Mexique

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Messagede Pïérô » 30 Juil 2015, 09:38

Prisonniers de la Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance (CIPRE) après 33 jours de grève de la faim.
Depuis le 27 juin dernier plusieurs prisonniers de différentes prisons de la ville de Mexico ont entamé une grève de la faim pour protester contre les abus constants, les mauvais traitements et les tortures que le personnel pénitentiaire fait subir à la population carcérale. Certains de ces prisonniers qui avaient entamé cette grève de la faim ont depuis été libérés, en revanche ceux qui poursuivent la grève de la faim sont au nombre de 3 dans le Centre Pénitencier Nord et un autre dans le Pénitencier Sud.
Une conférence de presse a eu lieu le 24 juillet
... https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... e-la-faim/


Communiqué de presse grève de la faim de la Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance – C.I.P.R.E.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE GRÈVE DE LA FAIM DE LA C.I.P.R.E.

Mexico, 24 juillet 2015

Depuis le 27 juin 2015, huit prisonniers de différentes prisons de la ville de Mexico ont débuté une grève de la faim à durée indéfinie. Les grévistes sont Fernando Barcenas Castillo, prisonnier politique détenu depuis le 13 décembre 2013, Bryan Reyes et Jaqueline Santana étudiants détenus et faussement accusés d’un supposé vol, ainsi que d’autres prisonniers, qui se sont organisés en Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance pour protester contre les mauvais traitements, les tortures, les extorsions et la corruption qui règnent à l’intérieur des prisons de la ville de Mexico.

Cette grève de la faim collective est le résultat d’un processus d’organisation de plusieurs prisonniers, accusés de différents délits et à diverses étapes de leurs jugements, mais qui ont quelque chose en commun : ils ont vécu personnellement les processus pénaux que le système pénitentiaire de cette ville met en œuvre. La majorité de ces processus sont entachés d’inconsistances, d’erreurs et/ou d’omissions ; ils entrainent directement l’augmentation de la population pénitentiaire. Ce système pénitentiaire ne cherche pas à résoudre les problèmes sociaux, mais tout simplement à punir, terroriser et contrôler la population.

À l’intérieur des prisons, on ne pratique pas la ré-insertion sociale, qui n’intéresse ni ne convient aux autorités. Pour que les prisons continuent à fonctionner la « délinquance » doit exister. Et ces centres pénitenciers sont une grande fabrique à délinquance. Combien de jeunes sont entrés en prison accusés de délits non-graves ? Et parce qu’ils ne peuvent pas payer un avocat ou une caution ils doivent passer des années enfermés. Et qu’apprennent-ils à l’intérieur des murs ? Certainement pas à se réinsérer dans la société ; la preuve en est le taux élevé de récidive. La majorité de la population pénitentiaire vit un cercle vicieux de pauvreté, violence, délits et enfermement.

Et la prison n’est certainement pas la solution à cela.

Face à cette situation naît la Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance, une proposition d’organisation depuis l’intérieur même des prisons et un puissant cri qui cherche à secouer les consciences pour que nous tournions notre regard vers ces lieux d’oublis que sont les prisons. Il s’agit de rendre visible le grand commerce que les autorités de toutes couleurs et niveaux réalisent avec la souffrance de milliers de prisonniers ainsi qu’avec celle de leurs familles : paiements illégaux pour n’importe quoi, de l’entrée des visites au passage de nourriture, etc, le contrôle de la vente de drogues et d’alcool, l’exploitation du travail des détenus, en les convertissant en esclaves modernes sous prétexte de réinsertion sociale, tout en gagnant de juteux bénéfices pour les autorités et les entreprises impliquées.

A travers cette grève de la faim, la C.I.P.R.E. nous lance un appel désespéré à regarder l’intérieur des prisons et ainsi observer comment les gardiens commettent des abus, frappent impunément, torturent physiquement et psychologiquement en totale impunité et bien souvent avec la complicité de ceux qui sont sensés surveiller pour que cela ne se passe pas, comme la Commission des Droits Humains du District Fédéral.

Après 28 jours de protestation plusieurs grévistes ont été libérés : Bryan Reyes et Jaqueline Santana, mais aussi Irwin Garcia Reyes. Un prisonnier, Luis Lorenzo Urgell, a abandonné la grève suite à des pressions exercées par la direction de la prison.

Aujourd’hui les jeunes Luis Fernando Barcenas Castillo, Julian Lopez Barron et Jose Santiago Hernandez dans la prison Nord et Jessi Montano dans la prison Sud continuent la grève de la faim. Leurs exigences n’ont pas reçu de réponses ni de la part des autorités pénitentiaires ni de la part de la Commission des Droits Humains du District Fédéral.

En tant que familles, amis et compagnons des grévistes de la C.I.P.R.E. nous nous prononçons pour la résolution de leurs justes revendications et demandons aussi que l’on arrête de bloquer le travail de l’équipe médicale solidaire, qui plusieurs fois s’est vue refuser l’accès à la prison alors qu’elle venait évaluer l’état de santé des manifestants, ce qui est une violation de leurs droits.

