Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede Pïérô » 16 Avr 2011, 12:25

Communiqué de presse de La Via Campesina, http://www.viacampesina.org/fr/index.ph ... &Itemid=33

17 avril : Plus de cent actions organisées dans le monde pour la défense de l’agriculture paysanne

(Jakarta, le 16 avril 2011) – Demain, 17 avril, le monde va célébrer la Journée internationale des Luttes paysannes. Aux quatre coins du monde, plus d’une centaine d’évènements vont avoir lieu (cf. Listes jointe) dans les capitales, villes et villages pour défendre l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire. Cette date commémore l’assassinat, en 1996, de 19 paysans innocents qui se battaient pour leur terre à Eldorado de Carajas, Brésil, afin de défendre la production alimentaire des paysans et des petits agriculteurs.

Une fois de plus, cette année, nous réaffirmons la nécessité de nous défaire du système agro-industriel, car nous croyons que l’agriculture paysanne peut nourrir le monde. La crise alimentaire actuelle démontre que le système agro-industriel dominant a échoué et que les promesses du Sommet mondial de l’Alimentation de 1996, reprises par l’objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire la faim dans le monde pour 2015, ne seront pas tenues. Bien au contraire, le nombre de victimes de la faim est passé de 800 millions en 1996 à plus d’un milliard à l’heure actuelle.


Cette journée va être célébrée de multiples façons. Une grande variété de groupes, militants, communautés, médias et organisations de divers continents vont organiser des actions directes, des activités culturelles, des ateliers, des projections de films, des programmes de radio, des débats et des manifestations sur la Souveraineté alimentaire.

L’une des actions phare va être le lancement d’une déclaration internationale contre l’accaparement des terres à Washington à l’occasion de la réunion de la Banque mondiale.

A Bruxelles, une action importante dénommée "Libérez nos semences " va réunir de nombreux participants qui vont échanger leurs semences et partager leurs expériences de jardiniers ou de paysans. C’est une manière simple de redonner de la vigueur à une diversité de plantes oubliée et de réaffirmer la valeur des semences pour notre alimentation et notre culture

Au Brésil, MST, membre de La Via Campesina, va organiser un séminaire intitulé “Eldorado dos Carajás, 15 années d’impunité ”, en commémoration du quinzième anniversaire du massacre. A Rio Grande do Sul, également au Brésil, environ 600 personnes d’organisations membres de La Via Campesina vont organiser une marche de protestation réclamant leur droit à la terre dans le contexte de la Journée internationale des luttes paysannes.

En Corée, la Ligue coréenne des Paysans et l’Association coréenne des femmes paysannes, avec 25 autres organisations d’agriculteurs, ont organisé cette semaine deux mobilisations. L’une sur la réforme de la loi sur la banque coopérative agricole et l’autre pour demander l’arrêt des Accords de libre échange Corée-USA et Corée- UE, une compensation pour les paysans affectés par l’épidémie de fièvre aphteuse ainsi que la protection du droit des paysans. Plus de 1 500 paysans de tout le pays ont participé à la manifestation.




appel à rassemblement à Genève :

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Journée internationale des luttes paysannes : toutes et tous à Genève

Le 17 avril 1996, dix-neuf pay­sans du Mouvement des tra­vailleur-ses-s ruraux/les sans terre du Brésil (MST) étaient assas­si­nés par des mili­ces de grands pro­prié­tai­res ter­riens. En mémoire de cette tuerie, les mem­bres de la Via Campesina, orga­ni­sa­tion inter­na­tio­nale de mou­ve­ments pay­sans, ont déclaré le 17 avril Journée mon­diale des luttes pay­san­nes. Par la spé­cu­la­tion, l’exten­sion urbaine ou la mul­ti­pli­ca­tion de pro­jets nui­si­bles et super­flux (LGV, Jeux olym­pi­ques…), les terres agri­co­les dis­pa­rais­sent de plus en plus rapi­de­ment.

Près d’ici, une action est orga­ni­sée à Genève, pour se ren­contrer, culti­ver, et se réap­pro­prier les terres.

L’appel pour cette jour­née :

Quand la pay­san­ne­rie est en voie d’extinc­tion

Quand le béton ne cesse de gri­gno­ter les champs

Quand la majo­rité des den­rées ali­men­tai­res est impor­tée de loin, pro­duite avec les poi­sons de l’agro­chi­mie et le sang des exploité-e-s agri­co­les

Quand un être humain doit être réduit à l’état d’esclave pour qu’un autre puisse digé­rer un légume bon marché

Quand le modèle agri­cole pro­duc­ti­viste domi­nant ne fait que mas­sa­crer l’écosystème en affa­mant l’huma­nité

Quand la terre, qui n’appar­tient à per­sonne, prend une valeur insen­sée à cause de la spé­cu­la­tion

Quand en un demi-siècle de pro­duc­ti­visme et de méca­ni­sa­tion, les savoirs, les semen­ces, les liens ruraux et l’humus ont été détruits

Souvenons-nous que la quasi-tota­lité des vivres pro­ve­nait de nos envi­rons il y a encore quel­ques dizai­nes d’années

Qu’il y a tou­jours des femmes, des hommes qui veu­lent culti­ver des terres

Qu’il sub­siste des terres fer­ti­les à se réap­pro­prier pour qu’elles soient culti­vées avec sens et res­pect

Qu’il faut être nom­breux/ses dans les champs pour retrou­ver une auto­no­mie ici et par­tout

Inversons la ten­dance et par­ti­ci­pons le 17 avril à la Journée Internationale des Luttes Paysannes. Rencontre qui initie un mou­ve­ment de réap­pro­pria­tion de la terre,des savoirs, des métho­des pay­san­nes et des moyens d’échanges

Que vive cet ensem­ble com­plexe et fécond !

