans la population : terreur d’être arrêté pour protester, terreur d’être arrêté pour s’opposer au gouvernement, terreur d’ être arrêté pour se solidariser avec la lutte du Tipnis.

Pourquoi le gouvernement a monté un grand spectacle médiatique et présenté les accusés comme "des terroristes dangereux, membres d’un réseau international" alors que les charges de ces fausses accusations ne sont en réalité que des "attaques à la proprieté privée " "incendie" ou "acte de vandalisme" ? Le mouvement libertaire se prononce en solidarité avec ses compagnes et compagnons injustement détenus, victimes de la répression de l’Etat . Répression qui s’abat contre ceux qui manifestent aujourd’hui leur mécontentement en se mobilisant légitimement contre les politiques étatiques, anti populaires.

Nous appelons les organisations, les collectifs et individus à se solidariser et dénoncer par tous les moyens possibles ces actes qui peuvent être commis contre n’importe quel militant du mouvement social. Nous, communautés, organisations, collectifs et individus autonomes, concernant l’incarcération et la détention à domicile, les mauvais traitements et fausses accusations à l’encontre de nos compagons Nina, Henry, Vico et Renato, dénonçons :

La politique de l’Etat qui disqualifie, menace, réprime, arrête ou tue les voix dissidentes se fait de plus en plus evdantes.

Nous denoucons la repression injustifiable des compagnons indigènes qui ont été faussement accusés de sequestration et tentative de meurtre alors qu’ils exigeaient leur droit : droit de liberté de circulation et d’accès à l’eau,. Nous dénonçons la torture et l’incarcération de syndicalistes en lutte pour la défense de leurs droits, le sequestre et l’incarcération sans jugement des autorités indigènes qui défendent le territoire de leur communauté contre les intérêts de la mega Société Minière Transnationaleet la répression sanglante dans la communauté de Mallku Khota, l’incarcération d’ étudiants pour avoir lancé des ballons de peinture lors d’une manifestation, la répression de la huitième marche des indigènes de l’orient, et toutes cette politique de repression et de terrueur.

C’est dans cette logique de menace et de criminalisation des luttes que nos camarades libertaires ont été faussement accusés de terrorisme et incarcérés ou enfermés à domicile : pour vouloir vivre et penser librement. Les compagnons arrêtés ne sont pas membres du groupe FAI/FRI qui a revendiqué les attentats.

Les tactiques de discrimination et de pression sont le propre des états fachistes qui veulent répendre la peur contre ceux qui défendent la vie. Or nous sommes partie prenante de ces luttes aujourd’hui et toujours . Nous voyons comment le gouvernement Moralès qui se dit indigène et populaire, dans le simple but de se maintenir au pouvoir, use aujourd hui de toutes ses forces pour défendre les intérêts des grandes transnationales, des banques, des patrons, des grands propriétaires fonciers et immobiliers et du pouvoir capitaliste en général. Nous voyons comment il réprime arrête et méprise les personnes qui résistent à ce système néo libéral, exploiteur, extractiviste, patriarcal et violent.

Nos réseaux de solidarité, de résistance, d’échange de savoirs, d’autonomie et de communautés ne sont pas des cellules terroristes comme veulent le faire croire les gouvernements et leur medias pour invisibiliser les conflits qui se vivent dans le pays. Les contradictions d’un gouvernement qui se veut émancipateur et impose violemment des politiques de destruction et de persécution, engendre problèmes et mécontentement et amène les luttes sociales en Bolivie à se massifier.

Maintenant, le gouvernement interdit les réunions et manifestations, donnant une image extérieure de fausse harmonie en Bolivie.

Si tous ceux qui luttent, indianiste anarchistes, communautaristes, libertaires, féministes, anti-autoritaires, anti-capitalistes, si nous qui pensons, questionnons, vivons, résistons à cette logique de pouvoir et domination, nous sommes "terroristes" les prisons ne seront pas assez grandes pour enfermer le peuple.

Les terroristes ce sont eux : Etats capitalistes, oligarques et saccageurs.

Liberté immédiate pour nos compagnons ! Solidaires de toutes ces luttes, Nous appelons à un mouvement généralisé contre les politiques criminelles.

Collectifs et individus anti-autoritaires, En pleine résistance, qollasullu-bolivia , mayo 2012 5519 , abya yala


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Messagede K.O.A.L.A » 01 Oct 2012, 18:47

L'anarchisme en Bolivie
Ce texte est en fait un extrait du livre, en espagnol, « El anarquismo en America Latina » de l’anarchiste argentin Angel Cappelletti (1927-1995). Cet extrait va de la page XCIV à la page
XCVIII.