Pour la liberté de tous !


Traduction : Les trois passants / Correction Val

https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... c-i-p-r-e/
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 11 Aoû 2015, 18:47

Un activiste recherchant les 43 étudiants disparus au Mexique retrouvé mort

Miguel Angel Jimenez, leader d’un groupe d’autodéfense engagé dans la recherche des 43 étudiants mexicains disparus il y a près d’un an a été retrouvé mort près d’Acapulco, samedi 8 août. Son corps a été retrouvé samedi « au volant d’un taxi collectif, stationné sur le bord de l’autoroute reliant Acapulco à Mexico, à hauteur du village de Xaltianguis », ont indiqué les autorités de l’Etat de Guerrero.

M. Jimenez avait créé en 2013 un groupe d’autodéfense afin de lutter contre les agressions des cartels, et faisait partie de l’Union des peuples et des organisations de l’Etat de Guerrero (UPOEG) au sein de laquelle il dirigeait les recherches pour retrouver les 43 étudiants disparus en septembre dernier.

Il avait participé au côté des familles à des recherches sur le terrain et signalé aux autorités plusieurs fosses communes qu’ils avaient pu découvrir, près d’Iguala.

... http://www.lemonde.fr/international/art ... 1JqEIRE.99
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 13 Aoû 2015, 19:20

PEÑA NIETO ¡YA BASTA! De la situation révolutionnaire au Mexique

Les écoles normales et l'école d'Ayotzinapa

Les écoles Normales sont apparue dans les années 30 au Mexique. Universités non-mixtes, femmes ou hommes, elles ont pour but de former des élèves des communautés, souvent d'origine indigène, pour qu'ils puissent devenir ensuite maître∙sse∙s au sein des communautés et participer à leurs développements. Ces écoles sont rattachées à la FECSUM, la fédération des étudiants paysans et socialistes du Mexique. Souvent très pauvres, les élèves sont très politisé∙e∙s et impliqué∙e∙s dans leurs communautés. Les étudiant∙e∙s peuvent apprendre ou pratiquer les différents dialectes utilisés dans les communautés afin de pouvoir enseigner au plus grand nombre. L'école normale d'Ayotzinapa, située dans l'état du Guerrero, dans la ville de Tixla Guerrero, est connue pour être un foyer de développement des mouvements sociaux. Les étudiant∙e∙s venu∙e∙s aussi des États proches (Oaxaca, Puebla, D.F. etc…) y sont très engagé∙e∙s politiquement et revendiquent leurs droits haut et fort. Des personnages importants des révoltes sociales, des militants et des leaders de groupes armés guérilleros (on peut citer Lucio Cabañas ou Genaro Vásquez Rojas) ont étudié à Ayotzinapa, ce qui a largement été réutilisé à mauvaise escient par la propagande gouvernementale pour réprimer violemment toute révolte sous couvert de protection.

Ayotzinapa est une école non-mixte de garçons, elle abrite 539 élèves, 39 professeurs et six agents d'entretiens. Depuis sa fondation en 1926, 88 générations de professeurs ont pu donner des cours à environ 40 000 000 élèves tout au long de leurs carrières. Le gouvernement mexicain tente depuis plusieurs années de limiter les possibilités d'enseignement dans les écoles normales, ne voyant pas d'un bon œil de tels foyers de développement d'un esprit critique envers leurs politiques capitalistes. Ainsi, aujourd'hui, il ne subventionne presque plus Ayotzinapa, l'école fonctionnant avec 35 pesos/jour par étudiant, c'est-à-dire 2€, pour la nourriture, les fournitures scolaires et les vêtements des élèves. Les étudiants descendent régulièrement dans les rues pour réclamer leur droit fondamental à l'éducation, dans des conditions dignes. Ils demandent l'amélioration de leurs conditions d'études, plus d'argent pour leur permettre d'étudier et de rénover les locaux de l'école, dans laquelle ils dorment, étudient et vivent. Ils défendent aussi les méthodes d'apprentissage, remises en cause par le gouvernement, les écoles normales ayant la particularité de mélanger apprentissage théorique et pratique, en particulier agricole, pour faciliter l'implication dans le développement et l'aide dans les communautés.