Retour à la terre

Retrouvons-nous à Genève le diman­che 17 avril 2011 à 11hà l’arrêt « ZIPLO » du bus TPG N° 23pour bêcher, semer, plan­ter, bâtir, s’infor­mer, dis­cu­ter,boire, manger et danser

Si tu es en retard, viens quand même ! Amène ta houe, ta bêche, ton trac­teur, tes grai­nes et plan­tons,tes bou­quins, ton jus de pomme, ton vin et ton cheval

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Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede Pïérô » 13 Avr 2012, 09:11

Appel à la mobilisation pour le 17 avril, Journée internationale des luttes paysannes

(Jakarta, le 2 mars 2012) Le 17 avril a été déclaré "Journée internationale des luttes paysannes", pour commémorer le massacre, en 1996, de dix-neuf paysannes et paysans brésiliens qui luttaient pour leurs terres et pour la justice sociale. Chaque année, à cette date, des actions et des évènements sont organisés à travers le monde, en défense des paysannes et des paysans qui luttent pour leurs droits.

Ces dernières années, nous avons souffert de la mise en œuvre de nouvelles politiques et d'un nouveau modèle de développement basé sur l'expansion des plantations et l'expropriation des terres. Ce phénomène est connu sous le nom d'accaparements de terres. C'est un phénomène mondial, mis en oeuvre par des élites locales, nationales et transnationales ainsi que par des investisseurs et spéculateurs, avec la complicité des gouvernements et des autorités locales. Il a pour objectif la mainmise sur les ressources les plus précieuses au monde.

Les accaparements de terres conduisent à la concentration de la propriété foncière et des ressources naturelles entre les mains de grands fonds d'investissement, de propriétaires de plantations et de grandes entreprises actives dans l'industrie forestière, dans les centrales hydro-électriques ou encore dans les mines. Mais elle est aussi pratiquée par des promoteurs touristiques et immobiliers et des autorités gestionnaires d'infrastructures portuaires et industrielles, etc.

Ce mouvement de concentration de la propriété qui a provoqué l'expulsion de leurs terres et le déplacement forcé des populations locales - en premier lieu les paysannes et les paysans - engendre des violations des droits humains et notamment des droits des femmes. Il a provoqué une augmentation de la pauvreté et de la fracture sociale à travers le monde tout en contribuant quotidiennement à aggraver la pollution de l'environnement. Les accaparements de terres dépassent largement les clivages Nord-Sud traditionnels des structures impérialistes: les sociétés multinationales se livrant à ces prédations ont leur siège aux États-Unis et en Europe, mais aussi au Chili, au Mexique, au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine, en Afrique du Sud, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie et en Corée du Sud, pour n'en citer que quelques unes.

Les institutions financières comme les banques, les caisses de retraite et autres fonds d'investissement sont devenues des moteurs puissants des accaparements de terres. Simultanément, des guerres et conflits meurtriers sont menés en ce moment même pour la prise de contrôle des richesses naturelles. La Banque mondiale et les banques régionales de développement favorisent et renforcent encore les accaparements de terres et de l'eau en poussant à la mise en oeuvre de politiques et de lois conçues avant tout pour bénéficier aux entreprises privée. Elles fournissent des capitaux et des garanties aux investisseurs industriels et, d'une manière générale, font la promotion d'un modèle de développement économique prédateur aux conséquences dévastatrices.

Pour compenser quelque peu ces effets néfastes, la Banque mondiale et d'autres institutions ont proposé sept principes directeurs pour des "investissements agricoles responsables" (RAI), principes qui sont censés prévenir les abus, mais qui, de fait, ne font que légitimer les accaparements de terres agricoles par des investisseurs privés et par des États. Depuis deux ans, la Via Campesina et ses alliées se mobilisent contre cette initiative.

Les accaparements de terres vont de pair avec la mainmise croissante des entreprises privées sur l'agriculture et l'alimentation à travers un contrôle renforcé sur les ressources comme la terre, l'eau, les semences et autres ressources naturelles. De nombreux gouvernements et “think tanks” justifient les accaparements en affirmant que les techniques modernes de l'agro-industrie amélioreront les pratiques agricoles locales perçues comme “archaiques”, et qu'elles garantiront la sécurité alimentaire pour tous. Bien que très largement répandue dans le monde, cette croyance s'avère totalement fausse au contact de la réalité.

Les principaux acteurs des accaparements terres recherchent le profit avant tout, au détriment du bien-être des populations : ils planteront des cultures pour la production d'agrocarburants si elles se révèlent plus rentables que les cultures vivrières, et ils exporteront leur production alimentaire si cela est financièrement plus intéressant que de la distribuer sur les marchés locaux. Dans cette course au profit, le secteur privé renforce sa mainmise sur les systèmes de production alimentaire, monopolisant les ressources et acquérant une position dominante dans les processus de décision. Les lobbies de l'industrie agroalimentaire exercent une influence politique qui surpasse souvent celle des institutions démocratiques; et ils agissent avec la complicité des élites locales et nationales (commerçants, politiciens et dirigeants de communautés locales) qui manquent à leur devoir de protéger leurs propres citoyennes et citoyens de la prédation.

A cause des accaparements de terres, les paysannes et les paysans, les sans-terre et des peuples autochtones, et tout particulièrement les femmes et les jeunes, sont dépossédés de leurs moyens de subsistance. Ces pratiques détruisent également l'environnement. Les peuples autochtones et les minorités ethniques sont chassés de leurs territoires, souvent par l'usage de la force, ce qui renforce encore leur précarité et qui, dans certains cas, les réduit à l'esclavage.

Pendant ce temps, de fausses solutions basées sur des mécanismes de marché sont proposées pour lutter contre le changement climatique, comme par exemple le concept à la mode "d'économie verte". Mais une analyse détaillée révèle que ces solutions ne sont rien d'autre qu'une nouvelle façon de priver les communautés locales de leurs terres et de s'emparer de leurs ressources naturelles.

Dès lors, La Via Campesina appelle tous ses membres et allié(e)s, les mouvements de pêcheurs artisanaux, les organisations de travailleurs et travailleuses agricoles, les étudiant(e)s et les groupes de défense de l'environnement, les organisations de femmes et les mouvements pour la justice sociale à se joindre à elle en cette journée du 17 avril, et à organiser des actions partout dans le monde pour faire entendre massivement la voix de la résistance populaire contre les accaparements de terres et pour renforcer la lutte contre la mainmise des entreprises privées sur les terres et les ressources naturelles.

