Afrique du Sud

Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 14 Sep 2012, 09:25

Afrique du Sud : Zuma s’oppose à la poursuite de la grève des mineurs
http://www.afrik.com/breve44595.html
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 15 Sep 2012, 09:59

Afrique du Sud: descente de police massive dans des foyers de mineurs à Marikana
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE_ ... 120930.asp
JOHANNESBURG - La police sud-africaine a annoncé samedi avoir effectué une descente massive dans des foyers d'hébergement autour de la mine en grève de Marikana dans la nuit de vendredi à samedi, procédant à 12 arrestations et à la saisie de quantité d'armes traditionnelles.

500 policiers sont intervenus à 2h00 du matin (00h00 GMT) dans des foyers où résident environ 600 mineurs autour de Marikana. Nous avons saisi des pangas (machettes, ndlr) et toutes les armes dangereuses qu'ils ont l'habitude de porter en public, a indiqué à l'AFP l'un porte-parole de la police régionale, Thulani Ngubane, précisant qu'il y avait eu 12 arrestations.


(©AFP / 15 septembre 2012 09h29)
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 16 Sep 2012, 09:09

Afrique du Sud : intervention policière massive à Marikana, heurts avec les grévistes
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
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La police sud-africaine a effectué, samedi 15 septembre, une intervention massive autour de la mine en grève de Marikana en Afrique du Sud, provoquant des heurts qui ont fait plusieurs blessés, dont plusieurs femmes, un mois après une fusillade policière qui avait fait 34 morts.
Au lendemain d'un appel du pouvoir à rétablir l'ordre dans ce bassin minier, d'où sort plus d'un cinquième de la production mondiale de platine, les foyers d'hébergement et baraquements de mineurs du groupe britannique Lonmin ont été perquisitionnés dans la nuit. Au moins 500 policiers sont entrés en action à 2 heures du matin, dans la première intervention policière depuis la fusillade du 16 août, qui avait réveillé les fantômes de la répression de l'époque de l'apartheid.

Environ 150 militaires ont été également positionnés en renfort dans la région.

La chaîne d'information eNCA a indiqué que les policiers avaient opéré sans ménagement, "mettant tout sens dessus-dessous", y compris dans les pièces où étaient hébergées des familles. La police a rempli plusieurs camions de bâtons traditionnels et machettes saisis.

"NÉCESSAIRE D'INTERVENIR"

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"Il est nécessaire d'intervenir car nous sommes arrivés à un point où il faut faire des choix importants", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la présidence Mac Maharaj. "Si nous laissons cette situation se développer, l'économie va en souffrir gravement". Les employés de Lonmin sont en grève depuis le 10 août pour leurs salaires, et le mouvement a été suivi par des mineurs d'autres sociétés du secteur.

Après la descente de police, des mineurs se sont regroupés dans la matinée non loin du lieu de la fusillade du 16 août. C'est là que la police a fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser. Ils se sont alors enfuis vers la zone de bidonvilles voisine, érigeant des barricades à l'aide de pneus incendiés et de rochers, et lançant des pierres sur les policiers qui les poursuivaient. La police a répliqué par des tirs de balles en caoutchouc qui ont fait plusieurs blessés, dont au moins deux femmes, selon l'agence Sapa, six selon un autre témoignage.

"Les gens ont peur. La police a tiré sur des gens innocents qui ne faisaient que se rassembler pour entendre le compte-rendu [des négociations de la veille], nous ne savons plus quoi faire", "ni où nous réunir", a déploré Molisi Phele, un représentant des grévistes.

"LA RÉPRESSION DU TEMPS DE L'APARTHEID"

"Le gouvernement doit être fou pour croire que ce qui ressemble pour moi à la répression du temps de l'apartheid, puisse réussir", a dénoncé l'évêque anglican, Jo Seoka, médiateur dans le conflit. "Nous ne devons pas oublier que de telles méthodes dans le passé ont conduit à plus de résistance et que le gouvernement ne peut pas se permettre d'être perçu comme l'ennemi du peuple qui l'a porté au pouvoir", a-t-il estimé, redoutant une "révolte totale" dans la région.

Le gouvernement sud-africain avait annoncé vendredi des mesures de maintien de l'ordre dans la région. Le secteur minier est la principale source d'exportations du pays. Dans la semaine, les multinationales Anglo American, Aquarius, Xstrata, avaient annoncé la suspension provisoire de leur activité dans la zone.

Le mouvement social a débuté chez Lonmin, à l'initiative de 3 000 foreurs en rupture avec le principal syndicat des mines (le NUM), accusé comme l'ANC au pouvoir de négliger les intérêts des millions de Sud-Africains pauvres. Les négociations doivent reprendre lundi mais l'évêque Seoka redoute désormais un blocage.

Le groupe britannique avait reformulé une offre salariale vendredi soir, proposant notamment 1 875 rands (175 euros) d'augmentation aux foreurs. Cela reste loin des revendications des grévistes, qui réclament 12 500 rands mensuels (1 160 euros) pour reprendre le travail. Ils refusent aujourd'hui de céder, au nom des grévistes tués en août. Le conflit s'est étendu ces derniers jours aux salariés d'Amplats et à une mine d'or du groupe Gold Fields près de Johannesburg, en grève depuis une semaine.
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 17 Sep 2012, 09:35

Les mineurs de Marikana ne désarment pas
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... nt-pas.php
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Des mineurs ont manifesté, dimanche à Rustenburg, près de Johannesburg, avant d'être dispersés par la police. Crédits photo : ALEXANDER JOE/AFP

Leur mouvement de grève est un défi à l'autorité de Jacob Zuma, qui n'exclut pas d'appeler l'armée à la rescousse.

Originaire de la très pauvre province du Cap-Oriental, la famille Mayengese travaille à la mine de Lonmin, à Marikana, depuis 1987. Plus de vingt ans après la fin de l'apartheid, elle vit toujours dans le bidonville avoisinant de Wonderkop. Une cabane de tôle ondulée à peine plus grande que ne l'était la cellule de Nelson Mandela lorsqu'il était prisonnier. Le père, qui gagne 500 euros par mois, est le seul de la famille à avoir un emploi. Il nourrit cinq enfants et aide ses quatre sœurs, qui vivent au village. Comme 28.000 de ses camarades aujourd'hui en grève, il réclame un salaire de 1.250 euros (12.500 rands) par mois.

Les raisons de la colère qui a fait 45 morts en cinq semaines dans les mines sud-africaines sont faciles à comprendre. Mais les conséquences de cette révolte, que même les syndicats traditionnels ne contrôlent plus, sont tous les jours plus difficiles à cerner. Dimanche encore, la police a dispersé une manifestation de mineurs, les empêchant d'entrer dans la ville de Rustenburg, près de Johannesburg. La veille, les forces de l'ordre avaient effectué un raid nocturne pour désarmer les résidents des townships. Le président Jacob Zuma emploie désormais les grands moyens, n'excluant pas d'appeler l'armée pour «restaurer la paix et la stabilité», au risque de perdre sa place de président de l'ANC (Congrès national africain) lors de la grande conférence élective de décembre prochain.