Les raisins de la révolte

Le point d'orgue des révoltes survient le 26 septembre dernier : quatre-vingts étudiants de l'École Normale Rurale d'Ayotzinapa, vont manifester contre la réforme de l'enseignement à Iguala. Ils tentaient de récolter des fonds afin de rejoindre le cortège de México qui s'apprêtait à commémorer le 48e anniversaire d'un massacre d'étudiant∙e∙s perpétré par le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel de nouveau au pouvoir en ces heures sombres) le 2 octobre 1968 dans la capitale mexicaine où 1500 manifestant∙e∙s n'ont jamais réapparu après les 29 minutes de fusillade incessante de l'armée sur la place Tlatelolco. Le 26 septembre, la manifestation dégénère à cause des actions violentes des forces de police. Le maire d'Iguala, José Luis Abarca, corrompu et soupçonné de lien avec le narcotrafic, tient à marquer le coup et les esprits des jeunes contestataires. Les bus de transport public que les manifestant∙e∙s avaient confisqués dans la soirée ont été pris pour cible par des policiers municipaux. Bilan : trois morts et vingt-cinq blessé∙e∙s. Les agents ont aussi attaqué un bus transportant les joueurs d'une équipe de football locale et un taxi, faisant trois victimes supplémentaires. Des témoins ont vu des dizaines d'étudiants se faire embarquer dans des camions de police fédérale (équivalent de la police nationale) et municipale. 57 étudiants sont portés disparus, 14 seulement réapparaîtront. Bien que 28 corps aient été découverts calcinés dans une fosse aux portes de la ville et que deux membres du cartel Guerrero Unido, qui auraient participé à l'enlèvement aux côtés des forces de police, affirment avoir tué 17 d'entre eux, l'identification formelle des corps reste à être prouvée et 43 étudiants sont toujours portés disparus. L'un d'entre eux a même été retrouvé, laissé pour mort, la peau et les yeux arrachés du visage. Après l'arrestation de 22 policiers, le cartel a menacé, s'ils n'étaient pas relâchés, de commencer « par divulguer les noms des gens qui nous soutenaient au sein du gouvernement…la guerre a commencé : Guerreros Unidos ». Le maire d'Iguala, José Luis Abarca et sa femme Maria de Los Angeles Pine, avaient pris la fuite, craignant le cartel, ainsi que la colère des parents d'étudiants, venus attaquer la mairie à coup de cocktails molotov, deux jours après que le maire ait ordonné l'attaque des manifestants. Ils ont tous les deux été arrêtés et inculpés en novembre dernier.

Malgré la violence de leurs actes et la certitude quant à l'implication des instances policières et gouvernementales dans l'enlèvement et le massacre des étudiants, les sphères politiques tentent toujours de convaincre l'opinion publique que la situation actuelle est normale et résulte des conséquences de l'implication militante des étudiants. Ils tentent et réussissent à justifier leurs actes auprès de certain∙e∙s par la désinformation. Depuis lors, la lutte menée par les étudiants survivants et les pères et mères de famille afin d'exiger la réapparition en vie des 43 disparus s'est transformée en l'une des plus grandes et des plus radicales mobilisations que le Mexique ait connue durant ces dernières années. Elle symbolise le rejet de la situation d'impunité totale des militaires, de la police et des cartels de la drogue couverts et protégés par les autorités (près de 100 000 personnes ont été exécutées durant les dix dernières années et plus de 20 000 personnes sont recensées comme disparues, sans compter les nombreuses affaires de viols non résolues et impliquant souvent des militaires ou policiers).

«¡Vivos se los llevaron, vivos los queremos!» : Vivants ils nous les ont pris, vivants nous les voulons !

Depuis lors, les parents des disparus et les élèves de l'école d'Ayotzinapa n'ont eu de cesse de se battre pour retrouver la trace des 43 étudiants et ont appelé le mouvement social mexicain à rejeter totalement le processus électoral qui avait lieu le dimanche 7 juin, élections législatives et locales, au cours desquelles 500 députés, neuf gouverneurs et 900 conseils municipaux devaient être élus au Mexique. Appel visant à exprimer concrètement le rejet populaire de la corruption, de la répression et de l'exploitation mise en œuvre par toute la classe politique sur le pays et à mettre en place des conseils populaires afin que le peuple reprenne le contrôle de ses lieux de vie. D'importants mouvements de grèves se sont aussi déclarés dans différentes régions, le 17 mars, des dizaines de milliers d'ouvrier∙e∙s agricoles de Basse-Californie (50.000 grévistes selon une dépêche de l'Associated Press du 24 mars), même s'il n'y a pas de lien direct, cela montre bien le climat actuel des forces populaires au Mexique.

Brûlons les urnes !