Unissons-nous et luttons toutes et tous ensemble:

. Pour mettre fin aux accaparements de terres et pour reprendre le contrôle des terres spoliées - la terre doit appartenir à celles et à ceux qui la travaillent.
. Pour mettre en oeuvre une réforme agraire intégrale afin d'apporter la justice sociale en milieu rural.
. Pour mettre fin au contrôle exercé par une poignée d'investisseurs et de sociétés transnationales sur les vies de milliards de personnes.
. Pour s'opposer aux "principes d'investissement agricoles responsables" proposés par la Banque mondiale, étant donné qu'il ne pourra jamais être "responsable" de laisser des investisseurs et des multinationales s'emparer des terres des paysannes et des paysans.
. Pour renforcer et promouvoir un modèle de production agricole basé sur l'agriculture familiale et la souveraineté alimentaire.

Le 17 avril, tous les groupes et individus qui le souhaitent sont invités à organiser des actions et des évènements dans leur communauté: action directe, projection de film, marché de producteurs, occupation de terres, un débat, une manifestation, une exposition artistique, ou tout autre événement faisant écho aux revendications ci-dessus.


. . . . . . . . . . . . . . Image


Communiqué de presse de la Confédération Paysanne

La Confédération Paysanne appelle tout-e-s les paysan-ne-s, citoyen-ne-s, élu-e-s à se mobiliser partout en France le 17 Avril 2012 pour lutter contre l’artificialisation des terres. Cette journée internationale des luttes paysannes doit être l’occasion de se mobiliser fortement partout où les terres agricoles sont menacées. Or, ces terres sont indispensables afin de développer l’emploi paysan, d’assurer la vocation alimentaire de la terre et de favoriser la vitalité et le bien vivre dans nos territoires ruraux et péri-urbains. Il faut entrer en lutte pour sauver ces terres !

Nombreux sont les lieux où nous pouvons intervenir, avec 70 à 80 000 ha perdus par an, chaque Confédération paysanne, en lien avec ses partenaires, peut pointer le scandale du gaspillage du foncier agricole : LGV, plateforme de la grande distribution, voirie, parc de loisir, photovoltaïque au sol, lotissements, golf.....

Le phénomène induit en plus une pression permanente qui perturbe indirectement l’activité agricole dans sa gestion à moyen et long terme (comportements spéculatifs, attitude des propriétaires, pression sur les élus...)

Cette journée internationale doit aussi être l’occasion de porter notre message de soutien à tous les paysans qui luttent dans le monde contre les projets d’accaparement des terres nourricières, bases de la souveraineté alimentaire, plus que jamais indispensables aux peuples.


site, infos, liste des actions... : http://viacampesina.org/fr/
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede digger » 13 Avr 2012, 17:37

Outre le fait qu’il va falloir rallonger l’année parce que 365 jours ça va finit par faire court pour les Journées ceci et les Journées cela, pour ma part, je participerai activement au 17 avril en pissant dans un violon, pour nourrir ma fibre artistique.

"Venez nombreux à Nantes (Loire Atlantique) et Questembert (Morbihan) avec brouettes, terreau, semences, plants, instruments, déguisements, banderoles, de la patate et plein d’autres idées pour faire de la ville un jardin sauvage et des citadins des jardiniers révoltés .... Ensuite un tour à Teillé (Morbihan) pour une rencontre entre paysan-ne-s, citoyen-ne-s et elu-e-s."
http://viacampesina.org/fr/

On se croirait dans un centre aéré. Monsanto and co vont trembler

Ah et j’oubliais les citoyen-ne-s

Fais chier. :fuck:
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede kuhing » 13 Avr 2012, 21:11

digger a écrit:
Fais chier. :fuck:


ça fait d'l'engrais :mrgreen:
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede Pïérô » 16 Avr 2012, 23:07

Il est vrai que le plan babas des villes à Nantes avec brouettes et semances, sans oublier les déguisements, est autant risible que pénible. Bon, comme il s'agit d'une journée internationale, et en effet tu as raison aussi diggers sur la question des jounées de... mais çà permet quand même de faire aussi à cet échelon, il y aura des intitiatives un peu moins folkloriques.

Communiqué de presse – La Via Campesina

17 Avril : Plus de 250 actions dans le monde pour la Journée Internationale des luttes paysannes

(Djakarta, 16 avril 2012) Paysannes et paysans et leurs alliés célébreront la Journée Internationale des luttes paysannes demain, le 17 Avril 2012 en organisant plus de 250 actions et manifestations partout dans le monde.

Cet événement commémore le massacre de 19 paysans sans terres qui réclamaient le droit à la terre et à la justice en 1996 au Brésil (1). La liste complète des actions, allant de conférences universitaires à des occupations de terres, est disponible sur le site http://www.viacampesina.org

Cette année le mouvement international La Via Campesina se mobilise en opposition à l’offensive actuelle de certains états et de grandes multinationales pour s’approprier des terres que les paysans et paysannes cultivent depuis des siècles partout dans le monde. Ce que demandent les paysannes et les paysans est simple : ils demandent de pouvoir accéder à la terre pour nourrir leurs communautés. Quand les multinationales s’approprient des terres, elles développent d’énormes plantations de monocultures destinées à l’exportation. Cela ne fait qu’augmenter la faim, les crises sociales et des désastres écologiques tels que les changements climatiques.

Demain les organisations paysannes et leurs alliées vont réclamer des terres au Brésil, dans tout le pays, elles vont organiser des mobilisations de masse pour protester contre les accaparements de terres à Tete au Mozambique ainsi que devant la Cour Constitutionnelle à Djakarta, en Indonésie. A Bruxelles, elles vont lancer une parodie de site internet de la Commission européenne pour célébrer les 50 ans de la Politique Agricole Commune.