Manipulation

«On peut nous donner n'importe quoi, juste quelque chose…», supplie le chef de la famille Mayengese, un peu gêné par l'attention internationale que le mouvement a créée. Car Thembisa n'est pas un leader. Il n'était pas présent quand des affrontements intersyndicaux ont fait dix morts, début août. Il n'était pas non plus sur la montagne le jour ou la police a tué 34 mineurs dans des circonstances encore non élucidées. Mais il suit docilement le mouvement parce qu'il a peur aussi des mineurs, qui menacent avec leurs machettes les briseurs de grève…

Leurs revendications salariales ne datent pas d'hier. Mais l'«effet Marikana» fait boule de neige. La brutalité policière contre les ouvriers de Lonmin, le 16 août dernier, n'a fait que jeter de l'huile sur le feu. Paralysées pendant six semaines au début de l'année 2012, les mines d'Impala Platinum sont de nouveau en grève. Les opérations d'Amplats (Anglo American Platinum) près de Rustenburg ont été interrompues la semaine dernière. Quand à l'australien Aquarius Platinum, quatrième producteur mondial de platine, il a annoncé la suspension jusqu'à dimanche soir de l'activité de sa mine de Kroondal.

«Ce qui nous inquiète vraiment, c'est que le mouvement est en train de s'étendre aux mines d'or», confiait récemment Frans Baleni, secrétaire général de NUM (). C'est aujourd'hui fait. Plus de 15.000 travailleurs paralysent la mine KDC de Goldfield.

«C'est de la manipulation. On utilise ces mineurs comme de la chair à canon à des fins politiques,» déclare Neil Froneman, directeur exécutif de Goldfield. Car c'est à Goldfield que Julius Malema, l'ex-leader des mouvements de jeunesse de l'ANC exclu après avoir été reconnu coupable d'incitation à la haine contre les Blancs, a appelé la semaine dernière à une grève nationale de cinq jours par mois pour obtenir 12.500 rands de salaire. «C'est une révolution sérieuse, n'abandonnez pas», a-t-il lancé, accusant les syndicats traditionnels d'avoir trahi leur base.

C'est la première fois dans l'Afrique du Sud post-apartheid qu'un mouvement de grève échappe aux leaders syndicaux traditionnels affiliés à la Cosatu (convention des syndicats sud-africains). «Malema joue un jeu dangereux. Il risque d'allumer un feu qu'il ne sera jamais capable d'éteindre», déclarait Patrick Craven, porte-parole de la Cosatu.

À Marikana, les syndicats sont inquiets. L'«accord de paix» signé le 7 septembre à Lonmin par le patronat, les syndicats et le ministère du travail s'est avéré caduc. Ni l'Amcu, le syndicat dissident des mineurs de la construction, ni les travailleurs eux-mêmes n'ont voulu le ratifier. Samedi, le patronat a doublé la mise en proposant une augmentation d'environ 200 euros par mineur.

«Ce n'est pas l'état d'urgence, mais il faut nous assurer que la paix et la stabilité reviennent dans les zones minières», déclarait, le 14 septembre, à Pretoria, Jeff Radebe. Le ministre de la Justice a fait savoir que le gouvernement ne tolérerait désormais aucune manifestation illégale, aucun port d'armes dangereuses ni aucune forme d'incitation à la violence. Sa police est entrée le lendemain dans les domiciles de mineurs pour confisquer bâtons, armes traditionnelles et machettes. Plus de 1 200 soldats étaient déployés dans la zone tout au long du week-end.

Du pain et du Coca-Cola

À Wonderkop, la vie quotidienne était presque normale, dimanche, exception faite des véhicules blindés de l'armée ou de la police positionnés un peu partout dans le township. «On leur avait dit qu'on en avait marre de vivre comme ça. Ils n'ont rien fait. On a continué à voter pour eux. Maintenant, ils tuent nos familles et ils ne font toujours rien. Ça, c'est sûr, on ne vote plus!», explique Primrose Sonti.

La voisine de la famille Mayengese a vu des amis tomber sous les balles de la police sud-africaine. Son fils aussi a été arrêté. Elle soutient sans faillir un mouvement qui l'appauvrit de jour en jour. Comme la famille Mayengese, elle se nourrit désormais de pain et de Coca-Cola. À Marikana, aujourd'hui plus qu'hier, l'important, c'est de tenir.



Grève dans les mines sud-africaines: Zuma se défend de copier l'apartheid
http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... urg_846639
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Des mineurs de Rustenburg font face à la police anti-émeute, le 16 septembre 2012 en Afrique du Sud (AFP)

Le président sud-africain Jacob Zuma s'est défendu dimanche de copier les méthodes de l'apartheid après l'envoi en force de la police pour empêcher des manifestations de mineurs en grève, un mois après la fusillade qui avait fait 34 morts à Marikana (nord).

"L'Etat intervient à Marikana uniquement pour mettre un terme à la violence et à l'intimidation", a souligné le président Zuma, affirmant agir "comme dans n'importe quel pays démocratique du monde".

"Les travailleurs ont le droit de négocier avec leurs employeurs sur les salaires et les conditions de travail et l'Etat ne prend pas parti dans le conflit", a ajouté M. Zuma, accusé de tourner le dos aux intérêts des mineurs.

C'est dans ce contexte social tendu que le président sud-africain ouvrira lundi matin le congrès du Cosatu, la grande confédération syndicale du pays, dont la fédération minière, le NUM, n'est jamais apparue aussi contestée par sa base.

Dimanche matin, les forces de l'ordre, qui ont reçu du gouvernement la consigne de mettre un terme aux troubles dans le bassin minier de Rustenburg, avaient bloqué une nouvelle manifestation de mineurs du secteur du platine dans cette zone vitale pour l'économie nationale.

Barrant la route avec des véhicules blindés, la police a sommé les manifestants de quitter les lieux. Ces derniers ont obtempéré par peur de nouveaux affrontements.

Les mineurs, venus sans armes ni bâtons, voulaient marcher "pacifiquement" vers le poste de police pour protester contre les violences de la veille.

Samedi, la police avait opéré une spectaculaire descente nocturne dans les logements de Marikana, y confisquant armes blanches et bâtons. Les forces de l'ordre avaient ensuite dispersé un rassemblement de mineurs, usant de gaz lacrymogènes et tirant des balles en caoutchouc qui ont fait plusieurs blessés.

Dimanche, tandis que la manifestation se dispersait, un mineur, Lunsstone Bonase, 32 ans, affirmait aux journalistes: "Le gouvernement est contre le peuple et permet qu'on tue des gens (...) Est-ce qu'on va travailler comme sous l'apartheid? Ils nous forcent à retourner au travail, comme ils le faisaient sous l'apartheid".

"répression digne de l'apartheid"

Les références au régime raciste et répressif de l'apartheid, disparu en 1994, se sont multipliées depuis que la police a tué 34 mineurs en grève le 16 août à Marikana
, sur le site exploité par le britannique Lonmin. Les grévistes réclamaient un triplement de leurs salaires, à 12.500 rands mensuels (1.160 euros).