Dans la ville de Oaxaca, le syndicat des instituteurs CNTE a brûlé 13 000 bulletins de votes et les urnes devant un bureau de l'Institut National Electoral (I.N.E.). Dans la région et les États alentours (Guerrero, Oaxaca, Puebla, Chiapas…) ce sont des centaines de milliers de bulletins de votes qui ont été dérobés ou brûlés. « La dignité du peuple ne permettra pas que soient installées les urnes électorales, car nous font défaut 43 étudiants de la normale, parce que la justice n'a pas été rendue pour les personnes assassinées, parce que nous avons des prisonniers politiques, parce qu'il n'y a pas de démocratie, parce qu'aucun parti politique ne nous représente et parce que c'est l'I.N.E., au travers des élections, qui a mis au pouvoir des candidats politiques liés au narcotrafic », nous informait dans un communiqué le Conseil Populaire de Tixtla, le 31 mai dernier. En réaction, ce sont pas moins de 40 000 militaires et hommes de la police fédérale qui ont été déployés par le gouvernement de Enrique Peña Nieto dans les États d'Oaxaca (16 000), du Chiapas, du Guerrero et du Michoacan. Lors de manifestations de protestation, la répression a encore frappé fort, faisant énormémement de blessé∙e∙s, civil∙e∙s et étudiant∙e∙s étant toujours pris∙e∙s pour cible. Antonio Vivar Díaz, étudiant et militant, défini comme leader par la police pendant les affrontements, est ainsi assassiné par balles pour avoir osé protester. Le président mexicain (Enrique Peña Nieto) sera en visite en France le 14 Juillet, invité d'honneur de la fête nationale par Hollande. Au programme, entre autre la vente par la France d'une vingtaine d'hélicoptères militaires de transport de troupes et la négociation d'autres accords de vente militaire encore à confirmer. On note aussi la proposition de former de nouvelles unités de police mexicaines, selon un modèle issu de la gendarmerie française, au vu de notre efficacité à traiter les problèmes de terrorisme… Or, selon la Position Commune que la France a adopté avec les pays européens en matière d'exportation d'armements, « les États membres refusent l'autorisation d'exportation s'il existe un risque manifeste que la technologie ou les équipements militaires dont l'exportation est envisagée servent à la répression interne ». Le document est signé de la main de Bernard Kouchner en 2008, alors qu'il était ministre des Affaires Etrangères de la France qui assurait alors la présidence du Conseil européen. Sans compter que les États européens sont supposés faire preuve « d'une prudence toute particulière en ce qui concerne la délivrance d'autorisations aux pays où de graves violations des droits de l'homme ont été constatées par les organismes compétents des Nations Unies (…) », ce qui est précisément le cas avec le Mexique. Sur le papier, toutes les conditions sont donc réunies pour une suspension des exportations d'armes au Mexique.

Nous tenons à marquer notre soutien à toutes les personnes en luttes pour leurs droits au Mexique, contre l'impérialisme, le capitalisme et la toute puissance des états et classes politiques corrompus. Justice pour Ayotzinapa ! Justice pour tous les crimes d'États !

- Pierre et Bastien, Groupe de Lyon

Paru dans :
Résistances libertaires 1 - L’état et le patronat nous attaquent ! Reprenons l'offensive !

http://c-g-a.org/motion/pena-nieto-ya-b ... au-mexique
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 16 Aoû 2015, 18:46

Contre la répression et la spoliation, solidarité !
A l’Armée Zapatiste de Libération Nationale et au Congrès National Indigène

Aux parents et compañeros des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa

Aux prisonniers et prisonnières en lutte, aux proches des victimes de la répression, et

A toute la Sexta, au Mexique et dans le monde

Compañeras et compañeros.

A peine quelques jours se sont écoulés depuis la visite infâme de Peña Nieto en France, durant laquelle des délégations des armées françaises et mexicaines ont défilé côte à côte dans les rues de Paris, à l’occasion d’un douteux hommage à la Révolution française. Se moquant comme toujours de la mémoire des gens d’en-bas, les gouvernements français et mexicains ont profité de cette conjoncture pour signer une série de traités commerciaux, policiers et militaires que nous sommes différents collectifs à avoir tenté de dénoncer, afin de rappeler également les exigences de nos compañeras et compañeros pères, mères et camarades des élèves assassinés et disparus de l’école normale d’Ayotzinapa.

A peine quelques jours se sont écoulés depuis lors, mais, bénéficiant du soutien international accordé par les sales gouvernements occidentaux, le sal gouvernement mexicain n’a pas pour autant eu d’hésitation à attaquer nos frères et nos sœurs de la communauté nahua d’Ostula (Michoacán), assassinant un enfant de 12 ans, Hidelberto Reyes García, blessant gravement différentes autres personnes de la communauté, et emprisonnant Cemeí Verdía, commandant de la police communautaire de cette communauté qui, armée de courage, s’était opposée aux assassins et au règne de la terreur imposé dans la région par le cartel de la drogue des Caballeros Templarios [Chevaliers du Temple].

De la même manière, des milliers de policiers fédéraux et des effectifs de la nouvelle gendarmerie nationale mexicaine, formés par de hauts responsables de la police française, ont été déployés en nombre dans les rues de la ville de Oaxaca.

Armé du même cynisme, ils se sont moqués une fois de plus des droits des peuples indigènes, en promulguant le 9 juillet dernier un décret d’expropriation des terres communales de la communauté indienne otomí de San Francisco Xochicuautla et d’autres communautés voisines, afin de construire une autoroute privée qui ne servira qu’aux intérêts des riches, dans le mépris total de la convention 169 de l’OIT et des accords de San Andrés Sakamch’en de los Pobres, signés par le gouvernement du Mexique.