Cette journée d’action aura lieu quelques jours avant la Conférence de la Banque Mondiale sur la Terre et la Pauvreté qui se tiendra à Washington D.C., du 23 au 26 avril 2012. Les mobilisations de Via Campesina proclameront l’opposition totale des paysannes et des paysans à l’initiative de la Banque Mondiale pour les Investissements Responsables en Agriculture (RAI) supposée empêcher les abus des accaparements de terres mais qui en fait légitime l’appropriation des terres agricoles par des grandes sociétés et des investisseurs publics de certains pays.

“Dans la dernière ligne droite avant le Sommet de la Terre Rio+20, les paysans, paysannes, les défenseurs de la souveraineté alimentaire ainsi que les mouvements pour une agriculture paysanne durable s’opposent au « capitalisme vert » actuellement promu au niveau international. Nous pensons que la terre, l’eau, les semences et toutes les ressources naturelles doivent rester dans les mains des paysannes et des paysans afin qu’ils puissent les préserver et nourrir le monde. Elles ne doivent pas passer sous le contrôle des entreprises multinationales qui cherchent à augmenter leurs bénéfices et non à répondre aux besoins des peuples”, a dit Henry Saragih, le coordinateur général de La Via Campesina.


(1) Le 17 avril 1996, dans l’Etat de Pará, à Eldorado dos Carajás, la police militaire de l’Etat a tiré sur des paysannes et paysans du Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terres (MST), tuant 19 personnes. Ce même jour 1500 femmes et homes du MST occupèrent et bloquèrent l’autoroute BR-150 à Eldorado dos Carajás, avec l’intention de faire pression sur l’Etat et sur le gouvernement fédéral en faveur de la réforme agraire. Aux environs de 16h 155 des policiers militaires de deux brigades de l’Etat ont encerclé les manifestants sur l’autoroute, en lançant des grenades lacrymogènes, faisant usage de munitions réelles et de tirs de mitrailleuses. En plus des 19 membres du MST tués durant le massacre, trois autres moururent de leurs blessures et 69 personnes furent blessées. Les autorités de l’État, la police, l’armée et de puissants propriétaires terriens locaux furent impliqués dans la préparation et l’exécution du massacre. Quinze ans plus tard aucun des responsables du massacre à Eldorado dos Carajás n’a été emprisonné ou puni.



La Via Campesina
Via Campesina is an international movement of peasants, small- and medium-sized producers, landless, rural women, indigenous people, rural youth and agricultural workers. We are an autonomous, pluralist and multicultural movement, independent of any political, economic, or other type of affiliation. Born in 1993, La Via Campesina now gathers about 150 organisations in 70 countries in Asia, Africa, Europe, and the Americas.

International Operational Secretariat :
Jln. Mampang Prapatan XIV no 5 Jakarta Selatan 12790, Indonesia
Tel/fax : �21-7991890/�21-7993426
Email : viacampesina@viacampesina.org


http://www.viacampesina.org/en/
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede bipbip » 14 Avr 2013, 12:47

appel 2013

17 avril: Journée internationale des luttes paysannes - Appel de la CLOC-VIA CAMPESINA

17 avril: journée de la lutte paysanne

Le 17 avril est célébrée la Journée internationale des luttes paysannes en hommage à la mémoire des paysannes et paysans qui ont payé de leur vie la lutte en faveur d'un monde meilleur, de la réforme agraire et de la souveraineté alimentaire, ainsi que la protection et la défense de la nature, des semences et de l'eau.

Le 17 avril 1996, à El Dorado dos Carajas, au Brésil, 19 paysans membres du MST ont été assassinés. 17 ans plus tard, ces crimes restent impunis. Notre continent est aujourd'hui victime d'une offensive de la part de sociétés transnationales guidées par l'avidité du capitalisme financier dont les deux mamelles sont la privatisation et la marchandisation de la terre, de l'agriculture et de la nature. Aussi, les luttes et les résistances paysannes se multiplient dans toutes les régions.

L'agrobusiness, dans sa démesure habituelle, riposte par la violence, l'illégalité et la corruption: au Mexique, au Guatémala, au Honduras, en Colombie, au Paraguay, des centaines de paysannes et paysans sont assassinés par une police et une armée qui foulent leurs droits aux pieds. Au Vénézuéla, en Argentine et au Brésil, des hommes armés et des paramilitaires assassinent les paysans qui, aux côtés de leurs organisations, luttent contre le pillage auquel s'adonnent les transnationales agro-minières et les oligarchies locales. A cette violence physique s'ajoutent la criminalisation des luttes paysannes ainsi qu'une offensive massive sur les semences paysannes: aux quatre coins du continent, de nouveaux projets de loi se multiplient afin de légaliser et généraliser l'utilisation de semences transgéniques tout en freinant l'utilisation et les échanges de nos semences traditionnelles.

A l'occasion de cette journée internationale des luttes paysannes, aux côtés de ses organisations, amis et alliés, la CLOC-Via Campesina lancera des actions dans les villes et villages de plus de 23 pays. Par ailleurs, dans le cadre de l'appel de la Via Campesina à tous les continents, ces mobilisations auront une visibilité continentale et internationale.

En hommage à nos martyrs, et parce que la lutte continue, mobilisons-nous contre l'accaparement des terres, de l'eau, de nos semences traditionnelles et contre la criminalisation de nos luttes.

Chacun à notre niveau, levons-nous pour rappeler que nous sommes déterminés à défendre nos territoires, à dénoncer, à militer en faveur d'une transformation sociale, où souveraineté alimentaire, agroécologie et réforme agraire véritable constitueront la pierre angulaire du camp populaire.

Montrons notre solidarité envers le peuple du Paraguay, en organisant des mobilisations devant les ambassades du Paraguay, en dénonçant un gouvernement qui s'est saisi du pouvoir par un coup d'état et qui persécute les paysannes et paysans, en exigeant par lettre que les prisonniers politiques soient remis en liberté et que justice soit faite pour les victimes du massacre de Curuguaty.