Samedi, l'évêque anglican Jo Seoka, médiateur dans les pourparlers entre les mineurs et leur direction, a mis en garde le pouvoir: "Le gouvernement doit être fou pour croire que ce qui ressemble pour moi à la répression du temps de l'apartheid, puisse réussir".

"Le gouvernement ne peut pas tolérer une situation dans laquelle les gens manifestent dans les rues avec des armes dangereuses", a rétorqué M. Zuma.

Il a assuré que "le gouvernement comprenait pleinement la détresse des pauvres et de la classe ouvrière du pays". Il a sommé les compagnies minières d'agir "immédiatement" pour se mettre en règle et notamment améliorer les logements. Une demande assortie toutefois d'aucune menace de retirer leurs licences aux compagnies.


L'agitation sociale dans les mines, qui touche essentiellement la ceinture de platine autour de Rustenburg -- d'où les multinationales du secteur extraient plus d'un cinquième de la production mondiale -- a débuté après le massacre du 16 août à Marikana.

Depuis, les mineurs d'autres sites ont réclamé les mêmes augmentations de salaire et, face aux risques de violence, les majors du platine ont fermé un à un leurs puits dans la région. L'activité devait reprendre lundi chez le géant australien Aquarius, et mardi chez Amplats, filiale du groupe Anglo American selon un communiqué.

Chez Lonmin, les négociations doivent reprendre lundi dans un lieu éloigné du site où depuis le 10 août, 3.000 foreurs refusent de redescendre sous terre.
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 19 Sep 2012, 08:53

Afrique du Sud : les mineurs grévistes acceptent les hausses de salaires
fr info
Les grévistes de la mine de platine de Marikana en Afrique du Sud ont accepté mardi un accord avec la société Lonmin et doivent reprendre le travail jeudi prochain. Les salaires vont être augmentés de 22%.

Les employés de la mine sud-africaine de Marikana, exploitée par Lonmin, le troisième producteur mondial de platine, ont accepté une hausse de 22% des salaires. Ils reprendront leur travail jeudi après six semaines de grève. Des grèves marquées par les violences policières qui ont fait un total de 44 morts depuis le 10 août, dont 34 lors de la fusillade du 16 août.

Un accord accepté dans la joie

Environ 5.000 grévistes s'étaient rassemblés dans un stade pour écouter la présentation de l'accord. Ils ont explosé de joie à l'annonce de la proposition formulée par la direction d'augmenter les salaires de 22%. "Les travailleurs sont très contents de cet accord, et nous pensons que ce qui c'est passé ici est une vraie victoire pour les travailleurs", a indiqué l'évêque anglican Jo Seoka, le principal médiateur religieux. L'accord salarial contient également une prime unique de 2.000 rands (190 euros) qui sera versée à ceux qui retourneront bien à la mine jeudi.

Le conflit, aura duré six semaines et s'est étendu à plusieurs importantes compagnies minières. Il a par ailleurs déclenché une vague de critiques contre le président Jacob Zuma et son parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), accusés par leurs rivaux politiques d'avoir négligé les travailleurs pauvres.

Les mineurs grévistes de Marikana, qui réclamaient des hausses de salaire, appartiennent à l'Association du syndicat des mineurs et des ouvriers du bâtiment (AMCU), rivale du Syndicat national des mineurs (NUM), qui est lui très proche du Congrès national africain (ANC).

L'Afrique du Sud abrite 80% des réserves connues de platine dans le monde. La révolte des mineurs aura entraîné une perte de production évaluée à 4,5 milliards de rand (421 millions d'euros) pour l'industrie minière, a déclaré lundi le président sud-africain Jacob Zuma.
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 22 Sep 2012, 10:52

Afrique du Sud: nouvelle grève dans une mine d'or, le secteur toujours agité
Une nouvelle grève a éclaté vendredi dans une mine d'or sud-africaine, preuve que la crise sociale n'est toujours pas terminée dans ce secteur vital de l'économie, malgré l'accord trouvé à Marikana (nord), où le conflit avait fait 46 morts en un mois.

>>>
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -21-856123

Marikana ouvre une brèche en Afrique du Sud
Après un mois d’août sanglant, les grévistes de la mine de platine viennent d’obtenir une revalorisation des salaires. Partout dans le pays, ils sont érigés en exemple.

>>>
http://www.liberation.fr/monde/2012/09/ ... sud_847484
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 25 Sep 2012, 09:55

Marikana, Malema : comment Jacob Zuma prépare sa réélection
Rappelez-vous de la leçon apprise il y a an : savoir se méfier de Jacob Zuma. Le chef d'Etat sud-africain vous donne toujours le sentiment d'avoir un coup de retard ? En réalité, il prépare déjà le coup d'après.

La semaine qui vient de s'écouler en est une nouvelle illustration.

>>>
http://afriquedusud.blog.lemonde.fr/201 ... eelection/
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede Nyark nyark » 05 Oct 2012, 20:15

Marikana : ce que nous montre le massacre
Les mineurs de platine de Marikana, en Afrique du Sud, ont gagné après six semaines de grève : les salaires ont été très nettement augmentés (parfois doublés). Plus encore, les ouvriers, par leur courage, leur force et leur détermination, ont montré qu’on pouvait mettre à genoux les exploiteurs. Mais ce conflit a vu aussi un épisode sanglant quand, au mois d’août, 34 mineurs ont été assassinés par la police qui a tiré sur la foule. Une page noire aussi du syndicalisme, puisque le principal syndicat de mineurs – qui n’était pas à l’origine de la grève – a alors fermement condamné la violence… des manifestants!Image

La vue de policiers abattant des travailleurs en grève à Marikana (Afrique du Sud) a eu quelque chose de vraiment humiliant. Des témoignages ultérieurs affirment que le jour de la fusillade, des travailleurs ont pu être exécutés loin du regard des appareils photo de la presse. Et il se dit aussi que des grévistes arrêtés suite à cette fusillade ont été torturés. Même si tout être humain doué du moindre sens de la justice devrait être indigné par le comportement de l’État et de l’entreprise Lonmin, les événements de Marikana ne devraient tout de même pas surprendre. Marikana ne s’est pas produit hors de tout contexte : une longue histoire nous y mène.