Le gouvernement mexicain en vient même à réactiver les groupes paramilitaires afin de contenir la résistance et faire couler à nouveau le sang indigène, comme le prouvent les agressions subites par nos compas zapatistes de la région de La Garrucha, l’assassinat d’un membre de l’organisation Las Abejas à Pantelhó, et les dénonciations de menaces et de harcèlement à Tila, à Bachajón, et dans différentes autres régions du Chiapas.

Sans oublier la militarisation, la répression et la désinformation qui ont accompagné le honteux processus électoral du 7 juin dernier au Mexique, durant lequel fut assassiné à Tlapa par la police fédérale le jeune professeur Antonio Vivar, et tous les harcèlements subis par le mouvement pour la réapparition en vie des 43 disparus d’Ayotzinapa que le gouvernement mexicain cherche à enterrer dans l’oubli. Ni oublier l’injuste incarcération des yaquis Mario Luna, Fernando Jiménez, et de tellement d’autres personnes incarcérées dans les geôles mexicaines.

Durant ce dernier mois de juillet, la violence, la répression et le cynisme du gouvernement d’Enrique Peña Nieto semblent avoir atteint des niveaux encore inédits, avec la complicité totalement décomplexée des gouvernements occidentaux.

Sachez, compas, que nous autres, de notre part, n’allons pas cesser dénoncer les actes de répression et les manœuvres des gouvernements assassins, avec l’espoir que la petite école zapatiste et les expériences de partage et de mise en commun entre les luttes et les peuples permettent que se construise l’autonomie et que surgisse la liberté, la solidarité et la justice pour lesquelles nous luttons partout dans le monde.

Que vivent la petite école et les communautés zapatistes !

Que vivent les résistances d’Ostula, de Xochicuautla y de toutes les communautés du Congrès National Indigène !

Que vivent la Sexta et la solidarité entre les luttes du monde entier !

Que vive Ayotzinapa !

Liberté aux prisonnières et prisonniers, réapparition en vie de tous et toutes les disparuEs, et que meurt la guerre !

Embrassades affectueuses à vous toutes et tous, compas, depuis nos propres terrains de luttes.

SIGNATURES : Comité de Solidarité avec les peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL, Paris), Confédération Nationale du Travail (CNT-France), Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques-Nitassinan (France), Collectif Bon pied bon œil (France), Collectif Paris Ayotzinapa, Collectif Marseille-Ayotzinapa, MutVitz13 (Marseille), Fédération Sud Éducation, Union syndicale Solidaires, Espoir Chiapas - Esperanza Chiapas (France – Mexique), Commission mexicaine EuroCaravana 43 Ayotzinapa et Centre des droits humains “Tlachinollan” (Guerrero, Mexique), Plateforme basque de solidarité avec le Chiapas (TxiapasEKIN, Euskal Herria), Centre de Documentation sur le Zapatisme (CEDOZ, Estado Español), Asamblée Ayotzinapa Catalunya, Collectif La Adhesiva, Barcelona, Adhérents à la Sexta de Barcelone, Confederación General del Trabajo (CGT - Etat espagnol), Col·lectiu Zapatista El Caragol de València, Collectif Interpueblos et Comité de Solidarité avec les Peuples, Cantabria, Plateforme de Solidarité avec le Chiapas et le Guatemala de Madrid, La Pirata : Collectif zapatiste de Lugano (Suisse), Nodo Solidale (Italie et Mexique), Nomads (Italie, Allemagne), Adhérents Individuels d’Italie, Association Ya Basta ! Milan, Comité Chiapas "Maribel" – Bergamo, Collectif #20ZLN de Italia, Union Mexicaine Suisse (UMES) de Zürich, Suisse Réseau Latino-américain de Zürich (RLZ), Maan Voima (Force de la terre), Collectif Con-Mexico de Innsbruck, Autriche.

http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1060
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Re: Mexique

Messagede bipbip » 28 Aoû 2015, 01:34

Depuis 2010, 36 militantes féministes ont été assassinées au Mexique

Au Mexique, au Guatemala, au Salvador et au Honduras, les attaques contre des femmes militantes sont légion et se déroulent en toute impunité.

Début août, la presse française a relayé l'assassinat du photojournaliste mexicain Ruben Espinosa, le treizième journaliste de l'État de Veracruz à être assassiné depuis 2010. Quatre corps de femmes avaient aussi été retrouvés à ses côtés dans un appartement de Mexico, dont celui de Nadia Vera, une poète et militante pour les droits des femmes, qui a été violée et torturée lors de l'attaque. Espinosa et Vera avaient fui l'État de Veracruz et accusé le gouverneur, Javier Duarte, de les avoir menacés et intimidés.

Si les protestations et l'indignation internationales ont été importantes en ce qui concerne les meurtres de journalistes, les assassinats de militantes féministes ont reçu beaucoup moins d'attention, rapporte le Guardian. Or, selon le Réseau national des défenseurs des droits des femmes au Mexique, trente-six militantes féministes y ont été tuées depuis 2010 dans une impunité presque totale.