Unissons-nous, rejoignons les actions menées au niveau local et national afin qu'elles acquièrent une visibilité au niveau continental et international au sein de la Via Campesina pour cette journée internationale des luttes paysannes.

http://viacampesina.org/fr/index.php/ac ... -campesina
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede Pïérô » 03 Avr 2014, 00:37

17 avril : journée internationale des luttes paysannes – Pour la défense des semences paysannes

Appel international de la Via Campesina à la mobilisation

Nous, paysans et paysannes appartenant à la Via Campesina, appelons ce 17 avril, journée mondiale d’action et de mobilisation pour la défense des luttes paysannes, à être plus particulièrement cette année, une journée pour la défense des semences paysannes.

Les semences possèdent une place fondamentale dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Des semences dépendent les récoltes qui nourrissent les peuples du monde, et à chaque cycle, se reposent les questions de par qui et comment cette nourriture est produite. Les semences transmettent aussi la vision, le savoir, les pratiques et la culture des communautés paysannes.

Depuis plus de 100 ans, nos semences sont attaquées par le capitalisme, qui cherche à les privatiser et standardiser au profit de l’agriculture industrielle. Au cours des dernières années, ce processus s’est intensifié à travers la modification génétique des semences ainsi que les nouvelles « Lois de Monsanto » qui, en criminalisant les agriculteurs lorsqu’ils utilisent leurs propres semences, favorisent les semences commerciales inscrites dans les catalogues et brevetées.

Cependant, d’année en année, la capacité des peuples en Afrique, Asie, Europe et dans les Amériques à se mobiliser et lutter contre un système agro-industriel qui génère exploitation et mort, accaparement des terres, intoxication alimentaire, ainsi qu’expulsion des paysans et des peuples autochtones de leurs territoires, se renforce. En Colombie, l’adoption par le gouvernement d’une loi permettant la destruction des semences paysannes non enregistrées a provoqué une grève nationale. La tentative, par le Mexique, d’autoriser la culture du maïs génétiquement modifié a été marquée par une grève de la faim. À travers toute l’Afrique, les communautés paysannes luttent contre la nouvelle « révolution verte » qui tente d’imposer les semences commerciales et transgéniques. Sur tous les continents, nous luttons pour protéger nos semences qui nous permettent une agriculture saine, riche en biodiversité et faisant réellement face aux changements climatiques.

Nous luttons pour la défense des semences paysannes car ces dernières sont essentielles pour une réforme agraire intégrale, et pour notre modèle agricole basé sur la production agro-écologique. Les semences paysannes sont un patrimoine de l'humanité, indispensable pour asseoir la souveraineté alimentaire. Comme la terre, l’eau et les ressources minérales, elles font parties des biens publics qui doivent demeurer entre les mains des peuples.

Durant notre journée internationale, nous dénoncerons aussi les transnationales, l’agro-industrie, l’usage de produits toxiques et de la modification génétique. De la même manière, nous rejetons toutes les tentatives de répression, criminalisation des protestations, peines et assassinats. Nous allons continuer la lutte pour changer tout ce qui nous oppresse, nous contrôle ou nous domine. Notre lutte se développe et se renforce, et en réponse à chaque tollé populaire, nous proclamerons notre indignation, notre solidarité, notre internationalisme, et notre Lutte.

Depuis 1996, en mémoire du massacre des 19 paysans sans-terre brésiliens brutalement assassinés par la police militaire, et aussi indirectement par le modèle d’agriculture industrielle, la Via Campesina a déclaré le 17 avril, journée internationale des Luttes Paysannes, avec l’organisation d’actions soulignant les différentes luttes qui prennent place à travers le monde. La Via Campesina cherche de plus à renforcer le dialogue avec l'ensemble de la société pour construire une grande alliance internationale pour la souveraineté des peuples et un modèle agricole et social préservant la justice et la dignité humaine.

La Via campesina appelle à la mobilisation de toutes ses organisations membres, amis et alliés pour réaliser des actions dans leurs propres pays et territoires – et renforcer la lutte globale. Ces actions peuvent être manifestations, des occupations de terre, des échanges de semences, des foires ou des forums sur les semences et la souveraineté alimentaire, des évènements culturels, etc. Nous vous demandons de vous inscrire et de nous informer à propos de ces actions, pour que nous puissions promouvoir la visibilité de cette journée mondiale d’action. Nous publierons une carte des actions menées à travers le monde, sur www.viacampesina.org

Globalisons la lutte ! Globalisons l’espoir !

- Visionner ici l'appel vidéo des membres du Comité de Coordination International de la Via Campesina pour le 17 avril : http://tv.viacampesina.org/Jornada-Mund ... as?lang=en .

- Voir aussi la vidéo de la Coordination Européenne Via Campesina appelant à la mobilisation pour la défense des semences paysannes : http://tv.viacampesina.org/New-translat ... ds?lang=en.

- Envoyez-nous vos vidéos, photos et autres actions à l'adresse : lvcweb@viacampesina.org. N'hésitez pas à créer de petits messages vidéos appelant à la mobilisation ou à filmer vos actions le jour même, nous mettrons les vidéos en ligne sur Via Campesina TV : http://tv.viacampesina.org/ .

- Inscrivez-vous sur la liste de diffusion du 17 avril en envoyant un e-mail blanc à via.17april-subscribe@viacampesina.net

- Rejoignez notre événement Facebook : https://www.facebook.com/events/1450497111850070/?ref=5

http://viacampesina.org/fr/index.php/ac ... -paysannes
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede Pïérô » 05 Avr 2015, 13:44

17 Avril 2015 : Journée internationale des luttes paysannes contre les transnationales et les traités de libre-échange


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La Via Campesina internationale a défini le 17 avril comme étant – la Journée internationale des Luttes paysannes - afin de rendre visible et de dénoncer la criminalisation des manifestations, persécutions et violences auxquelles doivent faire face quotidiennement les paysannes et paysans à cause du développement du modèle néolibéral et de l’agrobusiness dans les campagnes. Pour le mouvement paysan international, il est urgent d’accélérer l’approbation de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales car il s’agit d’un outil de lutte permettant de garantir une vie digne dans les campagnes.