Une longue histoire
En fait, Marikana, et ce qui l’entoure, nous en disent beaucoup sur notre exploitation par la classe dirigeante aussi bien aujourd’hui que dans le passé. Cela nous en dit beaucoup sur le rôle que l’état joue dans la société. Et cela nous dit que la classe ouvrière noire continue de subir l’oppression nationale en Afrique du Sud.
En effet, les conditions de travail indignes, et les rémunérations au lance-pierres, sont notoires dans les mines de platine. Il y a continuité des pratiques qui historiquement ont conditionné l’exploitation des mines dans le pays : non seulement le travail est dangereux, mais les mineurs sont quotidiennement assujettis à l’oppression de la hiérarchie, des contremaîtres et des vigiles. Des boîtes de gardiennage comme S4G font leur pub sur leur capacité à « sécuriser » le travail à l’aide de gardiens armés et des meutes de chiens. C’est dans cet environnement que la grève de Marikana, et la violence qui l’a entourée, se sont déclenchées.
La grève sauvage de Marikana n’est pas non plus un événement isolé, même si on se limite à l’histoire récente. Ces cinq dernières années ont vu des grèves sauvages et des sit-in dans le secteur du platine. La plupart ont été provoqués ou menés par des travailleurs peu payés, précaires ou intérimaires. Chaque fois ou presque, l’État et la police de la mine ont réprimé brutalement les mineurs en grève. Lors d’au moins deux grèves sauvages précédentes, plus une manifestation communautaire dans la zone platinifère, des manifestants ont été tués par la police ou des vigiles. Il faut donc souligner que casser des manifestations et des grèves, y compris par la force des armes, n’est pas inhabituel pour la police. Ce n’est pas en contradiction avec leur mission, mais plutôt une partie intégrante de celle-ci. Le nombre de meurtres a été beaucoup plus important à Marikana (surtout depuis 1994), mais pour la police, ce n’est pas nouveau de tuer, menacer ou même torturer au nom de la protection des intérêts des riches et des puissants.

L’État protecteur des riches
Du coup, la violence ouverte de l’État dans le secteur du platine et à Marikana met à nu sa vraie nature, et son rôle de protecteur de la classe dirigeante. Ce n’est pas un malheureux accident si l’État protège les mines de grandes compagnies comme Lonmin, et s’il s’est montré prêt à utiliser un tel degré de violence à cet effet. Il s’agit plutôt d’une des fonctions essentielles de l’État (et donc de sa police) : il est là pour ça. Pour que le capitalisme fonctionne. Et pour que la société de classe se perpétue, l’État est vital. Il joue un rôle central dans la protection et la perpétuation de la base matérielle sur laquelle se fonde le pouvoir des élites. Sans l’État, qui revendique le monopole de la violence sur un territoire donné, aucune élite ne pourrait diriger, ni revendiquer et obtenir la propriété de la richesse et des moyens de production. En fait, l’État, comme entité, est le défenseur du système de classe, et un corps centralisé qui concentre nécessairement le pouvoir dans les mains des classes dirigeantes : sur ces deux aspects, il est l’outil à travers lequel une minorité dirige une majorité. Avec ses bras législatif, exécutif, judiciaire ou policier, l’État protège toujours la propriété (individuelle ou étatique) d’une minorité, et s’applique à éliminer toute menace sur la poursuite de l’exploitation et de l’oppression de la classe ouvrière. Marikana, et d’autres mouvements et grèves, le montrent : cela peut inclure et aller jusqu’à l’assassinat de ceux qui constituent une menace.
Tous les États, de tout temps et en tous lieux, ont également toujours pesé sur l’économie, en faveur d’une classe dirigeante d’un type ou d’un autre, et les événements de Marikana et d’autres mines de platine en sont également un exemple édifiant. Comme l’ont noté des organisations telles que Benchmarks, les grandes compagnies minières ont procédé à de véritables spoliations dans la zone platinifère, en chassant de fait des communautés de territoires qui, en théorie, leur appartenaient à titre coutumier. Cela s’est fait en collusion avec l’État, et cela ne devrait pas nous surprendre : comme Pierre Kropotkine l’avait remarqué, en société capitaliste, « l’État a toujours interféré dans la vie économique en faveur de l’exploiteur capitaliste. Il lui a toujours garanti la protection de ses vols, et son aide et soutien pour qu’il s’enrichisse davantage. Et cela ne saurait être autrement : il s’agit d’une des missions – la mission principale – de l’État ».
C’est pour cela que l’état sud-africain a légalisé les spoliations commises par les entreprises du platine comme Lonmin. C’est aussi pour cela qu’il ne fait rien ou presque contre la pollution massive qu’elles causent : agir ne serait pas économiquement favorable à cette industrie.
Les gouvernants, qui constituent une partie de la classe dirigeante, basée sur le contrôle des moyens de coercition, de l’administration, et parfois de la production, ont également des raisons qui leur sont propres pour protéger la minorité possédante : en effet, c’est de l’exploitation qu’ils tirent leur situation privilégiée. C’est pour cela que l’état sud-africain a protégé avec tant d’enthousiasme des compagnies comme Lonmin : la rémunération des hauts fonctionnaires, pour la plupart liés à l’ANC, en dépend. Il est évident que nous devons formuler des exigences concernant l’État et nous mobiliser pour qu’elles soient satisfaites, mais nous devons également réaliser que l’État fait lui-même partie du problème : il est intrinsèquement opposé à la classe ouvrière, et Marikana l’illustre clairement.

Force et consensus
Toutefois, l’État ne peut pas gouverner uniquement par la force : la force est le pilier ultime sur lequel repose son pouvoir, mais pour assurer sa propre stabilité et celle du capital, il essaie également de gouverner par le consensus. Pour ce faire, il se prétend le défenseur du bien commun, alors qu’en réalité il facilite, établit et perpétue l’exploitation et l’oppression. Il est exact que la plupart des états possèdent aujourd’hui des lois protégeant des droits de base, et que quelques-uns assurent une forme de protection sociale – y compris l’État sud-africain. Cependant, ces lois et cette protection ont été conquises grâce aux luttes massives des opprimés, et on ne devrait pas l’oublier : les États n’ont pas juste donné ces droits. Et même là où ces lois existent (parfois uniquement sur le papier), l’État essaie d’en tirer un profit de propagande. C’est cette duplicité qui a conduit l’anarchiste révolutionnaire Errico Malatesta à écrire que l’État « ne peut se maintenir longtemps sans cacher sa vraie nature sous un déguisement d’utilité générale ; il ne peut pas imposer le respect des vies des privilégiés s’il ne paraît pas réclamer le respect de la vie humaine, il ne peut pas imposer l’acceptation des privilèges de quelques-uns s’il ne fait pas semblant d’être le gardien des droits de tous ». C’est dans ce contexte que l’on doit considérer l’annonce par l’État sud-africain d’une commission d’enquête sur ce qui s’est passé à Marikana. Et même, il faut avoir conscience que la commission d’enquête ne sera pas neutre : elle appartiendra elle-même à l’État, sera centralisée, et son fonctionnement sera basé sur des lois qui sont opposées à la majorité. Par conséquent, elle sera intrinsèquement biaisée en faveur de l’État et de la compagnie.