... http://www.slate.fr/story/106021/assass ... es-mexique
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 08 Sep 2015, 07:26

Etudiants disparus au Mexique : une enquête met à mal la version officielle

Un groupe d’enquêteurs indépendants a conclu, dimanche 6 septembre, qu’il n’y avait « pas de preuve » que les 43 étudiants enlevés l’an dernier dans le sud du Mexique avaient été incinérés dans une décharge, contredisant la version officielle du gouvernement mexicain.

Après six mois d’enquête, ces experts espagnols et latino-américains, mandatés par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, ont présenté leur rapport de 500 pages devant la presse à Mexico.

... http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... h5ksxY0.99
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 13 Sep 2015, 12:10

Ayotzinapa : la version officielle réduite en cendres

Un méticuleux rapport, rendu public ce 6 septembre 2015 par une commission indépendante d’experts internationaux nommée par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, laisse à penser que l’enquête officielle menée par le gouvernement de Peña Nieto au sujet de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa a été fabriquée de toute pièces afin d’occulter la vérité sur les faits survenus cette nuit-là ainsi que le fonctionnement effectif d’un vaste trafic de drogue basé à Iguala.

... http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1068
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 17 Sep 2015, 18:27

Mexico : Chronique de la Grève de la Faim Collective – (C.I.P.RE)
Chronique de la Grève de la Faim Collective – Coordination Informelle de Prisonnier-e-s en Résistance ( C.I.P.RE ) du 27/06/2015 au 18/08/15

Je [Fernando Barcenas] souhaite manifester ma satisfaction devant les résultats de cette grève de la faim collective que nous avons réalisée à travers la proposition organisationnelle informelle de la C.I.P.RE. (Coordination Informelle de Prisonniers en Résistance).

Le but principal a été atteint, puisque nous avons montré tant à nos bourreaux qu’aux compagnon-nes « compas » de même affinité que nous, que nous, les prisonnier-es, même dans des conditions brutales d’internement, nous gardons l’initiative de nous organiser, de nous solidariser et de nous lancer dans la lutte pour rejeter et ignorer ceux qui nous torturent quotidiennement et essaient de nous humilier pour nous contrôler et pour nous domestiquer.

Je dois dire aussi que, avant tout, la dimension collective a été le fruit du travail préalable d’organisation avec la bande recluse (des ateliers de lecture, des cercles d’étude autogérés par les prisonnier-es, et aussi un travail ardu de diffusion et d’agitation à l’intérieur de la prison). Il faut mentionner que le numéro 3 du journal de combat « El Canero » a été photocopié et diffusé par un groupe de compagnon-nes « compas » qui a trouvé un espace pour s’organiser, déterminé à casser la passivité qui règne dans la prison et devant un mouvement anticarcéral extrêmement faible dans les rues (à l’exception de quelques collectifs et ami-e-s qui ont toujours appuyé les luttes individuelles de certain-e-s prisonnier-e-s anti-autoritaires)

Cependant, c’est réel, ce mouvement s’est forgé au sein de la prison grâce à la cohérence et la détermination de certain-e-s prisonnier-es en lutte qui n’ont pas trébuché et qui ont donné naissance à ce que, aujourd’hui nous connaissons comme la Coordination Informelle de Prisonniers en Résistance. [CIPRE]

Je ne mentionnerai pas leurs noms pour sauvegarder leur intégrité, puisque le caractère informel est précisément destiné à éviter le suivi et la dissolution sociale. En plus de cela, il ne s’agit pas de créer des héros [protagonistes], des porte-parole, ou des leaders charismatiques. Cependant, ils savent qu’ils étaient là, présents, et je leur envoie une chaleureuse accolade pleine d’amour, de révolte et de solidarité.

Des victoires partielles suite à la grève de la faim collective :

• Irwin García Freyre a réussi à obtenir sa liberté, même s’il a trahi les compagnons en donnant des informations au directeur de la prison ; il a atteint son objectif.

• Luis Lázaro Urgell a réussi à obtenir sa remise de peine, ce qui veut dire que dans quelques mois il obtiendra sa liberté.

• Julián López Barrón a obtenu d’être transféré au Centre d’Exécution des Sanctions (Annexe de la prison Nord), où il aura un travail rémunéré. En plus de cela, il a obtenu la fusion de ses 2 peines, ce qui peut lui permettre de sortir sous caution le mois prochain.

• On a réussi à élargir la diffusion du journal de combat « El Canero » à l’intérieur et à l’extérieur de la prison, grâce aux compagnon-ne-s solidaires qui le diffusent dans les rues et parmi la population de la prison Nord.

• On a réussi à okuper à nouveau une cellule dans la zone d’Arrivée, ce qui permet de soutenir grandement les compagnons punis ou les nouveaux arrivants, les plus vulnérables à la violence carcérale. Actuellement, cet espace est maintenu par le compagnon Julio César Núñez, qui continue la grève de la faim dans la prison Nord pour garder cette « okupa » occupation.