Angel CAPPELLETTI
Traduction Gilles Ozanne *

Divers syndicats et sociétés de résistance se sont unies en Bolivie pour fonder d'abord, en 1908, la Federación Obrera Local de La Paz ( Fédération Ouvrière Locale de La Paz ), et un peu plus tard, en 1912, la Federación Obrera Internacional ( Fédération Ouvrière Internationale, FOI). L'idéologie anarchiste prédominait amplement dans cette dernière, comme on peut l’inférer du simple fait qu’elle adoptera comme symbole le drapeau rouge et noir. Le journal Luz y Verdad ( Lumière et Vérité ) était apparu à La Paz comme organe de la Fédération Locale.

La FOI, à son tour, a publié Defensa Obrera (Défense Ouvrière). Dès la première décennie du XXème siècle, différentes publications anarchistes ou semi-anarchistes sont apparues aussi dans les villes principales. La Aurora Social ( L'Aurore Sociale ) était déjà éditée à Tupiza en 1906. Verbo Rojo (Verbe Rouge) sortait à Potosi ; El Proletario (Le Prolétaire) à Cochabamba, La Federación (La Fédération), à Santa Cruz de la Sierra (1).

Le 1er mai 1912 les syndicats de travailleurs/euses et les fraternités d'artisansEs de La Paz ont réussi à organiser le premier défilé du Jour du Travail en Bolivie, et ont remplacé peu de temps après la défunte Fédération Ouvrière de La Paz par la FOI, qui au contraire de celle qui l’a précédé, était originellement composée par un nouveau type de syndicats modernes, et par conséquent, la Fédération a adopté résolument un ton de conscience de classe et a évité de se voir enveloppée par les partis politiques existants. La Fédération Ouvrière Internationale, est arrivée à fonder en Bolivie le premier journal ouvrier vraiment reconnu comme tel, Defensa Obrera (Défense Ouvrière) qui a vite initiée une campagne pour obtenir la journée de travail de huit heures, et attaquait dans ses colonnes, de manière circonstancielle, les personnages des hautes classes intellectuelles comme Franz TAMAYO et Tomás MANUEL ELIO (Homme politique bolivien. En 1913, les travailleurs/euses engagéEs dans une opposition farouche à la Fédération Ouvrière Libérale ont rejoins à ses côtés et aux cotés d'autres jeunes politiciens radicaux la rébellion contre le président MONTES GAMBOA. NDT) (2).En 1918, la Fédération Ouvrière Internationale a laissé la place à une nouvelle organisation, la Federación Obrera del Trabajo (la Fédération Ouvrière du Travail, FOT), dans laquelle ont commencé à prédominer les idées marxistes, arrivées surtout du Chili. À partir de cette année, une série de grèves ont éclaté. Encouragés principalement par les anarcho-syndicalistes ou des groupes contigus, les mineurs de Huanuni (mines d'étain encore exploitées aujourd'hui. NDT) ont obtenu, en 1919, après une lutte difficile contre PATIÑO, baron de l'étain (1860-1947, métis pionnier de l'étain. Ce fils de savetier, après des études commerciales, ayant perçu l'épuisement des gisements d'argent et les besoins de l'industrie, s'est lancé dans l'exploitation de l'étain avec les méthodes les plus modernes et les meilleurs ingénieurs mondiaux. Il a absorbé d'autres mines, a créer des fonderies, a fondé une banque et a investit jusqu'en Malaisie et au Canada. À la fin des années 30, PATIÑO traitait dans ses fonderies plus de 60% de la production mondiale d'étain. NDT), la journée de huit heures. En 1920 se sont produites de la même manière, non sans intervention des anarchistes, les grèves générales des cheminotTEs et des télégraphistes. En 1923, après une manifestation de protestation en faveur des détenuEs durant le défilé du 1er mai, les mineurs de Uncia ont été massacréEs par les troupes gouvernementales. Et ce massacre a été « le premier maillon de ce qui serait une chaîne impressionnante de sacrifice et de mort parmi le prolétariat des mineurs » (3). La preuve que l'anarcho-syndicalisme continuait à avoir beaucoup de force dans le mouvement ouvrier bolivien durant la décennie des années 20 se retrouve dans le fait que, lorsque au cours du troisième congrès national des travailleurs/euses, réuniEs en 1927, les communistes ont proposé l’affiliation de la centrale bolivienne à la Troisième Internationale, la motion a été mise en déroute par les anarchosyndicalistes. En 1923, s'est constitué, en marge des syndicats, le premier groupe spécifique de l'anarchisme à La Paz. Il avait pour nom «La Antorcha » (Le Flambeau), et « était animé par Louis CUSICANQUI, Jacinto CENTELLAS et Domitila PAREJA, qui ensemble, et avec d'autres travailleurs/euses, ont formé un noyau actif de propagandistes qui ont énormément contribué à l'enracinement de la pensée anarchiste dans la ville de La Paz » (4).