Le 17 avril 2015, La Via Campesina internationale concentrera sa mobilisation sur les impacts des entreprises transnationales et les traités de libre échange affectant l’agriculture paysanne et la souveraineté nationale. C’est pourquoi, au cours de cette journée d’action mondiale, nous appelons à renforcer la lutte sociale et l’organisation des peuples du monde afin de revendiquer la réforme agraire ainsi que le droit ancestral à la terre et aux territoires qui sont les deux conditions indispensables pour une agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire des peuples.

Depuis 1996 – en mémoire du massacre des 19 paysans sans-terre du Brésil – dans le mouvement paysan international, cette journée d’action s’est amplifiée et renforcée, avec une mobilisation à niveau mondial, consolidant la solidarité et la résistance tout en intensifiant les alliances entre la campagne et la ville au bénéfice d’un projet de société fondé sur la justice sociale et la dignité des peuples.

Nous, paysannes et paysans, peuples autochtones, afro-descendants, sans-terre, luttons pour un modèle d’agriculture paysanne et souverain, alors que les Traités de libre-échange ne sont constitués que de traités de libre pillage, d’expulsion et d’extinction de la paysannerie. En effet, ils sont fondés sur une agriculture capitaliste, industrielle, subventionnée et hautement toxique, négociée sous l’influence et selon les intérêts de quelques entreprises transnationales.

Pour La Via Campesina, les politiques d’ouverture et les processus de dérégulation ne font que favoriser ces transnationales, du fait que ces traités et accords commerciaux, qu’ils soient multilatéraux ou bilatéraux, cherchent fondamentalement à protéger les entreprises étrangères en établissant un ensemble de conditions, de mesures et de règles assurant l’entière protection des investissements desdites entreprises. Par contre, cette libéralisation du marché occasionne des impacts économiques et sociaux sévères sur les communautés paysannes tant dans le Nord que dans le Sud. Avec les traités de libre-échange, les droits commerciaux ont la priorité sur tous les autres droits.

A titre d’exemple, il y a actuellement un débat à propos des Accords de libre-échange et de libéralisation de l’investissement entre l’Union Européenne et les Etats Unis, l’Union Européenne et le Canada, qui seront les plus importants jamais signés. Ces accords auront un impact mondial et détermineront de nouvelles normes en faveur des transnationales. Ces dernières disposeraient alors d’instruments pouvant manipuler toutes les réglementations, normes et politiques publiques en vue d’augmenter leurs bénéfices: le mécanisme de Résolution de conflits entre investisseurs et Etats (RCIE) et le Conseil de coopération règlementaire. Les Etats, les régions et les communautés perdraient donc leur pouvoir de protéger les citoyens et leur environnement.

Pour ce motif, nous dénonçons l’arbitrage, mécanisme utilisé par ces entreprises transnationales qui constitue une sorte de mondialisation, « transnationalisation » et privatisation du système judiciaire où les entreprises privées dictent les normes, étant une stratégie visant à affaiblir les Etats et les souverainetés nationales. Dans le cas de la tristement célèbre Organisation mondiale du commerce (OMC), qui essaye de se renouveler pour ne pas perdre complètement sa pertinence, il y aura cette année une nouvelle offensive contre les systèmes nationaux de production, distribution et stockage des aliments, cherchant à affaiblir les systèmes publics de protection pour la population.

En cette Journée d’Action mondiale, La Via Campesina lance un appel à ses organisations, alliés et amis pour réaliser une série d’actions dans leurs pays et territoires ayant pour but de renforcer cette lutte globale. Ces activités pourront être des manifestations, occupations de terres, échange de semences, foires de la souveraineté alimentaire, forums, activités culturelles, etc.

Veuillez nous faire parvenir toutes les informaitons concernant ces activités afin que nous puissions faire connaître au plus grand nombre cette journée mondiale de lutte. Nous allons publier une carte des actions se déroulant partout dans le monde sur www.viacampesina.org

Globalisons la lutte, globalisons l’espoir!

Pour la Souveraineté alimentaire des peuples

contre les Transnationales et les Traités de libre-échange!



http://viacampesina.org/fr/index.php/ac ... re-echange
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede bipbip » 16 Avr 2016, 15:24

17 Avril: Les paysans se mobilisent afin de marquer les deux décennies de lutte pour défendre la terre et la vie

Le 17 avril, Journée internationale des luttes paysannes, des millions de paysans et leurs alliés – femmes et hommes – partout dans le monde s’unissent dans une journée d'actions pour commémorer le massacre de 19 paysans sans terre en 1996[1] au Brésil et dans le but de poursuivre la lutte pour la terre et la vie. Deux décennies après cet événement odieux, ayant eu lieu à Eldorado dos Carajás, on continue à agresser et à tuer des paysans et paysannes au motif qu’ils défendent leurs droits. Ces dernières semaines, Berta Caceres, activiste du Honduras, a été assassinée ainsi que d’autres paysans en Colombie, aux Philippines et au Brésil. La criminalisation de la protestation sociale et les nombreuses autres formes de violations de droits humains continuent.

La Via Campesina dénonce tous types d’injustices affectant le mode de vie des paysans et paysannes, héritage important des peuples au service de l’humanité.

On tente constamment de faire progresser le modèle de l’agro-business qui impose la pratique de la monoculture, qui privatise la terre et les ressources naturelles pour augmenter les bénéfices tout en niant la réalisation du bien de la société. Ce modèle détruit la biodiversité, utilise de plus en plus d’intrants toxiques, expulse les paysan(e)s de leur terre et force les gouvernements et les États nations à se plier à leur volonté.

Contrairement à de nombreux gouvernements, qui continuent à nouer des alliances répressives avec le monde des grandes entreprises afin de promouvoir la maximisation de leurs profits, La Via Campesina estime que l’heure est venue d’ériger une économie fondée sur l’équité qui restaurerait l’équilibre entre l’humanité et la nature en se basant sur les principes de la Souveraineté alimentaire.

“Il est inacceptable qu’en 2016, des paysans et des paysannes se fassent assassiner au motif qu’ils défendent les fondements même de la vie: la nature et le droit à cultiver des aliments sains” déclare Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina.