L’exploitation des Noirs
Ce que les événements de Marikana et des mines de platine ont également mis en lumière, c’est la nature et la forme que le capitalisme a pris en Afrique du Sud. Depuis sa naissance, le capitalisme est basé sur l’exploitation des travailleurs, noirs aussi bien que blancs. Cependant, en Afrique du Sud, les travailleurs noirs ont également subi l’oppression nationale, et cela veut dire qu’ils ont été systématiquement assimilés à une force de travail extrêmement bon marché et sujette à un racisme institutionnel. L’histoire du travail noir à très bon marché a permis aux capitalistes blancs – traditionnellement rassemblés autour des propriétaires miniers – de faire des profits extraordinaires, et c’est sur cette base qu’ils sont devenus très riches. Sans le travail noir extrêmement bon marché, l’exploitation minière en Afrique du Sud n’aurait jamais été aussi profitable, et la richesse des capitalistes blancs aurait été bien moindre.
Aujourd’hui, ainsi que le montre la situation des mines de platine, cela continue. La richesse de la classe dirigeante repose toujours principalement sur le travail noir très bon marché. C’est la raison pour laquelle certains secteurs de l’économie, comme les mines de platine, sont si profitables. Depuis 1994, l’ensemble de la classe ouvrière s’est appauvri, y compris la classe ouvrière blanche, et les inégalités se sont accrues, d’une manière générale, entre la classe dirigeante et la classe ouvrière. Cependant, la classe ouvrière noire, parce qu’elle effectue les travaux les moins bien payés, et du coup continue d’être confrontée au racisme, reste soumise à la fois à l’exploitation et à l’oppression nationale. Tant que celles-ci n’auront pas disparu avec le système capitaliste sur lequel elles sont fondées et qu’elles servent, les véritables liberté et égalité pour les classes ouvrières noire et blanche ne seront pas réalisées en Afrique du Sud. Ainsi que Marikana l’a clairement mis en lumière, de ce fait, il faut que dans le combat pour en finir avec les inégalités et le système capitaliste qui les génère, la fin de l’oppression nationale et du racisme que subit la classe ouvrière noire soient des revendications centrales. Mais comme on le sait depuis longtemps, si l’on veut réaliser une société juste, les moyens et la finalité des luttes doivent être aussi similaires que possible. Autrement dit, si nous voulons que la société future soit réellement égalitaire et non raciste, notre lutte pour en finir avec l’oppression nationale de la classe ouvrière noire, le capitalisme et le racisme en Afrique du Sud, cette lutte doit s’appuyer fermement sur des idées non racialistes.

La partie noire de la classe dirigeante
S’il est clair que la classe ouvrière noire demeure opprimée nationalement, la situation de la petite élite noire est en revanche très différente. Quelques-uns, grâce à leurs hautes fonctions dans l’appareil d’État, et donc à leur contrôle des moyens de coercition et de l’administration, ont rejoint les anciens capitalistes blancs dans la classe dirigeante. Ils ont utilisé leur position dans l’état pour amasser de la richesse et du pouvoir. D’autres ont également rejoint la classe dirigeante, mais par la route du Black Economic Empowerment. Cela se voit au fait que toutes les familles liées à la direction de l’ANC – les Mandela, Thambo, Ramaposa, Zuma, Moosa, etc.– ont des actions ou des sièges au conseil d’administration des plus grandes firmes sud-africaines, dont les compagnies minières. En fait, Ramaphosa n’est pas seulement actionnaire et membre du conseil d’administration de Lonmin ; mais aussi de nombreux emplois à Marikana sont externalisés vers des compagnies dans lesquelles il a des intérêts, telles que Minorex. La richesse et le pouvoir de cette partie noire de la classe dirigeante reposent eux aussi sur l’exploitation de la classe ouvrière en général, mais principalement et spécifiquement sur l’exploitation et l’oppression nationale de la classe ouvrière noire. Et c’est pour cette raison que la partie noire de la classe dirigeante a été si dure dans l’action contre la classe ouvrière noire – que ce soit pendant les grèves du platine, Marikana, ou d’autres grèves en général.
Michel Bakounine avait prévu la possibilité d’une telle situation se produisant dans des situations où la libération nationale était basée sur une stratégie de prise du pouvoir d’état. Bakounine disait que la « voie étatiste » était « entièrement ruineuse pour les vastes masses populaires ». Parce qu’au lieu d’abolir le pouvoir d’État elle changeait juste le maquillage de la classe dirigeante. Du fait de la nature centralisée des États, les dirigeants ne peuvent être nombreux. La majorité du peuple ne peut jamais être impliquée dans le processus de décision d’un système étatique. En conséquence, il affirmait que si une lutte de libération nationale était menée avec « l’intention ambitieuse de construire un pouvoir d’État » ou si « elle était menée sans le peuple et voyait de ce fait son succès dépendre d’une classe privilégiée », elle deviendrait « un mouvement réactionnaire, désastreux, contre-révolutionnaire ». Il remarquait aussi que quand d’anciens héros de la libération entrent dans l’État, à cause de sa structure hiérarchisée, ils deviennent des dirigeants, s’habituent aux privilèges conférés par leurs nouvelles fonctions, et finalement ne représentent plus le peuple, mais eux-mêmes et leurs propres prétentions à gouverner le peuple. L’histoire a prouvé que ses intuitions étaient correctes : les anciens héros de la libération de l’Afrique du Sud la dirigent selon leurs intérêts propres, ils se vautrent dans les privilèges de leurs fonctions et ils exploitent et oppriment la vaste majorité du peuple de leur pays, y compris à Marikana et dans le secteur platinifère.

Des solutions
L’espoir d’une meilleure société repose sur les travailleurs, et parmi eux les travailleurs du secteur platinifère. Le combat pour en finir avec les inégalités en Afrique du Sud ne sera pas simple, Marikana nous le montre. Même les syndicats tels que l’Union nationale des mineurs (NUM) se sont éloignés des luttes du secteur platinifère. Cela est dû en partie au fait que le Num se concentre désormais sur les travailleurs les mieux payés de ce secteur. Les travailleurs faiblement rémunérés, sous-traitants ou intérimaires, qui sont le fer de lance des luttes telles que celle de Marikana, sont actuellement minoritaires à l’intérieur du syndicat. De plus, le NUM est complètement lié à l’ANC, ce qui limite son indépendance. Il s’est embourbé dans le dialogue social et attaché au marchandage collectif formalisé : autant de recettes pour qu’émerge et s’enracine une bureaucratie syndicale. En fait, la bureaucratie du NUM n’a pas montré de sympathie pour les grèves sauvages du secteur platinifère, y compris celle de Marikana, parce qu’elles contrarient ses intérêts : leur paie dépend notamment des conventions négociées dans le cadre de la loi. Cela signifie que les travailleurs, s’ils veulent que leurs luttes les mènent plus loin, doivent se réapproprier leurs syndicats, les débarrasser de la bureaucratie syndicale et/ou créer de nouvelles structures, AG, conseils ouvriers, etc., comme outils de lutte. Cela aussi, Marikana l’a clairement établi.
Il est essentiel pour l’avenir des luttes de classes que les mineurs du secteur platinifère, et notamment de Marikana, obtiennent la satisfaction de leurs revendications. S’ils y parviennent, cela pourrait donner dans tout le pays une nouvelle jeunesse aux luttes de classe qui déclinent depuis la fin des années 1980. En fait, les travailleurs doivent conquérir de meilleurs salaires, des conditions de travail plus sûres et obtenir la fin du racisme. Cependant, à long terme, si on veut vraiment en finir avec l’injustice et les inégalités, les travailleurs (y compris les chômeurs) devront s’emparer du pouvoir et gérer la société avec leurs propres structures. Cela signifie affronter l’État, qui n’est pas à eux (c’est un instrument de la classe dirigeante, dont la bureaucratie d’État et les capitalistes, et pas de la classe ouvrière). Cela implique d’abandonner la foi dans les nationalisations, qui reviennent essentiellement à donner la propriété à la bureaucratie d’État, et non à la classe ouvrière. En effet, revendiquer des nationalisations, c’est se faire des illusions sur un pouvoir d’ordre supérieur, en l’occurrence l’État, et cela ne montre et ne crée aucune confiance en la classe ouvrière elle-même.
L’État n’est pas un moindre mal face au capitalisme : les deux participent du même système. À l’inverse, les travailleurs doivent, ainsi que Marikana nous le montre, utiliser ces luttes réformistes, par exemple salariales, pour construire une alternative qui s’appelle se réapproprier la terre, les mines, les usines et autres lieux de travail afin de les autogérer au bénéfice de tous et de chacun. Alors seulement, quand la classe ouvrière aura fait cela et gérera la société au travers de ses propres structures et non d’un état, le pouvoir de la classe dominante, le pouvoir de son État brutal et les inégalités seront vaincus ; alors seulement les massacres de Marikana et les autres meurtres au nom du profit deviendront de l’histoire ancienne.