Guillermo LORA* dit, dans son Historia del movimiento obrero en Bolivia (cité par VIÑAS) : « Après la rupture du Centre Ouvrier Libertaire, qui s'est produite en1923, une partie a structuré le groupe anarchiste «Despertar » (Se réveiller), également anarchiste et qui était formé par sept individuEs : Louis CUSICANQUI, Desiderio OSUNA, l'español Nicolás MANTILLA (dit Rusiñol), Carlos CALDERON, Jacinto CENTELLAS, Guillermo PALACIOS, et la très précieuse combattante Domitilia PAREJA, émule – d'après les libertaires – de la marxiste Angélica ASCUI. Le cerveau de « La Antorcha » était indiscutablement Nicolás MANTILLA. La majeure partie des autres membres terminèrent dans la tranchée opposée (OSUNA n'a pas eu la moindre objection à être chef de la Police Urbaine durant la contre-révolution qui a suivie le 21 juillet 1946); d'autres ont offert leur énergie et jusqu'à leur existence à leur idéal. Nous avons connu et admiré Louis CUSICANQUI, il habitait un taudis et, malgré son âge avancé, il continuait à gagner la subsistance de son humble famille avec son emploi de mécanicien. Ce très honnête combattant, court sur ses jambes, massif, taillé d'une seule pièce, avec son cou de taureau des hauts plateaux andins et son teint profondément mat, continuait à maintenir inébranlablement sa foi dans la doctrine qui a donné sens à sa jeunesse. CertainEs marxistes restaient encore présentEs dans le centre « Despertar », Santiago OSUNA par exemple. Il y avait en son sein plus de tolérance et dès le début ils/elles ont montré leur penchant pour l'anarcho-syndicalisme. À cette époque circulait La Tea (une torche de bois résineux NDT), organe du cercle du même nom, dirigé par Desiderio OSUNA et imprimée en Argentine, mais qui n'a pas dépassé le troisième numéro. Silva RIVERA dit : « Pour 1926, les noyaux de propagande anarchistes s'étaient multipliés et étendus géographiquement. Ainsi, ils fonctionnaient ç La Paz, en plus des trois déjà mentionnés (« Despertar», « Redención » (Rédemption), et « La Antocha »), le groupe Communiste Anarchiste « Sembrando Ideas » (En Semant des Idées) et le groupe « Brazo y Cerebro » (Bras et Cerveau), à Oruro, le Centre Ouvrier International, et à Sucre l'école Ferrer Guardia » (Francisco FERRER GUARDIA (1859-1909) était un anarchiste, libre penseur et pédagogue espagnol, fondateur en 1901 de l'école moderne, un projet pédagogue rationaliste. Il sera exécuté par le pouvoir après un soulèvement - NDT) (5).

Ébauchant le développement de La Fédération Ouvrière Locale de La Paz, LORA a dit ; « L'année 1926 les anarchistes ont décidé d'organiser La Fédération Ouvrière Locale de la Paz, pour s'opposer à la FOT et ont répudié, postérieurement, les conclusions du troisième congrès d'Oruro, qui a été presque complètement contrôlé par les marxistes. Il n'y a aucun doute que la FOL a prétendu être une centrale nationale.

Néanmoins, l'anarchisme a seulement réussi à contrôler complètement 2 organisations de masse : la FOL de La Paz et la FOT d’Oruro ; dans les autres districts, il se manifeste au travers de petits cercles et ses militantEs travaillent dans les diverses fédérations. Plus exactement, on doit dire que les anarchistes ont formé des oppositions syndicales dans les organismes mentionnés. La FOL s'est structurée en ayant comme base divers syndicats : ils/elles assurent qu'ils ont été 38, et le groupe « Despertar » ; on doit remarquer que le cercle « La Antorcha » n'adhéra pas à cet organisme. Entre les entités fondatrices, on compte : l' « Unión de Trabajadores en Madera » (Union des Travailleurs/euses du bois), qui a eu tant d'importance dans l'agitation autour de la journée de huit heure, le Sindicato de Albañiles (le Syndicat des Maçons) ; celui des Tailleurs/euses ; les travailleurs/euses de l'usine d’allumettes et le groupe « Despertar ». Les syndicats de l'usine de la fabrique de cartons et celle du textile « Said » se sont ralliés postérieurement. Le dernier rapport nous a été fourni par Jorge MOISES.

