Inde

Re: Inde

Messagede altersocial » 23 Déc 2012, 15:20

Après New Dehli, la situation se corse au Nagaland où la situation est très tendue après le déclenchement d'une grève générale contre les violences sexuelles.

Image

Un bureaucrate national-maoïste du National Socialist Council of Nagaland ( :roll: ) s'étant rendu coupable d'agression envers une actrice de théâtre.
Un journaliste est mort, tué par les flics, suite aux émeutes ( :arrow:vidéo).
Un couvre feu a été déclaré.

Sources anglophones uniquement :

Actors see red, shut down Manipur
NSCN-IM leader molests actor, Manipur shuts in protest
Journalist killed in police firing during bandh in Manipur

Manifestation à Manipur pour dire non aux violences faites aux femmes :



Retour à New Dehli où la situation est également hors de contrôle, où des éléments extérieurs "s'invitent" pour injurier les femmes protestataires :

Protest over gang-rape: Situation out of control as violence escalates

des groupes extrémistes ont également infiltré la protestation féministe pour réclamer la peine de mort aux agresseurs.
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Inde (ouvriers contre patron - incendie : 2 morts)

Messagede altersocial » 31 Déc 2012, 13:10

Fin tragique d'un conflit social entre un patron tyrannique et ses ouvriers agricoles :

Inde : des ouvriers agricoles brûlent la maison du patron

Plusieurs centaines d'ouvriers agricoles d'une plantation de thé de la région de l'Assam ont mis le feu à la maison de leur patron. Environ 700 ouvriers ont décidé dans la soirée du 26 décembre de se venger des conditions d'exploitation capitalistes, mettant ainsi un terme à un conflit sans issue de deux semaines entre l'employeur et les ouvriers. Le patron et sa femme sont décédés dans l'incendie.

:arrow: VIDEO

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Re: Inde

Messagede Pïérô » 06 Jan 2013, 02:34

Inde : la milice patronale tire sur les métallurgistes

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Re: Inde

Messagede altersocial » 12 Jan 2013, 10:59

Ces femmes indiennes qui relèvent la tête face aux violences machistes

Défier les maris violents jusqu’à les battre. Telle est la stratégie élaborée par des groupes de femmes du sud de l’Inde, pour lutter contre les violences domestiques dont elles sont victimes au quotidien. Elles sont toujours plus nombreuses à rejoindre les comités de vigilance qui essaiment dans divers quartiers populaires et villages. Unies dans l’adversité, ces femmes courageuses ont rompu la loi du silence pour porter au-delà des murs les souffrances qui les accablent.

Bangalore, une journée ordinaire. Dans les rues mouvementées de cette ville aux allures modernes, des femmes en jean basket côtoient les traditionnels sarees des indiennes authentiques. On monte dans le bus. Les femmes devant, les hommes derrière. Comme un relent de l’organisation ségrégationniste américaine. Ici, l’objectif visé est strictement sécuritaire. Dans ces bus bondés aux heures de pointe, mieux vaut se prémunir de mains baladeuses profitant de l’anonymat pour sévir impunément. Mais le décès tragique de la jeune étudiante à Delhi, qui a provoqué une vague d’indignation à travers tout le pays, donne une illustration concrète et barbare de la vulnérabilité de la femme indienne d’aujourd’hui.

624 crimes contre les femmes recensés chaque jour

Sur la seule année 2011, 228 000 atrocités commises contre les femmes ont été enregistrées en Inde, parmi lesquelles 24 000 concernent des abus sexuels commis contre des petites filles. Certes les dispositions légales censées les protéger sont nombreuses, mais les administrations font fi de leur pouvoir coercitif pour embrasser toute entière la tradition machiste et patriarcale d’une société pourtant tournée vers le changement. 75 % des hommes inquiétés échappent ainsi encore à des sanctions réelles.