Shawn Hatting
Traduction : Relations internationales FA


http://www.monde-libertaire.fr/syndical ... e-massacre
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 06 Oct 2012, 09:31

Afrique du Sud: Amplats licencie 12.000 mineurs en grève sauvage
http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 207211.php
Le numéro un mondial du platine Amplats a annoncé vendredi le licenciement de 12.000 de ses 28.000 mineurs en grève sauvage du site de Rustenburg dans le nord de l'Afrique du Sud, au lendemain de la mort d'un gréviste tué par la police.
Amplats avait convoqué cette semaine tous les grévistes en conseil de discipline, et menacé de licencier ceux qui refuseraient de comparaître.


"Environ 12.000 employés ont décidé de ne pas se présenter (...) et ont donc été licenciés en leur absence", a annoncé Amplats, filiale d'Anglo American, dans un communiqué.
Un mineur de 21 ans, qui refuse de donner son nom, a montré à l'AFP le sms reçu sur son téléphone portable: "En conséquence de votre absence à l'audience où vous deviez expliquer votre participation à une action de grève illégale, la société a pris la décision de vous licencier en votre absence. Vous avez trois jours pour faire appel".
L'entreprise, dont tous les puits du bassin de Rustenburg sont bloqués depuis le 12 septembre, avait déjà lancé plusieurs ultimatums à ses employés, les sommant de reprendre le travail sous peine de licenciement. Les ultimatums avaient jusqu'à présent été repoussés à chaque fois.
"Je ne ferai pas appel", a réagi le jeune mineur, en affirmant qu'il n'était pas en grève, mais qu'il avait peur des représailles s'il reprenait le travail: "Ces gens sont en colère, et si je vais au travail, ils savent qui je suis dans le shack (bidonville) et ils vont me tuer, c'est sûr à 100%".
Les grévistes, dont le mouvement ne respecte pas les procédures du droit du travail sud-africain, réclament de substantielles augmentations de salaire.
Jeudi soir, un mineur a de nouveau été tué dans des affrontements entre employés d'Amplats et policiers à Rustenburg.
"Nous ne pensions pas que les choses en arriveraient là", a déploré un représentant des grévistes, Gaddhafi Mdoda, "ils ne nous laissent pas le choix. Notre grève a été pacifique mais ils commencent à tuer des innocents".
La grève à Amplats avait tout de même fait cinq morts en début de semaine, dans des circonstances qui restent à élucider.
"On ne reculera pas, peu importe ce qu'ils disent ou ce qu'ils font, on se battra jusqu'à la dernière goutte de sang", a renchéri l'un des animateurs du mouvement, Mametlwe Sebei.
Depuis une semaine, les mineurs d'Amplats, relativement pacifiques jusque là, semblent s'engager dans un bras de fer sans merci.
Les menaces à peine voilées proférées vendredi aux non-grévistes n'augurent rien de bon. "Ceux qui vont au travail sont responsables de la mort des autres", a lancé l'un des leaders du mouvement, promettant que "personne ne dormirait la nuit prochaine car nous devons contrôler les gens qui vont au travail".
Il a ensuite donné rendez-vous à tous samedi à 07H00 (05h00 GMT) pour un nouveau meeting suivi d'une marche jusqu'au lieu du décès de la victime de jeudi pour y prier.
Tandis que l'impasse semble totale chez Amplats, une lueur d'espoir est apparue cette semaine pour les mines d'or où le mouvement a fait tâche d'huile.
La Chambre des mines a accepté, sous la pression, de tenter de débloquer la situation et de proposer sans tarder des hausses de salaires.
La crise sociale a été exacerbée par la fusillade de Marikana, où la police a abattu 34 mineurs en grève le 16 août sur un site de platine exploité par Lonmin.
Depuis deux semaines, les transporteurs routiers ont également cessé le travail pour réclamer de meilleurs salaires, ce qui porte à environ 100.000 le nombre de salariés en grève dans le pays, selon un décompte de l'AFP.
Le constructeur automobile General Motors et le pétrolier Royal Dutch Shell ont prévenu vendredi que la grève des routiers commençait à avoir un impact sur leurs activités dans le pays, le premier annonçant un ralentissement de la production et le second des difficultés de livraisons.
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 06 Oct 2012, 19:00

Pour les mineurs sud-africains, "c'est le début de la guerre"
fr info
Ils sont plusieurs centaines à s'être réunis pour rejeter le licenciement massif de 12.000 mineurs, suite à une grève non autorisée. Certains appellent même à recourir à la violence pour forcer l'exploitant de la mine à les réembaucher.

Image
"On ne se bat pas mais ils nous tirent dessus", référence à la mort d'un mineur tué par la police jeudi dernier © Reuters Mike Hutchings

La manifestation s'est déroulée sous haute surveillance, avec une escorte policière et un hélicoptère au-dessus de la zone. Car les mineurs du site de Rustenburg (nord du pays) d'Amplats, numéro un mondial du platine, sont furieux. Jeudi dernier, l'un de leurs collègues était tué dans des affrontements avec la police. Et le lendemain, la filiale d'Anglo American mettait sa menace à exécution : le licenciement de 12.000 personnes (sur les 28.000 employés du site). Tous étaient en grève sauvage et refusaient de comparaître devant un conseil de discipline.

"C'est le début de la guerre", lance l'un des responsables syndicaux des mineurs. "Si Anglo American n'est pas prêt à négocier, ils doivent faire leurs bagages et partir." Depuis le 12 septembre, les employés réclament des augmentations de salaire. Dans tout le pays, les mineurs se sont successivement mis en grève depuis plusieurs semaines.

"Beaucoup de choses vont brûler à partir d'aujourd'hui"

L'annonce des 12.000 licenciements a fait redoubler la colère des mineurs de Rustenburg. "S'ils ne veulent pas nous parler, beaucoup de choses vont brûler à partir d'aujourd'hui", lance un des manifestants. "S'ils disent qu'ils nous licencient, nous allons nous battre contre eux. Il y a déjà des gars qui projettent de brûler la fonderie."