Les informations précédentes démontrent que la Fédération Ouvrière Locale a été une organisation de masse de toute première importance et à un certain moment a acquis un volume plus important que la FOL de La Paz elle-même. Desidiero OSUNA a été son premier secrétaire général, après avoir vaincu FOURNARAKIS aux élections qui ont été réalisées dans un petit local situé dans la rue Sajama. FOURNARAKIS était un anarchiste argentin qui travaillait à l'usine d’allumettes. Plus tard, quand le nombre d'adhérantEs a augmenté, le siège de la FOL a été transféré dans l'avenue Pando. À cette période, celle du plus grand essor de l'anarchisme et qui se prolonge jusqu'à 1932, la FOL a attiré l’intérêt des organisations internationales. Les organisations des anarchistes ont été, dans une grande mesure, l’oeuvre d’étrangerEs et parmi ceux/celles-ci il est obligatoire de mentionner les suivants : FOURNARAKIS militant de la FORA (Fédération Ouvrière Régionale Argentine), il est arrivé comme exilé ; le cordonnier chilien Armando TREVIÑO, membre des IWW (Industrial Workers of the World, Travailleurs/euses IndustrielLEs du Monde, il s’agit ici vraisemblablement des IWW chiliens inspirés par les IWW des USA NDT), les péruviens Francisco GAMARRA, Navarro et Paulimo AGUILAR, ce dernier a été confiné dans le nord-est et de là-bas a fui au Brésil ; l'espagnol Nicolás MANTILLA, dont le pseudonyme de combat était Rusiñol ; le mexicain RENEJEL, qui vint en 1928 ; l'argentin HUERTA ». Le 29 juillet 1929 – LORA le rapporte lui-même- CUSCANQUI fut détenu, ce qui provoqua une manifestation de protestation, violemment réprimée. La FOL informait alors l’ACAT, centrale anarcho-syndicaliste latino-américaine (regroupement des sections latinoaméricaines de l’Association Internationale des Travailleurs/euses (Note du CATS), à laquelle elle adhérait, que Miguel RODRIGUEZ, Jacinto CENTELLAS et Modesto ESCOBAR étaient également fugitifs, persécutés pour le seul délit d'avoir écrit un manifeste dans La Voz del Campesino (La Voix du Paysan), que le local de la FOL était sous surveillance policière et que les groupes anarchistes « La Antorcha » et « Luz y Verdad » étaient entrés dans une récession. CUSICANQUI, confiné avec sa camarade Ricarda DALENCE, à Comi dans la province de Murillo, est revenu à La Paz en 1930.

Dans cette même année, un nouveau Congrès National de Travailleurs/euses a donné naissance à la «Confederación Obrera Regional Boliviana » (Confédération Ouvrière Régionale Bolivienne) qui put compter sur le souffle et l'aide morale de la FORA et du mouvement anarcho-syndicaliste argentin. Une preuve de cela pourrait se trouver dans le fait de ce que son organe officiel portera le nom du fameux et déjà très vieux journal anarchiste de Buenos Aires : La Protesta (La protestation). L'organe de l'anarchosyndicalisme bolivien n'a pas été, cependant de longue durée, et a cessé de paraître en juillet 1932, « à cause probablement de la guerre du Chaco » (6). (La guerre du Chaco s'est déroulée entre 1932 et 1935 et a opposé la Bolivie au Paraguay. Elle a causé la mort du quart des combattants engagés, elle reste une des guerres proportionnellement les plus meurtrières de tous les temps. NDT). Ismael MARTI a communiqué à Max NETTLAU (1865-1944, important historien allemand du socialisme et de l'anarchisme NDT), en 1931, le projet de traduire diverses oeuvres anarchistes en Quetchua et Aymara, les deux grandes langues indigènes de la Bolivie, mais ce projet aussi a été empêché par l'éclatement de la guerre.

Nous savons, d'autre part, que parmi les militantEs anarchistes qui parlaient ces langues, il y en eut certainEs, comme CUSICANQUI, qui ont exprimét leurs idées dans celles-ci et ont laissé des articles adressés au peuple indien qui ignore ou connaît mal le Castillan (l'espagnol).