Ces cas de violence recensés ne forment que la face émergée d’un iceberg aux racines profondes et tenaces. Dans l’intimité des cellules familiales, les violences physiques, sexuelles, mentales ou économiques sont monnaie courante. Battues, violées, brûlées, parfois même tuées, de nombreuses femmes souffrent en silence, se réfugiant dans la normalisation d’une violence illégale, légitimée par un mariage souvent non consenti. Soumises et résignées, elles vivent dans la culpabilisation permanente et la peur de la sanction.

« Ma seule préoccupation est de faire en sorte que le repas soit prêt quand mon mari rentre du travail, pour ne pas être battue », raconte en kannada une vieille dame aux cheveux argentés, alors que nous participons à une réunion syndicale de rouleuses de beedis [1] dans le village de Tumkur (Karnataka).

Le silence par peur des représailles

Le reste de la salle est muette. Hindoues et musulmanes du village sont ici rassemblées par Fedina, une organisation indienne qui lutte notamment contre les violences domestiques par la sensibilisation des femmes à leurs droits, et par la mise en place de comités de vigilance chargés de les protéger contre toute forme d’atteintes. Les langues peinent à se délier. « C’est souvent par le biais de réunions de travail qu’on amène les femmes à parler de violences domestiques, raconte Usha, activiste au sein de l’association depuis 27 ans. C’est un sujet trop tabou pour être abordé franchement. »

Lorsque Roshni, chargée par Fedina d’animer la réunion, demande à ce que celles qui subissent des violences de la part de leur mari se manifestent, quelques mains gênées se soulèvent, mais les femmes n’iront pas plus loin. La discussion repart aussitôt sur la question de l’augmentation des salaires, à l’ordre du jour de ce meeting mensuel. Le malaise est perceptible. Le processus de sensibilisation n’en est qu’à ses premiers bourgeons. « Le problème, c’est que les femmes perçoivent les violences domestiques comme un problème familial et non comme un problème de société. Quand en plus, elles ont été éduquées dans la certitude qu’elles ne font pas le poids face aux hommes, la tâche se complique encore », explique Usha. La peur des représailles, la honte, mais également la peur du regard de l’autre sont autant de freins qui poussent les femmes à se murer dans le silence : « Si on parle, les autres femmes vont mal nous regarder, et se moquer de nous en dehors », explique une des rouleuses de beedis (les cigarettes indiennes) présentes à la réunion.

Épouses sous le joug de la belle-famille

Elles ont pour la plupart entre 30 et 35 ans, et presque toutes sont victimes quotidiennement de violences conjugales. Les violences qu’elles subissent sont multiformes, et prennent racine sur le terreau de la tradition largement répandue en Inde du mariage arrangé. Le système de la dowri veut que la famille de la mariée offre à la famille du mari une dot dont la valeur avoisine les 210 000 Roupies (3 000 euros). Une fois mariée, la femme passe sous le joug de sa belle-famille, et c’est souvent là que les ennuis commencent.

« Lorsque la dot n’est pas suffisante, les femmes sont battues et renvoyées dans leur famille, raconte Roshni. 80 % d’entre elles sont néanmoins poussées à retourner avec leur mari, malgré le traitement que leur belle-famille leur réserve ». En effet, toutes les raisons sont bonnes pour maltraiter la nouvelle-venue : incapacité à enfanter des garçons ou à couvrir économiquement les déboires alcooliques de son mari, retard dans le ménage, effort vestimentaire… « Si je rentre tard, la belle-famille va m’accuser d’être avec un autre homme. Parfois les voisins suivent, et c’est tout le village qui te déconsidère », s’indigne une femme d’âge mûr, plus volubile que les autres.

Vers une résistance collective des femmes

A Tumkur, les femmes peinent à briser la loi du silence, mais quelques avancées significatives présagent des lendemains meilleurs. Laxmi, animatrice locale à Fedina, intervient la nuit dans les foyers où des actes de violence envers les femmes lui sont signalés. « La semaine dernière, nous avons pris à parti en public un homme qui battait sa femme, et l’avons sommé de s’arrêter. Depuis, les nuits sont plus calmes ». Si le groupe de Tumkur n’en est qu’à ses balbutiements, à Lingarajapuram (un quartier populaire de Bangalore) la résistance collective s’organise. En plus d’interventions ponctuelles destinées à secourir les femmes maltraitées du quartier, une dizaine d’indiennes se rassemblent chaque semaine pour discuter des affaires courantes, faire part de leurs problèmes et définir des plans d’action pour y faire face.