Voilà : le panorama est toujours un peu oppressant, mais une bataille nous laisse toujours une forte impression. En effet, la guerre sociale et la lutte contre ce qui est imposé ne sont pas et ne peuvent pas être mesurées comme une marchandise capitaliste, c’est-à-dire selon les standards économiques (gagner ou perdre), puisque toute bataille que nous dépassons, nous apporte de l’expérience pour continuer à conspirer et à organiser l’extension de la révolte qui est déjà devant nous tou-te-s.

On se secoue, on se met debout et on prépare la phase suivante.

C’est pour cette raison que je prétends lancer un appel solidaire aux compagnon-nes en résistance, pour construire de nouvelles voies de coordination et d’attaque contre ce monstre carcéral qui contraint nos vies dans une réalité aliénée, et de plus en plus inhabitable pour ceux et celles d’entre nous qui n’ont pas les moyens d’entrer dans leur cercle social dégueulasse.

Nous vivons une réalité capitaliste d’accumulation par dépossession, par pillage, par vol… Les gouvernements « démocrates » et « républicains » ne sont plus qu’une actualisation de l’ancien colonialisme. De nos jours le capitalisme fonctionne de la même manière, en s’appropriant l’eau, la terre, en expulsant des communautés entières au profit de « mégaprojets », de grands travaux d’infrastructure, d’hydroélectrique, d’exploitation des mines et des monocultures, et d’une féroce spéculation immobilière urbaine.

Malheureusement, nous faisons face à une stagnation sociale à cause d’une culture de masse de plus en plus aliénée… L’indifférence des majorités domestiquées fait que nous sommes extrêmement peu nombreux à revendiquer les actions quotidiennes comme un symbole de guerre. Tant dans la prison que dans les rues, peu nombreux-ses en effet sont ceux et celles qui attaquent l’État avec ses propres armes et sans concession.

Où est donc passé l’éclat de notre anarchie ? Où est passé l’anarchisme féroce et combatif, cette révolte qui se répandait quand on luttait partout, dans tous les coins du monde, en rendant coup pour coup, terreur contre terreur. Sans préjugés, en ne se demandant pas : « Qui se chargera de la propagande ? », mais plutôt : « Quelles actions se chargeront de fonctionner comme propagande ? »

Où est donc passée l’énergie de l’anarchisme ? Cela fait des années qu’il n’y a plus de manifestations violentes, comme lorsque la police avait peur en entendant le cri de : Vive l’Anarchie !

Aujourd’hui personne ne dit rien, ils se sont limités à répéter jusqu’à l’épuisement le même idéalisme d’il y a 150 ans, à la différence qu’avant on agissait, grâce à l’existence d’un prolétariat conscient de son statut d’opprimé.

Toutes les forces stagnent dans des promesses. Cependant, un cœur ferme et solidaire ne peut pas rester tranquille, ne peut pas s’assoupir dans la pourriture de l’inaction.

Sortons donc de cet anarchisme qui est resté stagner dans l' »activisme » du XXIe siècle. Dans ce sens, nous devons fortement persévérer… À leur violence, opposons la nôtre.

Que se fassent entendre à nouveau les voix de l’anarchisme combatif, celui qui vit à la marge de la société corrompue et de ses lois. C’est un travail ardu, dur et dangereux, et qui bien sûr ne s’inscrit pas dans la légalité.

Coordination Informelle de Prisonnier-e-s en Résistance [C.I.P.RE]

Source Croix Noire Anarchiste de Mexico

Traduction Les trois passants
Corrections Myriam et Valérie

https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... #more-8549
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 19 Sep 2015, 15:17

Mexico : Fernando Bárcenas à nouveau en grève de la faim

Fernando Bárcenas et Jose Hernández, ainsi que d’autres prisonniers de la Coordination Informelle de Prisonniers en Résistance avaient entamé une grève de la faim qui a duré 53 jours en tout. À coup de matraques, les compagnons ont été transférés de l’hôpital vers la prison Nord, alors qu’ils étaient dans une situation de santé délicate, perte de pois, faiblesse musculaire, douleurs dans tout le corps… les conditions médicales ont été plus que déplorables, leur accès à la consommation de liquides, d’électrolytes, de miel et d’agrumes a été réduit considérablement. Il leur a été uniquement permis de consommer 1 litre d’eau, 3 cuillères de miel et 1 citron par jour. Un rapport médical établi par les médecins solidaires démontre un arbitraire sans limite, une complicité total entre le personnel, les médecins d’office et la commission des droits de l’homme, tous à la solde des autorités pénitentiaires. La consigne : faire payer Fernando coûte que coûte.