En 1940, il y eut une tentative de réorganisation de la FOL et CUSICANQUI fut nommé secrétaire général. En 1946, divers syndicats paysans et un noyau de formation syndicale libertaire s'organisent (7). Quand en 1952, s'est produite la révolution du MNR (Mouvement Nationaliste Révolutionnaire, qui instaura le suffrage universel, une réforme agraire, des nationalisations dans le secteur minier, développa l ‘éducation.

Note du CATS), il y avait encore en Bolivie quelques groupes anarcho-syndicalistes, deux de ceux-ci, la Federación Sindical Local et la Federación Agraria Local de La Paz ( Fédération Agraire Locale de La Paz) ont résisté à l'intégration forcée au sein de la COB (Centrale Ouvrière Bolivienne, étroitement liée au gouvernement et au parti gouvernant), bien que pour finir, elle furent absorbés par celle-ci (8). Même si, à partir de cette année, l'anarchisme n'a eu quasiment aucune expression institutionnelle en Bolivie (à l'exception de quelques groupes culturels comme celui qui a fonctionné à Tupiza), il est important de faire remarquer que parmi les mineurs (qui forment, sans aucun doute, le secteur le plus combatif du prolétariat) existe un vigoureux courant, immunisé contre la séduction de tous les partis de gauche, dont la stratégie et l'idéologie, caractérisé quelque fois comme « syndicalisme révolutionnaire », se différencient très peu de celles de l'anarcho-syndicalisme, bien que ce terme ne soit pas mentionné.

Parmi les écrivainEs anarchistes ou qui penchèrent vers des positions libertaires, peuvent être mentionnés en Bolivie Jorge MOISES et Nicolás MANTILLA, qui ont déjà été nommés, Luciano VERTIZ BLANCO, Rigoberto RIVERA et les collaborateurs du séminaire Humanidad (Humanité), qui en 1928 apparaissait comme un organe de la FOL : Salustiano LAFUENTE, Guillermo MACEDA (dit Rodolfo MIR), Arturo BORDA (dit Calibán), Santiago OSUNA (dit Juan PUEBLO), Luis SALVATIERRA (dit W. LUIZIEL), Desiderio OSUNA (dit Rebelde) et Ramón ITURRI JURADO (dit Tomás KATARI).

NOTES :

1) Alberto PLA, Los origenes del movimiento obrero en América Latina (Les origines du mouvement ouvrier en Amérique Latine), Caracas, 1978, (polycopié)p. 34. Zulema LEHM A.-Silvia RIVERA C., Los artesanos libertarios y la ética del trabajo (Les artisanEs libertaires et l'éthique du travail), La Paz, 1988, pp. 22.23.
2) Herbert KLEIN, Origenes de la Revolución nacional boliviana (Les origines de la Révolution nationale bolivienne), La Paz 1968 (cité par C. LLOBET TAVOLARA).
3) Cayetano LLOBET TAVOLARA, « Apuntes para una historia del movimiento obrero en Bolivia (Notes pour une histoire du mouvement ouvrier en Bolivie) », dans Pablo GONZALEZ CAZANOVA, Historia del movimiento obrero en América Latina 3, Mexico, 1984, p. 319.
4) Zulema LEHM A.-Silvia RIVIERA C., op. Cit., p. 26.
5) Ibid, p. 27.
6) Max NETTLAU, « Viaje libertario a través de América Latina (Voyage libertaire à travers l'Amérique Latine), dans Reconstruir (Reconstruire), 77, p. 39.
7) Zulema LEHM A.-Silvia RIVERA C., op. Cit., p. 84.
8) Robert ALEXANDER, The Bolivian Natinal Revolution, New Jersey, Rutgers University Press, 1958, pp.239-241. (cit. par V. ALBA). Cfr. Zulema LEHM A.-Silvia RIVERA C., op. Cit., pp. 79-101.

* Traduction réalisée et transmise aimablement par Gilles Ozanne
Publié initialement sur le site du CATS Caen http://ablogm.com/cats/
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Re: Bolivie

Messagede altersocial » 26 Jan 2013, 18:50

Bolivie : les enfants qui travaillent ont leur syndicat

Dans un pays gangrené par la pauvreté, un enfant sur trois travaille. Un syndicat défend leur droits, tout en insistant sur l'éducation.