Dans ce local baptisé « La voix », Ashrafti fait part au groupe des problèmes que rencontre sa fille Moussina, présente mais trop timide pour prendre la parole. Moussina a 17 ans. Mariée à 15 ans, elle tombe enceinte presque aussitôt. A la naissance de son enfant, le harcèlement commence. La belle-famille veut plus d’argent, Moussina est renvoyée chez sa mère. Un dialogue de sourd s’installe. « Je ne veux pas renvoyer ma fille chez eux, s’indigne Ashfrati. Je n’ai pas d’argent à leur donner. Je veux que ma fille et son mari vivent dans une nouvelle maison, séparés de la belle-famille ». Mais les choses ne sont pas passées ainsi, le mari ayant gardé pour lui l’enfant, abandonnant la jeune maman et la laissant sans ressources. Un schéma qui se répète inlassablement.

Toutes pour une

Parmi les femmes présentes, toutes ont connu et subi des histoires similaires, mais ne se laissent plus faire. Organisé autour de Moutou et Selvi, les deux leaders locales désignées par Fedina, le comité de vigilance incite désormais les hommes à se tenir à carreau. Son influence croissante lui permet d’imposer sa loi et de faire pression sur les maris sans scrupules. Pour protéger une des leurs, elles n’hésitent pas à faire usage de la force, faisant de leur nombre une arme redoutable. « Si l’homme est costaud, on vient à 20 », explique Roshni, qui prend part à certaines actions, lorsque le comité demande à Fedina l’appui d’une ou de plusieurs activistes. Tatjunliza, la grande sœur de Moussina, a eu recours à ce comité, quelques années auparavant. Elle qui subissait les insultes et les coups de son mari vit aujourd’hui en sécurité, auprès de sa sœur et de sa mère. « Ça a été très difficile d’arracher Tatjunliza aux griffes de son mari, raconte Moutou. Il nous a fallu plus de deux heures avant qu’il ne cède. On a fait beaucoup de bruits pour attiser la curiosité des voisins, et on lui a crié que s’il ne sortait pas de lui-même, on viendrait le chercher et le traîner dans la rue. On était 25, il ne faisait pas le poids. »

Le mari de Moussina a promis à la jeune fille de lui ramener l’enfant le lendemain. « S’il ne s’exécute pas, nous irons récupérer le petit garçon directement chez lui », explique Moutou, la voix pleine d’assurance. Elle sait que si elles sont plusieurs, le mari ne pourra pas leur opposer de résistance. Roshni se souvient, non sans esquisser un léger sourire : « Il y a deux ans, nous sommes intervenus pendant la nuit pour secourir une femme qui avait alerté le comité de vigilance des travailleuses du textile qu’elle était battue par son mari. Nous avons débarqué à 30 dans sa maison, avons fait bloc derrière elle et l’avons poussé à battre son mari en réponse aux coups qu’il lui portait. C’est ce qu’elle a fait ! Elle l’a frappé avec ses chaussures, et il n’a pas pu résister car nous étions nombreuses. Depuis, il s’est excusé et ne frappe plus sur sa femme. Il sait dorénavant qu’elle n’est plus seule, et qu’on le surveille ».

Vaincre le sexisme de la Justice

Mais l’appui d’un comité dépasse largement les seules interventions « musclées » qu’il planifie en réunion, ou qu’on lui sollicite en cas d’urgence. La sensibilisation aux droits des femmes est également au cœur de la politique d’action de Fedina. Saradabay fait partie d’un des neuf comités de vigilance que compte Kanyakumari, ville du Tamil Nadu située à la pointe Sud du pays, face à l’océan indien. Femme au foyer, elle se sent aujourd’hui plus forte, et prête à affronter tous les problèmes. « Depuis que nous sommes constituées en comité, raconte-t-elle, la police collabore lorsque nous venons déposer plainte ».