Le site de Rustenburg produit un quart du platine mondial. Près de 100.000 personnes (mineurs et transporteurs routiers) sont en grève actuellement en Afrique du Sud, pour réclamer de meilleurs salaires.
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede ivo » 30 Oct 2012, 10:10

Nouveaux heurts dans une mine de platine en Afrique du Sud
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... BN20121030
RUSTENBURG, Afrique du Sud, 30 octobre (Reuters) - Des centaines de mineurs d'Anglo American Platinum (Amplats) , premier producteur mondial de platine, refusaient toujours mardi de se rendre à leur travail et bloquaient l'accès à une partie des sites de Rustenburg, malgré l'annulation de 12.000 licenciements annoncée ce week-end.

La police sud-africaine a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène contre les protestataires qui barricadaient les routes.

Amplats avait annoncé que les employés, licenciés au début du mois par SMS pour s'être livrés à des grèves sauvages, seraient à nouveau embauchés s'ils revenaient mardi, et recevraient une indemnité de 2.000 rand (178 euros).

"Personne n'est allé travailler aujourd'hui, à moins d'être passé en douce", a déclaré Mayford Mjuza, l'un des représentants des centaines de mineurs qui bloquaient mardi l'accès à la mine de Thembelani, à Rustenburg, à 120 km au nord-ouest de Johannesburg.

Les mineurs qui refusent de reprendre le travail souhaitent une hausse de salaire de 22%, équivalente à celle accordée par Lonmin à ses travailleurs, à l'issue des grèves meurtrières entamées début août sur le site de Marikana.

Certains employés d'Amplats accusent le Syndicat national des mineurs (NUM), proche du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, d'avoir négocié un accord insuffisant avec Amplats.

Amplats est la dernière grande compagnie minière paralysée par la série de mouvements, qui ont fait près d'une cinquantaine de morts depuis août, et ont mis en difficulté le président Jacob Zuma.

L'agence de notation Standard & Poor a dégradé ce mois-ci d'un cran la note de l'Afrique du Sud, de BBB+ à BBB avec une perspective négative, estimant que les grèves du secteur minier et les tensions sociales pouvaient réduire la marge de manoeuvre financière et nuire à la croissance. (Sherilee Lakmidas, Julien Dury pour le service français)
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Re: Afrique du Sud : la police abat plus de 30 mineurs

Messagede GUERRE DE CLASSE » 21 Nov 2012, 18:18

Voici le tract publié par le groupe "Guerre de Classe" fin août:

Quand les profits des capitalistes s’effondrent, ceux-ci répondent à la résistance prolétarienne par un bain de sang !
Ce ne sont pas ces meurtres qui mettront un terme au défi prolétarien en Afrique du Sud !


Lorsque des mineurs de la mine de Marikana (d’où sont extraits 12% du platine produit dans le pays et qui est en même temps la plus riche mine de platine au monde), ainsi que des habitants du coin qui survivent dans des taudis misérables, ont manifesté le 15 août 2012 pour l’amélioration de leurs conditions de vie, la police –ce corps de protection du capital- a répondu par un massacre.

L’État assassine 45 personnes en 5 jours pour réprimer les mouvements de protestation !
Mais les insupportables conditions de vie ne peuvent pas être balayées par un bain de sang. Le tic-tac de la bombe à retardement ne s’arrête pas… Et il fera sauter tout le système d’exploitation !


Déjà le premier jour de la grève pour l’augmentation des salaires (le 10 août) s’est terminé par une tuerie : dix morts. La réponse du capital fut nécessairement meurtrière –le platine est une marchandise importante pour l’industrie automobile. Dès le début de la crise économique, des sociétés comme Lonmin ont perdu une partie de leurs profits, suite à l’effondrement de la production. Les émeutes dans les mines ont aussi causé la chute du prix de leurs actions. L’extension des luttes aux autres mines serait un sérieux coup de poing pour le capital minier, un coup de poing que le gouvernement du Congrès National africain (ANC) ne pourrait se permettre.

Les courageux prolétaires de Marikana, dont certains sont originaires du Swaziland et du Mozambique, ont néanmoins décidé de poursuivre la lutte. Ni les tueries, ni les menaces et l’ultimatum de Lonmin pour la reprise du travail n’ont arrêté la grève. Au contraire, seulement 13% des ouvriers sont retournés au chagrin et la grève s’est même étendue à au moins deux autres mines. En outre, les jaunes sont massivement menacés et visés par les grévistes, à tel point que la police a déjà officiellement abandonné d’essayer de les protéger contre les représailles. Les prolétaires ont brandi le drapeau de la lutte et n’attendent pas que l’alliance tripartite constituée par l’ANC, le Parti « Communiste » Sud-Africain (SACP) et le syndicat COSATU propose une solution « compatissante » à leur problème.

Ce n’est pas la première fois que le prolétariat en Afrique du Sud connait une telle expérience et s’affronte aux médiateurs de l’ordre capitaliste. Cette fois-ci, c’est le syndicat des mineurs NUM qui a essayé d’empêcher à tout prix la grève, en utilisant parfois la violence physique, afin de maintenir la paix sociale. Cette paix sociale signifie que les ouvriers continuent de vivre dans des bidonvilles, alors que l’ANC a dépensé pour les célébrations de son 100ème anniversaire au moins 9 millions et demi d’euros ; cette paix sociale oblige notre classe en Afrique du Sud à lutter pour avoir accès à l’eau potable et à l’électricité, alors que le nouveau palais du président de l’ANC coûtera 19 millions d’euros !

Les prolétaires en République d’Afrique du Sud perdent leurs illusions. L’ANC est au pouvoir depuis 1994 et elle a prouvé qu’elle gère l’exploitation du prolétariat par le capital de la même façon que tout autre gouvernement. 40% de la population active est au chômage, dont la moitié est constituée de jeunes entre 18 et 24 ans. Le nombre de ceux qui vivotent avec des allocations sociales a augmenté de 2,5 millions en 1999 à 12 million en 2006.

Quelques grèves massives ont éclaté en Afrique du Sud ces 2 dernières années : la grève des fonctionnaires en 2010 qui a duré 20 jours et durant laquelle 1,3 million de personnes prirent part, les grèves dans les industries minières, énergiques, pétrolières et métallurgiques en 2011, chacune comptant des centaines voire des milliers d’ouvriers qui y participèrent.

Le mécontentement grandissant a aussi influencé l’alternance du pouvoir ; le président Thaba Mbeki fut remplacé en 2008 par un crétin plus populiste, Zuma. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le prolétariat cherche sa voie dans la lutte et qu’il s’organise sous différentes formes : les comités de grève, comités de chômeurs, mouvements d’habitants des bidonvilles, etc. se multiplient. L’ANC au pouvoir, ainsi que le SACP côte à côte avec son alter ego grec le KKE, observent les luttes autonomes du prolétariat avec frayeur, de la même façon qu’ils ont été horrifiés par la possibilité dont ledit printemps arabe pourrait « infecter » notre classe en Afrique du Sud. L’État est déterminé à étouffer dans l’œuf toute propagation de la révolte, à la réprimer aussi durement qu’à l’époque de l’apartheid.