Image

Le teint mat et la casquette bleue sur les yeux, le jeune Rodrigo Medrano Calle n'a pas sa langue dans sa poche. À 14 ans, il est déjà l'un des leaders de l'Union des enfants et adolescents travailleurs de Bolivie (Unatsbo). "J'ai connu la rue et aujourd'hui je milite au syndicat pour défendre les droits de mes compañeros", explique-t-il. Cireur de chaussures, assistant de conducteur de bus..., Rodrigo a commencé à travailler à neuf ans. Les soirs de week-end, après l'école, il est désormais vendeur ambulant de cigarettes et de chewing-gums dans les rues de La Paz. Il gagne cinq euros par nuit de travail.

Dans une Bolivie gangrenée par la misère et parsemée de petites exploitations agricoles, les enfants aident souvent leur famille dès le plus jeune âge. Ils sont environ 850 000 à travailler, selon l'Unicef, soit un enfant sur trois. Leur syndicat, l'Unatsbo, compte plusieurs milliers de membres.
Sortir des beaux discours

Le phénomène des syndicats d'enfants travailleurs s'étend d'ailleurs à toute l'Amérique latine, du Paraguay jusqu'au Guatemala. "C'est une forme d'autodéfense des enfants travailleurs, qui ne bénéficient d'aucune protection de l'État", remarque Luz Rivera, conseiller adulte pour l'Unatsbo à Potosí. "Beaucoup sont exploités car ils sont dans un vide juridique. L'État et l'Organisation internationale du travail doivent sortir des beaux discours sur l'éradication du travail des enfants, qui ne correspondent pas à la réalité économique bolivienne", estime-t-elle. Luz remarque par exemple que pour étudier, les orphelins doivent travailler pour acheter leur matériel scolaire. Marco de Gaetano, de l'ONG Progettomondo Mlal, partage ce point de vue : "L'éradication du travail des enfants n'est pas une solution en soi. Il faut le valoriser et aider les enfants-travailleurs à ne pas se sentir exclus de la société."

L'Unatsbo promeut ainsi l'éducation, la gratuité des soins médicaux et réclame notamment un salaire des enfants égal à celui des adultes. La Constitution bolivienne de 2009 promue par le président Evo Morales interdit le "travail forcé et l'exploitation des enfants, mais le travail rémunéré est possible à partir de 14 ans." Mais, toujours au nom du réalisme, le syndicat des enfants réclame un abaissement de l'âge légal à 12 ans afin de mieux protéger les plus jeunes. Il a déjà obtenu plusieurs améliorations. À Potosí, suite à une menace de grève et des négociations, les petits vendeurs de journaux ont arraché une augmentation de salaire.
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Messagede altersocial » 23 Fév 2013, 10:53

Manifestation à La Paz contre les violences sexistes :

Bolivie : manifestation contre les violences faites aux femmes

Ecrit par David SEZI, publié par RFI/tele50

Un rassemblement et une marche ont eu lieu le 13 février à La Paz après le meurtre de Hanali Hanovre Huaycho, une journaliste de la chaîne nationale de télévision PAT. Cela s’est passé le 11 février et depuis, son mari, lieutenant de police et principal suspect, est toujours en fuite. L’affaire a déclenché l’indignation et le ras-le bol des organisations féministes. Elles dénoncent l’impunité des crimes commis contre les femmes en Bolivie. Plusieurs ministres femmes se sont jointes à la manifestation organisée mercredi dans les rues de La Paz.

Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

Ils sont environ un millier dans les rues de La Paz, en grande majorité des femmes, à réclamer justice pour Hanali Huaycho. La journaliste avait 35 ans, elle a été tuée d’une quinzaine de coups de couteaux, lundi soir, à son domicile devant son fils de 5 ans.

L’auteur présumé du crime, un lieutenant de police, était son mari. Un déchaînement de violence qui, pour la féministe Patricia Branhez, est symptomatique de la situation des femmes dans le pays :

« Nous sommes immergés dans une culture patriarcale et machiste. C’est pour cela que notre société trouve cela naturel et justifie trop souvent les actes de violence envers les femmes ».

Une loi contre la violence faite aux femmes est actuellement en discussion à l’Assemblée et prévoit notamment l’inclusion du féminicide dans le code pénal, un crime qui sera passible d’une peine incompressible de 30 années de prison. Cela est bien mais insuffisant, dénonce Amalia Pando, journaliste et manifestante :

« Elle est très bien la loi, mais qui va l’appliquer ? Les policiers, qui sont les premiers à frapper les femmes ? Il n’y a pas une plainte pour viol qui puisse déboucher sur une condamnation. Les violeurs et tous ceux qui frappent les femmes dans ce pays sont protégés par les institutions. Bien sûr qu’il existe des cas similaires en France, en Espagne, etc. Mais la différence est qu’ici, il n’y a pas de justice. C’est l’impunité la plus totale ».