Le bénéfice des mesures protectrices édictées par le Violence Domestic Act de 2005, loin d’être scrupuleusement appliqué, commence à leur être accordé. En plus d’obtenir une ordonnance de la Cour les protégeant de leur mari sur leur lieu de travail comme à domicile, par l’instauration d’un état de séparation de fait, les femmes peuvent également prétendre à la garde non partagée de leur enfant, au versement d’une pension mensuelle, et à l’aide juridictionnelle. « Les mesures de protection sont plus facilement accordées lorsque la demande est faite en groupe », explique Roshni. Seules, les femmes s’opposent le plus souvent à un accueil partial de l’Officier de protection, dont le jugement rapide est sans appel : « les affaires familiales n’ont pas à être exposées en public ».

Une lente évolution des mentalités

Les mentalités indiennes sont encore loin d’embrasser la cause des femmes et de leurs droits. Si 27 comités de vigilance existent à ce jour dans le Karnataka et le Tamil Nadu, leur mise en place est lente et fastidieuse, et requiert un bouleversement total des schémas de pensée, profondément ancrés dans la tradition. Mais, à l’instar des Pink saree du Nord de l’Inde, les femmes indiennes semblent aujourd’hui promises à un avenir meilleur. Les valeurs de respect et d’équité sont maintenant au cœur d’un combat qu’elles sont de moins en moins seules à mener.

Le 31 décembre dernier, des centaines de milliers d’hommes et de femmes se sont rassemblés dans tout le pays, pour rendre hommage à celle qu’on surnomme la « fille de l’Inde », marquant un rejet massif de cette Inde archaïque, dans laquelle les femmes meurent encore aujourd’hui sous les coups aveugles des hommes. Un rejet de cette Inde machiste, où les hommes sont faits rois, et les femmes considérées comme un fardeau, un poids, un être de second rang dont l’avis ne compte pas.

L’établissement d’un système moins partial est une nécessité. Un système où la justice l’emportera, au-delà des considérations de genre, sur un conservatisme dont doit se départir une des plus grandes puissances du monde de demain. En attendant, Moussina et les autres continuent de se battre et de conquérir, à coup de petites victoires, l’espoir d’un avenir meilleur jusque-là confisqué.

Fabienne Thiry

[1] L’organisation indienne Fedina renforce depuis 1983 l’organisation des travailleurs et des travailleuses du secteur informel (rouleuses de beedis et de baton d’encens, travailleurs-ses du textile, du secteur de la construction,…) par le biais de la syndicalisation et de la sensibilisation aux droits.
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Re: Inde

Messagede Christine » 12 Jan 2013, 11:40

Et cette magnifique image trouvée chez Quadruppani

http://4.bp.blogspot.com/-Dhq6xR0f7y4/U ... 4701_n.jpg
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Re: Inde

Messagede altersocial » 13 Jan 2013, 11:10

Après le dossier sexiste, on ouvre le dossier du racisme en Inde : la violence de la colonisation des iles Andaman en exploitant les autochtones ... dans l'indifférence générale.

Le scandale des safaris humains devant la Cour suprême indienne

9 Janvier 2013

Un an tout juste après le scandale international provoqué par la diffusion d’images de femmes jarawa à moitié nues dansant pour des touristes en mal d’exotisme, Survival exhorte à nouveau la Cour suprême indienne à prendre des mesures immédiates contre les safaris humains.

Malgré les sévères critiques de l’opinion publique internationale, les autorités des îles Andaman continuent d’ignorer une décision de justice visant à imposer une zone tampon de cinq kilomètres autour de la réserve des Jarawa.

Dans une lettre adressée à la Cour Suprême, Survival accuse les autorités andamanes d’avoir ‘continuellement méprisé la décision de la Cour’ et l’appelle à prendre des mesures immédiates. Cette lettre est accompagnée de preuves photographiques montrant des touristes traversant la réserve, soi-disant pour visiter les grottes calcaires et le volcan de boue qui, situés dans la zone tampon, devaient être fermés par décision de justice en juillet dernier.