La nouvelle bourgeoisie noire qui s’est développée grâce au programme « Black Economic Empowerment » (BEE) ne possède que 9% du capital dans les sociétés minières, mais les élites étatiques noires gèrent le rapport social capitaliste en Afrique du Sud. Le capital n’a ni nationalité ni race, mais afin de se valoriser, il requiert l’État et sa police qui assureront l’exploitation.

Certains en appellent au socialisme de l’ANC et l’accusent de trahison, mais ce socialisme n’était rien qu’une ruse pour contrôler l’humeur de la classe ouvrière. Le Nationalisme Noir qui était censé être une opposition radicale au colonialisme britannique (qui a effectivement exproprié la terre, imposé des taxes et ensuite absorbé les Sans Terre comme force de travail bon marché) n’a jamais été rien d’autre qu’une variante de la même société de classe basée sur la même conflictualité de classe. Nelson Mandela lui-même a clarifié (déjà en 1964) l’essence nationaliste et bourgeoise de l’ANC : « L’ANC n’a jamais, à aucun moment de son histoire, préconisé un changement révolutionnaire de la structure économique de ce pays, il n’a aussi jamais […] condamné la société capitaliste. »

L’ANC n’a donc pas trahi le prolétariat, mais était au contraire dès le début une expression de l’aspiration de la bourgeoisie noire vers la domination capitaliste. Les nationalisations ne sont rien d’autres qu’une tentative de la bourgeoisie noire de s’accaparer plus de richesses, de la même façon que la bourgeoisie suce le prolétariat au Venezuela, en Colombie, en Chine et à Cuba.

Il est temps de revenir des illusions au sujet de la trahison des élites de l’ANC qui furent alimentées par les gauchistes. En même temps, il est nécessaire de refuser les aspirations à remettre le syndicat COSATU sur ses pieds, telles que demandées par quelques militants.

Le prolétariat en Afrique du Sud, ainsi que partout dans le monde, doit se débarrasser des rapports sociaux qui lui sont imposés, il doit clairement refuser le capitalisme. C’est ce dont sont effrayés l’ANC, le SACP, le COSATU, toutes les fractions de gauche de la bourgeoisie et les ONG : un prolétariat autonome de leurs idéologies, un prolétariat qui lutte pour une vraie amélioration de ses conditions de vie, un prolétariat qui à travers sa lutte saisit les vraies causes de la pauvreté, de l’oppression, des meurtres étatiques et des guerres impérialistes… qui saisit les fondements de l’exploitation capitaliste, de la société de classe, de la séparation de tous d’avec les moyens de subsistance, de la production de marchandises en lieu et place de la production pour la satisfaction des besoins humains.

Camarade prolétaire, n’oublie pas que l’usine n’est pas ton usine, la mine n’est pas ta mine, le bureau n’est pas ton bureau, l’école n’est pas ton école, ce pays n’est pas ton pays,… ce sont les différents lieux de ton exploitation, de ton aliénation, de ton expropriation des moyens de vivre,… ton lieu de travail, c’est ta prison, et d’une prison, ON S’ÉVADE,… ou mieux dit, ON LA DÉTRUIT !!!

Le prolétariat n’a ni patrie, ni race.
Il ne s’agit pas de la cupidité et de la « trahison » des élites.


La répression sanglante en Afrique du Sud n’est que le présage de ce que le capital prépare pour le prolétariat en lutte partout dans le monde !

Pour la satisfaction des besoins humains.
Contre le capitalisme meurtrier.


Pour le prolétariat combattif.
Pour le Communisme.


Groupe Guerre de Classe – août 2012
http://autistici.org/tridnivalkatridnivalka@yahoo.com

Nous publions ce tract simultanément en trois langues : anglais, français et tchèque, non parce que nous disposerions de traducteurs efficaces, mais par souci d’internationalisme d’une part, et parce qu’il est le fruit d’une activité commune entre des camarades de plusieurs expressions linguistiques d’autre part.
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Afrique du Sud

Messagede altersocial » 09 Jan 2013, 12:53

Heurts entre grévistes et forces de l'ordre en Afrique du Sud

Créé le 09-01-2013 à 10h03 - Mis à jour à 10h03

DE DOORNS, Afrique du Sud (Reuters) - La police sud-africaine a fait usage de balles en caoutchouc mercredi pour disperser une manifestation d'ouvriers agricoles en grève à De Doorns, 100 km à l'est du Cap, dans la région d'où provient la plus grande partie de la production viticole.

Les forces de l'ordre ont riposté à des jets de pierres de la part de manifestants retranchés derrières des barricades de pneus enflammés, selon un correspondant de Reuters sur place.

La grève, suspendue en décembre après la mort de deux ouvriers dans des heurts avec la police, a également repris mercredi dans la province du Cap occidental, autre région viticole.

Les ouvriers agricoles, dont beaucoup sont des saisonniers, réclament un salaire minimum de 150 rands (13 euros) par jour. Il est actuellement de 69 rands (six euros).

Wendell Roelf, Jean-Philippe Lefief pour le service français


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Re: Afrique du Sud

Messagede ivo » 28 Fév 2013, 10:48

ANC : le parti tend encore à considérer qu'en raison du rôle qu'il a joué dans une "lutte" quasi mythique, il est investi du droit divin de tout diriger, de contrôler tous les établissements publics, de nommer tous les juges, de se partager tous les emplois bien payés, d'ignorer la Constitution quand cela l'arrange et d'utiliser l'appareil de l'Etat dans son propre intérêt. Pendant ce temps, le fossé entre les riches et les pauvres se creuse et la criminalité n'en finit pas de sévir.

>>>
http://www.courrierinternational.com/ar ... e-mon-pays
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Re: Afrique du Sud

Messagede ivo » 02 Mar 2013, 11:27

Hausse du salaire minimum des ouvriers agricoles sud-africains
Depuis ce vendredi 1er mars au matin, le salaire minimum des travailleurs agricoles en Afrique du Sud a augmenté de 52%. Il est maintenant de 105 rands par jour, soit à peu près 9 euros.
Image
Manifestation d'ouvriers agricoles en grève à Doorns, une ville au nord du Cap, en Afrique du Sud (photo prise le 10 janvier 2013). Le conflit a mis en lumière la situation misérable des ouvriers agricoles de la région.
AFP PHOTO / RODGER BOSCH

>>>
http://www.rfi.fr/afrique/20130301-sala ... s-pauvrete

Afrique du Sud: la police éclaboussée par un nouveau scandale
La police sud-africaine fait face à un nouveau scandale avec la mort d’un chauffeur de taxi mozambicain en cellule après qu’il ait été attaché et traîné à l’arrière d’un véhicule de police. La scène a été filmée en vidéo par des témoins et largement diffusée. Tout a commencé par une banale affaire de mauvais stationnement. Le président Zuma et la chef de la police ont dû réagir. Une enquête est ouverte et les huit policiers impliqués ont été arrêtés.

>>>
http://www.rfi.fr/afrique/20130301-poli ... -scandale-
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