D’après les autorités boliviennes, 120 féminicides ont été dénoncés l’an passé pour zéro condamnation jusqu’à ce jour.

RFI/tele50


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Messagede bipbip » 02 Sep 2014, 00:29

Riberalta : une opération d’expulsion tourne à l’émeute, les locaux d’une télé locale sont mis à sac !

Mercredi 27 août, des habitant-e-s du quartier de Villa Fabiola, à Riberalta, en Bolivie, ont résisté activement à une expulsion de terrains et d’habitations squattés. Au moins une cinquantaine de familles étaient visées par cette intervention policière.

Face au refus des habitant-e-s de quitter leurs domiciles, les flics ont balancé des gaz lacrymogènes, provoquant notamment une fausse couche chez une voisine, et plus largement la colère dans tout le quartier.

La révolte s’est répandue assez rapidement, et plusieurs outils du pouvoir ont été attaqués: entre autres choses, une moto de police a été incendiée, et du matériel de la télévision du Canal 9 a été détruit. Le propriétaire de ce Canal 9 étant le même que celui des terrains expulsables… Les locaux de la télé ont également subi un incendie, le Canal 9 étant forcé de suspendre toutes ses émissions.

Pendant les affrontements, plusieurs journalistes ont été attaqués et leur matériel dérobé.

Au moins trois personnes ont été arrêtées par la police. Plusieurs habitations ont été détruites, les familles expulsées se retrouvant à la rue bien souvent en ayant perdu également leurs affaires personnelles sous les décombres de leurs domiciles détruits.

Environ 900 personnes se sont ensuite rassemblées en face du commissariat de police pour exiger la libération des personnes arrêtées ainsi qu’une solution au conflit.

http://fr.squat.net/2014/08/30/riberalt ... -l-emeute/
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Re: Bolivie

Messagede Pïérô » 07 Juil 2015, 11:51

Bolivie: des «nonnes enceintes» contre la venue du pape

Un groupe de militantes féministes boliviennes, certaines déguisées en nonnes enceintes, ont manifesté lundi contre la prochaine visite du pape François en Bolivie avant d'être délogées manu militari par la police.

Armées de pancartes rejetant notamment la position de l'Église catholique sur l'avortement et l'homosexualité, les militantes ont occupé les marches de la cathédrale de La Paz, où sera reçu mercredi le souverain pontife par les autorités locales, au premier jour d'une visite de 48 heures dans le pays.

«Mon homosexualité n'a pas besoin de ton approbation, c'est l'homosexualité au sein de l'Église qui a besoin d'être reconnue», revendiquait une pancarte du collectif anarcho-féministe bolivien «Mujeres Creando».

Ce groupe créé il y a une vingtaine d'années participe à différents projets contre la pauvreté, incluant le théâtre de rue et des émissions télévisées.

Une dizaine de manifestantes, déguisées en religieuses, portaient par ailleurs sur leur habit une banderole en guise de ceinture proclamant «fils bâtard du curé».

Les manifestantes proposaient également des tee-shirts imprimés à l'effigie de pape crucifiant Jésus et proclamant «ton église crucifie les femmes tous les jours, le féminisme les ressuscite».

... http://www.lapresse.ca/international/am ... u-pape.php
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Bolivie

Messagede bipbip » 25 Juil 2015, 14:25

44 mineurs arrêtés après des affrontements à La Paz

LA PAZ, Bolivie – Plusieurs centaines de mineurs boliviens ont affronté les policiers, à La Paz, en Bolivie, mercredi. Les autorités ont indiqué que 44 personnes avaient été arrêtées. Un policier a été blessé.

Les mineurs, qui venaient de la ville de Potosi, au sud du pays, ont lancé des pierres dans les fenêtres du ministère du Gouvernement. Ils ont ensuite projeté des petites charges de dynamite aux policiers après que ceux-ci eurent fait usage de gaz lacrymogène.

Un incendie qui s’est déclenché des arbres situés près de l’ambassade d’Allemagne, à proximité des lieux des affrontements, a rapidement été éteint.

Le gouvernement a affirmé qu’un policier avait dû être hospitalisé après qu’il eut été atteint à la tête.