Cet appel urgent est lancé par Survival quelques semaines avant une audience de la Cour suprême sur la zone tampon, conçue pour empêcher l’exploitation de la tribu par les touristes.

Survival avait dénoncé l’existence des safaris humains en 2010, mais le scandale a éclaté il y a tout juste un an, en Inde et dans le monde entier, après la publication sur le site internet d’un quotidien britannique d’une vidéo montrant une femme jarawa forcée de danser pour les touristes.

Si la zone tampon était respectée, elle réduirait de manière significative le nombre de touristes dans la forêt des Jarawa, les tour-opérateurs n’ayant plus aucune raison légitime de les emmener dans la réserve. Cependant, six mois après le verdict, les grottes et le volcan restent toujours ouverts, au mépris de la décision explicite de la Cour suprême.

Ce n’est pas la première fois que les autorités andamanes ignorent les décisions de la Cour suprême. La fermeture de la route qui traverse la réserve des Jarawa avait été ordonnée en 2002, mais elle est encore ouverte aujourd’hui.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : ‘Le mois de janvier est la saison touristique dans les îles Andaman. En raison du refus gouvernemental de fermer les grottes et le volcan, des centaines de touristes traversent encore quotidiennement la réserve pour observer les Jarawa. La Cour suprême doit réagir devant une administration qui ignore continuellement sa juridiction. Jusqu’à quand continuera-t-elle à assister impuissante à l’exploitation abusive et éhontée de l’une des tribus les plus vulnérables du monde?’.
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Re: Inde

Messagede altersocial » 20 Jan 2013, 08:41

Droits tribaux toujours en Inde ....

Bras de fer sur les droits tribaux en Inde

Tandis que la Cour suprême indienne est sur le point de clore le dossier du projet minier de la compagnie Vedanta sur le territoire des Dongria Kondh, une épreuve de force se profile autour des droits indigènes.

Le cas de la mine de Niyamgiri est actuellement axé sur les droits des Dongria Kondh en vertu de la loi sur les droits forestiers – Forest Rights Act – un instrument législatif historique censé protéger les droits territoriaux des peuples indigènes. Bien que le procès soit en cours, le bureau du Premier ministre a appelé à un affaiblissement alarmant du Forest Rights Act, invoquant le fait que le consentement des peuples indigènes ne sera pas nécessaire pour de nombreux projets industriels. Le bureau avait déjà fait pression en faveur de la mine de Nyiamgiri, en privilégiant le développement industriel au détriment des droits des tribus.

En revanche, le ministre des Affaires tribales, Kishore Chandra Deo, a exprimé la crainte que les parties au procès ‘cherchent à contourner, ignorer ou affaiblir le Forest Rights Act’. Il a appelé au renforcement de cette loi.

Le procès de Niyamgiri est en train de devenir un champ de bataille, non seulement pour Niyamgiri, mais pour les droits des peuples tribaux de toute l’Inde.

La prochaine audience est prévue le 21 janvier.

Entre-temps, Jairam Ramesh, le ministre qui a stoppé la mine en 2010, s’est rendu à Niyamgiri le week-end dernier. Il a demandé : ‘Pourquoi un lieu sacré comme Niyamgiri devrait être détruit pour de si maigres besoins ?’ et a offert une assistance en matière de développement aux communautés de la région. Il a déclaré à l’assemblée : ‘L’exploitation minière n’amène pas forcément la prospérité, elle est souvent une malédiction’.

Selon certaines sources, le gouvernement d’Orissa aurait essayé d’empêcher la visite du ministre Ramesh. Le gouvernement d’Orissa a toujours soutenu le projet minier et la compagnie étatique Odisha Mining Corporation se bat devant la Cour suprême contre la décision du ministre de stopper la mine.