Infos diffusées par la Croix Noire Anarchiste de Mexico

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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 21 Sep 2015, 10:30

La santé de Fernando Barcenas se détériore rapidement. Rapport médical et message depuis la Prison Nord

Fernando Bárcenas ainsi que d’autres prisonniers de la Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance avaient entamé une grève de la faim qui a duré 53 jours en tout, quinze jours plus tard, le jeudi 10 septembre 2015, le compagnon Fernando Bárcenas s’est à nouveau déclaré en grève de la faim, il est dans un état critique.

... https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... apidement/
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Re: Mexique

Messagede bipbip » 24 Sep 2015, 11:20

Mexique : Affrontements dans le Guerrero

Des manifestants en colère après la disparition de 43 étudiants l’an dernier ont affronté aujourd’hui mardi la police. Ils ont brûlé un camion, dans l’Etat du Guerrero (sud), à quelques jours de l’anniversaire de la tragédie. Les manifestants ont lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, sur une route près de l’école d’Ayotzinapa où vivaient les étudiants disparus. Au moins cinq policiers et deux étudiants ont été blessés lors des affrontements. Les affrontements ont éclaté alors que les parents des 43 élèves-enseignants et d’autres étudiants se dirigeaient vers Chilpancingo, la capitale de cet Etat, à bord d’une douzaine de bus pour y manifester. Leur convoi a été bloqué par environ 200 policiers.

Les parents des étudiants ont tenté de négocier leur passage vers la capitale mais se sont heurtés au refus de la police. Environ deux cent étudiants masqués ont alors incendié un camion transportant des boissons et jeté des engins incendiaires sur les forces de l’ordre. Les manifestants ont par ailleurs brièvement retenu deux policiers. L’incident s’est produit au lendemain du saccage des bureaux du procureur de l’Etat de Guerrero par un groupe de manifestants, demandant le retour des 43. Une manifestation est prévue samedi à Mexico pour commémorer le premier anniversaire de la disparition de ces étudiants.

http://www.secoursrouge.org/Mexique-Aff ... e-Guerrero
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 27 Sep 2015, 13:06

Manifestations au Mexique, un an après la mort des 43 étudiants du Guerrero

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 26 septembre à Mexico aux côtés des parents des 43 étudiants disparus pour marquer le premier anniversaire d’une tragédie qui a suscité une émotion internationale et porté un coup à la crédibilité du gouvernement Peña Nieto. « Ils les ont emmenés vivants, nous les voulons vivants ! » ont crié les participants à cette « marche de l’indignation », partie des abords de la résidence présidentielle de Los Pinos en direction de la place du Zocalo, dans le centre historique de Mexico.

... http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... hRd0Lab.99
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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 02 Oct 2015, 18:25

[Mexico] Attaque d’hommes de main contre « Regeneración Radio », radio libre contre le pouvoir

Attaque d’hommes de main contre Regeneración Radio, radio libre contre le pouvoir, qui transmet depuis 16 ans.
Regeneración Radio arrête sa transmission de radio

... https://liberonsles.wordpress.com/2015/ ... e-pouvoir/
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Re: Mexique

Messagede altersocial » 04 Oct 2015, 14:30

Affrontements pour l'anniversaire du massacre de Tlatelolco à Mexico City ce vendredi :

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Re: Mexique

Messagede Pïérô » 08 Oct 2015, 17:25

[Mexico] Fernando Barcenas met fin à sa deuxième grève de la faim

Après 22 jours sans ingérer d’aliments, le compagnon Fernando Bárcenas a mis fin à sa deuxième grève de la faim. Le compagnon était en grève pour exiger qu’il lui soit permis de rester dans une zone ayant les conditions nécessaires à sa récupération totale, suite à la précédente grève de la faim qu’il avait menée avec d’autres compagnons de la C.I.P.RE. (Coordination Informelle de Prisonniers et Résistance) du 27 juin au 18 août dernier [53 jours de grève].

Son état de santé est délicat, puisqu’il présente une malnutrition sévère, laquelle provoque nausées, crampes et douleurs dans tout le corps. Nous rappelons que pendant sa première grève de la faim, il avait perdu environ 10 kilos et pendant la deuxième, il a perdu environ 3 kilos en plus. Selon le rapport d’un spécialiste qui l’a examiné, il a une fracture au maxillaire inférieur dû aux coups qu’il a reçus de la part des matons quand ils l’ont transféré de l’hôpital de Tepepan vers la prison Nord. La fracture nécessite une intervention chirurgicale, mais en raison de la faiblesse extrême de Fernando, les médecins de l’équipe solidaire recommandent d’abord une récupération totale.

Fernando a décidé de mettre fin à sa grève après que la direction de la prison s’est engagée à lui permettre de rester dans la zone des arrivées jusqu’à ce que sa santé soit rétablie. Nous savons de quoi sont capables les autorités, en d’autres occasions elles n’ont pas tenu parole. Nous ne leur faisons pas confiance. C’est pour cela que nous lançons un appel à rester attentifs à la situation, en effet la santé de notre compagnon en dépend.

À bas les murs des prisons !
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