Avec des certaines d’actions se déroulant dans tous les continents, les paysans et leurs alliés sont unis en solidarité pour défendre leur terre et repousser les attaques frontales contre leurs camarades partout dans le monde. Ces actions, menées localement par les organisations paysannes membres de La Via Campesina et de nombreux autres groupes, collectifs et organisations, incluent la réclamation des terres expropriées, des manifestations contre les modèles de l’agro-business, des foires sur la souveraineté alimentaire, des échanges de semences, la projection de vidéos, des conférences et bien d’autres activités.

Contact Presse:
Viviana Rojas Flores: (55) 6199299536
Porte- parole :
Marina Dos Santos (Espagnol, Portugais)
Federico Pacheco (Français)
Elizabeth Mpofu (Anglais): +263 772 443 716

Enregistrez vos actions en nous envoyant l’information concernant vos événements à notre adresse courriel:lvcweb@viacampesina.org

Veuillez également envoyer vos photos, vidéos, affiches, dépliants etc. Nous les publierons ainsi qu’une carte de toutes les actions sur http://www.viacampesina.org

[1] Le 17 avril 1996, dans l’Etat amazonien de Pará, à Eldorado dos Carajás, la police militaire a attaqué des paysans membres du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), occasionnant 19 morts et 69 blessés. Ce jour-là, 1500 paysannes et paysans sous l’égide du MST avaient occupé et bloqué l’autoroute BR-150 à Eldorado dos Carajás, dans le but de faire pression sur l’État et le Gouvernement fédéral pour faire appliquer la réforme agraire. Les autorités de l’État, la police, l’armée et les grands propriétaires locaux étaient tous impliqués dans la préparation t l’exécution de ce massacre.

http://viacampesina.org/fr/index.php/ac ... -et-la-vie

Infos sur initiatives locales : http://viacampesina.org/fr/
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede bipbip » 08 Avr 2017, 16:11

Journée internationale des luttes paysannes 2017 : Droits des paysans, droits universels !

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Appel à l’action de la Via Campesina

Vers une Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales !

(Harare, Mars 2017) Le mouvement paysan international La Via Campesina appelle ses membres et ses alliés à se mobiliser le 17 avril, Journée internationale des luttes paysannes.1 Cette année, nous souhaitons que le monde entier sache que les paysans, les paysannes et les autres personnes travaillant dans les zones rurales œuvrent sans relâche pour leurs droits. L’initiative pour les droits des paysans, lancée par La Via Campesina il y a 17 ans, est maintenant à un stade avancé pour être reconnue par les Nations unies comme une Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. Cette déclaration, si elle est approuvée, créera un instrument juridique international pour protéger les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, et attirer l’attention sur les menaces et les discriminations dont ils sont victimes.

Au XXIème siècle, une telle déclaration est une nécessité urgente et évidente. Les paysans, qui produisent la masse des aliments consommés mondialement, continuent de subir criminalisation, discrimination, déplacements et persécutions malgré l’existence de nombreux instruments juridiques internationaux qui reconnaissent et protègent leurs droits.

Les droits fondamentaux des paysans sont de plus en plus précarisés à l’heure où la crise économique et écologique empire. L’expropriation foncière, l’éviction forcée, la discrimination basée sur le genre, l’absence de droit à la terre, le peu d'importance accordée au développement rural, les faibles revenus et le manque d’accès aux moyens de production, l'insuffisance de protection sociale et la criminalisation des mouvements qui défendent les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales sont autant de violations des droits universels des hommes et des femmes.

En Afrique, par exemple, plus de 7O% de la production agricole et des soins aux personnes sont assurés par les femmes. Pourtant, leurs droits en matière de propriété de biens, d’accès au crédit, à l’information et aux prises de décisions politiques sont très peu reconnus. Au Brésil, malgré de nombreuses années de luttes paysannes pour une réforme agraire globale, une redistribution équitable des terres n'a toujours pas eu lieu. En Europe, la politique agricole commune et la dérégulation du secteur laitier touchent des centaines de milliers de familles d’agriculteurs. La concentration des terres augmente et certains des paysans touchés sont forcés de vendre leur terre ; la participation des jeunes à l’agriculture n’a jamais été aussi faible. En Asie, comme dans le reste du monde, les accords de libre-échange et les accords bilatéraux ont détruits beaucoup de marchés locaux et continuent d'être une menace pour l'agriculture locale et traditionnelle.

Nous appelons les peuples du monde entier à célébrer la Journée internationale des luttes paysannes en continuant le travail pour renforcer la souveraineté alimentaire et le combat contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité ; à se battre pour une véritable réforme agraire et une meilleure protection contre l’accaparement des terres ; à continuer à conserver, utiliser et échanger nos semences ; et à renforcer les liens de solidarité entre nous. Toutes ces luttes nous apporte la force dont nous avons besoin pour défendre nos terres contre les intérêts des entreprises privées et pour lutter contre la persécution et la violence envers les paysans et les autres personnes travaillant dans les zones rurales. Cette année en juillet 2017, La Via Campesina tiendra au pays basque sa VIIe conférence internationale durant laquelle nous approfondirons notre analyse de la crise actuelle et nous déciderons de lignes d’action stratégiques pour renforcer notre mouvement.

Enfin, nous appelons les pays à soutenir la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. Nous mobiliserons nos membres et nos alliés pour faire pression sur nos gouvernements afin que les prochaines négociations lors de la 4ème session du groupe de travail inter-gouvernemental à composition non limitée sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève, soient un succès. Nous pensons qu’en défendant les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, c’est l'ensemble de l’humanité qui ressortira gagnante.

Rejoignez-nous le 17 avril en interpellant vos gouvernements, en organisant des manifestions, des débats et des discussions publiques, des projections de films, des marchés de produits paysans, des festivals ou des actions de solidarité – toutes vos idées et vos initiatives sont les bienvenues ! Partagez-les à l’adresse suivante : lvcweb@viacampesina.org afin que nous puissions les diffuser sur notre carte d’actions à l’avance. Envoyez aussi vos photos, vos vidéos et vos enregistrements audio pour que nous puissions les mettre en ligne sur notre site https://viacampesina.org/fr/ et notre Télé https://tv.viacampesina.org/?lang=fr.