Des leaders dongria ont rapporté avoir été harcelés et intimidés par les forces de sécurité. En route pour rencontrer le ministre, accompagné d’une importante délégation de Dongria Kondh, Lodu Sikaka a été abordé par le personnel de sécurité qui tentait de les empêcher de descendre des collines. Lors de sa rencontre avec le ministre Ramesh, Lodu a demandé des garanties pour faire cesser les harcèlements.
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Re: Inde

Messagede ivo » 15 Fév 2013, 21:13

CENSURE TOTALE DES MÉDIAS D’INFORMATION ET DE L’INTERNET AU CACHEMIRE
“Nous réclamons le rétablissement inconditionnel des communications dans la région et un engagement fort des autorités à ne plus utiliser ce type de méthodes. Ces actes de censure généralisée, qui se sont accrus ces dernières années, prouvent que le gouvernement n’hésite pas à isoler toute une partie de sa population pour prévenir tout mouvement de protestation populaire”, a déclaré Reporters sans frontières. “Les autorités se rendent ainsi coupables de grave discrimination à l’encontre des habitants du Cachemire dans l’accès à l’information”.

>>>
http://fr.rsf.org/inde-censure-totale-d ... 44065.html
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Re: Inde

Messagede ivo » 21 Fév 2013, 10:57

La grève se poursuit en Inde
La grève se poursuit ce jeudi à travers l’Inde, où les principaux syndicats ont appelé à protester contre les réformes économiques annoncées par le gouvernement. Les transports étaient perturbés dans plusieurs régions du pays et plusieurs incidents violents ont été signalés mercredi. Les ouvriers indiens dénoncent, entre autres, depuis plusieurs années, une trop faible augmentation des salaires accompagnée d’une suppression progressive des subventions gouvernementale.

>>>
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/201302 ... rsuit-inde
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Re: Inde

Messagede Pïérô » 30 Mar 2014, 00:36

Toyota en Inde : les ouvriers refusent de reprendre le travail

Les ouvriers des usines Toyota proches de Bangalore (sud de l’Inde) dont la production avait été suspendue après des émeutes ont refusé de reprendre le travail lundi et de signer un code de conduite imposé par la direction, a-t-on indiqué de source syndicale.

... http://www.liberation.fr/economie/2014/ ... ail_989718
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Re: Inde

Messagede Pïérô » 26 Juin 2014, 10:10

lutte des classes en inde
Au moins 17 personnes ont été blessées le 23 juin dernier après des affrontements entre les travailleurs et le personnel de sécurité de Tata Steel dans son usine sidérurgique de Kalinganagar.



http://dndf.org/?p=13676
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Re: Inde

Messagede bipbip » 05 Juil 2014, 12:28

Jaitapur : gros plan sur le projet nucléaire très contesté d’Areva en Inde

Areva et le gouvernement indien veulent construire la plus puissante centrale nucléaire au monde - avec six réacteurs EPR - sur la côte occidentale de l’Inde. Un mégaprojet conçu et imposé de manière autoritaire, qui soulève de nombreuses questions politiques, économiques et environnementales. Un excellent webdocumentaire, intitulé Are Vah !, ou « Ça alors ! », revient sur les risques du projet et la résistance des communautés locales.

La centrale de Jaitapur, si elle est bien construite, sera située sur la côte de Mahārāshtra, à quelques centaines de kilomètres au Sud de Mumbai. Une zone où vivent notamment des communautés traditionnelles de pêcheurs, qui se verront privées de leurs moyens de subsistance, et dont l’opposition au projet ne s’est jamais démentie.

Après la signature d’un mémorandum entre les gouvernements français et indien et Areva en 2009, les négociations ont progressé laborieusement, achoppant en particulier sur le prix de l’électricité générée par la centrale et sur la question de la responsabilité financière en cas d’accident. Il s’agit d’un projet crucial pour l’avenir commercial d’Areva et de sa technologie EPR.

Les critiques mettent également en cause la pertinence d’un mégaprojet de ce type - porté par le puissant lobby nucléaire indien - eu égard aux besoins énergétiques réels de la population indienne et à l’insuffisance des réseaux électriques actuels. Selon eux, une rénovation des infrastructures de réseaux permettrait de « libérer » une quantité supérieure d’électricité pour un coût financier moindre que la centrale de Jaitapur. Idem pour le développement des énergies renouvelables.