Plusieurs centaines d’autres protestataires venant aussi de Potosi ont manifesté afin d’appuyer un comité qui veut négocier une fin à la grève générale qui paralyse la municipalité depuis 16 jours.

... http://journalmetro.com/monde/812935/44 ... -a-la-paz/
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Re: Bolivie

Messagede bipbip » 27 Juil 2015, 03:32

Bolivie: la ville minière de Potosi s’enfonce dans la crise

Près de trois semaines après le début d’un mouvement de contestation, Potosi, ville minière et touristique du sud de la Bolivie en proie à la pauvreté et à l’exclusion, s’enfonce dans une crise qui a eu des répercussions jusqu’au coeur de la capitale La Paz.

Potosi, avec ses 200.000 habitants, reste coupée du monde, des milliers de grévistes bloquant les routes et affectant ainsi la distribution de produits alimentaires à la population dans une des régions les plus pauvres de ce pays.

Le mouvement, auquel se sont joints des grévistes de la faim, s’est amplifié avec la multiplication de barrages, dont celui sur la voie ferrée reliant Uyuni à Oruro, deux villes importantes du sud de la Bolivie.

Les dirigeants du Comité civil de Potosi (Comcipo) à l’origine du mouvement sont depuis deux semaines à La Paz dans l’espoir de parler au président socialiste Evo Morales, qui a refusé jusqu’à présent de les recevoir.

... http://www.liberation.fr/monde/2015/07/ ... se_1353957
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Re: Bolivie

Messagede bipbip » 03 Juil 2016, 15:08

Bolivie : Affrontements entre policiers et grévistes

Le puissant syndicat COB (Central Obrera Boliviana), pourtant proche du gouvernement bolivien, a appelé à une grève de 72 heures mercredi avec barrages routiers et manifestations. La COB refuse un décret qui fait fermer une usine de textile de l’Etat employant 800 personnes, et des lois modifiant le fonctionnement des entreprises publiques et les droits à la pension des fonctionnaires. Vendredi, les manifestations ont donné lieu à de violents affrontements, faisant plusieurs blessés. Les manifestations les plus violentes ont eu lieu à Quillacollo, près de Cochabamba, à 400 km à l’est de La Paz, où les travailleurs ont lancé des pierres, des bâtons et des pétards sur les policiers, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Police a nié l’utilisation d’armes à feu, mais un dirigeant syndical a déclaré aux journalistes qu’il y avait deux manifestants blessés par balles, dont un grièvement. Plus de 100 travailleurs ont été arrêtés à Cochabamba.

http://www.secoursrouge.org/Bolivie-Aff ... -grevistes
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Re: Bolivie

Messagede Lila » 26 Mar 2017, 20:06

Bolivie: le débat sur l’avortement relancé

Une proposition de loi sur l’avortement fait grand bruit en Bolivie. Pour l’instant, avorter est illégal dans le pays sauf en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la mère. L’Assemblée envisage cependant une modification du Code pénal pour élargir les possibilités d’avortement et la dépénalisation de l’acte dans neuf cas au total. La loi n’est même pas encore en débat au Parlement qu’une polémique s’est déjà installée entre conservateurs, féministes, députés et médecins.

à lire : http://www.rfi.fr/ameriques/20170322-bo ... nt-relance
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Re: Bolivie

Messagede bipbip » 03 Sep 2017, 15:51

Les révoltes se généralisent dans des territoires dominés par « l’état plurinational de Bolivie »

Alors que nous sommes en train de préparer la première date de grève du mouvement contre la Loi Travail, nous souhaiterions déjà préparer ses suites, c’est à dire l’organisation du blocage de l’économie. Pourtant, un certain néo-parti s’imagine déjà devenir une direction du mouvement social émergeant et tend à éviter toute les avancées réelles pour les réduire en calcul électoral.

Il est intéressant de regarder ce qui se passe actuellement en Bolivie. Le blocage, c’est bloquer les flux (routes, nœuds logistiques, rails, etc.) avec tout ce qu’on peut, notamment des pierres et tout objet pouvant servir à une barricade de bric et de broc. On tient des barricades à plusieurs : des dizaines, des centaines, des milliers. C’est ce qui se fait couramment, c’est une méthode de lutte répandue. Enfin, les horreurs boliviennes du « socialisme du 21ème siècle » nous mettent en garde contre le politique, ses méthodes et ses finalités, mais aussi sur les moyens de le dépasser, de les combattre.

... https://lepressoir-info.org/spip.php?article975
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