Il est vital que nos droits en tant que paysans et paysannes soient garantis. L'accès à la Terre est essentiel pour vivre dignement en milieu rural et pour que tous les peuples du monde atteignent la souveraineté alimentaire. Regardez et partagez notre nouvelle vidéo disponible ici https://tv.viacampesina.org/Conference- ... la?lang=fr !

Téléchargez l’affiche en haute résolution pour le web et l’affiche pour impression au format A3 https://cloud.viacampesina.org/s/ekIVhF ... %20Posters .

Suivez-nous sur les réseaux sociaux : @viacampesinaFR et https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL

Pour plus d’informations sur le processus auprès des Nations unies, cliquez ici http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/Ru ... ssion.aspx.

Nous alimentons nos peuples et nous construisons un mouvement pour changer le monde !

1 Le 17 avril 1996, 19 paysans ont été tués lors d’une attaque de la police militaire de l’état amazonien du Para au Brésil contre un grand nombre de membres du Mouvement des travailleurs sans terre (MST) qui bloquaient une autoroute afin de réclamer une réforme agraire. Deux autres personnes sont décédées des suites de leurs blessures plusieurs jours plus tard, et des centaines d’autres ont été si gravement blessées qu’elles n’ont pas pu continuer à travailler dans l’agriculture. La Via Campesina, qui à ce moment-là tenait sa deuxième conférence internationale à Tlaxcala au Mexique, a déclaré le 17 avril Journée internationale des luttes paysannes.


https://viacampesina.org/fr/index.php/a ... universels
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Re: Journée internationale des luttes paysannes, 17 avril

Messagede bipbip » 17 Avr 2018, 07:49

Journée Internationale des Luttes Paysannes 2018 : Appel de La Vía Campesina pour des actions unitaires décentralisées !

Pour la terre et la vie ! Assez des Traités de Libre Échange, assez de l’impunité !

(Harare, 10 avril 2018) En ce 17 avril, journée international des Luttes Paysannes, La Vía Campesina commémore le massacre des 19 paysans Sans Terre qui ont été impunément assassinés par l’agrobusiness. Le poing levé, pleins de courages et révolté-e-s, nous appelons nos organisations membres, nos alliés, nos ami(e)s ainsi que les mouvements sociaux à unifier au niveau mondial leurs différentes actions de résistance pour la Terre et l’eau, contre les Traités de Libre Échange (TLE) et contre la criminalisation des luttes sociales.

Le 17 avril est une date importante de mobilisations internationales pour la défense des revendications sociales, et contre la puissance hégémonique des gouvernements et des entreprises transnationales. Ces derniers usurpent les biens communs et répriment les droits que réclament millions de familles paysannes et indigènes dans leur lutte légitime pour la terre, l’eau et le territoire.

Nous dénonçons l’invasion du capitalisme sur les territoires et leurs populations. Le capitalisme, le racisme et le patriarcat forment un modèle étroitement imbriqué de multiples formes de dominations : l’accaparement des terres, le pillage des biens communs, l’exploitation de la force de travail et le contrôle des corps humains ainsi que la misogynie en sont différentes formes d’expression.

Nous sommes confrontés à une violation massive des droits de l’Homme, l’impunité des crimes commis hier et aujourd’hui, la criminalisation des mouvements populaires, l’assassinat et la disparition des militant-e-s. L’impunité du terrorisme d’État d’hier a préparé le terreau pour l’impunité du Grand Capital d’aujourd’hui.

Dans ce contexte, les accords de libre-échange (ALE) sont de véritables outils promus par les multinationales et les états pour pouvoir vendre nos biens communs naturels. Ensemble ils établissent des règles du jeu pour pouvoir commercialiser les biens communs de l’Humanité comme la terre et l’eau en leur donnant une finalité lucrative.

Les ALE sont l’expression d’une vague anti-démocratique au niveau mondial, qui tente d’imposer les intérêts économiques de quelques-uns au détriment du bien-être des peuples.

Face aux multinationales et aux ALE et à travers la Vía Campesina, nous nous unissons pour défendre et conquérir la réforme agraire que nous entendons comme le droit des peuples à la terre, aux territoires, à l’eau et aux semences indigènes, une base fondamentale pour la Souveraineté Alimentaire.

Les multinationales et les états antidémocratiques promeuvent des pratiques déloyales afin d’inciter l’extractivisme, l’accaparement des terres, les monocultures pour l’exportation et faire en sorte que les terres soient exploitées en grande majorité pour former des méga-monocultures appartenant à l’agrobusiness. La terre et l’eau gagnent de plus en plus une importance majeure et attirent d’importants intérêts économiques, tant pour les élites nationales que pour leurs homologues à l’étranger. La criminalisation et les persécutions deviennent alarmantes. Les expulsions et les assassinats de paysan(e)s et d’indigènes, des personnes de couleur en raison de leur implication pour la défense de leurs terres et contre l’exploitation de leurs biens communs se multiplient.

Ce 17 avril, joignez-vous aux diverses actions organisées au niveau international ! Organisez des mobilisations, des forums, des séminaires, des marchés paysans, des projections de films…peu importe comment, l’important est de dénoncer les conséquences dévastatrices des ALE pour la paysannerie et la Souveraineté Alimentaire.

Informez-nous des actions programmées pour cette journée en écrivant à lvcweb@viacampesina.org. Nous désirons rendre visible chacune d’entre elles sur une carte mondiale des actions. Vous pouvez également nous envoyer des articles, des audio, des vidéos, des photos etc afin que nous les mettions en ligne sur notre page internet et sur VíaCampesinaTV.

Alimentons nos peuples et construisons ensemble le mouvement pour changer le monde !

Contre le pillage du capitalisme et de l’impérialisme, mais pour la terre et la souveraineté de nos peuples ! La Vía Campesina est en lutte !


https://viacampesina.org/fr/journee-int ... tralisees/
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