Lire ici http://www.jolpress.com/inde-nucleaire- ... 26636.html un entretien avec les réalisateurs du webdocumentaire, coproduit avec RFI et les Inrocks. Are Vah ! propose une visite de la centrale de Jaitapur au moment de l’achèvement des travaux, en 2020.

Sur l’histoire du projet EPR de Jaitapur, les craintes qu’ils suscitent et les luttes politiques qui l’entourent en Inde, on lira aussi la présentation de l’ONG indienne Intercultural Resources, traduite et publiée par Ritimo : Centrale nucléaire de Jaitapur : une nouvelle catastrophe à l’horizon http://www.ritimo.org/article5228.html .

Olivier Petitjean

http://multinationales.org/Jaitapur-gro ... -le-projet
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Re: Inde

Messagede Pïérô » 10 Jan 2015, 14:08

En Inde, des millions de mineurs en grève, risques de coupures de courant

Certains leaders syndicaux revendiques « la plus grande [grève] depuis 1977 ». Des millions de mineurs indiens ont commencé, mardi 6 janvier, une grève de cinq jours pour protester contre les démarches visant à l'ouverture du marché du charbon aux sociétés privées.

Les grèvistes répondaient à l'appel de cinq syndicats, qui représentent les 3,7 millions de mineurs de la société étatique Coal India, qui détient un quasi-monopole de la production de charbon.

... http://www.lemonde.fr/international/art ... QVibCVA.99
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Re: Inde

Messagede Lila » 15 Mar 2015, 20:03

L’Inde a interdit la diffusion d’un documentaire sur le viol collectif dont avait été victime Jyoti Singh et qui lui avait coûté la vie en 2012. Prétendument parce que certaines images pourraient encourager les violences faites aux femmes. Or ce film dévoile les racines de la violence en Inde en exposant le fossé qui sépare les pauvres des classes moyennes.
à lire : https://sanscompromisfeministeprogressi ... des-viols/
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Re: Inde

Messagede Pïérô » 25 Avr 2015, 09:57

Inde. «300’000 agriculteurs se sont donné la mort»

La crise paysanne en Inde a un visage et un nom: Gajendra Singh, originaire de la région aride du Rajasthan et mort à l’âge de 41 ans après s’être pendu à un arbre, mercredi 22 avril, en plein rassemblement politique à New Delhi. Des centaines de paysans s’étaient regroupés dans la capitale pour dénoncer une réforme gouvernementale visant à faciliter les réquisitions de terres pour l’industrie. Le suicide a été filmé en direct par les caméras de télévision, sous les yeux des manifestants et de la police, à seulement quelques centaines de mètres du Parlement. Dans les heures qui ont suivi le drame, les responsables politiques de tous bords se sont succédé à l’hôpital où était conservé le corps. Certains se sont saisis de cette opportunité pour dénoncer l’apathie du gouvernement indien devant la détérioration des conditions de vie des 600 millions d’agriculteurs du pays. Le premier ministre indien, Narendra Modi, a exprimé sa «douleur», tout en indiquant que le problème était «ancien, profondément enraciné, et étendu».

Gajendra Singh a expliqué, dans une note, avoir été mis à la porte de chez lui, par son oncle, à cause des mauvaises récoltes. Mais les raisons de son suicide restent floues. Le quotidien The Indian Express affirme qu’il était issu d’une famille d’agriculteurs plus aisée que la moyenne, possédant de vastes terres et une grande maison.

Ce suicide filmé en direct a en tout cas suffi à réveiller les consciences sur l’ampleur d’une crise souvent oubliée à New Delhi, ou réduite, dans les journaux du pays, à des statistiques macabres: 300’000 agriculteurs se sont donné la mort au cours des dix-sept dernières années. Le nombre de paysans retrouvés pendus, ou morts après avoir ingurgité des pesticides, est en hausse depuis la mauvaise mousson de l’année dernière, ainsi que les pluies et les mini-tempêtes de ces derniers mois, inhabituelles à cette saison.

... http://alencontre.org/asie/inde/inde-30 ... -mort.html
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